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Ce que l’on reçoit du réseau amical

4. Les pratiques de solidarité dans la famille (lien de filiation)

5.1 Ce que l’on reçoit du réseau amical

L’analyse des entrevues a permis de constater l’importance du réseau d’amitié. La plupart des personnes entretiennent des liens très forts et sur une base fréquente avec les membres de ce réseau. Dans certains cas, les participants et participantes semblent avoir des échanges plus fréquents avec les amis qu’avec la famille. Puisqu’il est ici question de ce que les gens reçoivent, seront présentés des exemples de services et d’attentions spéciales donnés par leur entourage amical, mais aussi des témoignages qui relatent l’importance que revêt ce réseau.

La corvée de bois de chauffage 5.1.1

Nous avons vu précédemment que la production de bois de chauffage revêt une importance particulière en milieu rural, et pour cela, les personnes âgées nécessitent souvent une aide extérieure. Marie-Adèle raconte que son mari Henri-Paul fut affecté d’un problème de santé l’automne dernier, conduisant ainsi le couple à chercher une aide extérieure pour le remplacer dans la corvée de bois de chauffage. N’ayant aucun enfant résidant dans la région ni aucun autre membre de la famille à proximité, le couple a reçu l’aide d’une amie de Marie- Adèle pour les aider à fendre les bûches avec la fendeuse électrique, puis à les corder. Sans cette amie, le couple aurait fait affaire avec une coopérative locale dont il est membre, moyennant un certain coût pour le service. Le couple a tenu à rémunérer la dame qui a refusé. Alors, Marie-Adèle lui a donné un bon d’achat d’une valeur de 25 $ à la poissonnerie locale. Henri-Paul explique : « Nous autres, on n’aime pas ça faire travailler le monde pour rien, surtout par les temps qui courent. À un moment donné, tu te dis, c’est comme ambitionner ».

Le transport 5.1.2

Caractérisé par de longues distances à parcourir pour atteindre les différents services, le milieu rural pose le problème du transport notamment chez les personnes âgées. Les témoignages ont permis de comprendre ce que représente un tel défi dans la vie des gens concernés, de mieux cerner leur besoin en matière de transport et d’identifier les limites du milieu à répondre à ce besoin.

Même si plusieurs personnes composant l’échantillon possèdent un permis de conduire valide et ont accès à un véhicule, le recours à une personne accompagnatrice est tout de même fréquent pour les trajets plus longs. C’est notamment le cas lorsqu’elles doivent se rendre du lieu de résidence à Rimouski, Québec ou Montréal pour recevoir des soins médicaux ou pour visiter des membres de leur famille. De plus, Colombe souligne que pour son mari et elle, la conduite en milieu urbain est insécurisante :

Ça fait que pour aller en ville on est obligés de prendre la voisine. On a une super de bonne voisine ! Ça fait qu’elle, elle va venir nous conduire. […] Elle est de service ! Ça fait qu’on peut se fier dessus facilement. Ça prend ça, parce que sinon, on est dépourvu. C’est malcommode pour ça. Mon chum aussi ne chauffe pas en ville. Donc, on a ce service-là. (Colombe)

Dans son cas, la sphère de solidarité horizontale répond au besoin la plupart du temps. Or, lorsque ce n’est pas possible, la solidarité issue des OBNL et des associations prend le relais : « Si on est mal pris, on peut appeler au Centre d’action bénévole [CAB] et eux autres ils nous réfèrent à quelqu’un de [nom du village] qui fait du taxi-bénévole ». Dans cet exemple, il s’agit du CAB local.

