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2. La méthodologie

2.4 Les considérations éthiques

Ensuite, diverses précautions ont été mises en œuvre pour assurer l’aspect éthique de la recherche et le respect des participantes et des participants. Ces considérations éthiques touchent le recrutement, le consentement et la confidentialité. Le projet de recherche a été

approuvé par le Comité plurifacultaire d’éthique de la recherche de l’Université Laval le 24 février 2015 (dossier 2014-208 A1 / 24-02-2015).

Le recrutement 2.4.1

Différentes méthodes ont été utilisées pour constituer l’échantillon. Au départ, le recrutement devait se faire principalement par affichage dans les lieux stratégiques. Ainsi, au début du terrain de recherche, plusieurs affiches ont été posées sur les babillards (commerces locaux, marché aux puces, résidences pour personnes âgées, institutions financières, organismes communautaires et associations, lieu de culte). L’affiche utilisée fut élaborée de façon à être accessible pour le plus grand nombre de personnes. Le texte était concis, clair et rédigé avec des caractères larges pour capter l’attention et permettre aux gens vivant avec une limitation visuelle partielle de lire le message. De plus, les affiches ont été imprimées sur du papier de couleur voyante afin de capter le maximum de regards. Au bout de quelques semaines, seules deux volontaires s’étaient manifestées. Les modes de recrutement ont donc été diversifiés afin d’atteindre l’objectif du nombre de participants.

Des contacts ont donc été faits par téléphone avec des organismes locaux tels que le Centre local de femmes et le Club des 50 ans et plus. Cinq personnes supplémentaires ont pu être recrutées par ce procédé et ont été ajoutées aux cinq personnes mobilisées par les affiches, portant ainsi le total à 10 individus. Puis, le bouche-à-oreille et la publication d’une annonce dans un réseau virtuel (Facebook) ont permis de recruter les deux personnes manquantes, portant le total à 12. Le choix d’utiliser un réseau social virtuel pour le recrutement reposait sur l’idée que dans les milieux où les commerces sont peu nombreux, les pages de vente et d’échanges Facebook sont extrêmement populaires. Même s’il s’agissait d’une annonce de recrutement et non d’une annonce de vente, le résultat fut fructueux puisqu’elle a permis le recrutement d’un quatrième homme dans l’échantillon, référé par sa fille qui avait repéré l’annonce.

Le consentement 2.4.2

Les gens intéressés furent d’abord informés par téléphone sur le but de la recherche et le fonctionnement de la participation. Ils ont tous été informés qu’il s’agissait d’une participation volontaire et qu’à tout moment, ils avaient le droit de se retirer du processus sans avoir à fournir de justification. Quoi qu’il en soit, toutes les personnes ayant manifesté leur intérêt ont décidé de poursuivre leur implication dans l’étude suite à la prise de contact téléphonique, et nulle n’a changé d’idée lors des entretiens en personne. De même, les personnes ont été avisées de leur droit de s’abstenir de répondre à une ou plusieurs questions, toujours sans avoir à se justifier.

Un formulaire de consentement fut, dans tous les cas, signé au début de la seconde rencontre (voir annexe 2). Les gens disposaient donc de quelques jours pour réfléchir à leur décision de poursuivre ou non leur implication. Au début de l’entretien officiel (deuxième rencontre), un moment était réservé aux questions, avant les signatures de consentement.

La confidentialité 2.4.3

Afin de garantir la confidentialité des répondants, des noms fictifs leur ont été attribués pour la rédaction du mémoire. Par ailleurs, une attention particulière a été prêtée afin qu’aucune information permettant d’identifier une personne ne soit dévoilée. Dans un contexte de faible densité de population comme celui de la ruralité, où l’on se connaît souvent de près ou de loin, cet aspect éthique prend de l’importance. Il est parfois questionnant d’enlever un passage dans le compte-rendu d’un verbatim qui pourrait éventuellement permettre l’identification d’une personne sans diluer la pertinence de l’extrait pour le rapport de recherche. De toute manière, les informations personnelles ont été systématiquement masquées : l’adresse de résidence, le prénom et le nom de famille réel, le prénom et le nom des individus mentionnés par l’interlocutrice ou l’interlocuteur, ainsi que tout autre renseignement jugé comme susceptible de mener à une identification (par exemple, un événement de vie extraordinaire).

