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1. URBANISME IMMATÉRIEL

2.2 GRILLE D’OBSERVATION ET CRITÈRES

2.2.1 Les incontournables : temporalité et lieu

Les critères se fondent en premier sur les facteurs de temps et de situation qui déterminent et singularisent le travail de terrain. La manière dont ces deux facteurs ont été pris en compte dans l’expérience “MH?“, et les réflexions qu’ils ont suscitées, ont participé à établir la grille d’analyse.

L’expérience directe c’est « faire l’expérience de sa disponibilité » (Davila, 2002, pp.112), c’est partager une qualité de lieu et de temps, qui ne nous appartiennent pas plus qu’on ne les déterminent, mais auxquels on participe.

TEMPORALITÉ

« La durée des choses est dans leur nature en tant qu’élément de leur identité » (La « queue » comme groupe social, in Paquot 2014)

« cartographier l’éphémère non pour le maîtriser, mais pour se situer dans son évanescence, sa mobilité » (Davila, 2002, pp. 121)

Temporalité courte :

Passer ou rester ? s’approprier le temps de l’espace public ? Il y a une plus grande liberté quand on occupe l’espace public pour une durée limitée. Les usages performatifs de la ville font moins peur, puisqu’il s’agit d’une occasion plus que d’un projet - 1 : On va en profiter tant que c’est là ! (positif, direct) 2 : Ça ne va pas nous déranger longtemps ! (négatif, indirect).

Si elles étaient de courte durée, les actions “MH?“ ne relevaient pas pour autant de

l’urbanisme éphémère pour autant ; elles n’étaient pas planifiées, pour répondre à un besoin de durée déterminée. Elle ne relevaient pas non plus de l’“urbanisme tactique/transitoire“selon la définition de Myke Lydon ; ce n’était pas une recherche pour donner forme à un projet urbain pérenne. “MH?“ a proposé des usages pour habiter en commun l’espace partagé.

Temporalité longue :

Dans la démarche, il s’agissait de rester sur le lieu. Les avantages sont qu’il n’y a pas besoin d’aller vers les gens se ceux eux qui viennent à nous. Et nous avons le temps d’observer les comportements et les différents changements au cours d’une journée ou plus. Il s’agit d’accepter de rallonger les temps d’étude, de projets, de tout. « Plus de moyens et de temps doivent être investis pour ces processus. La période de gestation des projets urbains s’en trouvera rallongée,

mais la démocratie est à ce prix. Et que pèsent quelques mois de plus dans la durée de vie d’un logement, équipement, service si cela lui permet d’être plus juste, cohérent, accepté, appropriable, modifiable » (espaces possibles ?)

Ce temps nous a permis de découvrir certains paramètres importants pour le projet:

1. Découvrir le lieu par l’ennui. Généralement, pendant les visites de terrain, on est dans l’actif, dans l’efficacité, on fait le tour prévu à l’avance, on voit « tout ce qu’il y a à voir », on prend toutes les photos dont on aura besoin. On rencontre les gens qu’on doit rencontrer. Cela nous donne une vision faussée du lieu, ou tout du moins incomplète. Certains lieux ne sont pas faits pour être rapides et efficaces, et toute la population ne vit pas le lieu de cette façon (la mobilité des personnes âgées par exemple, ce n’est pas la course). En restant longtemps, on prend conscience d’une autre vie du lieu, on expérimente des sensations qu’on ne peut pas comprendre autrement. On l’arpente selon différents schémas et nécessités, l’on voit et participe à sa vie et à ses usages.

À Versoix, les enfants nous collaient. Pour eux, nous étions leurs animateurs socioculturels; les parents trouvaient ça bien aussi. Savoir qu’il y a des avions c’est une chose, prendre le réflexe d’être interrompu toutes les X minutes dans sa conversation parce qu’on ne s’entend plus, c’en est une autre. Le rythme du lieu s’imprègne.