Pour celles et ceux qui ne conduisent pas ou plus, la plupart des déplacements posent problème. Marie-Adèle le déplore : « Pas d’auto, ici, t’es comme en prison. Il faut que tu aies quelqu’un sur qui tu peux te fier. Tu sais, t’es pris ». Bien qu’elle admette que le système de transports se soit amélioré en Gaspésie avec les années, elle se désole que la région ait récemment vécu des coupures en matière de transport terrestre sur de longues distances : « Ils nous ont enlevé un autre volet, le bus Orléans Express. Avant ça, il arrêtait à Bonaventure, à Saint-Siméon. Nous, ça ne nous dérangeait pas parce qu’il [Henri-Paul] venait toujours me porter à Carleton pour éviter l’attente. Mais, pour beaucoup de gens, non ». En effet, au moment du terrain de recherche, la compagnie Orléans Express (Keolis Canada) a pris la décision de ne plus desservir la grande majorité des villages situés sur le trajet de l’autocar. Ainsi, au lieu d’arrêter à différents endroits sur le territoire pour prendre et laisser les passagers, l’autocar ne fait dorénavant plus que deux arrêts dans la Baie-des- Chaleurs (Carleton et Paspébiac), forçant ainsi les gens à se déplacer sur plusieurs kilomètres pour rejoindre le terminal. Qui plus est, il n’y a plus de transport de passagers par

train depuis 2011 sur la côte sud de la Gaspésie, la voie ferrée étant trop endommagée selon VIA Rail Canada. Il y a eu un bref retour en 2012 pour la portion Matapédia-New-Carlisle (Sergerie, 2013).

Bien que les municipalités de la région soient desservies par un réseau de transport local depuis quelques années, les heures et le nombre de trajets ne correspondent pas toujours aux besoins des personnes rencontrées. De surcroît, il est possible que certaines personnes soient peu informées du fonctionnement du service et des trajets offerts. Ayant été contrainte à changer de localité en raison d’un transfert de résidence, Félicité en témoigne : « Il manque de transports ici. À Caplan, il y avait deux autobus par jour pour aller à New Richmond. Ça coûtait cinq dollars pour l’aller-retour. On n’a pas ça ici ». Or, après vérification, ce service est bel et bien disponible dans sa nouvelle localité. La dame ne semble pas être au courant non plus de l’éventail de services offerts par le Centre d’action bénévole, notamment celui du taxi-bénévolat : « On ne peut pas aller au magasin comme on veut, et on ne peut pas se payer des taxis, car il ne nous resterait plus assez d’argent ». Force est de constater que le déménagement d’un village à un autre (21,2 km plus loin) a eu un impact majeur sur la vie sociale de cette personne, la déracinant de son milieu d’appartenance :

On ne connait pas personne à Bonaventure. À Caplan, je connaissais du monde, car j’allais à la Viactive 2

. Il y avait deux personnes là-bas qui m’appelaient « grand-maman » ! Elles viennent me voir de temps en temps, ici. Je peux plus aller là-bas, car c’est trop loin, c’est à Caplan. Et à Caplan, ils venaient nous chercher pour s’y rendre. Pour aller à l’église, il y avait une madame qui venait chercher sa mère et qui nous faisait embarquer, et elle ne voulait pas se faire payer. Ça fait changement. (Félicité)

Pour cette centenaire sans enfant à proximité, la solidarité horizontale jadis présente dans son réseau social préservait une partie de son autonomie. Viateur qui a lui aussi déménagé un an plus tôt dans une résidence pour personnes âgées peut, lui, compter encore sur son réseau d’amis qui sont demeurés dans le village où il habitait. S’il a besoin d’un transport pour se rendre dans un établissement de santé ou ailleurs, il sait que ses amis lui rendront service. En dernier recours, Viateur sait qu’il pourra contacter le Centre d’action bénévole pour utiliser le service de taxi communautaire. Ce service est également utilisé ponctuellement par Artémise, même si elle possède une voiture. Elle l’utilise très rarement, seulement lorsque ni ses enfants ni ses voisins ne peuvent la conduire.

