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Tableau XIII : Recension des recherches empiriques portant sur l’approche de l’enseignement réciproque

Recherches au primaire en langue maternelle

Recherches empiriques

Sujets Type d’intervention Résultats Kelly, Moore et Tuck (1994) 18 enfants sélectionnés dans deux classes du primaire Les enseignants proposaient aux enfants sélectionnés 20 minutes d’enseignement réciproque alors que les autres élèves de la classe poursuivaient avec des tâches de lecture.

Des gains significatifs ont été obtenus en compréhension en lecture pour les deux groupes expérimentaux en fonction du temps comparativement aux élèves des groupes contrôles qui n’ont pas démontré de différence significative avant et après, cela étant autant valide pour les post-tests différés.

Johnson- Glenberg (2000) 12 groupes de travail, constitués de 2 à 5 élèves par groupe, de la troisième à la cinquième année

Les élèves avaient un bon niveau de décodage et présentaient des

difficultés sur le plan de la compréhension. Ils ont suivi soit une intervention en enseignement

réciproque (nb=22), soit un programme de visualisation (nb=23).

Selon les mesures d’évaluation, les groupes qui ont reçu l’enseignement réciproque ont démontré des résultats plus positifs sur les mesures de réponse à des questions ouvertes et explicites et les groupes qui ont reçu un enseignement de visualisation ont davantage réussi sur les mesures portant sur des questions ouvertes et implicites.

Lederer (2000) Élèves ayant des troubles d’apprenti- ssage scolarisés dans des contextes d’inclusion, dans des niveaux de 4e, de 5e et de 6e année du primaire

Évaluer les effets de l’enseignement réciproque dans des classes intactes de sciences humaines sur la compréhension en lecture auprès d’élèves ayant des troubles d’apprentissage, et ce, dans un contexte d’inclusion scolaire.

Résultats significatifs entre les groupes, en fonction du niveau d’enseignement (entre les groupes) et du temps (dans le groupe) au regard de trois variables dépendantes (répondre à des questions, générer des questions et faire des résumés).

En outre, des observations

informelles en classe permettent au chercheur de mentionner que les élèves ayant des troubles d’apprentissage s’engageaient davantage dans la tâche, présentaient des idées et

conversaient de plus en plus lors des séances. De plus, le chercheur mentionne que les élèves du régulier et ceux en difficulté interagissaient davantage entre eux grâce au travail en petit groupe.

Tenent (2002) d’enseignants durant trois années scolaires (année 1 : 2 enseignants; année 2 : 7 enseignants et année 3 : 17 enseignants) l’enseignement réciproque dans les classes du primaire par des enseignants de deux écoles.

les chercheurs ont souligné divers obstacles vécus par les enseignants. Dans un premier temps, l’utilisation des stratégies était problématique pour les enseignants, car la routine d’utilisation était parfois monotone. Dans un deuxième temps, les dialogues entre les élèves étaient perçus comme un défi par les enseignants. Ces moments de partage étaient difficiles, car les élèves n’étaient pas habitués à travailler en équipe et à collaborer. Le troisième défi vécu par les enseignants est en lien avec l’étayage (défi avec la durée). Finalement, le dernier obstacle observé par les chercheurs est la difficulté sur le plan de l’évaluation de la compréhension des élèves.

Le Fevre, Moore et Wilkinson (2003) Interventions auprès d’élèves ayant de faibles niveaux de décodage Proposition d’une méthode d’enseignement aux élèves avec des enregistrements audio des textes afin de faciliter le décodage et ainsi leur permettre de travailler les habiletés de haut niveau.

Les élèves faibles décodeurs n’ont pas pu appliquer l’enseignement réciproque avec l’enseignement traditionnel, mais ils ont réussi avec l’appui des enregistrements audio. Des progrès ont été notés en compréhension de lecture, avec une analyse two-way ANOVA, pour les bons et les faibles décodeurs en fonction du temps. Talaka (2006) Trois classes régulières et trois classes spéciales d’élèves de quatrième et de sixième année Enseignement réciproque dans des classes

régulières et des classes spéciales en Finlande

Les meilleurs résultats ont été obtenus avec les mesures d’« épreuves maison » auprès des élèves dans les groupes expérimentaux, des résultats qui vont dans la même lignée que ceux de Rosenshine et Meister (1994).

Proposition d’utiliser des méthodes plus visuelles et actives afin de diversifier les approches pédagogiques.

Brunstein et Kieschke (2009) primaire, de la 3e à la 6e année, scolarisés dans deux écoles publiques réciproque sur la compréhension en lecture avec 1) un enseignement réciproque traditionnel, où les élèves sont en sous-groupes,

comparativement à 2) un enseignement réciproque où les élèves sont

regroupés en pairs ou 3) à un enseignement

réciproque en sous- groupes guidé par un instructeur.

d’« épreuves maison » et des tests standardisés présentés lors des pré- tests, post-tests et des post-tests différés démontrent que les élèves des trois groupes expérimentaux ont surpassé les élèves des groupes contrôles au post-test et utilisaient mieux les stratégies « résumer », « questionner » et « prédire ».

