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1. URBANISME IMMATÉRIEL

2.3 ANALYSE

2.3.2 Trois réflexions

Comme pour les “traces“, on ne perçoit que ce qu’on connaît ou que l’on comprend, et nos usages sont très différents. Le salon est-il invitant, perçu comme une œuvre d’art peut-être ? Les gens qui l’utilisent se seraient-ils assis de toute manière sur un autre banc ? Sont-ils réellement restés plus longtemps parce que c’était confortable comme le critère l’identifie ? Avoir une réponse n’est pas aussi important que de se poser la question. Sans prétendre à une analyse exhaustive, le nombre d’actions n’a pas été suffisant pour cela, celles-ci donnent des pistes et invitent à une réflexion au sujet de la pratique du métier d’urbaniste.

Qu’est-ce que ça dit de notre rapport à l’espace public ? Et comment peut-il évoluer ?

Pour nous, c’est notre terrain d’étude et d’expérimentation. Pour les gens qui s’arrêtaient, nos initiatives étaient bien accueillies, mais les réactions majoritaires allaient dans le sens d’une attente, très suisse peut-être, de prise en charge par les pouvoirs publics. À Versoix, on nous a beaucoup parlé de la fermeture de la maison de quartier et du manque d’activités pour les jeunes et les enfants. Des parcs identifiés par nous, et probablement par la commune, comme de bonnes alternatives ne sont pas considérés par les plus jeunes. En dehors de ce qu’ils identifient comme leur quartier, ceux-ci leur semblent trop éloignés. À St-Jean, avec le chantier-pétanque, les voisins étaient heureux de l’apport, ils nous encourageaient, et certains nous ont apporté à boire et à manger. Même l’aspect un peu intrusif de la peinture au sol (un rose fluo accidentellement semi-permanent) a plu. Pour certains, il s’agissait de l’identifier clairement comme n’étant pas un bac à chien, pour d’autres la perspective d’une partie entre amis, et pour d’autres encore une valorisation bienvenue. Valorisation de la pétanque par le chantier ou du quartier par notre intérêt, ce n’était pas toujours clair.

Il faudrait probablement imaginer d’autres actions pour évaluer la capacité à générer une appropriation individuelle spontanée. Cependant à Versoix, notre arrêt à la sortie du sous-voies, devant l’ancienne Migros, à montrer que nos actions pouvaient permettre l’appropriation d’un lieu qui s’y prêtait peut-être moins auparavant.

À la fin de la première partie, je postulais que notre rapport à l’espace public ou notre manière de l’habiter se manifeste selon 4 degrés: la trace involontaire, la domesticité par l’usage, l’adaptation de l’environnement, et l’exemple d’un possible. Même si ces catégories sont perméables, cette échelle pourrait être utilisée pour évaluer notre rapport à l’espace public et son évolution.

Conditions et capacité d’appropriation ?

Peut-on favoriser l’appropriation par l’aménagement ?

Comment développer une plus grande diversité d’usages dans l’espace public?

Importance du juste lieu : Nous avons d’abord posé des chaises au matin le long de la rue du 31 Décembre. Notre idée en croquis était de déposer une chaise près de chaque porte, à l’usage des entrées pour ainsi dire. De leur utilisation, nous n’avons aucun indice; par contre, en fin de journée, la majorité avait été enlevées/récupérées. On en a posé à nouveau à la rue des Délices. Une rue plus calme, résidentielle, avec un élargissement de trottoir et une fontaine. Cette fois, nous avons également laissé une note « je suis là pour la journée, profitez et pensez au suivant ». Les chaises ont visiblement été utilisées, mais nous les avons toutes récupérées et quelqu’un à même communiquer avec nous par messages interposé, pour nous remercier. Dans le premier cas, nous avions choisi la localisation selon des critères de situation et composition urbaine; dans le deuxième, il s’agissait d’un lieu de notre voisinage que nous connaissions déjà.

