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5.2 Les besoins

5.2.5 Réponse à l’hypothèse N o 1

Cette analyse permet de répondre à l’hypothèse suivante :

Les adolescentˆeˆs en pratiquant la danse peuvent combler certains de leurs besoins.

On peut affirmer que les adolescentes de 15 à 25 ans parviennent, grâce à la pratique de la danse, à combler certains de leurs besoins. Ce chapitre peut être agrémenté d’un nouvel apport théorique : la pyramide de Maslow. En voici une représentation issue d’un portail d’information sur la psychologie du travail.

La pyramide des besoins est une théorie du psychologue Abraham Maslow. Cette pyramide hiérarchise les besoins que tout individu vise à satisfaire durant sa vie. Chacune tente de répondre, tout d’abord aux premiers besoins (1er étage de la pyramide), puis aux deuxièmes (2èmeétage) et ainsi de suite. On part des besoins primaires pour aller satisfaire les besoins supérieurs.

En se basant sur la théorie d’Abraham Maslow, on peut déduire que l’adolescente satisfait par la danse les besoins suivants :

Physiologiques (autre nom pour signier "survie")

Se mouvoir La danse est une activité permettant la dépense physique.

Figure 5.1 – La pyramide de Maslow

D'amour et d'appartenance

Établir des contacts De manière générale, la danse évite l’isolement. Elle permet de rencontrer d’autres personnes.

Créer des relations Pratiquer la danse, c’est se retrouver en communauté et un moyen de se créer des amies. La danse aide au développement de son identité sexuelle et permet une approche vers le sexe opposé de manière adéquate, respectueuse et progressive.

Partager La danse peut-être partagée avec un groupe, un partenaire, un public. Par la danse, l’individu peut ressentir, prendre conscience, écouter le corps de l’autre et adapter ses mouvements à celui-ci.

S’exprimer Se défouler en dansant permet de s’extérioriser, d’évacuer le stress de la vie quotidienne, de libérer ses émotions.

Pour ce besoin (d’amour et d’appartenance), une nuance est à remarquer quand il s’agit d’adolescentes qui se destinent à la danse professionnelle. Pour ces derniers ou dernières, l’engagement qu’ils ou elles ont envers la danse freine parfois la création de nouvelles amitiés et l’entretien des liens existants (lors des tournées, ils ou elles se retrouvent de longs mois entourés des mêmes personnes).

Enfin, six jeunes sur huit utilisent la danse comme complément à la gestion de leurs émotions. La plupart danse chez soi car il est plus facile de se laisser aller complètement. De plus, par un effort plus ou moins conséquent les jeunes peuvent se décharger.

D'estime de soi (reconnaissance)

Se faire confiance L’entraînement, les représentations, les encouragements conduisent au développement d’une confiance en soi. Toutefois, les préjugés, dans certaines situations, diminuent la confiance en soi.

Faire confiance aux autres La danse se partage et dans ce cas, il est nécessaire de faire confiance au groupe ou au partenaire, le temps et l’entraînement aide acquérir cette faculté.

Etre reconnu et reconnaître les autres passe par la confiance que l’on donne et que l’on reçoit. La danse se partage et permet de recevoir des signes de reconnaissances concernant son travail, ses efforts.

Selon Erik Erikson (HES-SO, 2009) les besoins suivants sont partiellement comblés par la pratique de la danse :

Clarifier, sentir qui l’on est L’individu découvre son corps, le fonctionnement de son organisme, son identité.

Se sentir reconnu dans cette image La danse améliore la silhouette, elle a une influence sur la prise de poids, elle permet une stabilité et donc l’acceptation de soi, de son corps.

Être responsable de ses émotions La danse permet l’extériorisation de ses ressentis, elle peut être utilisée comme complément à la gestion des émotions.

Être responsable de ses erreurs et de ses succès L’adolescente apprend à accepter les remarques, à en tenir compte, à reconnaître ses erreurs, son talent.

Se laisser connaître Découvrir l’autre et son corps, se laisser s’apprivoiser. Isadora l’avait bien démontré lorsqu’elle parlait de ses expériences en danse de couple.

Nouer une relation intime Il serait partial d’affirmer que la danse permet, à celui ou celle qui la pratique, de trouver l’âme sœur, comme Isadora. Cependant exercer une activité extra-scolaire et hors du cocon familial favorise les rencontres.

Adapter la perception de soi aux changements pubertaires Jorge racontait qu’il avait dû, à un moment de sa vie faire le point sur lui-même se questionner sur sa vrai valeur. Il a passé au dessus des préjugés et a repris confiance en lui.

Concernant la théorie des besoins de Fize (HESSO, 2009), sont touchés :

Le dialogue C’est un sujet de conversation pour les passionnées, un moyen d’entrer en relation.

La confiance en soi Cette faculté est nécessaire pour danser et elle peut s’acquérir par la danse.

La responsabilité Durant sa pratique, l’adolescente doit s’assumer, prendre du recul, accepter ses faiblesses et ses forces.

Enfin, certaines tâches développementales d’Havigurst (HESSO, 2009) peuvent également être mises en lien avec cette hypothèse.

Accepter son corps tel qu’il est, l’utiliser efficacement Danser met le corps à l’épreuve et surtout le reflet de soi. Pratiquer ce sport à long terme facilite l’acceptation de son corps et l’image de soi. Danser, c’est ménager sa santé.

Accepter son corps c’est aussi vivre son corps à travers l’autre La danse peut affiner l’image que l’on a de soi et par conséquent améliorer ses relations avec autrui. Établir des relations nouvelles Les activités extras-scolaires facilitent les créations

d’ami-tié. Comme la danse peut impliquer un contact corporel, le rapprochement se fait plus rapidement et la timidité tend à diminuer.

Suite à ces liens théoriques, on constate que la première hypothèse répond en partie à la question de recherche dans le sens où les témoignages de l’échantillon ont confirmé les sous-hypothèses émises par l’auteure.