« Pour concevoir le quotidien, pour prendre en considération la théorie de la quotidienneté, il y a quelques conditions préalables : y séjourner ou y avoir vécu, d’abord – ensuite, ne pas l’accepter et prendre distance critique. » (De Certeau, in Staritzky, 2017, p.5)

2. La Permanence. Bien que les actions étaient “éphémères“, la question de leur vie dans le temps s’est posée. Surtout avec la pétanque ou les pieds d’arbre qui ont laissé une modification sur place. Comment celle-ci vit-elle? Mais la permanence c’est aussi la nôtre, les traces des actions, et surtout la pérennisation de l’esprit d’initiative.

La permanence c’est aussi le droit d’occuper, de s’arrêter de circuler, d’utiliser, pour

s’approprier l’espace. Alors que « c’est plutôt un espace public lisse qui est valorisé, en référence à une ville douce et apaisée (vocable fort usité) où l’on se fraie sans se cogner, mouvement lent éventuellement, mais permanent, sans point d’arrêt » (Devisme, 2013 p.27).

3. L’anecdote

« L’anecdote est un récit qui survient après coup, qui interprète le réel et délivre un sens, un secret […] il s’inscrit alors sans peine – avec fulgurance, et pour longtemps – dans la mémoire. […] Elle reconstruit le réel, elle le scénarise. L’anecdote participe à l’acte performatif ». (De Ribaupierre, 2007).

La part de l’expérience que nous pouvons analyser ne représente qu’une partie de l’effet

“MH?“. Même parmi ceux qui s’approchaient pour discuter ou participer, plusieurs ne se sont pas adressés à d’autres “participants“

que nous. Et nous n’avons pas de retour des passants. Qu’ils ne nous aient pas remarqués, nous aient délibérément ignorés, qu’ils aient été interpellés ou indifférents? Les a-t-on dérangés, amusés, intrigués ? Combien de personnes nous ayant vue sans pouvoir s’arrêter auront trouvé ça bien, pas bien, curieux ? Ceux-là n’auront pas entendu

shimabuku, Christmas in the southern Hemisphere, 1994, shioya, kobe

« J’étais le Santa Claus que vous pouviez apercevoir par la fenêtre du train, mais vous ne pouviez pas vous retourner pour le regarder à nouveau. C’est cette impression momentanée qui créait l’événement et sa rémanence dans l’esprit de chacun. » (Shimabuku in Ribaupierre, 2007, p.113)

notre discours, n’auront pas posé de questions, et se sont fait leurs propres interprétations.

Une anecdote qu’ils oublieront peut-être, raconteront une fois, ou qui leur reviendra un jour en mémoire. Pour “MH?“, ces anecdotes se sont des petites graines lancées aux vents, dont on ne sait ni si elles se sont déposées ni où, ni quand elles vont germer.

L’anecdote c’est aussi ce que William H. Whyte appelle la “fonction secondaire. Une place réussie, par exemple, apporte du plaisir à ses utilisateurs, mais aussi aux passants, dont plus de la moitié tournent la tête au passage, et parmi ceux-là la majorité sourit au spectacle.

Et puis, il y a la question de comment on fait se rencontrer des temporalités différentes, si elles peuvent se rencontrer. « Militantisme et institution fonctionnent sur deux temporalités différentes » (Copil, MH ,2018) – « on est plus dans la figure de la révolution. On n’est plus dans des figures de changement total, immédiat. On est dans quelque chose de viral, qui prolifère, et par moment il y a une crispation qui est soulagée et puis on passe à autre chose.

Pendant ce temps-là, on passe des lois, pendant ce temps-là on signe des contrats, le monde ne s’arrête pas de tourner ; il y a des horloges qui ne sont pas sur les mêmes vitesses.” (Marc Armengaud in Bones 2016:8) « Il est difficile de confronter l’institution sans jouer avec ses règles (ex :Bouchain). Mais le militantisme permet des actions rapides et c’est une autre forme de politique aussi. En se répétant, elles peuvent commencer à “ronger“ la norme » (Copil, MH, 2018).