2.5 La collecte des données

Dans le cadre de cette étude, deux types d’entretiens ont été effectués. En premier lieu, suite au premier contact par téléphone, un pré-entretien a été réalisé avec chaque personne intéressée à participer. Se tient, en deuxième lieu, l’entretien officiel de recherche.

La conduite d’entretiens de recherche avec les personnes âgées 2.5.1

Linda Robertson et Beatrice Hale (2011) ont publié dans The Internet Journal of Allied Health

Sciences and Practice, de précieux conseils pour la réalisation d’entrevues qualitative avec

des personnes âgées à partir de leur pratique en Nouvelle-Zélande.

Les auteures proposent deux façons de faire pour développer une relation de confiance et de respect. La première est le développement d’une grande familiarité avec les personnes âgées rencontrées : « This meant moving from a professional distance to a friendly visitor, and acknowledging the gift of knowledge and information. Valuing the interpersonal nature of the research relationship seemed to underpin the role of negotiation process » (Robertson et Hale, 2011: 6). L’établissement de ce type de relation est facilité lorsque l’on réalise les entrevues à domicile, permettant le passage d’une position plutôt formelle de l’interviewer à celle d’un visiteur à « divertir ». En effet, dans l’expérience des interviewers, la conscience d’être « en visite » chez les personnes âgées était assez généralisée, leurs « hôtes » ayant

toujours un petit quelque chose à leur offrir. D’entrée de jeu, refuser la nourriture et les breuvages offerts était rapporté comme un réflexe, souvent par souci de conserver une « posture extérieure » avec les sujets. Toutefois, les conclusions des deux chercheures révèlent que, dans ce contexte, le fait de partager breuvages et nourriture indique « a willingness to acknowledge the role of being a visitor. Accepting the gift of drink and food is, in a sense, a giving of time to the interviewee » (Robertson et Hale, 2011: 5). Ainsi, accepter les cadeaux offerts sous-tend l’acceptation de répartir le pouvoir plus équitablement avec la personne interrogée : pendant cet instant de partage, c’est l’autre qui a le « contrôle ». Il s’agit également d’une manière de renforcer la relation de confiance puisque l’on accepte de ne pas simplement « capturer » un récit, mais aussi de partager un moment, une expérience humaine.

Ensuite, la seconde méthode proposée ayant ressorti des entretiens repose sur la réciprocité. En effet, le fait d’offrir à la personne une reformulation ce que l’on comprend de ses propos représente une marque de respect, de transparence (et, en ce qui a trait à la scientificité, de rigueur). Ce « retour des données » peut aussi se faire par écrit, ce qui est généralement apprécié (Robertson et Hale, 2011 : 6).

Par ailleurs, les interviewers interrogés dans l’étude s’entendaient pour dire qu’une « pré- rencontre » était très utile à l’établissement d’un bon lien de confiance avec la personne âgée (Robertson et Hale, 2011 : 4). Ce premier contact peut s’effectuer par téléphone ou en personne. Ils affirment également que la ou le chercheur(e) doit garder en tête que son genre, son âge ou son appartenance de classe influencent la relation établie en entrevue (Manderson et coll., 2006 cité par Robertson et Hale, 2011 : 2). En fait, ces techniques et précautions ne sont pas exclusivement valables pour les entrevues menées auprès de gens âgés, et mériteraient d’être utilisés de façon plus générale en recherche, peu importe la population à l’étude.

Les pré-entretiens 2.5.2

Même si Robertson et Hale (2011) affirment que le pré-entretien peut se faire par téléphone, il a néanmoins été choisi d’effectuer ce premier contact en personne. En effet, rencontrer les gens en face à face permettait d’établir plus facilement une relation de confiance. Aussi, l’observation du langage non verbal permettait de déceler les possibles appréhensions des gens en lien avec la participation à l’étude, et de constater si les détails du formulaire de consentement avaient été compris. Ainsi, ces pré-entretiens se sont déroulés à domicile dans 11 cas sur 12. Un des participants a préféré utiliser un espace libre de l’Hôtel de Ville, à la fois pour la pré-entrevue et pour l’entrevue officielle. Il s’agissait d’un endroit qui lui était très familier et où il se sentait à l’aise.

