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Ravageurs communs à plusieurs arbres fruitiers

Mouches des fruits Ceratitis spp. Bactrocera spp. Anastrepha spp. GU A GUY MA R R E U 3 1 3 1 Pertes de production en raison de chutes de fruits avant récolte pour les espèces et variétés les plus sujettes aux attaques de mouches (mandarines, goyaves, mangues,…) L’exportation des fruits contenant des œufs ou larves vivantes est strictement interdite (insecte de quarantaine). Les marchés locaux sont moins exigeants, mais la présence de quelques larves déprécie très fortement la valeur marchande des fruits. D’autre part, les larves perturbent fortement la conservation des fruits après récolte.

Insectes de quarantaine, polyphages causant des dégâts sur de nombreux fruits : agrumes, anones, goyaves, mangues, papayes,…

Les modalités du suivi des

populations de mouche (piégeage) sont connues. Elles sont toutefois en amélioration permanente. Elles sont utilisées pour les réseaux de détection, ou pour les réseaux de surveillance et le pilotage de la lutte chimique en plein ou localisée. Il n’existe pas d’auxiliaire biologique permettant à lui seul un contrôle efficace des mouches. Le parasitoïde

Fopius arisanus, qui s’attaque

préférentiellement à B. zonata, a été acclimaté avec succès à La Réunion. Il contribue à une diminution des populations naturelles de ce ravageur.

Le ramassage et la destruction des fruits chutés et piqués permettent de réduire la pression parasitaire.

Agrumes : Spinosad 0,02 % Dose = 1,500 l/ha Piégeage de masse des femelles (“3 lures”) actuellement homologué (en Corse) sur agrumes contre la cératite Manguier : Lambda cyhalothrine 100 G/L Dose = 0,0125l/hl Hors agrumes et manguier, pas de pesticides homologués. Absence d’approche harmonisée entre les différentes espèces fruitières : usage vide ou non, pesticides homologués différents,… Le piégeage de masse des femelles (“3 lures”) n’est homologué que pour un usage contre la cératite sur agrumes limité à la Corse. Cette option de lutte est au stade

expérimental à la Réunion.

Les perspectives de lutte biologique sont actuellement limitées.

La problématique de la lutte contre les mouches des fruits doit s’inscrire dans une approche territoriale assez large micro régionale / bassin de production intégrant la composante paysage et prendre en compte la diversité des espèces végétales hôtes du ravageur.

Références :

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Tableau 2 : Principales contraintes et maladies

de la filière Arboriculture fruitière dans les DOM

Contraintes parasitaires et

maladies

Importance économique

de la contrainte Contexte parasitaire

Types de produits/ molécules utilisés

Problèmes actuels posés par la lutte

Autres remarques et sources d’infos Acariens Polyphagotars onemus latus Phyllocoptruta oleivora Brevipalpus phoenicis, Oligonychus mangiferus GUA GU Y MA R R E U 1 3 1 1

L’impact économique le plus immédiat des pullulations de tarsonèmes et de phytoptes aux Antilles et à la Réunion résulte de la détérioration de l’aspect physique des fruits, agrumes en particulier, ce qui déprécie fortement leur valeur marchande. Sur papayer, le tarsonème peut en outre nuire

fortement à la croissance du plant.

Plusieurs types d’acariens attaquent les cultures fruitières (agrumes, papayers, passiflores, manguiers,…). Les tétranyques, facilement

observables, peuvent pulluler par temps chaud et sec. Ils sont assez bien contrôlés par des auxiliaires (phytoséïdes, coccinelles,…). Les tarsonèmes et phytoptes, beaucoup plus petits, pullulent par temps chaud et humide. Ils sont très mal contrôlés par les auxiliaires et peuvent provoquer des dégâts importants en dépréciant l’aspect des fruits et perturbant le fonctionnement des feuilles.

Les producteurs s’appuient sur des valeurs seuils de populations observées sur feuilles et fruits pour décider de l’opportunité de réaliser des traitements acaricides.

L’usage de l’irrigation sur frondaison des papayers permet réduire significativement les populations d’acariens en cas de pullulation.

Agrumes : Phytoptes et tarsonèmes Abamectine 18 G/L Dose = 0,075 l/hl

Usage vide pour les autres fruitiers : manguiers, papayers, passiflores,... L’emploi de pesticides à large spectre peut déséquilibrer la régulation naturelle des acariens. La lutte chimique parfois nécessaire doit être basée sur un suivi régulier des populations et la définition de niveaux seuil de risque.

