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II- Les types de nappes et leur répartition spatiale

4- Un quatrième niveau, contenu dans le calcaire du Murdjadjo

2-5- La nappe calabrienne du plateau de Gdyel : importante du fait de son extension

L’aquifère des grès coquillers est important du fait de son extension, la matrice est fermée par un ensemble de coquilles lamellibranches présentant une perméabilité d’interstice. Le substratum imperméable est constitué par les marnes qui surmontent les calcaires gréseux du pliocène. Ceux-ci affleurent au Nord de Hassi Ben Okba et sont très perméables. L’aquifère qu’il renferme et principalement localisé au niveau de Hassiane Ettoual et de Hassi Ameur, le toit est variable, il est constitué soit par des argiles rouges, ce qui rend la nappe captive, soit par des formations perméables, des alluvions, qui la laissent libre. Vers le Nord, la nappe tend à être libre, l’absence de sondage ou forage rend difficile l’estimation de l’épaisseur de ces grès coquillers. Cet aquifère est libre, à l’Ouest de Hassi Ben Okba et Hassiane Ettoual, et devient captif à l’Est sous les marnes grises. La présence de gypse et de halite dans les grès coquilliers rend l’eau saumâtre. La minéralisation augmente vers le Sud en direction des Salines d’Arzew, entraînant une dégradation de la qualité de l’eau de la nappe.

3- Un troisième niveau, très isolé, est perché au dessus des marnes et des grès

Ce niveau très isolé, est perché, au-dessus des marnes du miocènes inférieur, dans les grès de la forêt de M’Sila ou de la source Ain Azoa dans le Djebel Lindles. Ces horizons constituent le principal système aquifère de la région. Ces formations gréso-sableuses comportent trois petites nappes indépendantes :

- L’aquifère du plateau de M’Sila est exploité par un certain nombre de puits. Ces derniers sont utilisés pour l’irrigation de l’ensemble des vergers du plateau de M’Sila et à l’alimentation en eau potable des personnes vivant dans les fermes des alentours. Le débit d’exploitation de ce puits est de 25 l/s. Il faut noter aussi que le mur de l’aquifère gréso-sableux constitue les formations marneuses. Cette cuvette est inclinée vers le Nord, ce qui permettrait l’apparition d’un certain nombre de sources le long de la bordure Nord, qui va de la source d’Ain Guadara à Ain Sidi Hamadi. Les émergences drainent la partie Nord de l’aquifère, la partie Sud est drainée par les sources qui donnent naissance à l’Oued Bouggoue.

- L’aquifère du plateau de Madakh, c’est le prolongement de l’aquifère du plateau de M’Sila vers l’Ouest jusqu'à Cap Blanc. Bien que l’affleurement soit toujours des sables, à une profondeur réduite se situeraient les schistes qui constituent une barrière étanche entre les deux aquifères qui constitueraient donc deux systèmes indépendants. Les exutoires sont plus importants à la limite Nord du plateau. La source la plus importante est celle de Ain Freida avec un débit de 2,5 l/s. Elle sert à l’irrigation de la zone agricole de la vallée de l’Oued Mouzoudj et à l’alimentation en eau potable du village de Ain El Kerma. Toutes les sources sont utilisées pour l’irrigation. Ces sources sont situées à l’Ouest du village de Cap Blanc. Comme l’aquifère de M’Sila, l’aquifère de Madakh a pour mur les marnes bleues du Miocène.

- L’aquifère du Cap Lindles, cet aquifère a pour substratum les schistes au Nord et les marnes miocènes au Sud. Dans la partie Sud de l’aquifère on a pu inventorier un puits et une source. Le débit de la source est très faible, il s’agit d’un simple suintement. Les sources dont le débit est plus important se trouvent au Nord et sont :

-Ain Azoa, la plus importante, elle est captée et se trouve au contact grès-marnes. Cette source sert à l’alimentation en eau potable du complexe des Andalouses.

-Ain Ferz, deuxième source du Cap Lindles par son importance. Le débit mesuré est de 1.5 l/s. La source se trouve à la base des grès pliocènes au contact des marnes. Elle sert à l’irrigation des champs de Cap Blanc.