Le pré-entretien a également permis aux individus de mettre en mots leurs inquiétudes et d’y répondre. Certaines craintes, comme celles de « ne pas dire les bonnes réponses », de « n’avoir pas suffisamment de mémoire » pour se rappeler des détails de leur vie, de n’avoir « rien d’intéressant » ou d’extraordinaire à raconter, ou encore de ne pas connaître assez le sujet de l’entraide pour y apporter une contribution personnelle étaient fréquemment exprimées lors de cette première rencontre. La porte était donc ouverte pour expliquer la perspective de la recherche qualitative, le rôle de la chercheure et surtout, de rassurer les gens sur l’importance de leurs savoirs expérientiels pour une telle étude. L’objectif de cette démarche était donc, d’une part, de s’assurer que les gens rencontrés savaient bien dans quel type de projet ils étaient invités à participer, et d’autre part, de tisser les premiers jalons d’une relation de confiance.

Enfin, la durée moyenne des pré-entretiens était d’une heure. Le temps alloué aurait sans doute été beaucoup plus court par téléphone, mais les bénéfices de la rencontre n’auraient pas été les mêmes.

Les entretiens 2.5.3

L’entretien pour la cueillette des données proprement dite a pris la forme du récit de pratique. Le lieu de réalisation a été le domicile dans 11 cas sur 12, le douzième étant un espace vacant de l’Hôtel de Ville.

L’ambiance et le contexte des rencontres 2.5.3.1

D’entrée de jeu, l’accueil était toujours très chaleureux et convivial. Tous les répondants me disaient de ne pas enlever mes chaussures, arguant que le plancher était « déjà sale ». Les participantes et les participants souhaitaient aussi que je m’installe sur le siège le plus confortable. D’une part, les gens étaient sans doute heureux de ma visite, mais ces attentions avaient possiblement aussi pour but de montrer qu’ils « savent bien recevoir ». Par ailleurs, certaines personnes ont souhaité prendre un temps pour me montrer différentes photos de famille et des personnes qui leur étaient proches. L’un des participants m’a d’ailleurs présenté son album de famille complet, puis sa collection de monnaie. Une dame a également partagé avec moi une lettre significative qu’elle avait reçue d’un membre de sa famille. À vrai dire, tous et toutes ont fait preuve d’une grande ouverture dès les premières minutes de la rencontre.

Il importe de préciser que plus de la moitié des entrevues a été effectuée dans les deux semaines précédant Noël. Le temps des Fêtes a semblé éveiller différents sentiments chez les personnes rencontrées, notamment de la tristesse pour celles et ceux qui vivent de la solitude ou qui sont en mauvais termes avec un membre de la famille proche. Certaines parties des entrevues étaient donc fortes en émotions. Les personnes rencontrées n’ont pas

eu de compensation monétaire en échange de leur participation. En revanche, une autre forme de bénéfice était voulue, soit un contact humain de réciprocité dans le rapport chercheure/sujets. Cette réciprocité s’est notamment actualisée par le fait de « prendre le temps » avec chacun et chacune. Ceci répondait à des objectifs précis : profiter de l’entrevue pour créer un moment humain de qualité, en ne pas brusquant pas les gens et en respectant leur rythme.

