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Conception de l’expérience

6 Diffraction par une fente temporelle 97

6.3 Conception de l’expérience

6.3.1 Résolution des spectres

Le

premier problème qui

se pose est de

disposer

d’une résolution suffisante

dans la mesure des

énergies atomiques

pour mettre en évidence le

phénomène

recherché. Comme pour les

expériences précédentes,

la méthode choisie est le

temps

de

vol,

mais sa mise en oeuvre est

plus complexe

pour cette

expérience.

En

effet,

la

largeur

à mi-hauteur attendue est inférieure à 100 03BCs, ce

qui

est faible

par

comparaison

avec le

temps

de passage des atomes dans la sonde

(~

500

03BCs).

Si,

pour améliorer la

résolution,

on diminue

l’épaisseur

de la

sonde,

le

signal

va

décroître dans la même

proportion.

Il n’est donc

plus possible

de conserver une

séquence

similaire à celles des

chapitres 3,

4 et 5 : deux

pulses, puis analyse

par

la sonde. Pour

disposer

de la résolution

nécessaire,

nous avons choisi d’utiliser le miroir en mesurant le nombre d’atomes rebondissant sur un troisième

pulse

de

même durée que les deux

premiers

et dont la

position temporelle

est centrée en un

instant variable

(figure 6.1).

Ce

pulse

sert de

pulse d’analyse,

ce

qui

est

équivalent,

dans le domaine

spatial,

au

déplacement

d’une fente devant un détecteur

large.

On

perd

alors le fait que, en utilisant la résolution de la

sonde,

on obtient en un

cycle expérimental

un

spectre complet.

Il

faut, maintenant,

pour reconstituer un

spectre,

lâcher le nuage

atomique

au dessus du miroir pour une

position temporelle

du troisième

pulse fixée,

mesurer le nombre d’atomes transmis par

celui-ci, puis

recommencer cette

procédure

pour une autre

position

de ce troisième

pulse.

Une fois

qu’un spectre complet

est

obtenu,

on réitère le

cycle

entier pour amélioier le

rapport signal

sur bruit par moyennage. Nous avons

pris

90

points

par

spectre,

ce

qui signifie

que l’utilisation d’un troisième

pulse

va

multiplier

par deux ordres de

grandeur

environ le

temps d’acquisition.

6.3.2 Réseau de fentes incohérentes

Estimation du

signal

Le

signal

est

proportionnel

à

2

dans le domaine où la diffraction n’intervient

pas, et

proportionnel

à 3 dans le domaine

quantique puisque

les effets de

diffrac-tion

élargissent

les

temps

de vol. Pour une durée de 35 03BCs des

impulsions,

il y

expériences

de modulation de

phase.

De

plus,

l’utilisation d’un troisième rebond

est une cause de

pertes supplémentaire. Enfin,

nous verrons dans la section 6.5.1

que des défauts

imprévus

du miroir vont nous

obliger

à diminuer le diamètre du

miroir. Pour = 40 03BCs, on s’attend alors à collecter dans la sonde moins d’un

atome en moyenne, par

cycle,

pour une

position

du troisième

pulse qui

maximise le

signal.

Il faut donc trouver un moyen pour

augmenter

ce

signal.

Réseau de fentes

On va

remplacer chaque pulse

par un réseau de

pulses, figure

6.2. Il y a alors

plusieurs trajectoires possibles

pour les

atomes, correspondant

à différentes valeurs de la

séparation

entre

pulses T ;

ce sont les

trajectoires obliques

de la

figure (6.2,

b).

Le recouvrement de différents

spectres

de diffraction centrés à un même instant

est incohérent et on ne recherche pas ici d’effets d’interférence entre ces différents

spectres.

La

séparation Tsep

de

chaque pulse

à l’intérieur du réseau est choisie suffisamment élevée pour que les différents

profils

de diffraction ne se recouvrent

pas. L’utilisation de ces réseaux ne

change

donc rien au

phénomène physique

que

nous souhaitons étudier.

On

s’attend,

dans

l’hypothèse

où la source

atomique

a une extension infinie

dans

l’espace

des

phases,

à un

signal

dont l’aire est donnée par :

T1

et

T2

sont

respectivement

les durées du

premier

et deuxième réseaux.

La distribution des temps d’arrivée des atomes au niveau du troisième rebond

est reconstituée en

balayant

la

position

de ce troisième réseau de

pulses.

Le

signal

obtenu est

proportionnel

au nombre d’atomes rebondissant sur ce réseau. Ce

signal

a une variation

périodique

de

période Tsep quand

on

balaye

la

position temporelle

du troisième réseau. On définit donc le

déplacement

de ce réseau par une

phase :

où 0394t est le

décalage

du réseau par rapport à sa

position

centrale en

5T/2.

Pour

~ = 0,

il existe un

pulse

du réseau

d’analyse

à t =

5T/2,

et

pour ~

=

±03C0,

le deuxième et le troisième réseau ont une

position "antagoniste".

La

technique

utilisée pour

synthétiser

ces réseaux est détaillée en annexe

(§B.2).

La

figure

6.3 donne

l’amplitude

de

pics

de diffraction en fonction du

produit

T

1

x

T2.

Dans

l’expérience,

les valeurs de

1T

et

T2

ont été fixées

respectivement

à 5 et 10 ms ce

qui représente

un

gain

de 50 par

rapport

à l’utilisation

d’impulsions

uniques.

Aller au delà de ce

point

de fonctionnement ne serait

guère utile,

car on

auto-riserait des

trajectoires

très différentes pour

lesquelles

le

profil

de diffraction serait

FIG. 6.3 :

Signal

de sélection

(

= 40 03BCs,

~

=

0, Tsep

= 400

03BCs)

en

fonction

du

produit T12. T

Il y a

parfois plusieurs points

pour une même abscisse

correspondant

à

différents couples (T1, T2)

pour un

produit T1

x

T2 fixé.

Le trait vertical

(1)

correspond

à la situation où

T1

et

T2

sont

suffisamment

courts pour

qu’un

seul

pulse

se

produise

dans les

fenêtres correspondantes.

Le trait vertical

(2) indique

le

point

de

fonctionnement expérimental : T1

= 5 ms et

T2

= 10 ms. Le gain en

signal

lié à l’utilisation de 3 réseaux de

pulses

au lieu de 3

pulses simples

est de

l’ordre de 50. Le gain

théorique,

pour le

couple , 1(T T2),

choisi est de

300 ;

la taille

finie

de la source

atomique

dans

l’espace

des

phases

se traduit par une saturation

Remarques

2022 La

séparation Tsep

est un

paramètre important expérimentalement,

mais

qui

ne

joue

pas de rôle dans le processus

physique

étudié. Le

signal

étant

pro-portionnel

à

1/T2sep,

on minimise

Tsep,

le critère

(semi-quantitatif)

donnant

la valeur minimale de

Tsep

étant la condition de non recouvrement entre les

différentes

figures

de diffraction

(qui

sont

reproduites

tous les

Tsep,

voir

fig-ure

(6.2, b)).

Nous avons fixé

Tsep

à 400 03BCs pour < 40 03BCs et à des valeurs allant

jusqu’à

1200 03BCs pour = 100 03BCs.

2022 Comme l’utilisation de réseaux ne

change

pas le

phénomène étudié,

le terme

de "réseau" ou de

"pulse"

sera indifféremment

employé.

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