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4. Les pratiques de solidarité dans la famille (lien de filiation)

4.1 La famille intergénérationnelle

L’implication de la famille intergénérationnelle se situe aux niveaux plus généraux des « services rendus » et des « échanges et supports affectifs ».

Ce que l’on reçoit 4.1.1

Les répondantes et répondants ont nommé au cours des entretiens différents types de services reçus.

Le transport 4.1.1.1

La thématique du transport fut très présente lors des entretiens. Bien que l’échantillon soit non probabiliste, il est intéressant de constater qu’il ne compte que trois personnes ne possédant ni voiture ni permis de conduire valide. Ces données diffèrent donc largement des proportions relevées par Statistique Canada (2009) dans Turcotte (2012) (voir page 13). Parmi les gens sans permis de conduire, on compte Viateur (85 ans) et Félicité (100 ans), qui demeurent en résidence privée, ainsi que Blanche (91 ans), habitant toujours dans sa maison. Viateur et Félicité n’ayant pas d’enfant ou de famille à proximité, les besoins en matière de transport sont assurés selon d’autres sphères de solidarité. Blanche, quant à elle,

a recours à l’aide de sa fille pour le transport vers l’hôpital ou le Centre local de services communautaires (CLSC), et pour diverses courses. Lorsque sa fille n’est pas disponible, c’est sa belle-fille qui prend généralement le relais. Somme toute, les gens rencontrés sont assez autonomes sur le plan des déplacements. Pour la majorité des courses à faire et pour les autres types de sorties, ils se déplacent eux-mêmes. Mais, même chez ceux et celles qui conduisent encore un véhicule, le recours à la famille pour le transport est fait sur une base ponctuelle. L’accompagnement à l’hôpital représente une forme d’aide couramment nommée. Dans le cas d’Ernestine, c’est sa sœur (sa principale source de soutien) qui l’accompagne parfois à l’hôpital. Artémise, elle, est parfois en compagnie de sa fille pour faire les courses, tout comme Colombe, et a parfois recours à ses enfants pour les trajets plus longs : « L’autre jour, j’ai été obligée d’aller à Chandler [92 km], c’était pour un baptême. Mon fils est venu avec moi » (Artémise). Qui plus est, il est intéressant de noter que le besoin d’être accompagnée lors de rendez-vous médicaux ou de longs trajets n’a été évoqué que par des femmes lors des entretiens, et à aucune reprise par l’un des trois hommes interrogés et possédant une voiture. Il semble donc y avoir une dynamique de genre qui se dessine en ce qui concerne les déplacements.

L’accompagnement des proches n’est pas forcément lié à la fonction du transport en elle- même, puisque la plupart des gens peuvent se déplacer eux-mêmes. En effet, il est possible que la dimension du soutien occupe une place plus grande dans ce type de service que celle du déplacement proprement dit, du point A au point B. De fait, en plus de faire passer le temps plus rapidement, le fait d’accompagner les personnes aînées en voiture rend sans doute le trajet plus intéressant, moins fatigant et moins stressant. En effet, le temps requis pour se rendre à l’hôpital varie entre 42 minutes (51,9 km) pour 11 des 12 personnes interrogées, et 15 minutes (15,9 km) pour l’autre. Pour Artémise qui dit avoir toujours été très « confiante » au volant de sa voiture, la conduite s’avère parfois une source d’inquiétude :

Mon permis est correct jusqu’en 2015, je l’ai payé à ma fête en septembre. Mais je pense que c’est le dernier. Je m’aperçois que je n’ai pas les mêmes réflexes. J’ai toujours dit que quand je m’apercevrais que j’étais moins capable […] J’ai toujours dit que quand je serais moins confiante, j’arrêterais. Je suis contente de pouvoir m’en servir en attendant. Ça me permet de ne pas déranger. […] J’essaie d’être raisonnable et de ne pas aller à plus de deux endroits quand je sors. Mais là je suis allée à quatre endroits. Trop c’est trop. Moi, je commence à oublier. Et si je me fatigue, dans les magasins et tout ça, et que j’embarque dans mon auto, ça ne va pas bien. Il faut penser à tout ça, quand on vieillit. (Artémise)