La chaise ne peut pas « créer » un sentiment domestique là où il n’existe pas. Elle peut le renforcer, le souligner, peut-être le réveiller là où il est latent. D’où l’importance de sentir. Les gens doivent avoir envie ou besoin de cette activité à cet endroit. Cela ne dépend pas tellement du type de lieu, mais des gens, de la culture. Et c’est quelque chose qui peut changer. Peut-on amener ce changement ? Peut-être avec des activités type « événement » qui montrent un exemple et peuvent, pour ainsi dire, inspirer ou créer un précédent? Est-il possible de réveiller un sentiment d’appartenance au lieu ?

Le bon accueil reçu par les chaises nous semble avoir un lien avec le petit mot laissé avec.

Peut-être que nos échanges, en personne ou littéraires, ont plus d’influence que les actions, car ils tissent des liens et permettent par extension de s’identifier ou de se sentir inclus dans l’action.

Installation de chaises rue des Délices et mot de remerciement

Avec le carnet des lieux d’attente, une personne va le remarquer et trouver ça sympa, une autre va le lire, une autre l’utiliser, une autre va l’embarquer, et une autre ne l’aura tout simplement pas vu.

Ce sont quelques effets potentiels que l’on peut facilement imaginer selon un niveau d’interaction, mais pas influencer. On observe que les actions faisant appel à des usages plutôt domestiques/privés sont plus sujettes à l’appropriation. Les exceptions sont le chantier et la répèt sur l’herbe, qui débordent peut-être cette classification en étant davantage des actions collectives, communautaire. Une de nos idées de départ était de vouloir « domestiquer » l’espace public,

en ce sens où si l’on se sent chez soi, on personnalise, on prend soin, mais on a aussi plaisir à convier. Avec nos interventions, nous voulions observer les impacts ou conséquences générés par ces actes d’appropriation de l’espace en commun.

Et puis il y aussi le cas où tout espace ouvert n’est pas accessible : À Malley “MH?“ s’est confronté à un nouveau type de territoire. Site d’un grand projet, le maintenant-après ne laisse pas vraiment de « continuité ». L’espace ouvert ou espace «in between buildings » (Gehl, 1987) font référence à un espace généralement à la fois perceptible, on voit ce qui s’y passe21, et où l’on peut se rendre, avec quelques exceptions. Mais à Malley, le grillage est l’élément essentiel du paysage. La relation entre espace ouvert perçu et espace ouvert vécu est très contrastée comme le montre ce schéma.

Sentiment d’appartenance ?

Avant de commencer “MH?“ notre hypothèse était de libérer de nouveau usages ou fonction dans l’espace public. L’expérience nous a appris qu’il n’était pas vraiment possible d’inciter un nouvel usage particulier, et que nos actions avaient plutôt un impact sur les relations et la perception du lieu. En regardant la grille, le facteur d’appropriation tel que défini ici n’est pas [21] On ne voit généralement pas à l’intérieur des bâtiments, même si certains locaux de bureaux vitrés font exception, et même magnifiquement, la nuit.

Bâti espace ouvert

grillagé esapce accessible

Malley, périmètre de travail pour les JAU, l’impact des grillages sur l’espace perçu et vécu

croquis concept pour les chaises, adapoté rue du 31 décembre

nécessaire au sentiment d’appartenance, bien que celui-ci semble lié à une domestication de l’espace public. Et si le critère d’appropriation est souvent en relation avec des installations, le sentiment d’appartenance relèverait peut-être plus de l’évènement.