Références :

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Tableau 2 : Principales contraintes et maladies

de la filière Arboriculture fruitière dans les DOM

Contraintes parasitaires et

maladies

Importance économique

de la contrainte Contexte parasitaire

Types de produits/ molécules utilisés

Problèmes actuels posés par la lutte

Autres remarques et sources d’infos Aleurodes Aleurothrixus floccosus, Aleurodicus disperus Dialeurodes citrifolii Orchamoplatus mammaeferus GUA GUY MA R R E U 4 2 3 3 Importance secondaire, le plus souvent limitée à la présence de fumagine sur les fruits, lorsque les populations sont bien régulées par les auxiliaires naturels. Cette pellicule noirâtre disparaît facilement par lavage des fruits après récolte. Seules les rares attaques sévères et généralisées à l’ensemble du verger perturbent la productivité, cas plus probable en Guyane

Ces ravageurs secondaires des agrumes, avocatiers, goyaviers, manguiers sont normalement bien contrôlés par les auxiliaires (surtout des parasitoïdes).

Les niveaux de risque diffèrent selon les espèces fruitières et les départements considérés.

Ils sont plus importants pour l’avocatier en Guyane et Martinique, les agrumes en Guyane, le goyavier à la Réunion.

Aleurothrixus floccosus, aleurode

polyphage, est considéré comme plus nuisible en raison des encroûtements provoqués.

Il n’existe pas de pesticide homologué pour ces usages.

Usage vide La lutte chimique, pour contrôler d’autres ravageurs que les aleurodes, peut perturber les équilibres biologiques en détruisant les auxiliaires présents. Références : 2, 3, 5, 9,11. Thrips Scirtothrips aurantii Scirtothrips sp. Selenothrips rubrocinctus Heliothrips haemorrhoidalis

Impact limité à quelques chutes de fruits ou détériorations de leur aspect.

L’intensité des attaques est plus problématique en Guyane.

Les thrips sont des ravageurs des agrumes, avocatiers et manguiers. Seules les très fortes attaques peuvent détruire les fleurs, dans les autres cas les dégâts sont plus limités et d’ordre visuel.

Des conditions locales chaudes et sèches peuvent favoriser les quelques pullulations observées.

Manguier : Lambda cyhalothrine 100 g/l dose= 0,0175 l/hl LMR= 0,1 mg/kg Le recours à la lutte chimique devrait être une exception.

Références : 1, 2, 3, 9, 10, 12.

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maladies

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Types de produits/ molécules utilisés

Problèmes actuels posés par la lutte

Autres remarques et sources d’infos GUA GUY MA R R E U 4 2 3 3

Ces ravageurs sont parfois régulés naturellement entre autres par des acariens. Leur impact dépressif est donc relativement limité.

C’est en Guyane sur avocatier que le contrôle semble le plus problématique.

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Contraintes parasitaires et

maladies

Importance économique

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Types de produits/ molécules utilisés

Problèmes actuels posés par la lutte

Autres remarques et sources d’infos Cochenilles Aonidiella aurantii Aulacaspis sp. Lepidosaphes sp. Unaspis citri Coccus & Ceroplastes sp. Icerya sp. Pseudococcus sp Planococcus Paracoccus marginatus GUA GUY MA R R E U 3 2 3 3 Impact économique secondaire le plus souvent. Les effets des attaques les plus classiques se traduisent par la présence de quelques cochenilles sur les fruits ainsi que des traces de fumagine.

Dans ces cas il est

nécessaire de laver les fruits après récolte pour améliorer leur aspect.

Différentes cochenilles attaquent les arbres fruitiers : agrumes,

manguiers, anones, papayers,… Outre l’effet dépressif associé aux cochenilles, on observe

fréquemment le développement de la fumagine sur leur sécrétion, le miellat.

Les fourmis qui s’alimentent du miellat secrété par les cochenilles ont un rôle protecteur. Leur présence limite la régulation naturelle par les auxiliaires. Le contrôle par les auxiliaires

naturels est globalement satisfaisant. Les pratiques culturales évitant les stress (hydriques, déficiences minérales, maladies,…) ainsi que la pratique de la taille pour aérer la frondaison et la lutte contre les fourmis contribuent fortement à réduire le niveau d’infestation. L’usage de traitements avec des huiles est souhaitable pour respecter au mieux les auxiliaires. Leur effet asphyxiant est parfois insuffisant avec les cochenilles diaspines plus difficiles à contrôles chimiquement.

Agrumes :

Huile minérale paraffinique Huile de vaseline

Usage vide pour les autres fruitiers. Le chlorpyriphos- méthyl 225 g/l est autorisé en Corse uniquement Références : 1, 2, 3, 5, 10, 12.

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Types de produits/ molécules utilisés

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Autres remarques et sources d’infos