La grille de classification générale suivante a été utilisée pour caractériser les niveaux de rupture. lutte chimique exclusive 0 Utilisation systématique de produits lutte raisonnée 1 Utilisation raisonnée d'un produit lutte alternative 2a Une pratique alternative est recherchée
2b Plusieurs pratiques alternatives
2c Plusieurs pratiques alternatives combinées dans le temps et/ou l'espace Culture sans traitement
avec produit de synthèse
3a Par obligation, absence d'utilisation de produits de synthèse
3b Suppression de tout traitement de synthèse dans le cadre d'une démarche Agriculture Biologique
Elle se décline de la façon suivante pour la filière canne à sucre :
niveau définition exemples Niveau 0
traitement systématique
Pas de limitation d’usage de pesticides
Les enquêtes et les tests de nuisibilité menés sur les ravageurs (par exemple, Chilo sacchariphagus) visent à juger des niveaux de pertes de récolte dues aux populations présentes dans les champs.
Les enquêtes sur les enherbements en culture de canne à sucre permettent de caractériser les niveaux d’infestation des parcelles conduites dans les conditions actuelles d’usage des herbicides.
Les essais de sélectivité des herbicides sont conduits à partir des doses homologuées définies dans les tests d’efficacité. Les essais des produits sur les rongeurs visent à estimer leur efficacité.
Niveau 1
lutte raisonnée
Raisonnement des traitements
Les essais d’herbicides font dans un premier temps partie de la procédure d’homologation sans restriction de doses ; mais, par la suite, ces travaux visent à établir les spectres d’efficacité des substances afin de raisonner le choix des produits selon la flore en présence et, également, à réduire les doses d’emploi, notamment dans le cas des mélanges de produits.
174
niveau définition exemples Niveau 2a
lutte intégrée
Gestion d'au moins un bioagresseur majeur par la mise en œuvre d’une pratique alternative
Grâce à l’introduction ancienne de parasitoïdes aux Antilles, les pyrales de la canne à sucre (Diatraea spp.) ne sont pas considérées actuellement une priorité et aucun traitement phytosanitaire n’est appliqué pour lutter contre ces agresseurs. La lutte contre le ver blanc (Hoplochelus marginalis) à La Réunion par un champignon entomopathogène constitue
également un exemple majeur de réussite de la lutte biologique. Les enquêtes actuelles sur le statut du ver blanc viennent en confirmer l’intérêt. Un test moléculaire a été mis au point pour suivre la présence du champignon entomopathogéne (Beauveria) dans les sols
Les travaux sur la mise au point de la lutte biologique contre les foreurs des tiges (Chilo sacchariphagus) par l’introduction du parasitoïde Trichogramma chilonis , la mise au point de méthodes de criblage de variétés résistantes et les travaux sur les plantes piéges figurent parmi les activités majeures conduites actuellement contre les ravageurs sur la canne à La Réunion.
Les essais d’itinéraires techniques pour la gestion des populations de mauvaises herbes (double-rangs, plante de couverture, paillage, etc.) ont pour but de réduire l’emploi des herbicides.
Niveau 2b Gestion d'au moins un ou plusieurs bioagresseurs majeurs par la mise en œuvre de plusieurs pratiques alternatives
néant
Niveau 2c Gestion d'au moins un ou plusieurs bio-agresseurs majeurs par la mise en œuvre de plusieurs pratiques alternatives combinées dans le temps et/ou l'espace
néant Niveau 3 agriculture biologique Suppression de tout traitement de synthèse néant
175
4) Les dispositifs expérimentaux identifiés pour la filière
Canne à sucre
4.1 Le tableau des dispositifs expérimentaux sur la filière Canne à sucre est donné en
annexe
4.2 Principales conclusion pour la filière Canne à sucre
4.2-1 Répartition par DomCe sont La Réunion et la Guadeloupe, principales zones de production, qui regroupent la majorité des expérimentations sur les bioagresseurs en canne à sucre. Un nombre important d‟essais sont réalisés dans le cadre du réseau sur les herbicides qui a été initié en 2002 grâce à une étroite collaboration entre les Industriels du sucre, le Cirad, les Services de la Protection des Végétaux et les Centres Techniques de la Canne et du Sucre dans les trois DOM (Guadeloupe, Martinique et La Réunion).
Il vise à établir un référentiel technique sur les herbicides et leur emploi en culture de canne à sucre.
2 1 49 33 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Martinique Guyane La Réunion Guadeloupe
Canne à sucre: Répartition par DOM
176
4.2-2 Agent Causal
La maîtrise des ravageurs et des maladies de la canne à sucre fait l‟objet de deux approches : l‟une par la sélection variétale, pour laquelle les essais sont répétés régulièrement tous les ans (cette répétition n‟a pas été reprise dans le tableau récapitulatif ce qui sous-estime leur importance relative) et l‟autre par la lutte biologique, en phase expérimentale pour le foreur des tiges.
Ce sont les essais sur les mauvaises herbes qui regroupent le plus grand nombre d‟essais, surtout à La Réunion et en Guadeloupe. Ces essais sont conduits dans le cadre d‟un réseau de partenaires.
Une démarche a été entreprise à partir de l‟année 2000 pour répondre à l'urgence de l'homologation des herbicides en France (DOM).
Dans un premier temps, il s‟est agit d‟élaborer une méthodologie officielle d‟expérimentation qui a abouti à la publication de la méthode CEB (Commission des Essais Biologiques) n°74 pour le désherbage de la canne à sucre. Ensuite, depuis la fin de l'année 2002, une collaboration étroite entre le Service de la Protection des Végétaux (SPV) et le Cirad permet de conduire des essais visant à apprécier l‟efficacité d'herbicides sur la flore des mauvaises herbes en tenant compte de la forte variabilité des sols et des climats à La Réunion et, aussi, leur sélectivité par rapport aux différentes variétés de canne à sucre. Les résultats sont confirmés par des essais conduits en Guadeloupe et en Martinique par les centres techniques. Ces essais officiels sont indispensables pour la procédure d'homologation de nouveaux produits.
29 7 45 4 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Ravageurs Maladies Mauvaises herbes Divers