Je reviens ici sur deux actions qui pour moi ont eu un impact particulier et ont peut-être contribué à éveiller un sentiment d’appartenance, l’apéro et le quiz. L’apéro est peut-être en ce sens, l’action la plus évidente, car la nourriture a une fonction très forte de socialisation, que ce soit le partage ou l’acte familier de manger et boire qui le réveil. Alors peut-il de la même manière éveiller un sentiment de familiarité et d’appartenance à la ville ? Le quiz était une des actions desquelles j’étais le plus dubitative au départ. Peut-être parce qu’elle nous donnait un rôle clairement défini, celui de l’animateur et celui plus discret de ces assistants. Pourtant, avec le recul, c’est peut-être l’action qui a permis la plus grande diversité d’interactions. Le jeu permettait de participer selon différents degrés, en s’arrêtant et en participant activement, en engageant la conversation, en observant de loin, et en lançant éventuellement une réponse depuis le trottoir d’en face ou au moment de monter dans le tram, ou tout simplement sans s’impliquer. Comme ce monsieur qui semblait ne pas faire attention à nous, semblait même écouter sa propre musique et qui au bout d’un long moment a donné une réponse de loin. Le divertissement et le « challenge » aura permis à des personnes d’échanger, mais surtout de faire partie ensemble de quelque chose, sans que cela demande le moindre effort. Enfin en offrant une distraction, un évènement sur un parcours quotidien et monotone, il a transformé cet espace de transition entre la maison et le travail en un lieu en tant que tel. L’espace servant ici aussi devient espace servi.

Il aurait été difficile pour nous d’imaginer toutes les formes d’interactions qui ont pris place. Si l’interaction proactive était celle qui pouvait sembler la plus évidente, celles-ci étaient beaucoup plus complexes que la rencontre ou le dialogue. L’aspect informel permet des interactions très diverses, observer, interpeller, participer, mais de loin en gardant une distance physique importante, en se joignant au groupe ou en adressant la parole à une autre personne qui observe à distance. Cela était peut-être plus frappant au quiz puisqu’il prenait place dans des espaces de circulation qui sont aussi de nœud dans lesquels les personnes attendent un certain temps. On retrouve cette situation avec l’apéro à Bel-Air, mais le quiz offrait en plus l’opportunité de « participer » activement sans avoir à sociabiliser, c’est-à-dire sans avoir par exemple à «rencontrer» les autres personnes ou à discuter.

Ce sentiment d’appartenance est-il la condition pour se sentir responsable ? Incite-t-il à prendre part ou est-il stimulé par la participation?

Quiz à Cornavin

Pour être habitable, un espace doit être habité

Les besoins, notion clé

En élaborant mon cadre théorique, la question du “besoin“ comme point de départ s’est détachée comme évidente. Le désastre des grands ensembles et des logements sociaux c’est d’avoir pensé qu’en définissant les besoins d’un logement, on pouvait satisfaire les besoins de l’habiter. À l’inverse, les expériences du bureau Elemental et de Patrick Bouchain (Boulogne-sur-Mer) démontrent qu’en responsabilisant les habitants, et en proposant des solutions au cas par cas, l’“inhabitable“ devient “habitat de qualité“ avec peu de moyens. La “réflexion dans l’action“

sur le terrain avec la “MH?“ était une première expérience pour apprendre à travailler avec le particulier et non avec le général. Pour moi, il s’agit d’une pratique complémentaire à celle du bureau, comme le sont l’improvisation et le théâtre.

Pour Patrick Bouchain, une architecture “invisible“, avec de faibles moyens et sans forme prédéfinie, « c’est le contraire de l’architecture actuelle, qui définit quantitativement les besoins pour qu’une architecture fonctionne, et on demande à un architecte de traduire en forme cette quantité. Alors que moi, c’est en marchant, c’est en faisant, en corrigeant sans cesse, que je fais une architecture ».1 L’expertise citoyenne définit les besoins et le mode d’habiter, l’expertise professionnelle doit accompagner, consolider, bâtir autour. « Some of these experiences suggest that the intrinsic qualities and natural methodology of architecture make it more beneficial as an instrument rather as a goal. » (Borasi, 2015, p.365) L’architecture ou l’urbanisme ne doit pas être l’objet, mais l’outil qui, pour citer Illich, doit demeurer convivial. Le but du design est d’adresser le plus simplement possible un besoin, et quand cela est possible, l’autoconstruction peut éviter les investissements excessifs et la nécessité d’une rentabilité.