Au passage, cet extrait montre le souci de cette dame de « ne pas déranger », une préoccupation partagée par la plupart des personnes rencontrées, comme on l’a vu à la fin du chapitre précédent. Ici, on comprend que la conduite d’une automobile peut représenter une source de stress lorsque l’on avance en âge et que l’accompagnement facilite les

choses. Artémise rappelle que la possibilité de se déplacer par elle-même représente une importante clé d’accès à l’autonomie.

L’entretien ménager à l’intérieur du domicile 4.1.1.2

Deux personnes – Blanche et Iréné – ont mentionné recevoir régulièrement de l’aide d’un membre de leur famille pour effectuer des travaux ménagers dans leur domicile. Dans chaque cas, l’aide provient de leur(s) fille(s). Dans le cas de Blanche, ce service est rendu sur une base très assidue : « Ma femme de ménage vient tous les vendredis. […] Ma femme de ménage, c’est ma fille. […] Ça prend une couple d’heures pareil, elle passe partout. Ça prend deux heures. » (Blanche). Quant à Iréné, bien qu’il effectue plusieurs tâches domestiques par lui-même, il reçoit ponctuellement l’aide de ses filles dans ce domaine :

Aujourd’hui je suis allé en haut et j’ai lavé le plancher dans ma chambre et dans le passage. Il y a un grand passage. J’ai fait ça. Je me suis dit que je n’irais pas dehors aujourd’hui pour faire ça. Ça enlève la poussière. J’ai une balayeuse centrale, je la passe, mais ce n’est pas pareil. De temps en temps, il faut de l’humidité pour enlever la poussière. Puis quand mes filles viennent et qu’elles voient quelque chose à faire dans le ménage, elles le font. Des femmes, ça voit des choses que les hommes ne voient pas. C’est vrai ! Elles voient des choses que je ne vois pas. Elles vont replacer ça. Celle qui habite à [ville voisine] elle est venue hier, comme je sortais. Elle voulait aller faire son marché et diner. Ça fait que je lui ai dit : ‘Rentre ! Tu sais où est la clé, et prends toi à diner, puis tu iras faire tes commissions’. (Iréné)

Pour Iréné, l’aide que ses filles lui portent dans ce domaine n’est pas liée à son âge ou pour prévenir la fatigue que leur père pourrait éprouver en réalisant trop de tâches ménagères. En effet, selon cet extrait, il l’explique en évoquant plutôt la complémentarité des genres dans les « compétences » en matière d’entretien ménager. Aussi, dans cet exemple, on voit bien la réciprocité dans cette relation filiale : le participant donne un repas et sa fille effectue des tâches ménagères en retour, pour ainsi dire. La section 4.1.2, portant sur ce que donnent les personnes aînées à leur entourage familial, reviendra sur cet exemple.

La production domestique 4.1.1.3

Les participants et les participantes ont aussi mentionné recevoir de l’aide dans des sphères qui n’avaient pas été envisagées lors de l’élaboration du devis de recherche, soit le chauffage au bois, l’entretien du poulailler et du jardin ainsi que la mise en conserve d’aliments. Ces éléments nouveaux prennent tout leur sens dans un contexte de vieillissement en milieu rural.

