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Rappel de la problématique : Les moyens engagés dans le projet de renouvellement urbain du quartier des Izards sont ils suffisant pour inverser l’image du quartier ?

Ainsi, de nombreux moyens sont employés par les acteurs politiques et institutionnels dans le projet de renouvellement urbain du quartier des Izards en vue de recomposer une image stigmatisée par des paramètres sociaux importants et un environnement urbain dégradé. Une image héritée d’une histoire sociale forte renforcée par les médias qui centrent le regard de la population toulousaine sur des faits divers malheureux finissant par masquer le positif que l’on pourrait trouver au quartier. Le projet de renouvellement urbain portée par la loi SRU ambitionnait de rendre à la ville un usage plus démocratique mais a été très vite réduit à un seul type d’action, des opérations de démolitions et de reconstructions dans des quartiers d’habitats sociaux. Le renouvellement urbain des Izards n’étant pas achevé aux Izards, il est difficile d’en étudier les effets et les résultats à ce jour. Le territoire en question nous l’avons vu a instauré beaucoup de procédés pour optimiser l’opération de renouvellement urbain. Au premier abord, les Izards semble en tout cas dans les discours et les intentions se rapprocher des objectifs tenus par la politique de la ville. Le renouvellement urbain aux Izards se composent d’opération de recomposition interne et de densification limitant alors l’étalage urbain. et multipliant la diversité des fonctions. Les opérations se passent à l’intérieur d’un espace urbain déjà constitué. Le modèle proposé aux Izards est celui d’un modèle démocratique et écologique qui peut se lire à travers plusieurs grilles : environnementaliste et socio culturelle. Les discours des acteurs politiques et la parole des architecte illustrent cela. D’une part à travers le projet urbain ils tentent de répondre à des objectifs de développement durable en limitant la dégradation des éco systèmes, en favorisant les parcours piétonniers et cyclables, ou encore en incitant à l’usage des transports collectifs. D’autre part le renouvellement urbain des Izards correspond à la grille de lecture socio culturelle en promouvant la volonté d’intégrer des catégories sociales marginalisées dans l’espace commun pour une urbanité plus douce et équitable L’argument de la mixité sociale est omniprésent à travers les aménagements prévus en ce sens dans le but de réconcilier des populations de divers horizons qui se côtoient peu. La participation des habitants au projet à travers des réunions de concertation, ou encore des ballades urbaines sont également des initiatives qui semblent donner au renouvellement urbain un sens positif et démocratique donnant l’impression que les aménagements sont en adéquation avec les souhaits de la population. Tous ces éléments du renouvellement urbain sont présents dans les discours des acteurs politiques et dans la parole séductrice des

«Le renouvellement en France métropolitaine : un objet pour la géographie sociale ? », p 203, Pierre Bergel, dans

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Territoires en action et dans l’action,sous la direction de Rodolphe Dodier, Raymonde Séchet, Alice Rouyer, Presse universitaire de Rennes, 2007, Rennes