Richard Sennett conçoit la ville comme un projet. Les représentations évoluent avec les usages, et même si l’imaginaire urbain commun a besoin d’être anticipé par des représentations, il doit rester ouvert à l’inattendu. (Paquot, 2014) Il faut favoriser des projets qui puissent évoluer et matérialiser le passage d’un lieu à un autre. Sans ça, la ville n’est qu’une collection de décors.

Relier les lieux, c’est ce que font les piétons en marchant (flânerie ou déplacement), ils signifient les espaces qu’ils traversent (de Certeau, 1990).

Il existe de nombreuses propositions pour planifier mieux. Mais il nous faut des processus pour faire avec l’existant, sans chasser les gens et sans perdre ce qui existe déjà, ces mauvaises herbes qui ont trouvé les failles d’un urbanisme stérilisant et paternaliste. Car si la ville ce sont les gens qui l’habitent, on détruit la ville en les chassant.

[1] https://www.lemonde.fr/festival/video/2017/07/13/patrick-bouchain-architecte-construire-la-ville-avec-ses-habitants_5159853_4415198.html

Comment articuler l’habiter citoyen avec l’expertise professionnelle ?

« C’était un laboratoire, on a parlé beaucoup de “détournement d’usage”, on a parlé de

“militantisme”, on a parlé “d’incitation” aussi, ça fait beaucoup de choses qui ne sont pas forcément dans le cahier des charges, dans ma tête, dans celle d’un urbaniste professionnel. » (Copil, MH , 2018) Nous sommes d’accord, la ville se fait à deux échelles et deux vitesses, l’une planifiée et l’autre appropriée. L’architecture et l’urbanisme sont enseignés, pour le côté de la planification. Des interventions comme la Mauvaise Herbe? l’aborde du côté de l’appropriation.

À la croisée des deux, on trouve la pensée de Jane Jacobs, et dans son opérationnalisation on pourrait citer Jan Gehl. Mais il reste encore quelque chose à explorer. Même si c’est un plaisir de voir Bouchain tricher avec les règlements pour réaliser des projets plus humains, pourra-t-on un jour concilier notre législation et les processus étatiques avec la fluidité et l’adaptabilité qui caractérisent les interactions sociales ?

Pourquoi ne pas réduire, ou décomposer, l’échelle et les budgets des projets urbains afin que ceux-ci puissent s’articuler avec des projets habitants. Pour que ces transformations s’adaptent progressivement au contexte, mais également pouvoir partager la responsabilité et adapter les normes aux usages.2

William H. Whyte et Jane Jacobs le disent un peu différemment, mais s’accordent sur le fait que normative et “sécurité“ (sous forme d’installation ou de police) stérilisent et vident les espaces publics. Paradoxalement, la peur de la responsabilité déresponsabilise. Les utilisateurs se déchargent sur les projeteurs et les projeteurs sur les normes.3 Il ne s’agit plus de « la responsabilité de chacun. Ma réflexion part du fait que j’ai l’impression qu’aujourd’hui, on doit trouver des responsables à tout, particulièrement quand il y a des problèmes. Et que du coup, les autorités d’un côté se prémunissent contre tout, et que de l’autre côté les gens n’osent rien faire, parce que si je laisse tout d’un coup tomber un truc… Et ça revient à la discussion qu’on avait eu par rapport à la légalité. Si on est responsable parce qu’on fait quelque chose qu’on a pas le droit… si tu fais de mal à personne en plus, parce que c’était dans la bienveillance, qu’est-ce qu’on risque ? » (Copil, MH , 2018) C’est peut-être ce risque qui retient d’intervenir soi-même quand on a quelque chose à perdre. En prenant part à quelque chose, en se sentant concerné, on se responsabilise; mais prendre part à l’espace public c’est autre chose que bénéficier d’un service.

