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2 Montage expérimental 7

2.2 Enceinte à vide

Chapitre 2

Montage expérimental

2.1 Introduction

Ce

chapitre

est consacré à la

description

du

montage expérimental.

Le

système

à deux

pièges

que nous avons

développé

est

présenté

en détail. L’idée d’utiliser

un

piège

à atomes neutres pour en

charger

un autre a initialement été

exploitée

à

Boulder

(Colorado) [66] ;

dans cette

expérience

une mélasse d’atomes froids était lancée vers le haut par une fontaine

atomique

pour être

capturée

dans un

piège.

Pour

disposer

d’un bon vide et d’un

temps

de

chargement

du

piège court,

tout

en bénéficiant des

avantages

du

chargement

à

partir

d’une vapeur

atomique

à

température ambiante,

nous avons mis au

point

un

système

à double cellule. Il

comprend

deux

pièges magnéto-optiques (P.M.O.),

le

premier

servant à

charger

le second. Il

s’agit

du

premier système

un P.M.O. est transmis vers un P.M.O.

Dans la section

2.2,

nous décrivons les

aspects

essentiels du

système

à vide. La section 2.3 est consacrée au

problème

du transfert des atomes d’un

piège

vers

l’autre. Dans la section

2.4, quelques précisions

sont données sur la

partie

laser de cette

expérience, montage qui

utilise exclusivement une

technologie

de diodes lasers.

2.2 Enceinte à vide

2.2.1 Principe

Un schéma de ce

dispositif

est donné sur la

figure

2.1. Il est formé de deux cellules

placées

l’une au dessous de

l’autre,

chacune

pompée

par une pompe

ionique

(et plus

récemment par une pompe à sublimation de titane pour la cellule du

bas).

La

première

cellule contient une vapeur de césium. Elle est

séparée

de la seconde

chambres. Ce tube a une

longueur

d’environ 14 cm pour un diamètre intérieur de 9 mm. Il est

prolongé

d’un autre tube en acier

inoxydable

de diamètre

plus

important qui

lui sert de

support.

La conductance de l’ensemble est de l’ordre de

0.5

l/s.

Pour une vitesse de pompage de 25

l/s

et

compte

tenu de la distance des

pompes aux

cellules,

on s’attend à un facteur 20 entre les deux

pressions (ce qui

s’est révélé

proche

des valeurs trouvées

expérimentalement).

On

charge

à

partir

de la vapeur de césium un

premier

P.M.O.

[67], [68].

On

laisse ensuite tomber ce

piège

par

gravité, après

une

phase

de refroidissement en

mélasse,

dans la seconde cellule à travers le tube de vide différentiel. Le nuage

atomique

en chute libre est

capturé

par un second P.M.O. dans la cellule du

bas,

à une hauteur de 3 mm environ au dessus du

prisme

sur

lequel

les

expériences

de rebonds sont réalisées.

2.2.2 Estimation du vide

La constante de

temps

de

chargement

du

piège

en haut est de l’ordre de 0.5 s.

La durée de vie des atomes dans le

piège

du bas est de 12 s. Cela nous

permet

donner une borne

supérieur

à la valeur du

vide,

dans la cellule

inférieure,

d’environ

2

10-9

mbar. C’est une borne

supérieure

car la durée de vie du

piège

est limitée

à environ une dizaine de secondes par des collisions entre atomes froids

[69].

Au delà de ce

temps,

la durée de vie du P.M.O. n’est

plus

une bonne indication du

vide. Nous manquons donc de moyens pour estimer la valeur réelle du vide

qui

est

probablement

inférieure à 2.

10-9 mbar ;

ainsi les indications de courant des

pompes

ioniques

donnent un vide

plutôt

aux alentours de

10-10

mbar. Le

point

à

retenir est que ces valeurs sont suffisamment basses pour que les

pertes

d’atomes

dans la cavité par collision avec les

particules

du gaz résiduel soient

négligeables.

La

pression partielle

de césium

Nous n’avons pas réussi à

charger

un P.M.O. directement à

partir

de la vapeur

de césium de la cellule du

bas ;

cela

signifie

que les atomes de césium sont

expulsés

par collision avec les autres

particules

du gaz résiduel dans un

temps plus

court

que le

temps

de

chargement.

La

pression partielle

de césium dans cette zone est

donc très inférieure à la

pression globale,

au moins par un ordre de

grandeur.

Ceci

n’est pas le cas dans la cellule du

haut,

où le gaz, au

contraire,

est

principalement

constitué de césium. Notons que le

comportement

du

césium,

est différent de celui des autres

particules

de gaz comme

l’azote,

la vapeur d’eau ou des gaz rares

qui

sont les

principaux composants

du gaz résiduel. Le césium

interagit

fortement avec

les

parois qui

font ainsi office de pompe

jusqu’à

être saturées. Cette saturation

des

parois

est atteinte dans la cellule du haut où il y a eu un

apport

massif de césium par

chauffage

de l’enceinte à vide

jusqu’à

la cellule. Le césium ne progresse ensuite le

long

d’une

paroi

que par

mouillage

de celle-ci. C’est ce

qui explique

FIG. 2.1 : Enceinte à vide. On

capture

à

partir

d’une vapeur de césium un

premier

P.M.O. On laisse tomber le nuage

capturé

à travers un tube de vide

différentiel.

Il est ensuite

recapturé

par un second P.M.O. dans la cellule du bas. Dans cette

cellule,

les conditions de vide sont meilleures de

plus

d’un ordre de

grandeur,

et la pression

partielle

de vapeur de césium est

négligeable

devant la pression totale.

la chambre du bas soit très

supérieur

à un facteur 20. A

température ambiante,

le

temps

de

propagation

très lent nous

permet

de

préserver

la cellule du bas du césium sur un

temps supérieur

à l’année. Dans le

montage

le

plus récent,

nous avons introduit du

graphite

pour renforcer la

séparation

des deux zones.

2.2.3 Comparaison

avec un

jet ralenti

Une alternative au

système

à double cellule est le

jet

ralenti. Nous ne

prétendons

pas que le vide soit

potentiellement

meilleur dans un

système

à double

cellule,

mais

simplement

que, à vide

équivalent,

cette

technique

est

plus simple

à

réaliser,

plus compacte

et nécessite moins d’entretien. Il n’est pas

nécessaire,

par

exemple,

de casser le vide pour

remplir

un four de césium tous les deux ou trois mois. L’autonomie d’un tel

système dépasse largement

l’année.

La

présence

de deux P.M.O.

implique

de doubler certaines

chaînes,

ou éléments

expérimentaux :

double

cellule,

double pompe à

vide1,

double

compensation

de

champ magnétique.

En revanche un seul laser maître est suffisant. Il

injecte

deux

diodes esclaves de

puissance qui

délivrent les faisceaux de

chaque piège.

Un laser

repompeur

unique

est utilisé pour les deux

pièges.

Par

ailleurs,

dans la

comparaison

avec un

montage

avec un

jet ralenti,

il ne faut pas oublier que celui-ci nécessite aussi

des lasers

supplémentaires

pour le ralentissement des atomes avant leur

capture.

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