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L’articulation des sphères de solidarité entourant les personnes âgées

4. Les pratiques de solidarité dans la famille (lien de filiation)

6.1 L’articulation des sphères de solidarité entourant les personnes âgées

La première question de recherche visait à comprendre comment s’organisent les sphères de solidarité autour des personnes âgées interrogées. Certaines sphères sont-elles plus actives que d’autres, et sont-elles sollicitées en fonction des besoins exprimés? Plus encore, comment les personnes âgées contribuent-elles à la dynamique de solidarité?

Le lien filial 6.1.1

D’abord, à partir des résultats, on constate qu’il n’y a pas de spécialisation sur le type de services que rend une sphère de solidarité par rapport à une autre. Aucune tendance générale ne se dégage et le type de service reçu varie pour chaque personne rencontrée, selon ses besoins et la composition de son réseau de solidarité.

Il semble toutefois y avoir une exception en regard du soutien affectif. La tendance observée est que les personnes qui ressentent le besoin de se confier le font davantage avec leur famille intragénérationnelle et leur réseau amical qu’avec leurs enfants. Tout se passe comme si les enfants n’étaient pas les mieux placés pour répondre à ce besoin. Artémise dit d’ailleurs clairement qu’on ne peut pas « tout dire » à son enfant. Cette attitude pourrait s’expliquer par un type de relation que les parents entretiennent avec leurs enfants et qui se poursuit en vieillissant, comme si leur intimité devait être préservée.

Les résultats révèlent en outre que le lien filial n’est pas une source de solidarité aussi importante que l’affirment les écrits. Il est néanmoins nécessaire de distinguer les deux catégories du lien de filiation, soit la famille intergénérationnelle et la famille intragénérationnelle. Les participants ayant des membres de leur famille intergénérationnelle à proximité ont nommé quelques services reçus par ces derniers : le transport de courte durée (Artémise, Blanche), l’entretien ménager (Blanche, Iréné), les tâches liées au chauffage au bois (Iréné, Adélard, Blanche), l’entretien du potager et d’un poulailler (Adélard, Blanche). À titre de précision, même si la famille intergénérationnelle inclut les enfants,

petits-enfants, neveux, nièces et beaux-enfants, ce sont principalement les enfants qui ont été nommés. Quoi qu’il en soit, au fil des entretiens, il n’est pas apparu évident que la famille intergénérationnelle soit au cœur du réseau de solidarité des personnes interrogées. Parmi les services nommés, très peu sont rendus sur une base régulière (sauf pour deux personnes). Il s’agit donc davantage de services ponctuels, rendus sur demande.

Il est intéressant de rappeler que sur 12 répondantes et répondants, six personnes (y compris un couple) n’ont aucun enfant demeurant à proximité. L’implication de cette sphère dans la réponse aux besoins des parents vieillissants se limite donc souvent aux échanges et au soutien affectifs par téléphone et à l’envoi de cadeaux à l’occasion. Ainsi, l’éclatement des familles sur le plan géographique touche certainement plusieurs autres personnes âgées de la Baie-des-Chaleurs. Cet exode, souvent causé par la recherche de travail à l’extérieur, doit nécessairement être pris en considération dans les futures études sur le vieillissement en milieu rural. Or, dans les études recensées, aucune n’en faisait mention et la plupart s’entendaient pour dire que les enfants sont la principale source de soutien des personnes âgées des milieux ruraux. Dans ces études, les contextes territoriaux étaient différents de celui de la Baie-des-Chaleurs.

Attardons-nous à la situation particulière des gens n’ayant jamais eu d’enfant, ce qui est le cas de Viateur, et aux personnes qui vivent une situation difficile avec l’un ou l’autre de leurs enfants. Parmi elles, Félicité et de Hilda n’ont plus de nouvelles de l’un de leurs enfants depuis des années et Ernestine a coupé les ponts avec sa fille unique suite à des problèmes familiaux. Raconté avec une larme à l’œil, leur récit témoigne d’une souffrance au quotidien qu’éprouvent ces femmes qui, au-delà de leur âge, sont d’abord et avant tout des mères. Ainsi, croyons-nous, il faut repenser l’étude des réseaux de solidarité des personnes vieillissantes en milieu rural et considérer que la famille intergénérationnelle, quoique pouvant être bien présente dans certains cas, est pratiquement absente de la vie de plusieurs pour différentes raisons.

