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Résultats descriptifs

Dans le document The DART-Europe E-theses Portal (Page 150-154)

PARTIE EMPIRIQUE

Étude 2 : représentations sociales des transports publics et de la voiture

2.1. Résultats descriptifs

Les figures 11 et 12 montrent les éléments qui composent les représentations sociales des transports publics et de la voiture en fonction de leur fréquence de citation, de leur importance et de leur connotation.

La fréquence de citation d’un élément renvoie au nombre de participants ayant évoqué cet élément sur les 166 répondants. En moyenne, un élément était cité par 26 personnes (m=25,79), soit à peu près 15% de l’effectif total. Nous considèrerons qu’un élément est fréquent si sa fréquence de citation est supérieure à la moyenne, soit 15%. Parmi les termes cités par moins de 15% de l’échantillon, nous n’avons conservé que ceux ayant été cités par au moins 10 participants.

150 L’importance d’un élément correspond à la moyenne des scores attribués par les participants ayant cité cet élément. L’importance moyenne d’un élément est de 2,95. Nous considèrerons qu’un élément ayant une importance moyenne inférieure à 3 est un élément jugé important. A l’inverse, un élément ayant une importance supérieure ou égale à 3 sera considéré comme peu important.

Enfin la connotation d’un élément correspond à la moyenne des notes de connotation (-1 ; 0 ; 1) attribuées par les participants ayant cité cet élément. Un élément sera considéré comme négatif si sa moyenne de connotation est inférieur à -0,5 ; il sera considéré comme neutre s’il est compris entre -0,5 et 0,5 et positif s’il est supérieur à 0,5.

Si un répondant énonçait plusieurs termes se rapportant au même élément (e.g. liberté, indépendance, autonomie), l’élément n’était comptabilisé qu’une seule fois et nous faisions la moyenne des scores d’importance et de connotation attribués aux différents termes pour obtenir l’importance moyenne et la connotation moyenne de l’élément pour le participant.

Si nous suivons la classification porposée par Abric (2003), les éléments fréquents et importants composent le noyau central. Dans le cas des transports publics (figure 11), les éléments centraux concernent la flexibilité et les contraintes temporelles, le coût et l’écologie.

Les questions de promiscuité et d’inconfort composent la première périphérie : bien que très fréquentes, elles sont jugées moins importantes. Les éléments peu fréquents portent sur la détente et la sécurité qui s’opposent au stress et au risque.

Les éléments fréquents et importants dans la représentation de la voiture (figure 12) concernent les mêmes dimensions que celle des transports publics : la flexibilité, le coût et l’environnement. Cependant, la voiture est à l’opposé des transports publics : elle est flexible, rapide, permet d’être mobile mais pollue et coûte cher en argent et en essence. La notion de dépendance pourrait s’opposer à la liberté. Cependant, elle ne semble pas avoir de connotation particulière : la voiture est simplement devenue indispensable.

Dans la première périphérie, le confort de la voiture est contrebalancé par les frais d’entretien et d’assurance, qui viennent concrétiser les problèmes de coût, ainsi que par les difficultés de circulation et de stationnement. Enfin, les éléments peu fréquents renvoient au plaisir (plaisir de conduire, de voyager, de partir en vacances ou encore appréciation des aspects techniques et esthétiques des voitures) mais aussi aux contraintes liées aux risques d’accident et au contrôle policier.

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terme a : connotation négative ; terme b : connotation neutre ; terme c : connotation positive

Figure 11 : représentation sociale des transports publics en fonction de la fréquence, de l’importance et de la connotation des éléments

terme a : connotation négative ; terme b : connotation neutre ; terme c : connotation positive

Figure 12 : représentation sociale de la voiture en fonction de la fréquence, de l’importance et de la connotation des éléments

152 Quelques mots sur l’analyse factorielle de correspondance

Pour Deschamps (2003, p. 179), l’analyse factorielle de correspondance (AFC)

« permet de traiter simultanément les variables que l’on peut considérer comme indépendantes (qu’elles soient invoquées ou provoquées) et les productions lexicales de nos sujets ». En d’autres termes, elle sert à mettre en évidence les liens entre les modalités d’une variable indépendante et les termes cités.

L’AFC permet de situer les modalités et les termes sur un ou plusieurs axes, en fonction de la proximité entre les éléments. Par exemple, si les habitants de la première couronne citent plus fréquemment la notion de risque que les autres, alors ces deux éléments seront proches sur un axe. L’analyse consiste à calculer le pourcentage d’inertie de chaque modalité de variable ou d’observation, c’est-à-dire la contribution à la création d’un axe.

A titre d’exemple, le tableau 11 montre les résultats de chaque modalité spatiale pour l’AFC, réalisée avec le logiciel STATISTICA 9, portant sur le lien entre les termes associés aux transports publics et l’ancrage spatial (figure 5). Les colonnes « Inertie 1 » et « Inertie 2 » présentent le pourcentage d’inertie expliqué par chaque modalité pour les deux premiers axes de l’AFC. La somme des pourcentage d’inertie d’une colonne est toujours égale à 1 (ou à 100 en fonction des logiciels).

Tableau 11 : pourcentage d’inertie et coordonnées des modalités d’ancrage spatial pour l’AFC concernant la représentation sociale des transports publics

Modalité / élément Inertie 1 Inertie 2 Coord. 1 Coord. 2

Lignes : 6 modalités

Domicile : Dijon 0,07 0,01 -0,08 -0,03 Domicile : 1ère couronne 0,01 0,47* -0,06 0,28 Domicile : autre 0,21* 0,18* 0,20 -0,15 Travail : Dijon 0,05 0,04 -0,07 0,05 Travail : 1ère couronne 0,41* 0,00 0,27 0,02 Travail : autre 0,25* 0,29* -0,32 -0,28

Deschamps (2003) propose de considérer qu’un élément (modalité ou terme) contribue à la création d’un ou plusieurs axes si son pourcentage d’inertie est supérieur à la contribution moyenne des éléments dans l’analyse. Par exemple, il y a 6 modalités pour la variable d’ancrage spatial. La contribution théorique de chaque modalité pour cette variable est donc égale à 1/6 (soit 0,1667). Si la contribution d’une modalité à un axe est supérieure à 0,1667 alors nous considérerons qu’elle participe à la définition de cet axe.

153 Les colonnes « coord. 1 » et « coord. 2 » du tableau 11 correspondent à la position d’un élément sur l’axe 1 et sur l’axe 2. Celles-ci nous permettent de fournir une représentation graphique de l’AFC. Dans un souci de clarté, les éléments dont le pourcentage d’inertie est inférieur à 1/n (avec n=nombre d’éléments) ne sont pas représentés sur les graphiques.

Par convention, nous encadrerons les modalités des variables indépendantes. Par ailleurs, les éléments (modalités ou termes) contribuant au premier axe (dimension 1) seront indiqués en gras alors que ceux contribuant au second axe seront mis en italique. Si un élément contribue aux deux axes, il sera indiqué en gras italique.

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