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Radiographie conventionnelle :

Dans le document OSTÉOME OSTÉOÏDE DES MEMBRES (Page 110-122)

Matériels et méthodes

FICHE D’EXPLOITATION DES DOSSIERS

VII. Étude Radiologique :

7.1. Radiographie conventionnelle :

7.1. Radiographie conventionnelle :

L’apparence radiologique des OO intra-corticaux se situent dans la diaphyse des os longs est caractéristique [66].

Le nidus apparaît sous la forme d’une petite

lacune radio- transparente, excédant rarement la taille de 15 mm , entourée d’une couronne d’ostéosclérose réactionnelle fusiforme [99].Cette sclérose est réversible et peut régresser après l’exérèse chirurgicale du nidus. La réaction périostée osseuse est habituellement compacte mais peut être laminaire. La circonférence de l’os peut être très augmentée et l’os si sclérotique que le nidus peut être invisible sur la radiographie. En revanche, l’ostéosclérose est beaucoup moins marquée pour les localisations intra-médullaires.

La circonférence de l’os peut être très augmentée et l’os si sclérotique que le nidus peut être invisible sur la radiographie. En revanche, l’ostéosclérose est beaucoup moins marquée pour les localisations intra-médullaires.

Les OO intra-articulaires sont généralement de type médullaire ou sous- chondral, et représentent un challenge diagnostic pour les radiologues. La

augmentée secondairement à la synovite et à l’épanchement intra- articulaire. Une ostéoporose régionale peut aussi être présente, spécialement dans la hanche. De telles modifications sont souvent identifiées quand les deux hanches sont radiographiées. Des altérations structurales de la hanche, incluant `

l’élargissement et le raccourcissement du col fémoral et la diminution de hauteur de l’épiphyse fémorale capitale (mesurée de l’apex de la tête fémorale à la limite supérieure de la plaque de croissance métaphysaire) ont été observées chez des patients ayant des symptômes depuis moins de trois mois [46].

Une accélération de maturation épiphysaire peut aussi être vue, reflétant le caractère hyperémique de la tumeur [17].

Bien qu’une sclérose endostale peut se produire dans les OO intra-

articulaires, il n’y a pas d’ostéocondensation périostée parce que le périoste est absent dans la capsule articulaire. En revanche, la réaction périostée peut être extra-articulaire et se produire de chaque côté de l’articulation [59,87].

Un OO est considéré comme sous-périosté ou sous-chondral si plus de 50% du nidus est situé sur la surface périostée. Ils apparaissent typiquement comme des masses juxta-corticales avec excavation corticale [47] ; l’ostéosclérose réactionnelle périphérique est modérée ou absente.

entourée d’un halo de condensation [59,87].

La lésion revêt un aspect variable selon sa localisation dans la pièce osseuse Considérée [100,101,16] :

- Les formes corticales sont plus fréquentes. Elles réalisent l'image radiologique typique sur la diaphyse d'un os long. Le nidus est de petite taille (diamètre 5 mm ou moins). La densification corticale et la réaction périostée sont souvent étendues et responsables en tangence d'une saillie fusiforme de la corticale, étendue le long de l'axe de l'os et excentrée sur le fût diaphysaire (figure 40).

- Les formes sous-périostées sont fréquentes sur le col fémoral et le col de l'astragale. Le nidus est plus volumineux (environ 1 cm de diamètre) et détermine souvent une encoche de résorption corticale. La sclérose est discrète sous forme de densification annulaire.

- Les formes intraspongieuses sont observées essentiellement sur le rachis et l'astragale. Elles représentent un état intermédiaire entre les deux aspects précédents. Le nidus est presque toujours calcifié (figure 41).

Figure 35: Radiographie conventionnelle d’un OO spongieux intra-auriculaire de l’os cuboïde montrant une lésion radiotransparante de la partie médiale proximale du

L'image radiologique est trompeuse dans de nombreuses circonstances. Les anomalies radiologiques sont parfois retardées par rapport aux manifestations cliniques [38] (figure 42).

Figure 36: radiographie conventionnelle initiale normale chez un garçon de 14 ans atteint d’un OO du col du talus [103].

Certaines régions anatomiques sont difficilement analysables en raison des superpositions osseuses (rachis, extrémités) ; l'ostéocondensation peut par son importance masquer totalement le nidus notamment sur la corticale d'un os long [102].

Dans d'autres cas, on ne retrouve que l'image du nidus. Ceci se voit surtout dans l'os spongieux au début de l'évolution [103,104].

-En cas d'atteinte juxta- ou intra-articulaire, sont retrouvées fréquemment des images aspécifiques reflétant une atteinte inflammatoire articulaire. Il s'agit d'une déminéralisation locale et de signes d'épanchement articulaire, d'une réaction périostée, parfois à distance de la lésion.