-Ain Lindles, comme des deux précédentes, elle émerge à la base des grès et au contact des marnes. Le débit est faible, de l’ordre de 0,5 l/s.

4- Un quatrième niveau, contenu dans le calcaire du Murdjadjo

Nous avons décris deux systèmes de circulation dans les différents horizons des formations géologiques Nord et Sud du Djebel Murdjadjo. La pente topographique du massif permet le passage de l’eau d’un niveau à l’autre.

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Versant nord, il comprend la nappe perchée d'Ain Khedidja. Elle se situe dans les grès, perchés à la manière d'un château d'eau dominant Mers-El-Kebir. Elle se déverse de part et d'autre du col entre Ain Khedidja et le Djebel Santon. L'aquifère repose sur des schistes et calc-schistes du crétacé imperméable. Le débit de la source du col est de 0,01 l/s, elle coule vers le Nord sur le flanc Ouest du santon, vers Trouville et saint Rock, l’eau s’infiltre immédiatement par les fissures du substratum qui sont accentuées par les explosions consécutives à l’exploitation de la carrière d’Ain khédidja. La nappe est alimentée par les eaux ruisselant du flanc Nord du Murdjardjo.

Dans le versant Sud du Djebel Murdjadjo, il comprend la nappe perchée d’Ain Kharrouba au niveau de la crête et la nappe du flanc Sud.

La nappe perchée d’Ain Kharrouba repose directement sur les schistes. Le sommet, en forme de plateau calcaire fissuré constitue un premier réservoir perché. Cette nappe est constituée par des calcaires et marno-calcaires à tripolis. Du contact calcaires-schistes émergent de nombreuses sources. Deux lignes de sources peuvent être distinguées :

- Une première ligne de sources de débordement qui se déversent vers le Nord dans la plaine de Bousfer, Oued El Bachir jusqu’aux Andalouses et dans le bassin de Mers-El-Kebir. Elle alimente les sources de Ain Sidi-Bouameur, de Ain Mrabet, et de Ain Bahri qui prennent naissance pour la plupart à la base des calcaires et la faible épaisseur de ces derniers explique le débit faible et irrégulier de ces sources.

-La deuxième ligne de sources se déverse vers le Sud, à la base des calcaires ou à la partie supérieure altérée des schistes (Ain Benaissi, Ain Froha, Ain Reggada, Ain Karma, Ain Meddouard, Ain Berka et Ain Kharrouba).

Les débits de ces sources sont modestes, en raison de la faible extension de leurs bassins d’alimentation. Ils sont cependant remarquables par le fait que pour la plupart, les sources a qui ils donnent naissance sont pérennes, qualité qui leur est très certainement conférée par l’importance à leur niveau des apports par les brouillards et les nuages.

La nappe du flanc Sud du Djebel Murdjadjo se prolonge en pente douce et forme un deuxième réservoir qui sort au jour grâce à une multitude de sources localisées à Misserghine, Brédéah et Ras El Ain. L’écoulement se fait vers le Sud en direction de la Sebkha d’Oran. Il constitue le principal réservoir aquifère de la région d’Oran et s’étend de Ras El Ain jusqu'à Brédeah à l’Ouest. Son impluvium est de l’ordre de 135 km2. Les calcaires qui peuvent atteindre 100 m d’épaisseur ont une perméabilité de fissures et de chenaux. Ces calcaires reposent sur des niveaux argileux ou marneux du Miocène, ou sur le substratum gréso-schisteux qui assure l’étanchéité de l’aquifère. Des puits profonds ou des forages sont alors nécessaires pour atteindre les eaux. L’observation des puits implantés dans la région de Misserghin montre que l’aquifère des calcaires est également présent dans les formations à tripolis qui présentent des circulations de type karstique en réseaux de fissures.

Il est difficile de délimiter les différents bassins hydrogéologiques. Les hydrogéologues ont pris l’habitude de centrer la nappe des calcaires autour de trois bassins définis par :

- Bassin de Ras El Ain : les hydrogéologues ont toujours ignoré la situation exacte de la

limite du topographique et hydrogéologique du bassin de Ras El Ain. Mais ils cernent les contours au Nord, au niveau du contact anormal des schistes sur les dolomies et descendent directement sur Ras El Ain. Ainsi délimité, le bassin de Ras El Ain occuperait une surface de 18.5 mk2. L’alimentation de la source se fait par des précipitations et de la condensation occulte en particulier.