LE LIEU

Pour “MH?“, nous avons listé les types de lieux qu’on occupe et qu’on peut occuper lors de nos traversées urbaines. Il s’agissait de ne pas tomber dans les schémas répétitifs des emplacements qui fonctionnent bien ou de ceux auxquels on pense facilement. Pour certaines actions, nous en avons testé plusieurs. (Parc, trottoir, rue, place, frontage, escalier, quai, abris bus, entrée d’immeuble, ...)

lieu, périphérie et centre :

Les appropriations urbaines de l’espace ouvert se retrouvent généralement en périphérie, qu’elle soit géographique ou « sociale ». Là où il y a pour ainsi dire du travail à faire, un manque d’»espace public de qualité“, manque de mobilier, d’infrastructure, mais avec un sentiment d’appartenance et le besoin de s’inventer ce que personne n’offre.

Les projets de petite échelle peuvent apporter des solutions peu coûteuses à des problèmes urgents, et à une échelle où les administrations n’interviennent que rarement, car « Il est plus difficile d’obtenir peu d’argent que d’en demander beaucoup. » observait l’Association du Vallon commentant qu’il manque un budget « divers et varié » à la commune » (FEP, 2017).

Le centre semble déjà proposer de tout, De trop ? Maragaño suggérait de faire le projet en détruisant, donc en enlevant quelque chose, en réduisant. Faire projet par le moins pour libérer un espace de possible.

Révéler les non-lieux :

Certains lieux semblent attirer les projets à répétition; les villes refont des places qui pourtant fonctionnent très bien. On valorise les lieux qui fonctionnent bien et ceux qui posent problème, parce que ce sont ceux auxquels nous pensons. Le risque c’est de penser la ville et les espaces publics comme une collection d’objets. « Certains espaces deviennent des espaces emblématiques et sont valorisés par une politique publique très active. De l’autre, la grande majorité des lieux produits sont des espaces de transition sans qualité particulière. » (Alonso, 2015, p.43) Les espaces “entre”, ceux qui relient ces “lieux auxquels on pense“, s’effacent. Ils n’ont pas de qualité marquante, ou ne posent pas de problème particulier, qui les distinguent, alors on les oublie. Au point qu’il y a des demandes de projet pour des besoins auxquels ces

lieux répondent déjà (ex: passage sous-voies à Versoix). En les occupant, en étant présent avec

“MH?“, on y crée l’anecdote. Un souvenir associé qui peut participer à l’histoire du lieu pour les personnes qui l’ont vu ou en entendent parler. Peut-être que cet évènement incongru peut donner un volume et une durée à cet espace dans la carte mentale de ces personnes. Ils pourront alors susciter la discussion ou l’appropriation.

Lieu numérique :

Nous avons utilisé les réseaux sociaux pour communiquer sur le déroulement des actions. Se situer dans des espaces numériquement fréquentés permet-il de pouvoir croiser les actions au hasard d’une dérive numérique plutôt qu’urbaine ? Dans « Do Androids Crows Fly over the Skies of an Electronic Tokyo ? » Akira Suzuki donne quelques exemples où ville palpable et “villes invisibles“ entrent en collision. Les nouvelles technologies et leurs réseaux de communication jouent certainement un rôle dans notre disponibilité et notre perception, mais quels impacts ont-ils sur les infrastructures ? Ces espaces numériques peuvent-ils devenir un terrain pour la

“Mauvaise Herbe?“ Peut-on les habiter ?

L’ÉCHELLE

Les thématiques de lieu et de temps amènent celle de l’échelle. Cette question n’a pas été abordée dans cette expérience, car les contraintes ne le permettaient pas. Ces projets sont des interventions de petite échelle, généralement temporaire, voire complètement immatérielle.

Ce qui permet un jeu entre le formel et l’informel, le légal et l’illégal. En minimisant l’impact, l’intervention ouvre le dialogue et le projet s’insère comme un acteur dans une discussion.

Mais comment passe-t-on d’une échelle à l’autre? Faut-il porter la démarche plus loin ? Ou chaque acteur a ses propres stratégies ou tactiques et en assume l’échelle et l’impact associé ? Le micro urbanisme est-il complémentaire d’une autre échelle et temporalité que celle des grands projets ? Le grand projet lui-même doit-il être remis en question ou subdivisé, afin de reproduire des échelles et des temporalités plus courtes ? Ou plus abordables, en s’inspirant du projet incrémental ? Et comment s’organise cette grande échelle ? Tokyo, par exemple, est-elle une grande échelle ou juste une agglomération organique de petites échelles ?