Par ailleurs, la réciprocité a également été rendue possible par l’ouverture de l’intervieweuse à répondre à des questions parfois personnelles et hors sujet. En effet, dès la première rencontre, des interrogations à propos de son nom (peu commun dans la région), son lieu de résidence, son parcours scolaire, les membres de sa famille, etc., ont été posées. À première vue, ces questions peuvent sembler inappropriées pour le contexte de recherche. Plus qu’une simple curiosité, il s’agissait possiblement d’une façon pour les individus, d’une part, de savoir à qui ils avaient affaire ; cela contribuait à établir un rapport plus égalitaire où chaque partie donne et reçoit à la fois (ce qui est d’autant plus intéressant dans une étude sur le don et la solidarité). D’autre part, dans un milieu rural comme celui-ci, le désir de connaître la personne en face de soi et de la situer sur le plan de la filiation représente un trait éminemment culturel. La réponse à ces questions, bien que souvent brève, a contribué à humaniser le processus de collecte de données. De plus, l’ambiance créée pouvait contribuer à la prise de parole par les personnes et éviter la retenue ou l’autocensure. D’une autre manière, l’acceptation de breuvage ou de nourriture offerts a pu contribuer à établir un lien de réciprocité, comme le croient Robertson et Hale (2011 : 5). Néanmoins, dans le cas d’une invitation à un repas, la chercheure a refusé et s’est questionnée sur les limites d’une relation d’entrevue.

Le guide d’entretien 2.5.3.2

Le guide d’entretien était construit de manière à recueillir le récit expérientiel des sujets (voir l’annexe 3). Ils ont donc été amenés à discuter d’aspects particuliers de leur vie en lien avec l’entraide et la solidarité à travers des questions précises, mais étaient invités à sortir du cadre du questionnaire pour exprimer leurs opinions, émotions et expériences en lien avec le sujet. La durée moyenne des entretiens de recherche était d’une heure et demie.

Malgré tout, à l’usage, le guide d’entretien a révélé ses limites. Puisque plusieurs questions étaient de type fermé plutôt qu’ouvert, on pouvait craindre pour la spontanéité du récit. Or, les personnes avaient beaucoup à dire sur l’entraide et le format de ces questions ne les a pas freinées. Par ailleurs, le questionnaire ne prévoyait pas de précision quant à la temporalité des événements, notamment en ce qui concerne l’implication bénévole. Parfois, les répondants disaient s’être engagés socialement dans telle ou telle cause, mais la

précision des années n’a pas été demandée systématiquement. Ces volets du moment de l’implication, de sa durée et de son intensité n’ont donc pas été couverts par la recherche.

2.6 L’analyse des données

La méthode d’analyse des données utilisée dans le cadre de cette étude fut l’analyse

inductive générale telle que résumée par Mireille Blais et Stéphane Martineau (2006). Quatre

grandes étapes ont guidé le processus : la préparation du verbatim, la lecture approfondie du verbatim de chaque entrevue, la catégorisation substantive et la catégorisation formelle.

Première étape : la préparation du verbatim 2.6.1.1

La transcription des 12 enregistrements audio a constitué le verbatim. Les entrevues ont donc constitué autant de documents Word, à double interligne. Cette disposition aérée du texte a facilité, ultérieurement, l’écriture de commentaires et le codage dans le texte et dans les marges.

Deuxième étape : une lecture attentive et approfondie du verbatim de chaque 2.6.1.2

entrevue

Chaque verbatim a été lu en profondeur à plusieurs reprises, jusqu’à la familiarisation avec le contenu. Ces lectures répétées donnaient déjà un aperçu des principaux thèmes abordés et préparaient le travail des prochaines étapes.

Troisième étape : la catégorisation substantive 2.6.1.3

Pour les troisième et quatrième étapes, différentes techniques décrites par Comeau (1994) et inspirées de la théorisation ancrée ont été utilisées : la catégorisation substantive dans un premier temps, puis la catégorisation formelle (par l’utilisation de fiches analytiques) dans un deuxième temps.