-Bassin de l’Oued Misserghine : les limites tant topographiques qu’hydrogéologiques sont mal connues aussi que celles du bassin de Ras El Ain. Là ou l’Oued et ses affluents ont recoupé la série du Miocène jusqu’au substratum marneux, les eaux émergent, donnant un ensemble de sources dont les périmètres d’alimentation sont mieux connus que ceux de l’ensemble du bassin lui-même. Les eaux souterraines poursuivront leur cheminement vers le Sud et s’enfonceront sous les colluvions

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et les alluvions de la sebkha, donnant un aquifère profond, d’abord libre puis semi captif, ou captif qu’il ne sera possible d’atteindre que par des puits profonds ou des forages.

-Bassin de Brédéah : ses limites ne sont pas mieux connues que celles des systèmes

précédents. Au Nord, mis à part le secteur qui borde la forêt de M’Sila, les calcaires apparaissent en transgression sur les marnes Miocènes ou sur les schistes, la limite du bassin peut donc se confondre avec la ligne de crête. Au Sud, les calcaires s’enfoncent sous les colluvions et les formations alluviales qui bordent la Grande Sebkha (A défaut de forages profonds, nous ignorons la situation exacte). A l’Est il est possible que la limite du bassin se confonde avec la limite occidentale de l’Oued Mersserghine.

Si nos connaissances sur les bassins d’alimentation sont relativement réduites, nous en savons davantage sur les sources qu’ils alimentent.

-Source de Ras El Ain

Située sur la bordure orientale du Djebel Santa Cruz, elle a certainement été à la base de la fondation du port et de la ville d’Oran. Elle est également la mieux connue sans doute en raison de l’ancienneté de son captage et de sa proximité du milieu urbain. La première référence à Ras El Ain a été faite par Don Basilic Gascognan, gouverneur d’Oran, qui remarque qu’au cours du tremblement de terre des 8 et 9 Octobre 1790, Ain Noiseaux et Ain Keffri ont tari tandis que le débit de Ras El Ain qui auparavant était de 231 l/s tombait à moins de 50 l/s.

Les différentes données dont on dispose sur Ras El Ain montrent des variations importantes aussi bien des précipitations que des débits :

- En 1790, avant le tremblement de terre, pour une valeur des précipitations inconnue, on avait Q = 231 l/s.

- Ville en 1852, donne : P= 447 mm, Q = 58 l/s. - Dalloni en 1939 : Q = 46 l/s.

- Depuis 1931, le service des eaux de la ville d’Oran a effectué un ensemble de mesures, on obtient ainsi : Période de 1931-1944 P= 437 mm, Q = 79 l/s.

- Pour Solétanche en 1950, les débits à Ras El Ain auraient été compris entre 28 et 73 l/s, avec une moyenne de 50 l/s.

- Pour Sourisseau qui a travaillé sur des jaugeages effectués en 1974 et en 1975, la source aurait un débit moyen de 112 l/s.

- La période 1978-1982 aurait donné: P = 321 mm, Q = 88 l/s.

- Pour l’année 1982, les services du Ministère de l’Hydraulique ont retenu un débit moyen de 80 l/s. - En enfin, pour 1998 les services du Ministère de l’Hydraulique ont retenu un débit moyen de 60 l/s.

- Sources de l’Oued Misserghin

Le karst des calcaires récifeux ayant été profondément recoupé par l’Oued et ses affluents aux cours de leur enfoncement, il en est résulté l’apparition, sur les deux rives, de nombreuses émergences dont les débits ont été améliorés de façon conséquente lors de la mise en valeur des terres du secteur. Aux exutoires, les eaux sont reprises par des canalisations ou des canaux découverts et conduits jusqu’à Misserghin. Cette disposition entraîne des risques de contamination au niveau des canaux découverts, ainsi que l’installation de nombreuses prises clandestines.