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architectes et constituent alors un moyen de flatter la population. Il est clair que ces moyens ont des effets dans l’inversion de l’image, en tout cas peuvent participer à un basculement des représentations. Certes le projet urbain doit un certain succès à sa capacité à fournir «un ensemble d’outils conceptuels apportant des solutions globales et apparemment pragmatiques à des problèmes souvent réduits à leurs symptômes ». En 99 effet si on s’arrête aux discours des acteurs, le renouvellement urbain contribuerait à non seulement requalifier les espaces publics, à redonner de l’attractivité aux commerces mais aussi à établir de la mixité dans la population, de redonner de l’emploi aux chômeurs, de la sécurité aux habitants et «un sens civique aux délinquants». Cependant il serait naïf de penser que ces outils de communication sont suffisant dans la recomposition de l’image du quartier des Izards. Derrière ces discours la pratique du renouvellement urbain montre des résultats différents démontrant que même si la nature et le sens du projet social reste encore à faire exister, la question sociale devrait être une priorité et gouverner les interventions urbaines du territoire. Plutôt que de traiter l’urbain et le social en même temps, les faisant se confondre et complexifiant les choses, il conviendrait de traiter les domaines séparément mais tout en mêlant les interventions sur les habitants et sur le territoire en responsabilisant tous les acteurs. Il s’agit de traiter les problèmes sociaux à la source, peut être au cas par cas avant d’intervenir sur l’environnement, l’inverse semblerait résulter sur un échec. Le rapport de proximité avec la population est important et dans ses réunions de concertations et d’échanges les acteurs du projet aux Izards ont l’air de l’avoir compris. Un travail important est celui de la « familiarisation croisée  ». Le processus 100 faisant intervenir des acteurs différents allant du politique à l’habitant en passant par un corps de métier plus techniques, les logiques et les langages sont aussi différents. Comme l’indique Annie Pelissa, les réunions et les concertations aux Izards ont été confrontées à ce problème ce qui leur a permis de réagir et trouver des solutions directement. Dans son ouvrage Thierry Paquot dit quelque chose qui me parait essentiel : «Souvent la simple 101 disposition des intervenants dans une salle de réunion révèle de ce qui en résultera : l’élu est parmi la population , les techniciens compris et non pas devant alors l’interconnaissance s’effectuera et facilitera les contacts futurs et surtout les collaborations à construire ». D’autres facteurs peuvent être déterminants sont déterminant dans le projet de développement social dans un objectif de mixité. Il est important de donner une place importante à l’emploi et au foncier. En effet, sur un même territoire, veiller à combiner des habitats de standing différents et éviter le relogement de la population dans un logement de la même localité autre que leur logement démoli. La mixité sociale est un paramètre fondamental sans le projet social du renouvellement urbain bien qu'il ne doit pas être réduit qu’à cela. Les Izards est pénalisé par la situation précaire de ses habitants, mais le manque de groupes sociaux aisés causent d’autres problèmes comme l'insuffisance de consommateurs « solvables » dans les commerces, d'investisseurs immobiliers, de «leaders culturels» ou encore d'utilisateurs de services à la personne. La mixité sociale permettrait certainement de débloquer une économie encore trop fragile et à la traine. La

Didier Vanoni, «Quand le renouvellement urbain prend en charge la question sociale…», Revue du MAUSS

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permanente, 24 juin 2007 [en ligne].

http://www.journaldumauss.net/./?Quand-le-renouvellement-urbain

Thierry Paquot, «Banlieues, cités dans la cité», Revue Projet, 1er Juillet 2007, en ligne, http://www.revue-projet.com/

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articles/2007-4-politiques-de-la-ville/

Thierry Paquot, «Banlieues, cités dans la cité», Revue Projet, 1er Juillet 2007, en ligne, http://www.revue-projet.com/

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recomposition du quartier me semble dépendre du volet social avant tout. D'où l'importance de traiter les problématiques sociales du territoire en profondeur avant d'agir et d'investir sur le reste qui lui même dépendra peut être aussi des solutions et des réflexions apportées à la population en place et aux usagers du quartier sans oublier de les associer dans la redynamisation sans quoi leur il est difficile de renouveler leur «destin» . Ainsi le territoire doit s'adapter à la population à condition de traiter leur situation difficile et non l’inverse. La recomposition de l’image du quartier des Izards aura lieu si les problèmes sociaux sont traités en profondeur et non pas en surface, car si les intentions prévues pour le quartier se réalisent telles qu’annoncées alors le décor sera déjà planté. Ce n’est pas au projet urbain ni aux architectes de résoudre cela, le projet social me semble être un domaine à traiter indépendamment du reste. Le projet de renouvellement urbain ne peut pas tout régler et montre alors des limites pour traiter le volet social. Au delà des transformations des espaces publics et de logements de qualité, les problèmes liés au trafic de drogue continueront car la population sera inchangée. Des moyens supplémentaires sont nécessaires pour régler ces difficultés qui ne concernent pas le projet de renouvellement urbain en lui même. Les problèmes liés à la drogue demandant la présence de la police 24/24h, des moyens financiers supplémentaires sont recommandés. Or la commune n’a pas les moyens de s’offrir cette disposition, perçue alors comme un privilège. Pourtant sa réussite semble dépendre de la disparition de ce trafic de drogue, le quartier étant constamment associé à ces problèmes. Les Izards doit sortir de ce cercle vicieux. Tant que des évènements malheureux se produiront, les médias dans l’exercice de leur travail ne manqueront pas de braquer le regard sur les difficultés du quartier même si le projet urbain a renouvelé les espaces proposés aux habitants. Des évènements qui masquent les changements qui s’opèrent sur le quartier aux yeux du reste de la ville de Toulouse. De plus comme l’a affirmé la chef du développement du projet social du quartier Annie Pelissa, les problématiques sociales causant des faits regrettables, des mouvements de violences, finissent par essouffler le dynamisme du projet urbain en cours, annulant des ateliers de concertation, ralentissant et fragilisant l’aboutissement du projet. Le processus de renouvellement urbain ne peut pas être un palliatif à des questions sociales auxquelles il ne peut pas répondre. Le succès du projet urbain et de son processus semblent alors dépendre de la vie du quartier et de ses habitants.