Avec la question générale à l’esprit, les catégories étaient inspirées directement du contenu des entretiens (Comeau, 1994 :11), dans ce cas-ci, les thèmes traités par les personnes relativement à l’entraide et à la solidarité. Bien sûr, le questionnaire a donné une certaine orientation au contenu des entretiens et par conséquence, aux thèmes. La catégorisation substantive a en fait débuté avec l’incursion dans l’univers des gens interpellés et la familiarisation avec les verbatim. Puis, afin d’identifier et de décrire les catégories d’analyse, le découpage du contenu des textes et leur codage ont été réalisés. En effet, les catégories ont été identifiées par des codes qui sont inscrits vis-à-vis les extraits pertinents (découpés) au fil des pages. Onze codes (catégories) ont été retenus lors de cette étape :

LOG : type de logement habité, avantages et désavantages, appréciation générale de ce dernier

SITFAM : situation familiale de la personne : statut marital, nombre d’enfants (s’il y a lieu), type de relation avec les membres de la famille proche et élargie, sentiments à l’égard de ces relations

BESOINOK : besoins répondus de façon autonome

AIDEDONN : aide donnée par la personne interrogée et à qui l’aide s’adresse AIDERECUE(0) : aide reçue gratuitement

AIDERECUE($) : aide reçue rémunérée

QUIAIDE : provenance de l’aide reçue : réseau amical, voisinage, famille, organismes communautaires, État, marché, etc.

CHANGEMENTSOLID : changements perçus au niveau de la solidarité

SOLIDCOMM : perception de la solidarité dans la communauté et/ou de celle en milieu urbain

DISTANCE : toute référence directe ou indirecte à la distance géographique entre membres de la famille, entre les services, au fait de vivre en milieu rural CODELIBRE : éléments intéressants, mais qui ne cadrent dans aucune catégorie au moment du codage.

Les extraits textuels ainsi que les codes (catégories) qui leur ont été attribués ont été rassemblés sous forme de tableau. Chaque extrait comprenait une unité de contexte (un segment plus large que l’extrait proprement dit afin de comprendre la situation) ainsi qu’une unité de signification (l’extrait proprement dit qui révèle la catégorie). Au total, 200 passages ont été découpés et codés à travers tout le corpus. De ce nombre, certains extraits apparaissaient plusieurs fois dans le tableau sous des codes différents, l’accent étant mis sur une unité de signification distincte. Un extrait de ce tableau est présenté dans l’annexe 4. La catégorisation substantive s’avère cependant insuffisante pour comprendre la dynamique des phénomènes sociaux à l’œuvre. Il fallait donc faire une opération additionnelle permettant l’explication en fonction des questions spécifiques de recherche et des concepts identifiés dans la problématique.

Quatrième étape : la catégorisation formelle 2.6.1.4

Les segments textuels codés à la troisième étape ont d’abord été regroupés par catégorie substantive. Des fiches analytiques ont été identifiées pour comprendre les processus sociaux à l’œuvre. Ces fiches analytiques, suggérées par Yvonna S. Lincoln et Egon G. Guba (1985), sont divisées en un certain nombre de rubriques et permettent « d’identifier et de décomposer les processus sociaux à l’œuvre dans les phénomènes à analyser » (Comeau, 1994 :13). En fait, la décortication des extraits codés permet l’inférence, soit « l’induction à partir des faits » (Bardin, 1977 dans Comeau, 1994 :22). La catégorisation formelle prend alors tout son sens, permettant d’ajouter « de la perspective en progressant des significations particulières aux préoccupations théoriques » (Strauss, 1987 :34 dans Comeau, 1994).

Trois « modèles » distincts de fiches ont été développés, selon les principales catégories substantives et en fonction des questions spécifiques de recherche :

1. Les types d’aides et les sphères de solidarité impliquées. Pour la rédaction des fiches analytiques de ce modèle, l’opérationnalisation des concepts faite au terme de la problématique a été inspirante ;

2. La perception des changements historiques au sein de la solidarité dans la région par les personnes âgées ;

3. La perception de la solidarité actuelle dans la communauté et de la solidarité en milieu urbain par les personnes âgées.

Au total, 131 fiches analytiques ont été élaborées, la très grande majorité étant consacrée au premier des trois modèles. En effet, bien que les deux autres modèles aient été également pertinents, le premier était au cœur des questions de recherche et a donc été au centre de l’analyse (voir exemple d’une fiche en annexe 5). Les fiches furent toutes imprimées pour faciliter leur maniement et leur reclassement éventuel. Cette démarche a d’ailleurs permis de

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