2 Le programme VIACTIVE, créé par Kino-Québec en 1988, s’adresse aux personnes âgées de 50 ans et plus et a

pour but de favoriser la pratique de l’activité physique. On retrouve des animateurs et animatrices du programme partout au Québec, y compris en milieu rural, notamment dans les résidences pour personnes âgées et les centres de loisirs. L’accès est toujours gratuit.

La plupart du temps, elle s’organise avec les gens qu’elle connaît bien :

Une fois j’ai eu besoin d’aller au CLSC. J’ai appelé un monsieur d’un autre appartement qui fait du bénévolat comme ça et il m’a descendu là. J’ai passé la nuit au CLSC. Le lendemain matin, ma fille travaillait, mon garçon n’était pas là. J’ai rappelé le monsieur, mais il n’était pas là. J’en ai appelé un autre qui ne fait pas de bénévolat d’habitude et il est venu me chercher. On se connait tous, tu sais. C’est comme ça que ça marche. (Artémise)

Parmi les personnes qui possèdent une voiture, certaines d’entre elles mentionnent que c’est grâce à l’aide reçue de l’entourage qu’elles ont la possibilité de conserver leur véhicule. Des entrevues menées dans les appartements privés et collectifs ont permis de constater que la solidarité horizontale joue ainsi un rôle important dans la préservation de l’autonomie liée au transport. Artémise explique :

Il y a toujours quelqu’un de plus jeune que nous autres. Il faut avoir 70 ans et plus pour être ici. Il y a un monsieur, il a 72 ans et il mange avec moi. Il est seul et il est de service, ce n’est pas possible ! […] L’hiver, il déneige même mon auto. Il déneige trois autos, je pense. Il les déneige, il les transfère d’endroit pour que la charrue passe et il les replace. Le printemps, on lui donne un petit quelque chose, mais ça vaut bien plus que ça. Moi, je ne serais plus capable de faire ça. Il fait ça depuis trois hivers pour moi. Depuis ces trois hivers, je n’aurais pas pu faire ça de déneiger, de déplacer le char, de le replacer et parfois de le déplacer encore pour que la charrue repasse. Ouf ! Ça, c’est un grand service à rendre. Lui, il est seul, il n’a pas de femme et pas de famille. C’est un exemple de service qu’on peut avoir. (Artémise)

Ernestine mentionne elle aussi qu’un homme résidant dans son immeuble a l’habitude de déneiger la voiture, le balcon et la mangeoire à oiseaux de sa sœur et de plusieurs autres personnes demeurant à cet endroit. Le cumul de témoignages analogues dans des immeubles différents laisse croire qu’il s’agit d’un phénomène répandu dans les résidences pour aînés.

Les échanges et le soutien affectifs 5.1.3

Le réseau amical représente une sphère de solidarité importante pour la plupart des personnes rencontrées en matière d’échanges et de soutien. Ainsi, Artémise révèle qu’elle se confie davantage à ses amies qu’à ses enfants :

J’ai une amie ici, surtout une. Des vrais amis, on n’en a pas beaucoup. J’ai une amie en dehors aussi, c’est comme ma sœur. On peut se confier tout ce qu’on vit toutes les deux. Puis il y a les enfants aussi. Mais les enfants, ce n’est pas la même chose. Tu peux te confier, mais tu ne peux pas tout dire parfois. Ça fait que, c’est ça. Une vraie amie, c’est bon d’en avoir une ! Moi j’en ai une ici, et une en dehors. […] L’amie que j’ai ici, elle a 98 ans. […] Mon autre amie a 88 ans, elle va avoir 89 ans. Ça fait longtemps qu’on est amies. […] On s’appelle toutes les semaines. Des fois, elle vient me chercher et on va au magasin ensemble. C’est bon d’avoir des vraies amies à qui on peut tout dire. Il faut avoir confiance que ce qu’on dit, ça va rester là. (Artémise)

Selon Artémise, on ne peut pas tout dire à son enfant. Selon elle, la famille intergénérationnelle ne serait pas la meilleure sphère de solidarité pour répondre au besoin de se confier. De fait, si la personne aînée éprouve des difficultés avec l’un ou l’autre de ses enfants, ou avec son conjoint ou sa conjointe, il n’est pas souhaitable d’en discuter à l’intérieur du cercle familial. Artémise dit toutefois se confier à l’occasion à l’une de ses filles, car elle a une grande confiance envers elle.