Nous avons pu disposer, pour ce qui concerne les sources de Misserghin, de deux études différentes :

Le première développé par M. I. Hassani est en partie descriptive, elle donne pour la source principale de Misserghin captée par une galerie drainante de 1000 m et Q = 9 l/s.

La deuxième étude dont nous avons pu disposer relève des services du ministère de l’hydraulique, elle donne les débits d’un plus grand nombre de sources, nous avons ainsi pu relever un total de 26 l/s pour l’ensemble des sources.

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D’autres pompages existent à proximité de Misserghin, les uns déjà anciens : - Puits Breuil avec un débit de Q = 50 l/s.

- Puits Ysette avec un débit de Q = 50 l/s.

D’autres ouvrages plus récents représentés par un ensemble de forages, ce sont : F1 = 40 l/s.

F4 = 26 l/s. F5 = 26 l/s.

On aurait donc pour le secteur de l’Oued Misserghin un débit total en eau douce de : 26 +100 + 92 = 218 l/s.

A ce total, nous devons ajouter le puits établi à saint Albin qui donne 20 l/s d’une eau saumâtre.

De nombreux puits et forages existent également dans ce secteur, comme entre Oran et Misserghin, mais nous en ignorons les débits soit parce qu’ils ne disposent pas de machines élévatoires soit parce que l’accès en est interdit. Citons à titre d’exemple:

-Les puits associés à un système de forages de l’usine de Coca Cola.

-Le forage Sainte Catherine établi à proximité de l’Auberge du Rocher sur la route d’Oran à Tlemcen.

- Sources de Brédéah

Sans doute parce que située dans une zone insalubre et de ce fait inhabité, cette source ne figure pas dans l’inventaire réalisé par Ville en 1852. L’émergence naturelle se faisait au contact des calcaires récifeux et des formations quaternaires. Les eaux s’écoulaient ensuite vers la Sebkha, créant sur leur passage une zone marécageuse et abandonnant d’importants dépôts de tufs. Avec le développement de la ville d’Oran, le captage de Brédéah va se transformer en station de pompage, et à côté du puits principal, 7 nouveaux ouvrages vont être réalisés. Les débits qui étaient de 80 l/s en moyenne en exhaure naturelle seront de 320 l/s en 1974 à Mai 1982 et de 350 l/s depuis cette date. Dès la mise en route de ces pompages, le niveau statique sur le puits principal comme sur les ouvrages annexes a connu un rabattement de 5 à 70 m, le niveau d’équilibre passant de 88 m à 82 m.

La minéralisation, qui s’était maintenue jusque là à 0.76 g/l, atteindra 6 g/l en 1949. Depuis cette époque, elle fluctue entre 3 g/l et au-delà de 6 g/l selon les conditions de pompage et d’alimentation par les pluies.

45 Conclusion du chapitre 3 : des ressources en eau souterraines limitées

Les recherches hydrogéologiques dans notre secteur d’étude ont permis la reconnaissance de différents aquifères mio-plio-quaternaires et de leurs propriétés hydrodynamiques. C’est dans le Djebel Murdjadjo que se trouve le plus important aquifère de l’agglomération ornaise, c'est un grand réservoir d'eau potable. Il est contenu dans les calcaires récifaux. La fracturation de ces calcaires joue un rôle aussi très important dans l’alimentation de la nappe.Les autres nappes sont de petites dimensions et emmagasinées dans les grès et sables dunaires plio-quaternaires de la plaine d’Oran, de celle de Bousfer, sur les sommets tabulaires du massif des Andalouses et de la Forêt de M’Sila. Elles sont actuellement exploitées par une multitude de puits et de forages pour les besoins aussi bien domestiques qu’agricoles en milieu rural. Au Quaternaire, on a plusieurs nappes (Bir-El-Djir, Ain Khedidja, la nappe alluviale d'Es-Senia et Cap-Falcon), mais les eaux de ces nappes ne sont pas de bonne qualité, la minéralisation étant souvent trop importante. Leur rendement est également limité. L'alimentation de ces nappes se fait par les précipitations qui s'infiltrent dans les terrains perméables, par des eaux de crues des Oueds et par des affleurements calcaires. En général, les eaux qui ruissellent ont trois directions d'écoulement : la mer, les dayets (Sidi Maârouf et Morsley) ou la grande Sebkha d'Oran.Les ressources souterraines sont étudiées depuis longtemps par des bureaux d’études et dans des mémoires et qui ont fait le tour de la question. Toutes ces études confirment, l’indigence locale, les problèmes de réalimentation des nappes, la mauvaise qualité et les menaces qui pèsent sur ces ressources.