Les répondantes et les répondants sont nombreux à rendre des services aux membres de leur famille, tant intergénérationnelle qu’intragénérationnelle. La nature de ces services varie considérablement : transport, hébergement, repas, coupe du bois de chauffage, menuiserie, transmission des savoirs, écoute et support affectif. Le don de la maison familiale ou la vente à rabais de celle-ci à l’un des enfants est également nommé par trois personnes. Quoi qu’il en soit, l’implication des répondantes et des répondants auprès des membres de leur famille est indéniable (pour celles et ceux qui en ont à proximité). Encore une fois, la solidarité ne circule pas de façon unidirectionnelle. Par ailleurs, il est intéressant de considérer le non-dit dans les témoignages recueillis. En effet, pratiquement personne, même celles qui sont en

couple, n’aborde le sujet de la solidarité entre conjoints lorsque les questions « qui vous rend service ? » ou « à qui rendez-vous service? » leur sont posées.

En tout état de cause, le dit et le non-dit) d’un participant apportent un éclairage intéressant sur la dynamique de solidarité dans le lien filial dans le sens où le lien de sang semble revêtir une importance particulière. Ainsi, Adélard fait mention très brièvement de son frère « handicapé » qui habite chez lui, mais il ne revient jamais sur le sujet, ni pendant l’entrevue préparatoire, ni dans l’entrevue officielle. Le fait qu’il « évite » le sujet soulève des questions. Cet évitement relève peut-être du fait que pour lui, ce qu’il fait pour son frère n’est pas vraiment de « l’entraide » ou de la « solidarité », mais plutôt un geste relevant de l’obligation entre personnes d’une même famille ayant le même sang. À un autre moment, Adélard parle de son étonnement du fait que ses enfants adoptés en bas âges par lui et sa femme soient « demeurés solidaires » et aimants avec eux une fois adultes. De son point de vue, il y a quelque chose de surprenant dans cette continuité, comme si le lien de solidarité d’un enfant envers ses parents relevait autant sinon plus du lien biologique que du lien éducatif. Mais, des nuances s’imposent, puisque plus tard dans l’entrevue, Adélard raconte une anecdote qui l’amène à considérer que la propension à la solidarité s’acquiert aussi au fil des expériences de vie. En parlant d’un homme aidé par son organisme (les Chevaliers de Colomb) pour la corde du bois de chauffage, il témoigne de la stupéfaction et de l’émotion de cet homme, lui qui n’avait jamais « levé le petit doigt pour aider quelqu’un », et encore moins un étranger, qui était pourtant l’objet d’une grande générosité. Cet exemple révèle aussi l’idée que les gestes solidaires puissent éveiller les consciences.

La solidarité horizontale 6.1.2

La « solidarité horizontale » dans le lien de participation élective est omniprésente dans la majorité des entretiens et tout porte à croire que ce type de solidarité est aussi, sinon plus important chez les personnes âgées que celle qui circule dans le lien filial. Selon Manheim (1952), les « membres d’une même génération sont susceptibles de développer des affinités et d’adhérer à des valeurs communes parce qu’ils ont été influencés, au même âge, par des courants culturels analogues » (Delisle, 1997 : 154). Les résultats obtenus montrent qu’il est possible que les événements similaires vécus par les individus d’une même génération puissent avoir une influence sur le degré de solidarité qu’ils partagent. Adélard, qui ne nomme que des exemples de solidarité horizontale dans son témoignage, croit que ce « passé commun » est un élément central dans l’analyse de la solidarité locale. En effet, le fait d’avoir vécu des années de grande pauvreté économique dans le jeune âge aurait beaucoup à jouer dans le développement dans l’esprit de coopération qui règne chez les personnes aînées gaspésiennes.