Parmi les autres types de services rendus par la famille intergénérationnelle, les tâches associées au chauffage au bois ressortent chez presque tous ceux et celles qui habitent dans une maison privée. Ces demeures, toutes anciennement construites, sont principalement ou exclusivement chauffées par le biais d’un poêle à bois. Ce mode de

chauffage implique toutefois un effort physique, le degré d’effort variant selon que l’on coupe et corde le bois soi-même ou que l’on s’occupe seulement de mettre des bûches dans le poêle. Les gens concernés affirment recevoir une ou plusieurs formes d’aide telles que la fente de bois et le cordage des bûches à l’intérieur, l’entretien du feu et le ramonage de la cheminée. Il est cependant intéressant de constater que certains d’entre eux, bien qu’ayant plus de 80 ans, effectuent une bonne partie de ces travaux eux-mêmes sans forcément recourir à l’un des réseaux de solidarité. C’est notamment le cas de deux participants, Iréné et Adélard, âgés respectivement de 84 ans et 86 ans.

La solidarité entourant cette sphère d’activité n’est toutefois pas qu’une affaire d’hommes, qu’elle soit destinée aux personnes âgées ou qu’elle provienne de ces dernières. En effet, pour cette femme de 91 ans demeurant à la maison, cette aide provient en grande partie de sa fille et de sa belle-fille :

Je tiens ça à 24 degrés ici. Je ne baisse jamais ça. [Ma belle-fille] fait du feu quand elle est là. Quand elle n’est pas là, c’est ma fille qui vient le faire. Mes enfants ne veulent pas que je fasse le feu, par prudence. Ils s’occupent du ramonage pour ne pas qu’il y ait de feu. (Blanche)

La thématique du chauffage au bois occupe une place importante dans les témoignages obtenus, qu’elle concerne l’aide reçue, comme nous venons de le voir, ou celle donnée par les personnes rencontrées. C’est pourquoi le sujet sera abordé de nouveau dans les prochaines pages.

En plus de l’aide reçue pour le chauffage au bois, Blanche (91 ans) mentionne le coup de main qu’elle reçoit pour l’élevage de quelques poules dans sa cour arrière. Bien que ce type de service n’ait été mentionné que par une seule personne, il est intéressant de le considérer dans une étude sur le vieillissement en milieu rural. En effet, la même recherche réalisée auprès de personnes âgées en milieu urbain n’aurait fort probablement obtenu aucun témoignage en lien avec des poules. Ainsi, en parlant de ses passe-temps, Blanche dit :

Je bricole. Mais là, j’ai hâte d’aller dehors, mon petit jardin, des fleurs. Si jamais tu passes et que tu veux venir me dire bonjour, tu viendras ! Je t’invite ! Je vais probablement avoir des petites poules. […] Des œufs, je peux m’en acheter, mais c’est pour mon plaisir. Aller les soigner, les nettoyer. Ma belle-fille m’aide beaucoup aussi avec ça. On a un beau terrain ici en arrière. C’est pas mal grand, et il y a la mer après. (Blanche)

Elle reçoit donc de l’aide pour l’entretien de son petit poulailler ainsi que pour l’entretien de son terrain. Cet extrait témoigne également de son hospitalité. Malgré qu’elle soit bien entourée de sa famille, Blanche (veuve depuis quelques années) a récemment adopté un petit chien pour briser le sentiment de solitude. Son petit-fils, lors de l’entrevue, vient justement le chercher pour le faire sortir à l’extérieur. Blanche explique :

J’avais pris un chien parce que j’étais toute seule. C’est sûr que j’ai mes filles, elles viennent tous les jours, mais quand elles ferment la porte, je tombe toute seule. Ça fait que j’ai dit, je vais me greyer d’un petit chien. Ça fait de quoi qui grouille dans la maison. […] C’est un terrible de désennuie pour les personnes âgées ! C’est qu’elle ne parle pas, et parfois c’est mieux qu’elle ne parle pas, parce qu’on se chicane pas ! [rires] (Blanche)

Ainsi, avoir des poules et un chien permet à Blanche de contrer l’ennui, de se tenir occupée. L’aide qu’elle reçoit pour prendre soin des animaux lui permet de conserver une part d’autonomie.