La salinité est aussi un autre problème majeur rencontré qui rend la qualité de ces eaux impropres à la consommation. Le deuxième problème, très mal cerné est celui des diverses pollution (industrielles, domestiques..), déversés sans traitement. Elles menacent les différentes ressources, et dégradent l’environnement. D’après le rapport annuel et les cartes réalisées par ANRH (Agence Nationale de Recherche Hydraulique) montre que la pollution des ressources en eau commence à acquérir des proportions inquiétantes notamment dans le Nord ou se la plus grande partie de ces ressources. Au plan de la qualité, sur l’ensemble des eaux inventoriées par les études ponctuelles, 44% seraient en bonne qualité, 44% de qualité satisfaisante et 12% de qualité médiocre.

Les principales manifestations de cette dégradation hydrogéologiques se résument comme suit : - Abaissement du niveau piézométrique des nappes chaque année,

- Tarissement des puits, des forages et des sources (notamment sur les plaines et les plateaux), conséquence directe de l'abaissement de la nappe,

- Approfondissement chaque année des puits pour chercher l'eau (entre 1 à 2 m par an). - Profondeur des puits qui atteignent 40 à 50 m pour chercher de l'eau.

La disponibilité de l'eau à faible profondeur, a favorisé l'extension des pompages agricoles et industriels qui devient inquiétante. On craint que l'alimentation annuelle des nappes ne compense plus les prélèvements, et que l'on soit déjà au stade actuel entrain de puiser sur les réserves accumulées antérieurement.

L’eau est très importante pour le fonctionnement du système d’utilisation mais elle est très sensible à ces fluctuations en quantité et qualité.

46 Conclusion de la première partie : Les facteurs naturels influencent fortement sur le sous-système ressource en eau et leur disponibilité

Par cette analyse menée dans cette première partie, nous avons tenté de cerner la question de l’eau par l’ensemble des éléments naturels et leurs interactions qui influencent l’offre. Nous nous sommes efforcés tout d’abord de caractériser les principaux facteurs climatiques qui jouent un rôle déterminant dans les ressources potentielles et les facteurs physico-géographiques agissant sur l’écoulement, phase primordiale pour la connaissance du potentiel. Une approche détaillée de ces facteurs selon leur influence sur l’écoulement de surface et souterrain a permis d’individualiser des unités morphologiques qui se caractérisent par l’hétérogénéité des formations lithologiques et à la diversité des capacités de rétention d’eau souterraine. Elle entraîne des conséquences sur la stabilité du régime de la ressource.

La pluviométrie et son rôle sur l’écoulement ont été largement analysés. La série longue des précipitations nous a permis de dégager d’une part les variations spatio-temporelles des précipitations et d’autre part, des ressources en eau limitées (on entend par ressources, toutes les potentialités offertes par le milieu naturel qui conditionnent l’exploitabilité des eaux souterraines et qui sont confrontées aux besoins) surtout à partir de ces dernières décennies. La dernière période 1977-1991 est marquée par une sécheresse nette et attire notre attention sur le problème du renouvellement des ressources. Il ressort aussi à partir de l’analyse climatique que les températures mensuelles et annuelles moyennes ont permis de faire ressortir deux saisons thermiques avec de courtes périodes de transition : la saison chaude marquée par l’augmentation générale de la température, va généralement de Mai à Octobre. La saison froide caractérisée par des moyennes mensuelles inférieures à 15,4°C, s’étend de Novembre à Avril. Quant à l’évapotranspiration, elle évolue suivant les deux saisons thermiques, c'est-à-dire qu’elle est très élevée en été, ce qui accentue le déficit d’écoulement et par conséquent, augmente les

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