Cependant, selon Delisle (1997), l’observation de gestes solidaires entre des gens d’une même génération ne signifie pas forcément qu’une dynamique de solidarité horizontale est en place. Celle-ci est plus complexe et s’actualise par différents facteurs : la politisation des gens d’une génération donnée, leur identification au groupe, la conscience générationnelle, la participation sociale et l’éventail des gestes d’entraide posés entre les membres (Delisle, 1997 : 157). Bien que l’échantillon de répondantes et de répondants soit restreint, de nombreuses composantes de cette dynamique ont pu être observées. La forte présence de gestes d’entraide entre les personnes âgées et les nombreuses formes d’engagement social dans lesquelles elles œuvrent sont un bon point de départ pour affirmer l’existence de la solidarité horizontale. Aussi, en ce qui concerne la politisation, certaines personnes ont manifesté leur inquiétude en lien avec les coupures dans les soins de santé et de services sociaux qui affectent leur région et l’accès difficile aux médecines de spécialité. On s’inquiète aussi des restrictions budgétaires qui pourraient affecter les organismes communautaires locaux comme le CAB (la popote roulante, le taxi bénévolat, etc.). Enfin, on souligne le déclin drastique de l’offre de transport en commun dans la dernière décennie, ce qui pose problème aux nombreuses personnes âgées n’ayant pas accès à une voiture. De fait, la région n’est plus desservie par VIA Rail Canada pour le transport de passagers et la compagnie Orléans Express (Keolis Canada) a récemment réduit de façon draconienne ses escales sur le territoire. L’autocar qui faisait des arrêts dans presque chaque village de la Baie-des- Chaleurs n’arrête plus, depuis 2012, qu’à Paspébiac et Carleton (entre 20 minutes et 60 minutes du domicile des personnes rencontrées). Les répondantes et les répondants font donc preuve d’une certaine politisation face aux enjeux locaux qui affectent leur génération.

Pour clore cet aspect, les résultats ont montré que ce type de solidarité est fréquemment pratiqué dans les résidences collectives (privées, de type OBNL ou appartements pour personnes retraitées). La proximité physique entre les logements et le fait d’appartenir à une même génération semble être un bon départ pour l’émergence de la solidarité horizontale. Certains exemples montrent également son importance pour le maintien de l’autonomie. Celui d’un résident qui déneige les voitures d’autres personnes habitant son immeuble est particulièrement intéressant sur ce plan : ce service rendu gratuitement permet à quelques dames de continuer à se déplacer avec leur voiture.

La question de l’autonomie 6.1.3

À ce stade de la discussion, il est opportun de revenir sur la question de l’autonomie. Tel qu’il en fut question dans le cadre conceptuel, le fait d’être autonome ne consiste pas à accomplir tout par soi-même. Il s’agit plutôt d’être apte à utiliser adéquatement le capital social à sa disposition pour répondre à un besoin en particulier (Coulangeon, 2010). D’ailleurs, il est impossible pour tout être humain de fonctionner de façon strictement indépendante. Être

autonome requiert une « éthique de la réciprocité » entre la liberté individuelle et la responsabilité sociale ; la préservation de l’autonomie n’est donc possible qu’avec une part d’hétéronomie dans le lien social (Grenier, 2011 :39). En d’autres mots, loin d’être une faculté individuelle, l’autonomie est rendue possible par l’articulation de diverses sources de solidarité. Les personnes rencontrées dans cette étude ne seraient donc pas autonomes si l’on considère que l’autonomie est le fait d’être entièrement indépendant des autres dans la réponse aux besoins.