Si cette troisième thématique du projet reste ouverte pour le moment, je voudrais néanmoins observer que l’échelle est tributaire des moyens (compétences, organisation de la communauté, finances). Mais des projets comme l’immeuble Soubeyran de la coopérative Equilibre à Genève montrent que des habitants, organisés en communauté, ont les moyens de « faire ville » à l’échelle du bâti genevois avec le même militantisme bienveillant qui caractérise les actions

“MH?“.

2.2.2 Les critères de la grille, comment mettre une coche, éviter l’arbitraire dans le subjectif

Dans un premier temps, pour tester des catégorisations possibles des actions, j’ai utilisé un tableau à 3 colonnes. La colonne intermédiaire mettant en évidence les exceptions aux deux nuances de la catégorie. La technique est intéressante pour élaborer les critères et visualiser leur évaluation. En revanche, elle ne permet pas de les comparer entre eux.

Cet exercice, les notes d’observations de terrain ainsi que la synthèse de la première partie m’ont permis de lister un certain nombre de préoccupations qui rendent compte de l’impact des actions “Mauvaise Herbe ?“, et d’en décomposer les facteurs en différents critères (par exemple,

la durée de l’action est rendue par : pérennité, traces, reproductibilité), plus faciles à évaluer et qui peuvent être comparées.

Tributaire de mes propres perceptions, cette analyse est évidemment subjective. La prise de position pour définir chaque critère n’efface pas la part de subjectivité, mais la rend, d’une certaine manière, constante pour toutes les actions.

Événement ou installation

L’action est-elle un événement ou une installation ? Un événement arrive/se produit parce que des personnes y prennent part, il dépend davantage d’un “temps“ et d’un “agir“. L’installation est produite, elle existe indépendamment des événements autour d’elle, c’est un “objet“

matériel rattaché à un “lieu“. Certaines actions participent des deux, de manière entremêlée ou bien distincte, par exemple, le chantier-pétanque.

Durée du séjour

Évalue la manière dont l’action modifie la durée du séjour dans un lieu. Les personnes s’arrêtent-elles pour passer du temps dans un lieu qui autrement ne servirait que le passage (changement) ? Prolongent-t-elles le temps qu’elles y auraient habituellement passé (accentuation) ? Où l’action n’a-t-elle pas d’impact significatif sur la durée, mais une fonction d’améliorer ou de diversifier le séjour (amélioration) ?

Évaluation difficile, car très variable d’une personne à l’autre. Les actions ont donc été évaluées selon les conditions particulières présentes lors du déroulement de l’action. La crieuse a fait ses représentations aux

« rues sont à vous », où les gens étaient déjà en disposition de flânerie. Le babyfoot a eu lieu dans un parc avec des gens déjà présents pour “jouer”, alors que le tennis à la plaine s’est déroulé en un lieu où les gens n’ont pas l’habitude de s’arrêter. De plus, ce sont les réactions ou l’attitude majoritaire des personnes concernées, ou qui se sont concernées, qui ont été prises en compte. Mais il y a toujours eu des personnes plus enthousiastes, comme cette dame qui a laissé passer plusieurs bus pour continuer le quiz musical alors que la majorité des personnes ne s’occupaient que pendant l’attente.

Reproductible

Reproductible par d’autre, facilement, sans compétence particulière, et sans matériel qui soit difficile à se procurer.

Pratiquement toutes les actions sont reproductibles. A part peut-être la crieuse où il faut avoir une certaine vocation,ou le kiosque qui, étant un outil plus qu’un objectif, demande d’avoir un objectif autre que l’action en elle-même. Le chantier est le seul en soi demandant un certain investissement financier, mais d’autres mini-chantiers peuvent être réalisés plus facilement.

Pérennisation

L’action peut-elle être laissée sur place ? A-t-elle un potentiel de pérennisation si elle se transpose avec des matériaux durables ?

Création d’une spatialité

Le temps de l’action, une nouvelle fonction est donnée au lieu. Celle-ci a des limites lisibles et spatialement définissables pour l’utilisateur et l’observateur, même si par forcément identiques.