Recherches au secondaire en langue maternelle

Recherches empiriques

Sujets Type d’intervention Résultats Lovett, Borden, Warren- Chaplin, Lacerenza, DeLuca et Giovinazzo (1996) Les élèves (nb= 46) qui ont participé à cette recherche étaient âgés de 13 ans, avaient l’anglais comment langue maternelle et présentaient des difficultés en lecture.

Présence de trois types d’enseignement stratégique : le contenu d’un texte et sa structure (text content and

structure program), l’enseignement réciproque et l’enseignement d’habiletés scolaires et sociales.

Une comparaison intra sujet a permis d’observer que les élèves qui ont suivi des interventions soit dans le premier ou le deuxième groupe expérimental ont obtenu des résultats significativement supérieurs aux sujets dans les groupes contrôles. Alfassi (1998) 53 élèves de deux écoles, dans cinq classes intactes Programme d’enseignement réciproque auprès d’élèves du secondaire présentant deux années de retard sur le plan de la compréhension en lecture

Les résultats aux « épreuves maison » ont montré une amélioration significative en fonction du temps des groupes recevant

l’enseignement réciproque comparativement aux groupes contrôles, selon des mesures répétées d’analyse ANOVA. Ces résultats étaient maintenus lors du post-test différé.

(2004) intacte de 29 élèves formait le groupe expérimental et une classe intacte de 20 élèves constituait le groupe contrôle l’approche d’explication directe des stratégies et de l’enseignement réciproque au secondaire

observée entre les deux groupes sur les « épreuves maison » et les tests standardisés en fonction du temps. Une « épreuve maison » a démontré qu’après 20 jours d’instruction, les élèves du groupe expérimental s’étaient améliorés

significativement à 80% de moyenne comparativement à 71% d’amélioration pour les élèves du groupe contrôle.

Recherches au primaire et au secondaire en langue seconde

Recherches empiriques

Sujets Type d’intervention Résultats Klingner et Vaughn (1996) Apprenants de l’anglais langue seconde, majoritai- rement hispanophones et présentant des difficultés ou troubles d’apprentissag e

Observer les effets de deux types d’intervention en enseignement

réciproque sur la

compréhension en lecture d’élèves du primaire (nb=26).

Les élèves recevaient au départ une intervention en enseignement réciproque. Par la suite, ils étaient assignés à un enseignement par tutorat ou à un enseignement coopératif sur l’enseignement réciproque.

Les analyses de comparaison entre les deux groupes expérimentaux ne montrent pas de différences entre ces derniers, mais les résultats comparatifs entre les pré-tests et les post-tests indiquent que le niveau général de compréhension en lecture des élèves s’est significativement amélioré. Myers (2005) Recherche- action d’une durée de trois mois auprès de toute une classe de maternelle, 5 ans. Étude de cas de 4 élèves préalablement ciblés Adaptation des interventions en enseignement réciproque :

Afin de permettre aux élèves de bien

comprendre les stratégies, la chercheuse a

personnifié chacune des quatre stratégies proposées par l’enseignement réciproque à l’aide de marionnettes.

Des entrevues avec les élèves préalablement choisis en focus

group ainsi que des notes de terrain

ont permis d’observer une amélioration des quatre stratégies chez les quatre élèves.

Wilkinson et Moore (2003) 11 à 13, scolarisés dans trois écoles, nouveaux immigrants à Taiwan, langue maternelle le Mandarin et bon niveau de littératie dans leur langue maternelle Toutefois, ces élèves présentaient de quatre à six ans de retard en anglais comparativem ent à leur âge chronologique .

réciproque dans la langue maternelle et la langue seconde des élèves afin d’observer des effets de l’amélioration de la compréhension en lecture chez les élèves.

dialogues entre les élèves étaient mieux dans la L1 au début, mais se sont améliorés par la suite dans la L2. De plus, les élèves ont mieux réussi aux épreuves de

compréhension en lecture. Dans les tests standardisés, les élèves ont démontré par rapport à leur niveau d’âge un progrès de 12 mois de lecture. Les résultats au protocole de pensée à voix haute ont permis d’observer des progrès intéressants chez les élèves : amélioration de la compréhension en L1 et en L2, mise en place d’un répertoire de

stratégies plus large et utilisation des connaissances antérieures, atteinte en L1 et en L2 d’un niveau plus actif dans la création du sens ainsi qu’un meilleur niveau de métacognition.

Bref, les données qualitatives et quantitatives démontrent que l’enseignement réciproque avec une aide en langue maternelle peut s’avérer comme une pratique très aidante pour les élèves afin de diminuer la surcharge cognitive de la lecture et l’apprentissage de stratégies dans une langue seconde. Ainsi, les élèves faisaient des apprentissages dans leur langue maternelle et par la suite ils transféraient leurs connaissances dans la langue seconde.