Par ailleurs, l’aide pour l’entretien du potager apparaît dans deux témoignages. Ainsi, Blanche reçoit l’aide de sa belle-fille pour prendre soin de ses plantes et de son terrain. De même, son fils lui a récemment construit un potager surélevé en bois. Cette construction, dont elle est visiblement très heureuse, lui permet de jardiner sans avoir à se pencher et de conserver une certaine autonomie. Quant à Adélard, il reçoit également l’aide de membres de sa famille pour l’entretien du potager. Dans son cas, il s’agit de sa femme et de son fils. Même si le sujet n’a été abordé que par deux personnes, il est intéressant de constater que ce type d’occupation – la production domestique de légumes et de plantes potagères – n’est pas attribuable à un genre plus qu’à un autre. Il en va de même pour l’aide reçue dans ce domaine. Ainsi, dans les deux cas, un fils aide à sa façon son parent, soit en construisant le socle d’un potager adapté à la condition physique de ce dernier, soit en aidant à prendre soin des végétaux qui y poussent. Aussi, dans les deux situations présentées, une femme (la belle-fille et l’épouse) participe aux tâches d’entretien des plantes.

Comme l’indique le tableau 2.1, ces deux personnes demeurent encore dans leur maison et jouissent donc d’un vaste terrain pour pratiquer le jardinage. Bien que ce type d’activité puisse sembler anodin, il est très pertinent si l’on considère tous les bienfaits liés à la production de légumes frais : économies budgétaires, bien-être psychologique et fierté de pouvoir encore le faire à cet âge.

Les échanges et le soutien affectifs 4.1.1.4

Plusieurs personnes rencontrées mentionnent recevoir du soutien affectif, sans toutefois le nommer ainsi. Questionnées sur les types contacts qu’elles reçoivent de leur famille intergénérationnelle, elles évoquent notamment les appels téléphoniques, les visites, les sorties de même que l’écoute et les conseils.

Félicité raconte que deux de ses trois enfants demeurent dans une autre région du Québec, tandis que l’autre habite dans un village situé à 30 minutes de voiture. Elle évoque avec tristesse ne plus avoir de contact avec un fils depuis des années, ce dernier souffrant de

problèmes de santé mentale et n’ayant jamais retourné ses derniers appels. À une question cherchant à savoir si ses deux autres enfants la visitent plus souvent, elle répond : « Oui ! Quelques fois par année. Mais on s’appelle tout le temps. Ma fille m’appelle à tous les 15 jours. Mon fils aussi, il m’appelle souvent. » (Félicité). La distance qui sépare les membres de cette famille explique le recours au téléphone comme principal moyen de communication. Il en va de même pour Yvette avec ses fils qui résident à plusieurs centaines de kilomètres de chez elle.

Toujours en ce qui concerne les appels téléphoniques, Hilda affirme être en contact régulier avec ses fils : « On se parle toutes les semaines, plusieurs fois. Je n’ai pas de problème avec mes gars. Assez que je suis sûre que si j’avais besoin de 1 000 piastres, ils s’organiseraient pour me le trouver. Moi aussi, je leur donnerais tout. C’est parfait ». Elle est affectée par l’absence de contact depuis quelques années avec son unique fille qui aurait un problème de santé mentale. Hilda reçoit également des coups de fil de ses petites-filles, ponctuellement. Elle donne un exemple récent : « Mes petites filles sont conscientes que j’ai eu des problèmes de santé, alors elles s’informent pour savoir si je vais mieux. Elles sont fines avec moi. Peut-être plus que je l’étais avec ma grand-mère. C’est un autre genre de vie ».

Pour sa part, Marie-Adèle affirme parler quotidiennement au téléphone avec ses deux filles qui demeurent à l’extérieur. Même si elles ne se voient en personne qu’à quelques reprises annuellement, elles restent ainsi en contact.