Dans l’exemple du déneigement de voitures, on voit clairement se dessiner la dynamique de l’hétéronomie. Artémise, du haut de ses 95 ans, a eu la permission de stationner sa voiture très près du bâtiment de la résidence en hiver, afin d’éviter de circuler à pied sur le stationnement gelé. Ce simple arrangement lui permet de ne pas craindre une chute et de continuer à utiliser sa voiture. Qui plus est, un autre résident lui a offert, à elle et à quelques autres personnes, de déneiger leur voiture à leur place. Elle avoue qu’elle ne conduirait plus depuis quelques années si ce n’était pas de ce geste, car la tâche du déneigement et du déglaçage de sa voiture serait trop lourde pour elle.

Dans le même sens, certaines personnes avaient besoin d’aide pour certaines tâches reliées à l’entretien ménager, à la cuisine ou au transport. Leur autonomie était manifeste en ce qui concerne leur aptitude à naviguer entre les différentes sphères de solidarité et à utiliser une ressource plutôt qu’une autre afin de répondre à un besoin spécifique. Félicité et Viateur, par exemple, ont clairement signifié au personnel de sa résidence qu’elle n’avait besoin d’aide que pour certaines tâches spécifiques dans l’entretien ménager. Les répondantes et les répondants semblent vouloir continuer le plus longtemps possible à faire de façon autonome leurs tâches, sans demander d’aide externe. Ainsi, la « peur de déranger » est sans doute reliée à ce désir d’autonomie.

La peur de déranger 6.1.4

La peur de déranger les proches, observée chez presque toutes les personnes rencontrées, peut s’expliquer de différentes façons. La recension des écrits apporte un certain éclairage sur le phénomène. Dans leur étude auprès des femmes aînées en milieu rural, Ryser et Halseth (2001) notent cette tendance chez les femmes à ne demander de l’aide qu’en dernier recours, car elles considèrent que leurs proches sont déjà « bien occupés ». Ce fait serait attribué à l’éthique du « self-help », très forte en milieu rural, et très valorisée en général dans les médias et dans le discours de la santé publique (Lagacé, Laplante et Davignon, 2011 : 98; Rozanova, 2010 : 214; Laliberte Rudman, 2006 : 197; Minkler et Fadem, 2002 : 231). La peur de représenter un « échec » par rapport à ce que la société

semble attendre de ces personnes peut aussi être un motif pour demander moins de services aux proches et aux organismes locaux.

La crainte de déranger est possiblement aussi en lien avec la préoccupation de ne pas « s’endetter » sur le plan du don par rapport aux gens qui nous entourent. En effet, les personnes rencontrées ont peut-être peur de ne pas être en mesure de rendre ce qui leur a été donné. Il est également intéressant de constater que cette préoccupation est le plus souvent mentionnée par rapport à la relation avec la famille (les enfants, le plus souvent, et une sœur dans le cas d’Ernestine). Elle n’a pas été soulevée lorsqu’il était question des formes de solidarité comprises dans lien de participation élective.

Comme le dit Blanche en parlant de ses enfants : « […] j’ai fait ma part. Ils me donnent de quoi, mais je leur ai donné beaucoup ». Curieusement, les parents consacrent une grande partie de leur vie à tout donner à leurs enfants et semblent pourtant très inquiets à l’idée de les déranger lorsqu’ils ont besoin d’aide, en vieillissant. Cela traduit une volonté de ne pas trop en demander au lien social pour ne pas qu’il soit rompu (Godbout, 2000 :35). La famille étant souvent caractérisée comme « ce qu’on a de plus précieux », il est possible que cette précaution des personnes âgées de ne pas « déranger » leurs enfants ait pour but de ne pas épuiser le lien qu’ils entretiennent avec eux. Il ne s’agit toutefois pas d’une préoccupation pour les enfants en grandissant : le soutien des parents est perçu comme étant inconditionnel et allant de soi.