La possibilité du succès de l’opération de renouvellement urbain, si c’est le cas, sera t il alors immuable? L’arrivée récente de réfugiés syriens dans le quartier pousse à réfléchir sur l’héritage du quartier en terme d’image. Une arrivée qui rappellent celle des pieds noirs dans années 50, amorçant la fabrication du quartier et de toutes les problématiques sociales qui s’en suivirent. Alors est ce que le quartier des Izards n’est il pas condamné à répéter son passé? Pourquoi le choix de ce quartier pour loger les réfugiés? Ainsi malgré le processus de renouvellement urbain qui s’opère dans le quartier des Izards, cet évènement démontre que l’identité du quartier est encore associée à un passé social très fort omniprésent dans la mémoire collective et illustre une contradiction: celui du renouvellement urbain qui veut établir et recomposer une image d’un quartier stigmatisé et celui des acteurs politiques qui permettent (ou subissent) l’accueil des réfugiés.

Nous avions évoqué au début l’image héritée d’un territoire comme la «résultante d’une histoire de l’évocation des lieux sur des registres qui imposent leur marque à ces lieux,

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marque pouvant aller du stigmate (…) à la célébration ». Seul l’aboutissement du projet 102 de renouvellement urbain dans quelques années pourra permettre l’étude de ses résultats positifs. Espérons que la stigmatisation ne sera plus qu’un lointain souvenir laissant place à la célébration d’un territoire renouvelé.

Jacques Noyer et Bruno Raoul, « Le « travail territorial » des médias. Pour une approche conceptuelle et

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programmatique d’une notion », Études de communication [En ligne], 37 | 2011, mis en ligne le 01 décembre 2013, consulté le 4 Avril 2016. URL: http://edc.revues.org/2933; DOI: 10.4000/edc.2933

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Sur le projet du renouvellement urbain et l’avancement du chantier des Izards

Articles de presse

David Saint Sernin, «Premières démolitions d'immeubles dans le quartier des Izards», site de acte

côté Toulouse, le 12/12/2012, (consulté en Novembre 2015). Disponible sur http://

actu.cotetoulouse.fr/premieres-demolitions-dimmeubles-dans-le-quartier-des-izards_686/

Autour non mentionné, « Le projet de rénovation qui veut changer les Izards », site de La Dépêche, le 17/02/2012, (consulté en février), disponible sur http://www.ladepeche.fr/article/ 2012/02/17/1286563-le-projet-de-renovation-qui-veut-changer-les-izards.html

En ligne

« Un nouveau visage pour les Izards », site de la mairie de Toulouse toulouse.fr, http:// www.toulouse.fr/web/projet-urbain/-/un-nouveau-visage-pour-les-izards

http://www.respublica-conseil.fr/#/

Les Izards : quelles images ?

