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dans des conditions isocinétiques

2. Matériel et méthodes

3.2. Relations moment vitesse et puissance-vitesse

Les relations moment-vitesse moyennes du groupe pour les mouvements de flexion et d’extension sont présentées figure 41. Pour tous les sujets, les relations moment-vitesse étaient significativement linéaires lors du mouvement de flexion (r = 0,87-0,99 ;) et d’extension (r = 0,89-0,99 ; p < 0,05) de hanche.

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Tableau 4.Moment pic (Tpeak) et angles auxquels sont obtenus Tpeak, pour chaque vitesse isocinétique pré sélectionnée (45, 60, 90, 150 et 180 deg/s) lors de l’évaluation de la hanche au cours du mouvement de flexion d’extension de hanche.

Les relations puissance-vitesse moyennes obtenues pour l’ensemble des sujets au cours des mouvements de flexion et d’extension sont présentées figure 42. Pour tous les sujets, ces relations étaient significativement décrites par des relations polynomiales du seconde ordre

Fléchisseurs Extenseurs

Vitesse angulaire

(deg/s) Tpeak(Nm/kg) Angle (deg) Tpeak(Nm/kg) Angle (deg)

45 1,52 ± 0,36 10 ± 3 2,35 ± 0,51 18 ± 5 60 1,42 ± 0,33 13 ± 3 2,23 ± 0,57 19 ± 7 90 1,31 ± 0,40 19 ± 4 2,11 ± 0,48 26 ± 12 150 1,22 ± 0,32 23 ± 5 2,00 ± 0,55 30 ± 4 180 1,09 ±0,27 26 ± 3 1,58 ± 0,57 32 ± 7 Figure 41. Relations moment-vitesse obtenues lors du mouvement de flexion et d’extension de hanche pour l’ensemble des sujets.

Partie 2 Etude 2

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pour les mouvements de flexion (r = 0,99 ; p < 0,05) et d’extension de hanche (r = 0,99 ; p < 0,02). Quel que soit le groupe musculaire évalué, les relations puissance-vitesse ne présentent que la partie ascendante de la courbe.

Les valeurs de T0, V0, Pmax et Vopt extrapolées des relations moment-vitesse et puissance-vitesse sont présentées dans le tableau 5. Les valeurs de T0 et Pmax déterminées au cours de l’extension sont significativement supérieures à celles estimées au cours de la flexion. Par opposition, les valeurs de V0 et Vopt estimées au cours de la flexion sont significativement supérieures à celles déterminées au cours de la flexion. (p < 0,05 pour V0 et p < 0,01 pour Vopt).

T0 extrapolée à partir des relations moment-vitesse est significativement différent de la valeurde

Tpeakobtenue à 45 deg/ lors du mouvement de flexion (p< 0,01) et d’extension de hanche (p < 0,001). La valeur de puissance calculé à 180 deg/s n’est pas significativement différente de la valeur de Pmax extrapolée à partir des relations puissance-vitesse.

Figure 42. Relations puissance-vitesse

obtenues lors du

mouvement de flexion et d’extension de hanche pour l’ensemble des sujets.

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Tableau 5. Moment maximal théorique (T0), puissance maximale théorique (Pmax), vitesse maximale de contractionà vide (V0) et vitesse optimale (Vopt) obtenues pour l’ensemble des sujets lors de la flexion et de l’extension de hanche, Les résultats présentés correspondent à la moyenne des valeurs obtenues pour les deux membres inférieurs.

T0 (Nm/kg) Pmax V0(deg/s) Vopt(deg/s)

Flexion 2,48 ± 0,63 7,37 ± 2,74 558 ± 91 325± 76 Extension 3.93 ± 0,79* 8,63 ± 3,92* 475 ± 116* 259 ± 89*

* p<0.05 : différence significative entre flexion et extension

4. Discussion

4.1. Valeurs mécaniques

Les valeurs Tpeak obtenues lors de notre étude sont en accord avec celles que l’on retrouve généralement dans la littérature pour des vitesses de 180deg/s (Smith et coll., 1981) pour les mouvements de flexion (1,33 ± 0,06 vs. 1,80 ± 0,61Nm/kg pour Smith et coll., et pour notre étude respectivement) et d’extension de hanche (2,44 ± 0,08 vs. 2,68 ± 0,84 Nm/kg pour Smith et coll., et pour notre étude respectivement). A notre connaissance, seule l’étude de Smith et coll. (1981) propose des résultats normalisés avec le poids des sujets. Si l’on compare nos résultats à ceux obtenus sur d’autres études qui n’ont pas ramené les valeurs à la masse corporelle des sujets (Claiborne et coll., 2009 ; Arokoski et coll., 2002) nos résultats sont supérieurs. Ainsi, à 60 deg/s, les résultats que nous obtenons en flexion et en extension sont respectivement de 2,23 et 3,47 Nm/kg contre des valeurs de 1,67 et 2,77 Nm/kg pour les mêmes mouvements dans l’étude d’Arokoski et coll. (2002). Ces différences s’expliquent par le