Quelques personnes ont témoigné du soutien sous la forme d’écoute attentive d’un membre de la famille intergénérationnelle, bien que cette forme d’aide relève plus souvent de la famille intragénérationnelle et du lien de participation élective (solidarité amicale et communautaire), comme nous le verrons plus loin. Artémise affirme se confier beaucoup à l’une de ses filles. Elle dit pouvoir « tout lui dire » et que « ça ne fera pas de bruit ». Elle choisit donc à qui elle se confie en fonction du degré de certitude que ses secrets ne seront pas ébruités. Ainsi, sur ses quatre enfants, elle semble se confier particulièrement à une de ses filles. De même, une nièce est également une confidente d’Artémise. D’ailleurs, la première rencontre avec Artémise a dû être repoussée de quelques jours suite à la perte de cette nièce, décédée subitement d’une maladie. Pour elle, ce deuil était particulièrement difficile : hormis le lien de parenté, Artémise échangeait très régulièrement au téléphone avec elle.

Adélard et sa conjointe peuvent compter sur leurs enfants (un fils et une fille) lorsqu’ils sont en difficulté émotive : « Eh bien, si on a de la peine, s’il y a de quoi, ils vont venir. C’est des enfants qui sont bons ».

Colombe dit recevoir la visite de ses filles chaque semaine, puisqu’elles demeurent à proximité, contrairement à ses fils. Lorsqu’elles viennent la voir, ses filles l’incitent à sortir : « Je ne suis pas vaillante pour marcher, mais quand mes filles viennent, elles me disent : ‘Habille-toi maman, on s’en va marcher !’ Elles m’amènent avec eux autres. Ça fait du bien, ça fait prendre l’air ». En outre, elle apprécie que ses filles l’invitent très fréquemment, elle et son mari, pour le repas du soir.

Blanche semble entretenir une relation de proximité similaire avec ses enfants. L’un de ses fils demeure à l’extérieur et Blanche le reçoit quelques fois par année. Elle prend alors un grand plaisir à lui faire la cuisine : « Quand mon fils vient ici, il aime ça, manger du poisson. Quand il va à la poissonnerie, il me demande : ‘Quel poisson tu veux, toi, maman ?’ Et je lui dis : ‘Ça, c’est toi qui décides ! Apporte le poisson que tu veux, et je vais te le faire cuire !’. Lui, ce qu’il aime c’est le filet de sole ». De même, ses filles la visitent très régulièrement, ainsi que son fils et sa belle-fille qui demeurent à l’étage. À ce propos, lors de notre première rencontre, une de ses filles est venue ranger l’épicerie et lors de l’entrevue, c’est son petit-fils qui a sorti le chien et vérifié l’état du poêle à bois.

Iréné reçoit également la visite de ses enfants plusieurs fois par semaine. Six de ses sept enfants demeurent près de chez lui, ce qui facilite grandement l’établissement de ce genre de liens de solidarité. Il dit aussi recevoir la visite de son petit-fils sur une base régulière : « Il y en a un qui a 12 ans et qui vient ici avec sa mère souvent. Mais les autres, je ne les vois pas souvent parce qu’ils restent en ville. Aujourd’hui, les familles, il y a moins d’enfants ».

Pour récapituler, cette section a mis en lumière les différents services reçus par les gens interrogés, en provenance des membres de leur famille intergénérationnelle (enfants, petits- enfants, beaux-enfants, neveux et nièces). D’abord, la présence des enfants dans la réponse aux besoins de leurs parents est indéniable, pour ceux et celles qui en ont et qui demeurent tout près. Les autres membres de la famille intergénérationnelle ont également été mentionnés dans une moindre mesure. L’implication de cette sphère ne s’est toutefois pas révélée être au niveau que ce qui aurait pu être soupçonné au départ. En effet, considérant l’âge des répondantes et des répondants, on aurait pu croire que le domaine du transport, par exemple, aurait pris une place prépondérante dans les résultats. Pourtant, il semble que le recours à cette sphère pour se déplacer est très occasionnel, soit parce que les gens conduisent leur voiture la grande majorité du temps, soit parce qu’ils n’ont simplement personne de la famille pour les aider dans les déplacements (pensons ici à Félicité et

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