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Promouvoir l’emploi et soutenir la mobilité du travail

Dans le document Préparation des programmes européens (Page 52-56)

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L’analyse AFMO (atouts / faiblesses et menaces / opportunités)

Priorité thématique n° 8 :

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Faiblesses : une population moins qualifiée que la moyenne nationale et une structure économique fragile qui générent une forte précarité de l’emploi, des inégalités d’accès à l’emploi entre les femmes et les

hommes, et d’importantes disparités territoriales face à l’emploi

De plus faibles niveaux de formation et de qualification (39% de sans diplôme en 2008 contre 37%

en moyenne nationale), liés à des spécificités sociologiques (plus forte proportion d’ouvriers et moindre proportion de cadres), et économiques (poids encore important des activités industrielles de production et absence de grands sièges sociaux), d’où des perspectives d’embauches locales restreintes pour les sortants d’études supérieurs et une émigration de beaucoup d’entre eux vers des régions plus attractives.

Une part de l’emploi précaire supérieure à la moyenne, particulièrement sensible aux évolutions de la conjoncture et rendant plus difficile l’insertion professionnelle durable des jeunes et le maintien ou le retour à l’emploi des seniors (la Franche-Comté se classe moins bien que 65% des régions européennes en ce qui concerne l’emploi des séniors ; source : Insee 2012).

Une main d’oeuvre moins qualifiée et une forte précarité de l’emploi

La Franche-Comté se classe moins bien que 70% des régions européennes en ce qui concerne le taux de chômage de longue durée

Les secteurs dits « fragiles » représentent 19% de l’emploi régional.

La Franche-Comté a été la région française la plus touchée par la crise économique de 2008-2009 Une structure

économique fragile La progression de l’emploi, plus lente qu’à l’échelle nationale (les créations dans le secteur tertiaire ne compensent pas les pertes dans le secteur industriel), s’appuie principalement sur l’emploi intérimaire qui constitue 62% des embauches en 2011 et sur les CDD (31% la même année).

En raison du poids de l’industrie, l’emploi régional est majoritairement masculin (à 55%). Le taux d’activité féminin (67,5%, supérieur à la moyenne nationale) est inférieur de 10 points à celui des hommes.

Cet écart s’explique notamment par le fait que les femmes sont peu nombreuses à suivre les filières de formation adéquates (elles représentent seulement 14% des effectifs des écoles d’ingénieurs de la région contre 26% au niveau national…).

Un profil industriel générateur de disparités femmes-hommes face à l’emploi

La surreprésentation des hommes dans les secteurs dits « fragiles » les rend toutefois plus vulnérables en cas de retournement de la conjoncture.

Des taux de chômage compris entre 6,1% dans la zone d’emploi de Morteau et 11,1% dans celle de Belfort-Montbéliard-Héricourt, au 1er semestre 2012 (Source : INSEE).

La zone d’emploi de Morteau, où le poids du travail frontalier est le plus important, est la seule zone où le taux de chômage a diminué en un an (- 0,4 point).

De fortes disparités territoriales en matière de chômage, avec une nette influence de la nature des emplois et de la proximité avec la Suisse

Le profil des territoires (structure productive, caractéristiques sociodémographiques, marché du travail local, situation frontalière…) est primordial dans la compréhension des écarts constatés, y compris concernant les inégalités femmes/hommes (taux d’activité de 66% dans le très industriel Territoire de Belfort contre 72% dans les zones frontalières où l’emploi présentiel est plus important qu’ailleurs en Franche-Comté).

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Menaces : des perspectives économiques incertaines qui fragilisent l’emploi et une situation frontalière en recherche d’équilibre

La région reste en proie au recul tendanciel de l’emploi industriel et à la faiblesse des fonctions supérieures (CFM) malgré une spécificité forte en matière de conception-recherche.

Le recul de l’emploi industriel fait peser un risque sur les zones d’emploi qui présentent une forte dépendance à l’emploi productif

Ce risque pèse

particulièrement sur certains territoires dont l’emploi est fortement spécialisé : Les zones de Saint-Claude, Morteau et Belfort-Montbéliard-Héricourt sont, ainsi fortement marquées par l'industrie qui regroupe respectivement 44 %, 34 % et 32 % des emplois contre 25 % en moyenne régionale.

Les besoins des entreprises ne sont pas toujours couverts par l’offre de formation, le niveau de qualification des actifs apparaissant parfois sous-dimensionnés par rapport aux attentes.

Certaines filières industrielles pâtissent d’un manque d’attractivité et peinent à recruter alors que le vieillissement de la main d’œuvre (particulièrement dans les zones d’emploi de Lons-le-Saunier, Vesoul et Belfort-Montbéliard-Héricourt) pose la question de son renouvellement potentiel, du maintien dans l’emploi des seniors et de la transmission d’activité.

Un risque de décalage entre les besoins des entreprises et la nature de la main d’œuvre

disponible La spécificité des besoins des entreprises en fonction de leur localisation géographique et le manque d’attractivité de certaines filières appellent à une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences territorialisée, à la fois pour une améliorer l’adéquation entre l’appareil de formation initiale et continue et les besoins des entreprises et pour renforcer l’attractivité des territoires qui peinent à renouveler leur main d’œuvre.

Des zones frontalières qui restent en proie à d’importants déséquilibres

Si les relations avec la Suisse sont bénéfiques en matière d’emploi (voir supra), elles impliquent une forte dépendance vis-à-vis de l’activité économique helvète. En dépit de certaines réflexions, une véritable coordination transfrontalière formation-emploi peine à émerger: les entreprises suisses se reposent beaucoup sur les compétences des travailleurs francs-comtois (l’appareil de formation suisse est fortement structuré par l’alternance) tandis que les entreprises françaises souffrent de la concurrence de leurs homologues suisses, notamment en matière d’attractivité salariale.

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Opportunités : un potentiel sous-exploité de développement d’activités non-délocalisables en lien avec les aspirations et caractéristiques franc-comtoises

La proximité de la Suisse et les efforts des acteurs pour organiser le travail frontalier

La présence de la Suisse est une chance pour la Franche-Comté et en particulier pour les zones d’emplois frontalières : les revenus des ménages y sont plus hauts, le taux chômage y est plus faible et le taux d’emploi y est très supérieur à la moyenne nationale.

Les circuits courts ou de proximité comme moyen privilégié de valorisation des produits agricoles et forestiers locaux : ce mode de distribution, en s’appuyant sur une relation privilégiée ville-campagne, participe au maintien et au développement d’une activité essentielle au sein des territoires ruraux (emploi, préservation des paysages…) tout en minimisant les émissions carbone.

L’ESS (cf. fiche thématique n° 9).

Les activités touristiques, sous-développées dans la région au regard des richesses naturelles du territoire (3,4% de l’emploi régional contre 4,4% en France métropolitaine) et primordiales pour développer de l’activité dans les espaces ruraux et peu denses, avec qui plus est des emplois plus accessibles aux femmes.

Des secteurs à potentiel, qu’il reste à valoriser

Les services à la personne, dont la demande est appelée à croître du fait du besoin de mobilité professionnelle (par exemple pour les services liés à la petite enfance) et du fait du vieillissement de la population régionale.

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L’analyse AFMO (atouts / faiblesses et menaces / opportunités)

Priorité thématique n° 9 :

Dans le document Préparation des programmes européens (Page 52-56)