D’autres répondantes affirment avoir un réseau d’amies assez vaste dont le nombre peut atteindre 10 femmes. C’est notamment le cas de Hilda qui rencontre ses amies, toutes veuves comme elle, très régulièrement. Ces femmes représentent une source de soutien pour Hilda qui n’hésite pas à se confier à elles. Tout comme Hilda, Colombe entretient des échanges réguliers avec son réseau d’amies :

On est neuf personnes. On fait tout le temps l’horoscope chinois, c’est la semaine prochaine la journée de l’horoscope chinois. Et quand c’est la fête d’une des filles, on va au restaurant et on lui paie son lunch à elle. C’est chacun son tour. C’est vraiment le fun. Puis on se rencontre, tu sais. On est neuf femmes. J’appelle ça des ‘sorties de femmes’. À chaque fois que c’est la fête d’une femme, on va au resto, on se rencontre et on a du fun. C’est plaisant ! Ça c’est une autre affaire. Supposons que je suis mal prise, je peux en appeler une dans la gang puis je suis sûre qu’elle va venir me secourir. (Colombe)

Les services dans la sphère domestique 5.1.4

Un témoignage fait mention de services rendus dans la sphère domestique par le réseau amical dans des circonstances particulières. Yvette fait partie d’un groupe d’amies qui se rencontrent dans un restaurant, toujours le même jour de la semaine. Tout au long de l’entrevue, elle donne plusieurs exemples de la solidarité active qui existe dans ce groupe. Pour elle qui n’a aucune famille à proximité (mise à part sa cousine), la solidarité horizontale revêt une importance capitale. Elle raconte notamment l’aide reçue suite à une opération au genou :

J’ai pas trouvé ça évident de rester ici toute seule, six semaines avec une marchette. Six semaines que tu ne peux pas aller dehors, tu ne peux pas conduire ta voiture. Ça fait que j’ai eu de l’aide. J’ai des amies qui sont venues, surtout la première semaine, les premiers huit jours. Des amies qui venaient me porter des repas, des choses toutes prêtes. (Yvette)

La perte de l’un de ses enfants a également été une épreuve difficile au cours de laquelle elle a reçu beaucoup de soutien de la part de ses amies et d’autres personnes :

J’ai eu plein de nourriture. L’un est arrivé avec une chope de soupe, un autre avec un jambon, tu sais. Les gens, quand il y a des mortalités surtout, ils sont vraiment portés à aller porter… Ils savent qu’il t’arrive plein de visite, puis que t’as pas le temps de faire à manger, puis que t’as pas le goût, non plus. Puis, il

faut que tu manges ! [rires] Puis t’as de la visite, et il faut qu’elle mange aussi ! (Yvette)

Bien qu’elle soit une personne autonome, Yvette sait que lors d’événements tragiques ou de circonstances difficiles, elle peut compter sur un réseau de personnes pour l’aider dans les tâches quotidiennes.

Le soutien financier 5.1.5

Celles et ceux qui font partie d’une association ont mentionné que des liens amicaux y ont été tissés. Chevalier de Colomb de longue date, Adélard décrit la solidarité horizontale qui existe entre les membres qu’il considère davantage comme des amis. Il fait allusion à la possibilité d’un soutien financier par l’entremise du groupe :

Eh bien, je me dis que si j’étais pris et que j’avais un gros problème, j’aurais sûrement une couple de chums qui viendraient m’aider, surtout dans les Chevaliers. […] Je dirais que nous autres on est 80 et on en rajoute trois, donc 83. Et je dirais qu’ils sont tous des chums. Certains plus que d’autres, mais on est tous des chums. En plus, moi j’ai parti le Conseil, ça fait que je suis certain que certains me donneraient un coup de main dans la mesure du possible. Ils ne sortent pas de l’argent de leur poche, dans ce temps-là, on a un fonds pour ça. (Adélard)

L’implication dans cette fraternité masculine lui permet d’avoir un réseau d’une ampleur et d’une diversité considérables, chacun des 83 Chevaliers possédant des aptitudes particulières et son propre réseau.

