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Partie II PARTIE PRATIQUE

1. Rappel de l’ hypothèse de recherche

En étant étudiante en orthophonie, il nous a semblé naturel de nous projeter dans notre posture professionnelle à venir. A ce propos, nous estimons qu’il est indispensable d’explorer différents points de vue quant à la façon d’aborder un patient et ses difficultés. En effet, chaque démarche est à respecter pouvant amener sa « pierre à l’édifice ».

Dans notre parcours étudiant, deux approches ont éveillé notre intérêt, à savoir la PRL et la Gestion Mentale. C’est avec l’envie d’en connaître davantage et de croiser leurs regards que nous nous sommes investis dans ce projet.

Nous posons alors l’hypothèse qu’il existe des points communs entre la PRL et la Gestion Mentale.

C’est dans cet enrichissement des points de vue que nous avons voulu travailler en rapprochant des éclairages, qui pourraient s’envisager de manière complémentaire.

2. Démarche adoptée

Nous souhaiterions ici préciser la démarche adoptée pour la mise en liens des deux approches que sont la Pédagogie Relationnelle du Langage et la Gestion Mentale.

2.1. Choix expérimental : intérêt de l’ étude de cas

Peut-être à la lecture de la partie théorique, certains points convergeants et divergeants ont déjà été perçus. Nous aimerions cependant, compléter notre compréhension de chacune des deux approches par des observations cliniques qui illustreraient leur mise en pratique. Pour cela, l’observation de séances réelles nous a paru le plus adapté.

De plus, les démarches sur lesquelles nous avons porté notre attention nécessitent de suivre une formation continue afin de bien comprendre les tenants et les aboutissants de celles-ci. Étant donné notre statut d'étudiante, il nous a semblé important de procéder à l'observation de

praticiens expérimentés et formés aux approches précédemment citées. Cette attitude « passive»

nous a paru fondamentale pour éviter de nombreux biais liés, entre autres, à notre inexpérience. Cela nous a ainsi permis de consacrer toute notre attention au déroulement et au contenu des séances.

Afin de laisser libre cours à l’authenticité de la parole de chacun, nous avons choisi d’observer les séances et de prendre des notes. Filmer nous a paru trop intrusif et nous ne voulions pas dénaturer les dynamiques subjectives qui alimentent les séances.

2.2. TTerrain d’ observation et cadre expérimental

C’est d’abord auprès de Murielle C., orthophoniste PRL, exerçant en cabinet libéral, que nous avons choisi d’observer et d’analyser des séances orthophoniques réalisées dans une perspective PRL.

C’est ensuite auprès de Joëlle M., formatrice et praticienne en gestion mentale, que nous avons réalisé nos observations de séances en gestion mentale, afin d’affiner notre compréhension de cette pédagogie humaniste.

Le nombre de séances d’observation des approches a été déterminé selon les possibilités offertes par chaque praticien. Ainsi, en PRL nous avons pu suivre l’évolution des séances avec deux enfants tout au long de l’année. Dans le cadre de ce mémoire, trois et quatre séances pour chacun d’entre eux ont été retranscrites. En gestion mentale, nous avons observé une orthophoniste formée à cette approche sur plusieurs semaines. Inquiet de vouloir rapporter au lecteur l’illustration pure de la gestion mentale, c’est auprès d’une formatrice que nous avons recueilli les observations. Elles concernent trois séances réalisées avec trois enfants différents.

Comme la finalité que nous nous sommes fixée n'est pas une comparaison d’efficacité entre les approches ni même une comparaison d’évolution entre les enfants choisis, ces conditions d’observations nous ont paru recevables.

Dans un premier temps, nous nous attacherons à décrire le plus fidèlement possible le déroulement et le contenu des séances observées. Afin de refléter l’authenticité des démarches, nous nous sommes permis d’introduire au sein du descriptif de chaque séance des retranscriptions de dialogues entre le praticien et le sujet accompagné.

Par la suite, nous expliquerons la mise en pratique de chaque approche en référence à la théorie de chacune. En effet, nous essaierons d’analyser les points clefs de chaque démarche, qui émergent de nos observations.

Enfin, à partir de nos connaissances théoriques et de cette analyse qualitative des séances observées, nous chercherons à valider ou invalider notre hypothèse. Pour cela, nous évoquerons si des liens analogiques ont pu être mis en évidence entre PRL et gestion mentale.

Faisons à présent un tour d’horizon sur la population choisie pour la réalisation de nos observations.

2.3. Choix de la population

La façon d’aborder les patients et d’appréhender les séances dans une approche PRL et dans une approche gestion mentale est l’objet central de notre étude. L’importance est ici accordée à la manière d’être et de mener la rééducation par l’accompagnateur.

Comme nous l’avons évoqué dans l’introduction générale, ces deux approches peuvent être abordées pour tout type de pathologies. Pour l’orthophoniste chassagnien, la PRL fait partie de sa manière d’être, il est donc évident qu’elle existe à chaque instant et pour chaque patient. Quant à la gestion mentale, elle s’adressait initialement à des personnes ayant des troubles de l’apprentissage, mais conscientiser ses propres moyens de penser peut être bénéfique pour n’importe quelle pathologie orthophonique.

Afin de rester cohérent, nous avons orienté le choix de notre population en faveur d’enfants et/ou d’adolescents ayant des troubles du langage écrit ou des troubles d’ordre scolaire car l’orientation de notre partie théorique s’est réalisée dans cette perspective afin de rester fidèle à la réflexion initiale de Claude Chassagny et d’Antoine de La Garanderie. Claude Chassagny a élaboré la PRL à partir d’une réflexion portée sur l’accompagnement des enfants en difficultés de langage écrit. Quant à Antoine de la Garanderie, il a développé la Gestion Mentale en s’interrogeant sur la façon d’envisager les apprentissages pour répondre à l’échec scolaire.

Pour présenter la population de manière concise, nous avons réalisé le tableau suivant indiquant pour chaque sujet :

- Le prénom (modifié pour maintenir l’anonymat des sujets)

- La classe

- La (les) difficulté(s) rencontrée(s)

Prénom Age Classe Difficulté(s)

rencontrée(s) Observations de

séances PRL

Andréa 8 ans CM1 Difficultés de

lecture, de repérage spatial

Elsa 8 ans CE2 Difficultés en lecture

et écriture Observations de

séances Gestion Mentale

Laura 9 ans CM1 Difficultés de

« concentration » et de compréhension

Marion 12 ans 6ème Dyslexie et

difficultés de

« concentration »

Flora 14 ans Seconde Difficultés

« d’organisation »