Repenser la participation :

« Je ne vois pas comment on peut prétendre faire une ville, qui maintenant doit se faire dans la concertation et si possible la participation, si les gens n’ont pas conscience que la ville est à eux et appropriable. Tu ne peux pas leur demander ce dont ils ont envie dans ce parc, s’ils n’ont pas la moindre idée qu’ils peuvent en faire quelque chose et s’ils n’ont pas cette habitude-là. Et j’ai l’impression que c’est aussi pour ça qu’on a des réponses ultra-standardisées dans la participation » (Copil, MH , 2018).

Objectif ?

DIRECT : récupérer le droit de créer, la liberté et la responsabilité d’être l’ingénieur de son propre environnement, car celui-ci nous façonne et a une importance majeure dans notre quotidien. Il faut pouvoir agir sur lui à un certain point, comme on agit sur notre intérieur

INDIRECT : Parce qu’à force de ne pas s’intéresser à son environnement urbain, de déléguer cette question à d’autres (avec sa part de facilité et de frustration), on oublie comment se poser des questions, comment regarder et remettre en question. Ce qui ne facilite pas la participation.

[2] Souvent, les démarches citoyennes sont portées ou encadrées par des associations qui se portent « responsables » pour rassurer les autorités.

[3] En architecture, une astuce classique consiste à classer certaines installations comme œuvre d’art, ce qui les extraits

Plus de temps

Notre posture se caractérisant par le double regard d’usager-citoyen et de jeunes urbanistes, l’expérience Mauvaise Herbe? nous a conduit à nous poser des questions sur notre future pratique professionnelle, mais nous a aussi permis d’être plus conscients de notre relation à notre habitat en tant qu’habitant. « Le fait de faire “MH?“, de se montrer et de se mettre en scène dans la rue en train de faire autre chose, et d’essayer d’imaginer l’espace public de manière différente, je ne sais pas, c’est un peu une éducation civique quelque part. C’est un peu un grand mot de dire ça comme ça, mais ça devrait faire partie de l’éducation à l’espace public. » (Copil, MH , 2018) Le travail pluridisciplinaire en atelier nous a appris que le partage d’une culture du projet est un formidable instrument de communication.

Avec une participation directe, on se retrouve souvent avec des réponses standardisées. Il faut laisser du temps pour que l’idée travaille, que la pensée se construise. Cela implique un suivi sur le long terme. Il faut susciter le débat, puis laisser le temps à la réflexion. Tissot distingue le Sondage, qui apporte des réponses spontanées mais figées, car il n’y a pas de co-construction du discours, de la concertation, qui se fait en conscience de ses droits et devoirs. Le jugement n’est pas formé, mais dépend des débats contradictoires organisés. Les participants sont acteurs de la production du jugement collectif (Tissot, 2017, p.145).

D’un autre côté, il faut laisser le temps aux urbanistes de se familiariser avec le terrain pour formuler des questions précises et simples. Car les questions générales amènent des réponses standards. Par exemple: au lieu de demander comment les gens veulent leurs parcs, demander plutôt pourquoi personne n’utilise l’entrée principale. Des questions ciblées qui permettent de comprendre l’acceptation ou la non-utilisation de certains espaces ou mobiliers, pour illustrer une cohérence dans l’identité du lieu et ne pas seulement distinguer quelques objets emblématiques.

Un autre moyen, celui développé dans cette recherche, c’est à travers les besoins et envies qui s’expriment dans notre façon d’habiter. C’est une participation différée. Tous les habitants participent à la ville en l’habitant, alors que seuls quelques-uns se prêtent aux démarches directes de participation. En apprenant à observer les traces et les comportements, on peut proposer des projets mieux orientés. Cette pratique ne doit pas servir seulement au diagnostic, mais à l’élaboration du programme.

L’opinion des gens se manifeste parfois mieux par leurs actes que leurs paroles. « What attracts people most, it would appear, is other people. If I belabor the point, it is because many urban spaces are being designed as though the opposite were true, and that what people liked

L’opinion des gens se manifeste parfois mieux par leurs actes que leurs paroles. « What attracts people most, it would appear, is other people. If I belabor the point, it is because many urban spaces are being designed as though the opposite were true, and that what people liked