Articles de presse

Claire Lagadic, «Go fast de cocaïne : des caïds des Izards dans les filets des policiers», site de La

Dépêche, le 16/01/2016, (consulté en février 2016). Disponible sur http://www.ladepeche.fr/

article/2016/01/16/2257112-go-fast-cocaine-caids-izards-filets-policiers.html

Soren Seelow, «Le désarroi des Izards, cité populaire du nord de Toulouse», site de Le Monde, le 05/09/2014, (consulté en février 2016). Disponible sur http://www.lemonde.fr/m-actu/article/ 2014/09/05/le-desarroi-des-izards_4481989_4497186.html

Ph.D et X.H «Les Izards : «Jamais nous ne soutiendrons l'islamisme radical…», site de La Dépêche, le 26/11/2015, (consulté en février 2016). Disponible sur http://www.ladepeche.fr/article/ 2015/11/26/2225209-les-izards-jamais-nous-ne-soutiendrons-l-islamisme-radical.html

Frédéric Abéla, « Les Izards : règlement de comptes familial au fusil de chasse », site de La Dépêche, le 15/09/2015, (consulté en février 2016). Disponible sur http://www.ladepeche.fr/article/ 2015/09/15/2177353-les-izards-reglement-de-comptes-familial-au-fusil-de-chasse.html

Mylène Renoult, « Toulouse. Opération de police dans le quartier des Izards lundi soir : une personne en garde à vue», site de actu côté Toulouse, le 17/11/2015, (consulté en mars 2016). Disponible sur http://actu.cotetoulouse.fr/toulouse-nouvelle-operation-police-quartier-izards-trafic- drogues_23529/

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Béatrice Colin, «Toulouse: Le tribunal ordonne l'expulsion des familles syriennes des Izards», site 20 minutes, le 04/02/2016, (consulté en mars 2016), disponible sur http://www.20minutes.fr/ toulouse/1780487-20160204-toulouse-tribunal-ordonne-expulsion-familles-syriennes-izards

Delphine Gotchaux, «Une opération policière d’envergure aux Izards à Toulouse», site de France info, le 20/08/2014, (consulté en mars 2016) disponible sur http://www.franceinfo.fr/actu/faits- divers/article/une-operation-policiere-d-envergure-aux-izards-toulouse-553091

Renouvellement urbain : généralités

En ligne

«Qu’est ce que la politique de la ville», site du Ministère de la ville, de la jeunesse et des sports, source http://www.ville.gouv.fr/?l-essentiel-de-la-politique-de-la, consulté le 13/09/2016

Didier Vanoni, «Quand le renouvellement urbain prend en charge la question sociale…», Revue du MAUSS permanente, 24 juin 2007 [en ligne]. http://www.journaldumauss.net/./?Quand-le- renouvellement-urbain

Thierry Paquot, «Banlieues, cités dans la cité», Revue Projet, 1er Juillet 2007, en ligne, http://www.revue-projet.com/articles/2007-4-politiques-de-la-ville/

Nathalie Gaudant, «La mixité sociale: objectif ou résultat des projets de rénovation urbaine?», Métropolitiques, 7 janvier 2013. URL:https://www.metropolitiques.eu/La-mixite-sociale-objectif- ou.html

Images et politiques Articles de presse

Anthony Assémat, «ZSP : Mirail et Izards confirmés», site actu côté Toulouse, le 15/12/2012, (consulté en avril 2016) disponible sur http://actu.cotetoulouse.fr/zsp-mirail-et-izards-

confirmes_433/

Auteur non mentionné, « Les Izards et le Mirail en zones de sécurité prioritaire », site de la dépêche, le 19/10/2012, (consulté en avril 2016), disponible sur http://www.ladepeche.fr/article/ 2012/10/19/1469054-les-izards-et-le-mirail-en-zones-de-securite-prioritaire.html

Hugues-Olivier Dumez, « A Toulouse, Manuel Valls annonce le classement du Mirail et des Izards en Zones de sécurité prioritaires» site de La tribune Toulouse, 18/10/2012, ( consulté en mars), disponible sur

En ligne

«Atlas des zones urbaines sensible (ZUS)», Système d’information géographique de la politique de la ville, site du Ministère de la ville et de la Jeunesse et des Sports, http://sig.ville.gouv.fr/atlas/ ZUS/#header Rapport média/territoire 51