Un autre phénomène peut expliquer, dans certains cas, la crainte d’importuner les enfants avec une demande de service. Être considéré « trop demandant » avec les membres de la famille pourrait leur faire croire que leurs parents ne sont plus suffisamment « autonomes » pour gérer certaines dimensions du quotidien. La famille pourrait alors être tentée de s’ingérer dans leur vie. Ultimement, les enfants pourraient en venir à la conclusion que leurs parents ne sont simplement plus aptes à vivre seuls à la maison. Il ne faut certes pas oublier que ce sont bien souvent ceux-ci qui sont mandataires en cas d’inaptitude. Pour ces raisons, il peut donc être tentant de faire appel au réseau amical ou aux organismes tels que le CAB pour certains services. Le questionnaire d’entrevue n’était toutefois pas construit pour approfondir ce sujet délicat. Bien que les individus rencontrés étaient autonomes dans l’ensemble et ne semblaient pas être concernés, il semble réaliste de croire que cette situation puisse s’appliquer à plusieurs personnes âgées.

6.2 Les changements historiques

La seconde question de recherche concernait les changements historiques pouvant s’être opérés dans la dynamique de solidarité locale. Les particularités de l’entraide, et plus

spécifiquement celle concernant les personnes aînées, ont-elles changé à travers les années, selon leur expérience?

La solidarité et la situation financière 6.2.1

Les participantes et les participants sont presque unanimes à évoquer le niveau de vie pour expliquer les changements au sein de la dynamique de solidarité locale. Les entrevues montrent la perception d’un lien entre le développement d’un tissu social serré et la pauvreté économique. Concrètement, les difficultés économiques et, plus largement, la dureté de la vie quotidienne d’antan auraient contribué à lier les individus les uns aux autres dans une dynamique de solidarité. Toutefois, cette tendance à l’entraide se serait estompée avec l’amélioration de la situation financière des ménages. L’industrialisation aurait ainsi permis aux gens de se débrouiller autrement que par la sollicitation du réseau de solidarité de leur communauté et de leur famille. L’arrivée de commerces de proximité plus variés, d’organismes communautaires et des politiques sociales aurait aussi joué un rôle dans cette transformation, selon les témoignages. Bien qu’ils soient exprimés en d’autres termes, les témoignages recueillis font donc écho à cette théorie voulant que la communauté se trouvait au cœur de l’organisation sociale avant l’ère industrielle :

La communauté formait un tout cohérent d’où émergeait un système de valeurs et de croyances, une conscience collective et une tradition, qui donnaient force et cohésion à cette organisation communautaire. […] Or, avec l’avènement de l’industrialisation et de l’urbanisation, cette civilisation communautaire s’effondre pour faire place à la civilisation contractuelle. Dès lors, le lien social n’est plus à chercher du côté du symbolique et du ‘naturel’, mais du côté du matériel et du rationnel dont l’organisation sociale du travail (Durkheim) et la bureaucratie (Weber) constituent les piliers fondamentaux (Pavageau, Gilbert et Pedrazzini 1997 : 53)

D’après ce qui a été entendu dans les entrevues, il semble que l’on soit passé d’une solidarité familiale de « survie » a une solidarité dans laquelle l’individu, comme dans le lien de participation élective, choisit ou non de s’impliquer. La section 4 indiquait justement que l’entraide au sein du lien filial est moins présente aujourd’hui chez les répondantes et les répondants que ce qui aurait pu être envisagé. Cette dernière, pourtant, était au cœur des témoignages liés à la solidarité d’antan, alors que les enfants aidaient les parents dès le plus jeune âge. Aussi, pour les personnes âgées de cette époque, les enfants représentaient une source d’aide économique importante, n’ayant pas les pensions de vieillesse offertes par l’État. Elles étaient donc largement plus dépendantes qu’aujourd’hui vis-à-vis la famille en général.

L’exit et la contrainte 6.2.2

Ce que dit Lesemann (2002) sur l’ « exit » et la « contrainte » dans les liens sociaux trouve ici son importance. Selon lui, l’exit serait la capacité de pouvoir s’extraire d’un lien social ou

d’y participer, à sa guise. La contrainte, quant à elle, représente l’incapacité, ou du moins la

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