Il ressort de tous ces témoignages que les participantes et les participants jouissent pour la plupart d’un réseau amical développé et prêt à aider dans différentes circonstances. Certaines personnes mobilisent ce réseau lorsqu’elles ont un besoin en matière de transport, d’autres pour socialiser et se confier. Le réseau amical se révèle également d’un grand secours lors d’événements difficiles, en ce qui a trait au soutien moral, mais aussi pour les tâches domestiques telles que la préparation des repas et l’entretien ménager. Enfin, ce réseau a, dans certains cas, été développé en grande partie grâce à l’implication des gens dans différentes associations telles que les Chevaliers de Colomb et le Cercle des Fermières. Les relations ainsi nouées dépassent largement le contexte des activités et des réunions dans ces groupes et font souvent partie du quotidien.

5.2 Ce que l’on donne au réseau amical

En retour, les personnes rencontrées sont nombreuses à rendre des services dans leur réseau amical. Différentes catégories de don ont été relevées : le transport, les échanges et le soutien affectifs ainsi que le don alimentaire.

Le transport 5.2.1

Ernestine offre le service de transport et d’accompagnement à une amie plus âgée qui demeure dans l’immeuble à logements et qui peut ainsi faire ses courses. La solidarité horizontale s’opère donc encore une fois, à la différence que c’est maintenant Ernestine qui aide une personne plus âgée :

Hier j’ai été avec elle à Paspébiac. […] Donc on a été au Dollorama, on a fait notre petite run, et quand elle a été fatiguée, on est parties. […] Tu sais, elle a 92 ans. Elle est fatiguée plus vite, tu sais. Elle a fait le tour du Dollorama, elle a pris les petites affaires qu’elle voulait. Tu sais, je veux dire… Après ça, c’est correct, on s’en revient. […] Elle a pris le temps de faire ses affaires. […] Son garçon vient avec elle pour faire l’épicerie. Mais, avec son garçon, elle ne va pas partout où elle veut. (Ernestine)

Les échanges et le soutien affectif 5.2.2

Ernestine est également à l’écoute des préoccupations de son amie. Elle raconte une confidence concernant les rapports entre celle-ci et ses enfants, et elle exprime sa sympathie et son soutien :

Moi, je n’ai pas osé lui parler encore là, mais je vais lui parler, lui dire : ‘Regardez, décidez vous-même là’. Elle est tout autonome, elle fait bien à manger, et elle fait toutes sortes d’affaires. Elle est vaillante. Je veux pas que les enfants l’obligent à faire ce qu’elle ne voudrait pas faire. Si elle change de place, elle va perdre son autonomie, pis elle va s’ennuyer. Ça fait 17 ans qu’elle est ici. Tu sais, les enfants ils ne pensent pas à ça eux autres. […] Tu ne fais pas ça. Tu les laisses vivre, c’est leur vie ! Quitte à avoir quelqu’un pour les aider. Bon. Elle est bien, là. Elle fait ses repas, elle fait bien à manger, pis elle mange bien, elle a un bon appétit et tout ça. Comme je t’ai dit, elle fait faire son ménage, elle joue sa petite game de cartes tous les soirs. […] Les enfants lui disent : ‘Tu penses pas à te débarrasser de tes affaires, maman ?’. Ça fait mal, ça. Je n’aime pas ça quand ils lui disent ça. Je trouve ça triste. C’est dommage.

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