Travail de classement, comme l’action affecte le temps de station et exemple de callsement de traces intrusives

Appartenance

Certaines actions comme la projection ne peuvent pas vraiment être qualifiées d’appropriables, car le matériel nécessaire les rend dépendantes de qui les a installées. Et peut-être aussi que cette action induit une certaine passivité de la part du participant ? Mais d’autres actions ont suscité de fortes réactions d’appropriation. C’est le cas du pictionary, où très rapidement il n’y avait plus de différence entre les instigateurs et les joueurs qui expliquaient le jeu aux nouveaux venus, parfois en modifiant les règles. Ses traces se sont aussi vue appropriée par de nouveaux dessinateurs après notre départ, ou par le balayeur qui a choisi de ne pas les effacer. À Versoix aussi, où le kiosque est devenu l’attraction pour un groupe d’enfants du quartier qui ne doutaient pas que notre rôle était de les divertir. Le salon et les chaises ont été domestiqués facilement, les utilisateurs du salon regonflant les coussins avant de partir.

Trace (lien absent)

L’action laisse-t-elle une trace permettant une lecture a posteriori ? Les installations sont en elles-mêmes des traces (les coussins laissés sur le banc, un carnet accroché à un abribus), mais d’autres actions ont généré des traces qui ne participaient directement pas de l’action. Comme les dessins à la craie qui demeurent après le pictionary et qui, dans le cas de la place Simon Goulard (à la barge l’Usine nous a demandé de les effacer), ont appelé d’autres interventions que ce soit le balayeur qui les a poliment contournées pour ne pas les effacer ou les personnes qui ont récupéré des craies et continué les dessins. Le dessin appelant le dessin, ces traces créent des liens et sont une forme de pérennisation de l’action.

Tire parti d’une caractéristique particulière du lieu

L’action est-elle dépendante de ou conçue par une particularité de son emplacement, ou peut-elle se dérouler assez librement où on le souhaite ? Certaines actions peuvent se dérouler partout, l’apéro par exemple. D’autres dépendent d’un “type“ de lieu; le jeu de l’oie’ture c’est pour les parkings. Et enfin, d’autres actions sont conditionnées par un emplacement; c’est le cas du tennis à la Plaine, seule action décidée pour et par un lieu spécifique (parce qu’une place en terre battue type Roland Garros ça appelle nécessairement un échange !).19

Domestication

L’action relève-t-elle habituellement de l’espace privé (domestique) ou de l’espace public (social) ?

Autonomie de l’action

L’action existe-t-elle, est-elle lisible quand il n’y a personne ? Sans qu’il n’y ait besoin de donner l’exemple ? C’est le cas des chaises qui sont autonomes, alors qu’un apéro n’existe pas quand s’il n’y a personne. Ce critère est assez proche de celui d’événement/installation, mais révèle des particularités.

Répond à un besoin

La plupart des actions ajoutent du confort, sont accueillantes ou ludiques, voire engagées, mais certaines peuvent être envisagées comme répondant à un besoin. Ceci est déterminé par l’accueil qu’a reçu l’action, les commentaires des participants, et la présence ou non sur place de structures remplissant ou pouvant remplir la même fonction.

[19] Une anecdote sur la spécification : un homme à Venise qui arrive à un coin de rue se gratte le dos contre l’angle et repart d’où il est venu. C’était peut-être un hasard. Mais sinon je me demande quand et comment il a découvert que cet angle spécifique était l’outil idéal pour se gratter le dos juste comme il faut !

Nécessité d’interaction (Utilisation seul ou en groupe)

L’action nécessite-t-elle d’interagir avec d’autres personnes ou peut-on l’occuper en solitaire ? Même s’ils ne nécessitent pas d’être seul pour les regarder, les lieux d’attente sont plutôt pensés pour tromper l’ennui d’un utilisateur solitaire. Alors qu’il n’est pas possible de jouer seul au tennis à la plaine, par exemple.

Ludique, installation, embellissement/entretien

Une des premières catégorisations élaborées pour présenter le travail de “MH?“, avec certaines actions emblématiques, mais qui n’est pas exhaustive. Ludique (pictionary, jeu

Une des premières catégorisations élaborées pour présenter le travail de “MH?“, avec certaines actions emblématiques, mais qui n’est pas exhaustive. Ludique (pictionary, jeu