2 Montage expérimental 7
2.3 Recapture
2.3.1 Transfert
Une fois le
piège
du hautchargé,
on lance uneséquence d’optimisation
de latempérature
et de la densité du nuage. On effectue unepremière phase
demélasse,
le
champ magnétique
estcoupé
et l’intensité des faisceaux dupiège
est réduite. Cettephase
ne dure que 1 ou 2 ms. On passe ensuite à une secondephase
demélasse, qui
dure 20 msenviron,
où le désaccord estchangé
de 2 à 9 0393. Les atomessont ensuite
largués
par coupure des faisceaux lasers dupiège (§2.4),
et ils serontcapturés
par lepiège
du bas 340 msplus
tard. Dans laséquence
de refroidissement iln’y
a pas dechangement
depolarisation
des faisceauxpièges
lors de cettephase.
Lapolarisation
de la mélasse est la même que celle dupiège :
03C3+ - 03C3-. Laséquence
qui
consiste à laisser tomber les atomesdepuis
lepiège
du bas sur le miroir est1
Suite à une augmentation incontrôlée de la pression de césium, il y a eu une panne de la
pompe du haut Il n’était pas possible de réparer cette pompe sans casser le vide Pour éviter cela
(le
temps de redémarrage étant de l’ordre de deuxsemaines),
nous avons arrêté la pompedéfectueuse et continué à travailler uniquement avec celle du bas Aucune dégradation du vide n’a été constatée Dans une nouvelle version de ce système, il doit être possible de concevoir un
FIG. 2.2 :
Temps
de vol de la cellule du haut vers la cellule du bas. On déduit dece
temps
de vol unetempérature
de 3.303BCK.
Par comparaison avec un autretemps
de vol
effectué
un centimètre au dessous dupiège,
dans la cellule duhaut,
on meten évidence une transmission de
40 %. (Le système
à vide est unprototype
utilisépour la mise au
point
dutransfert,
où il n’est paspossible
d’inclure le prisme. Avecle
système final la
transmission s’est avérée encore meilleure : ~ 50%).
la même. L’ensemble des
paramètres
de cesséquences,
désaccord de lamélasse,
intensité des
faisceaux, champ magnétique
et bien sûr lesdélais,
sont contrôlés par le micro-ordinateurqui gère l’expérience.
Pour lesexpériences d’optique atomique,
il y a
plus
de centparamètres expérimentaux gérés
de manièreinformatique.
D’une cellule à l’autre
La
figure
2.2reproduit
unsignal
detemps
de vol des atomesprovenant
de lapremière
chambre. Latempérature
de ces atomes est de 3.303BCK,
et encomparant
ce
temps
de vol à untemps
de vol effectué dans la cellule duhaut,
on déduit uneefficacité de transfert des atomes d’une cellule à l’autre
pouvant
atteindre50%.
Lescauses de
pertes
sont :2022
géométriques
par étalement du nuage etcollage
des atomes sur lesparois
dutube de vide différentiel. C’est la cause
principale
depertes,
le transfert de50%
est à peuprès
la valeuroptimale
attendue pour unetempérature
de 3.32022 dues à une mauvaise inclinaison du
système.
C’est un cause deperte
négligeable.
L’assiette de l’ensemble de la structure à videpeut
êtreréglée,
la
précision angulaire
étant meilleure que10-3
radian. Leréglage
de laver-ticalité de la structure s’effectue à l’aide de fils à
plombs!
2022 dues aux collisions avec la vapeur de césium
présente
dans la cellule du haut.C’est une cause en
général négligeable.
2022 dues à la déflexion des
trajectoires
par desgradients
dechamp magnétique.
Cette cause de
pertes
estégalement négligeable
pour cemontage.
D’un
piège
à l’autreLa
figure
2.3reproduit
unsignal
de fluorescence dupiège,
au moment où lepaquet
d’atomes arrive en bas. La vitesse de ces atomes est alors de 4m/s environ,
et il sont facilement
capturés
par lepiège
du bas. Une vitesse decapture typique
pour un P.M.O. est 15
m/s ;
unsystème
de ralentissementsupplémentaire
est donc inutile.Si
50%
des atomes de la mélasse du haut arrivent bien enbas,
le rendementglobal
du transfert d’unpiège
àl’autre,
mesuré encomparant
les fluorescences des deuxpièges,
estplus
faible. Il semble que seuls20%
des atomes soientrecapturés.
Les causes de non
recapture
restent d’ailleurs assezmystérieuses.
FIG. 2.3 : Fluorescence de la zone de
piègeage
à l’instant derecapture.
Letemps
En
pratique
on collecte dans lepiège inférieur,
avec une cadence de 1 à 2seconde,
20.
106
atomes avec des observations allantjusqu’à
60.106
atomes.Remarquons
quehabituellement,
le faisceau repompeur estmélangé
dans deux bras de directions différente du P.M.O. Dans le cas dupiège
dubas,
ce n’est pasnécessaire,
etmélanger
le repompeur à un seul des faisceauxpiège
suffit à assurerle fonctionnement
optimal
dupiège.