-L'atteinte rachidienne se manifeste souvent par une ostéocondensation et une hypertrophie d'un élément de l'arc postérieur. Ces images peuvent s'étendre sur tout l'arc postérieur, sur le corps vertébral et même sur une vertèbre adjacente.

A l'étage dorsolombaire, la scoliose associée doit être étudiée avec attention car le nidus siège au sommet de sa concavité. Liée à une contracture réflexe des muscles paravertébraux, cette scoliose s'accompagne, après quelques mois d'évolution, d'anomalies morphologiques des corps vertébraux (figure 43).

-Aux extrémités, les atteintes phalangiennes distales, souvent intracorticales, ne s'accompagnent ni de réaction périostée, ni d'épaississement cortical [105] (figure 44).

Figure 38: Radiographie conventionnelle postéro-antérieure du poignet montrant une lésion radiotransparante sur le grand os évoquant un OO spongieux intra-auriculaire

[16].

Les résultats de notre série rejoignent ceux de la littérature. Tableau VI: caractéristiques des lésions sur la radiographie conventionnelle.

Auteurs Image lacunaire avec ostéocondensation

Ostéocondensation isoléé

7.2. La tomodensitométrie :

-la tomodensitométrie est actuellement l’examen radiologique le plus important pour poser le diagnostic de l’ostéome ostéoide ainsi que pour son traitement, et ceci du a des coupes axiales transverses (figure 45,46,47) [106].

-L’acquisition est réalisée en coupes fines millimétriques, et les reconstructions doivent être faites dans les trois plans en coupe de 2 ou 3 mm d’épaisseur avec utilisation d’un algorithme osseux (filtre dur) et de fenêtres osseuses [103].

-L’OO a trois caractéristiques [107] :

1. Une zone arrondie ou ovalaire, à limites nettes et régulières, de basse densité, correspondant au nidus, parfois cernée d’un liseré clair périphérique (surtout dans les formes sous-périostées).

2. Une zone centrale dense habituellement régulière, correspondant à une calcification, présente dans environ 50% des cas, cernée d’un halo hypodense [16]. La taille et la densité de la calcification centrale dépend du stade de maturation de la tumeur, devenant plus dense avec l’âge.

3. Des modifications réactionnelles de l’os périphérique, variant d’une sclérose médullaire (dense) modérée à une réaction périostée exubérante, résultant en un épaississement de l’os.

-Cependant, cette technique peut être mise en défaut dans les localisations médullaires, où la sclérose péri-lésionnelle peut être très faible, alors que l’IRM visualise très bien l’œdème de la moelle osseuse associée [11].

Figure 39: TDM en coupe axiale : le nidus (flèche) se présente sous forme d’une image hypodense, arrondie, bien circonscrite, intraspongieuse entourée d’un fin liseré

Figure 40: Exemple d’OO sous-chondral de la tête fémorale gauche en coupe TDM sagittale (a) et axiale (b) montrant le nidus hyperdense séparé de la moelle osseuse par un liseré hypodense, avec une ostéosclérose très modérée de la moelle osseuse adjacente.

(c) exemple d’OO sous- périosté de la métaphyse tibiale.

Dans plusieurs séries notament [67], [75], et [85], la tomodensitométrie a mis en évidence une densité ronde, tissulaire, a bords lisses, calcifiée au centre, dans la zone d’ostéosclérose. Un épanchement et un gonflement important a été noté au niveau de certains tissus adjacents à la tumeur.

La tomodensitométrie a mis en évidence, dans notre étude de 23 cas, un épaississement cortical accompagné d’une image lacunaire entouré par un liseré périphériquesclérotique chez tous nos patients, ainsi qu’une

Dans l’étude établie par Kayser [42] ; sur 38 cas atteint d’ostéome ostéoïde, la localisation de la tumeur était répartie au niveau

-Intracortical pour 18 patients -Intramédullaire pour 2 patients

-Sous-périostée pour 18 patients, (tableau VII).

Dans notre étude établie sur 23 patients atteinds d’ostéome ostéoïde, la localistaion de la tumeur était répartie au niveau

-Cortical pour 20 patients soit (86,9%) -Médullaire pour 3 patients (13%)

Tableau VII: répartition des cas selon la localisation intra-osseuse

Etude Nombre de cas corticale medullaire Sous périosté

Kayser [42] 38 18 cas (47,4%) 2 cas (5,2%) 18 cas (47,4%)

Figure 41: TDM montrant un ostéome ostéoїde de la phalange proximale du 3ème doigt [108]

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