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En ligne

Bruno Raoul, Territoires, images et imaginaires de quartier, rapport au lieu et sens du lieu dans les

lignes de journaux de quartier, dans Communication vol 29/1, dans https://

communication.revues.org/2570#tocto1n1

Lussault Michel. Images (de la ville) et politique territoriale / City images and territorial policy. Dans : Revue de géographie de Lyon, vol. 73, n°1, 1998. Varia. pp. 45-53;

http://www.persee.fr/doc/geoca_0035-113x_1998_num_73_1_4802

Sur l’histoire du quartier

Autres

La Gargouille, «Histoire des Trois cocus», site de La Gargouille, disponible sur http:// www.la-gargouille.org/spip.php?page=articlet&id_article=99&id_mot=

Sur l’imagerie

Anissa Boutemedjet, Imagerie et quartier, entre pratiques des populations et action publique: le cas de

la ville d’Annaba en Algérie, Les Cahiers d’Emam, 2015, sur https://emam.revues.org/1152

D.Bounie, Introduction à l’image et à la sémiologie de l’image, Polytech Lille, http://bounie.polytech-lille.net/multimedia/semiologie_vp.pdf

Enrico Chapel, Scène d’urbanité, Analyse de la huitième session concours Europan en France, Janvier 2007

Clairval François. Un enjeu moderne : Martine Joly Introduction à l'analyse de l'image . Dans: Communication et langages, n°126, 4ème trimestre 2000. pp. 122-123. http://www.persee.fr/doc/ colan_0336-1500_2000_num_126_1_3049_t1_0122_0000_2

Mémoires d’étudiant

Cristina Baragan, Le quartier des Izards à Toulouse : des images contradictoires qui coexistent? Images

collectivement partagées : une confrontation entre la politique, les médias et les habitants, Mémoire

Master Architecture, Juin 2015, Toulouse

Katia Contzen, Le renouvellement urbain et le développement durable : vers un renouvellement urbain

durable. D’un quartier stigmatisé vers un quartier pilote, quels outils pour mettre en oeuvre cette démarche? L’exemple du projet de renouvellement et de développement urbain du quartier des Izards,

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Annexe 2 : Les Izards en confluence d’axes majeurs Annexe 1 : Les Izards au Nord de l’agglomération

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Annexe 3 : Composantes urbaines et sociales des Izards

Annexe 4 : Visuel du projet de renouvellement urbain, entre nature et ville

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Annexe 5

Entretien réalisé avec Annie Pellissa, chef du développement social du projet urbain aux Izards, le 16 Juin 2016

Faniry Arisoa : Présentation de mon sujet de mémoire et de mes intentions

Annie Pellissa : - « Le projet urbain ne date pas de si longtemps, c’est à dire que nous avons démarré la réflexion en 2011, nous avons commencé les travaux de concertations en 2012, puisqu’ il y a eu une vingtaine de réunions d’informations et de concertations des habitants et de la populations sur des sujets d’aménagements du projet et ensuite la démolition a démarré en 2013, elle est partie de la cité des Izards, la cité Blanche a continué, il y a eu très peu de reconstructions, un bâtiment juste là (montrant le bâtiment en face à travers la fenêtre), un bâtiment sur la Place Micoulaud,qui est entrain de se construire et d’avancer. Un réhabilitation assez conséquente de chez Habitat Toulouse des différents bâtiments, ce qui a redonné un peu de pep’s et un peu de jeune. Mais en parallèle de tout ça, on a eu des évènements dramatiques, quatre personnes sont décédées, nous avons eu l’affaire Merah en 2012, donc nous avons les éléments négatifs extérieurs qui à mon avis aujourd’hui ont pris plus de place dans l’inconscient collectif que le positif du quartier. Donc nous essayons de lutter contre cela en faisant en sorte que les habitants se mobilisent, qu’il y ait des manifestations, des évènements culturels mais cela est compliqué car c’est un petit quartier, il n’y a que 3000 habitants, une partie des habitants sont parties après les démolitions. Donc c’est difficile, c’est compliqué et pour l’instant avec les moyens que nous avons nous n’y arrivons pas. Parce que lorsque l’on tape sur internet les Izards, nous ne tombons pas sur les vertus du projet urbain. Nous tombons sur l’affaire Merah, les trafic de drogues, les arrestations, les tirs de carabine, sur tout ça. Donc cela veut dire que