Stabilité du
système
Le tube de vide différentiel est emboîté dans un autre tube
qui
lui-même estposé
sur une bride
qui sépare
les deuxparties.
Lesblindages
des pompes sontposés
sur unsupport, qui
repose sur latable,
elle même ensuspension
sur un coussin d’air. Leprisme
n’est pasfixé,
maissimplement
emboîté dans unsupport
en aluminiumposé
sur le fond de la cellule sansfixation ;
cesupport
reste enplace
par les seulesforces de friction. L’ensemble constitue un
système
très stablequi
ne sedérègle
pasà l’échelle de
plusieurs
mois. La verticalité a une stabilité à l’échelle de l’année.2.3.2 Dépendances par rapport à 03B4P.M.O. et dB/dz
FIG. 2.4 :
Signal proportionnel
au nombre d’atomesrecapturés
dans la cellule dubas. La
recapture
esteffectuée
pour trois valeurs degradient
dechamp magnétique :
(a) dB/dz
= 10G/cm, (b) dB/dz
= 15G/cm, (c) dB/dz
= 20G/cm en fonction
Nous avons étudié la
dépendance
du nombre d’atomesrecapturés
en fonction du désaccord des faisceauxpiège 03B4P.M.O
et dugradient
dechamp magnétique dB/dz.
La
procédure
de mesure est la suivante : oncapture
un nuage pour uncouple
devaleurs de
03B4P.M.O
etdB/dz. Après quelques
dizaines de milli-secondes(pour
êtresûr d’avoir atteint un état stationnaire du
piège),
on revient à des conditions depiège identiques
pour toutes les mesures. On mesure alors la fluorescence dupiège
(le
retour à des conditionsidentiques permet
de comparer les mesures entreelles).
Ces résultats sont
reproduits
dans lafigure
2.4. Le nombre d’atomesrecapturés
varie peu autour d’une valeur de 15
G/cm
dugradient, qui
a été conservée par lasuite dans les
expériences,
et il estoptimum
à faible désaccord. On retrouve encela que le mécanisme de
capture
dans unpiège
estprincipalement
le "mécanismeDoppler" [70],
et donc efficace àpetit
désaccord.2.3.3 Chargement multiple
Une idée que nous
pensions
initialementexploiter
est lechargement multiple
du
piège
du bas : celui-ci reste constamment allumépendant
que l’oncharge,
refroidit et lâche le
piège
du haut. Nousespérions
ainsiaugmenter
le nombre d’atomes en bas parcaptures multiples
successives. Enpratique
cela n’a pas très bien fonctionné et nous avonsgagné
dans le meilleur des cas30%
d’atomes. Une des limitationsimportantes
est laperte
d’atomes enbas,
lors du passage àgrand
désaccord nécessaire pour le refroidissement en haut. Ce passage est nécessaire dans le cas
particulier
de notremontage
car le désaccord des deuxpièges
n’est pasindépendant (figure 2.7),
et lepiège
du bas subit inutilement un passage àgrand
désaccord.
Il faut toutefois
préciser
que lors de cesessais,
laconfiguration
des faisceaux dupiège
en bas était : un faisceau rétro-réfléchihorizontal,
et dans leplan
perpendic-ulaire à ce
faisceau,
deux faisceauxpièges
faisant unangle
de45°
avec l’horizontale.Le
point
de croisement de ces faisceaux au dessus duprisme
est déterminé par les dimensions transverses duprisme, qui impose
une hauteur de chute élevée. Nousavons ensuite
changé
laconfiguration
des faisceaupiège : figure
2.5. Un bras dupiège
passe verticalement par le tube de vide différentiel. Pour conserver unpiège
en bas ce faisceau doit rester
résonnant,
mais il doit aussi êtrecoupé
au momentdu transfert et l’on ne
peut plus envisager
de transfertmultiple.
Nous ne concluons donc pasquant
à lapossibilité
d’effectuer deschargements multiples plus
efficacesavec un
dispositif plus approprié.
2.3.4 Couplage piège-cavité
Pour un
remplissage optimal
de lacavité,
il est nécessaire derégler
au mieuxla
position
dupiège.
Les bobinesqui produisent
legradient
dechamp magnétique
sont montées sur une
triple
translation et il estpossible
de lesdéplacer
dans lesFIG. 2.5 : Il y a deux
configurations envisageables
pour lesfaisceaux pièges.
Laconfiguration (a) (hmin ~
1cm) permet
unchargement multiple
dupiège
dubas,
alors que la
configuratio (b)
l’interdit.Cependant,
c’est cette dernièreconfigura-tion
qui
a été choisieprécisément
parcequ’elle
autorise un P.M.O. au voisinage immédiat de lasurface
du prisme.au dessus du centre du
ménisque
à une hauteurcomprise
entre 1 et 5 mm au dessus du miroir. Au cours desexpériences,
la hauteur est restée aux alentours de 3.3 mm.Ce
réglage
se fait avec uneprécision
de l’ordre du dixième de millimètre.La