Partie 2 Etude 2

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choix du dynamomètre et la position du sujet lors de l’évaluation. En effet, dans certaines études, le sujet est en position debout (Claiborneet coll., 2009 ; Guskiewicz et coll., 1993 ; Tiset coll., 1991 ; Cahalan et coll., 1989) alors que pour d’autres, dont notre étude, le sujet est en décubitus dorsal ((Juliaet coll., 2010 ; Costa et coll.,2010 ; Dugailly 2005 ; Arokoskiet coll.,2002). La position debout peut induire une contraction des muscles controlatéraux de façon importante et nécessiter une contraction des muscles du tronc afin de pouvoir réaliser les mouvements de flexion ou d’extension des hanches . Certains muscles étant inséré à la fois sur le tronc et sur les hanches (i.e. posas iliacus), ils peuvent être sollicités de façon différente dans les deux protocoles d’évaluation des muscles de hanche (i.e., debout vs. allongé). De plus, la variabilité des protocoles proposés peut expliquer la différence de résultats. Ainsi, dans l’étude d’Arokoski et coll. (2002), il était demandé aux sujets de réaliser une contraction isométrique maximale de 3 secondes, suivie de 15 secondes de pause et de 5 contractions isocinétiques maximales, ce qui induit une fatigue musculaire importante pouvant expliquer les différences obtenues avec nos résultats.

Les résultats montrent également un décalage pour l’angle auquel est produit Tpeak. En effet, plus la vitesse isocinétique de contraction augmente, plus l’angle d’atteinte de Tpeak augmente. Ces variations d’angle peuvent être attribuées à une période d’accélération plus longue pour les vitesses rapides (Osternig, 1986). Contrairement aux études évaluant les muscles extenseurs du genou (Häkkinen et coll., 1987) ou les muscles du tronc (Ripamonti et coll., 2008) pour lesquelles la valeur maximale Tpeak était atteinte au même angle, nos résultats montrent que dans le cas des muscles extenseurs et fléchisseurs de hanche, l’angle auquel est produit Tpeak

varie en fonction de la vitesse de contraction. La divergence entre ces résultats peut s’expliquer par la position non physiologique dans laquelle ont été réalisés les mouvements de flexion et d’extension de hanche. En effet, lors de la réalisation des activités de la vie quotidienne, les mouvements de flexion et d’extension de hanche sont généralement réalisés en position debout

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(comme la marche, ou monter des escaliers par exemple). Or, dans notre étude, l’évaluation des muscles de hanche a été réalisée en position allongée. La connaissance des angles d’apparition des Tpeak peut donner des indications intéressantes sur le choix des amplitudes dans le travail proposé pour la rééducation des patients. Un travail de force et de puissance orienté autour de l’angle d’apparition de Tpeak peut être un travail complémentaire intéressant de celui réalisé sur l’amplitude complète du mouvement. Les différents angles d’apparition de Tpeak déterminés pour chaque vitesse isocinétique dans notre étude peuventêtre utilisés afin de proposer un protocole de rééducation le plus adapté possible aux patients.

Enfin, le ratio f/e déterminé dans notre étude à partir des valeurs de Tpeak d’une valeur moyenne de 0,6, est en accord avec une partie de la littérature (Arokoski et coll.,2002; Alexander, 1990; Cahalan et coll., 1989; Tippett, 1986; Poulmedis, 1985; Smith et coll.,1981). Pour d’autres auteurs cependant, les valeurs obtenues pour ce ratio sont supérieures (i.e., 0,76, 0,97 et 0,74 respectivement pour Costa et coll., 2010, Claiborne et coll., 2009 et Dugailly, 2005). Ces divergences peuvent, là encore s’expliquer par la différence entre les protocoles proposés au niveau des positions, consignes, nombre de répétitions, etc. Quelle que soit la valeur considérée, ce ratio met en évidence que les muscles extenseurs de hanche sont plus forts et plus puissants que les muscles fléchisseurs (Callaghan et coll., 2000).