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PRINCIPALEMENT TRAITÉ AU MASCULIN

C- UNE PRODUCTION TEXTUELLE CONSIDÉRABLE

2. LA PRODUCTION DES ANNÉES 1475-1594

Une quantité prodigieuse de textes manifestement consacrés aux relations entre les sexes a donc vu le jour à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance, dont les auteurs cherchaient, quel que soit le genre emprunté, à dire ce que ces relations devaient être ou ne pas être, et que la critique n’a généralement pas étudiés sous cet angle. C’est à cette immense production de plus en plus conflictuelle que l’imprimerie est venue donner une importance nouvelle, permettant de diffuser largement les discours déjà connus des lettrés, mais aussi d’en produire de nouveaux, qui tantôt actualisent et « continuent » les premiers, tantôt innovent à partir du contexte social et politique nouveau, afin de traiter, et si possible d’orienter, ce qui paraît l’un des principaux enjeux de la modernité.

2. LA PRODUCTION DES ANNÉES 1475-1594

Entreprendre l’inventaire des textes imprimés à la fin du XVe et au XVIe siècle qui visent à former les hommes et les femmes, donc à façonner les identités sexuelles, n’est pas une mince affaire, tant en raison de la prolifération des livres dès cette époque qu’à cause de la facilité avec laquelle, on vient de le voir, de très nombreux genres d’ouvrages accueillent cette problématique – qu’ils se présentent comme sur les femmes ou adressés à elles, sur les hommes ou adressés à eux, voire sur les deux sexes ou à leur intention, qu’ils le fassent sur un ton ou sur un autre, dans un format ou dans un autre, en français ou dans d’autres langues… Le désir d’étudier de près quelques-uns des plus diffusés de ces textes, et donc potentiellement les plus influents, impliquait de les répertorier et de les classer, ce qui a conduit, d’une difficulté et embûche à l’autre, à élaborer une méthode de travail, puis à opérer diverses sélections au sein de l’immense corpus concerné par l’objectif initial. Les contours exacts de celui qui a finalement été retenu pour fonder le choix des textes analysés dans la seconde et la troisième partie de cette thèse seront ensuite précisés, de même que sa répartition en catégories.

2a. Difficultés et limites de la recherche

Les études consacrées au genre dans la période choisie ont bien entendu fourni, malgré leur rareté, non seulement quantité de titres, mais des pistes précieuses pour l’identification des textes ayant pu contribuer à la formation du genre.

La Bibliographie des ouvrages relatifs à l’amour, aux femmes, au mariage… mise au point par Jules Gay à la fin du XIXe siècle s’est révélée une source d’une rare valeur, de même que les treize volumes du Recueil de poésies françoises des XVe

et XVIe siècles publiés par Anatole Montaiglon entre 1855 et 1878, et que les listes fournies par Ruth Kelso dans ses deux ouvrages : la Doctrine of the English Gentleman in the Sixteenth Century, with a Bibliographical List of Treatises on the Gentleman and Related Subjects Published in Europe to 1625 (1929) et la Doctrine for the Lady of the Renaissance (1956). Si anciens et incomplets qu’ils soient, ces travaux ont été un excellent point de départ, d’autant que personne ou presque depuis n’a poursuivi ces recherches, à l’exception de Marc Angenot dans son étude sur Les Champions des femmes. Examen du discours sur la supériorité des femmes, 1400-1800 (1977) et Éliane Viennot, qui a commencé à mettre en ligne le « Corpus de la Querelle des femmes » en 2011. Toutefois, chacun de ces projets proposait un angle de vue particulier, et non celui de la « construction du genre », qui implique de prendre en compte à la fois les textes didactiques ou édifiants visant à former l’individu, et ceux qui se prononcent sur l’état des relations entre les sexes pour tenter de les infléchir dans un sens ou l’autre. Par ailleurs, rares sont les indications données dans ces bases sur les rééditions des œuvres, qui sont au cœur de mon étude.

La recherche menée dans les histoires littéraires n’a pas conduit à beaucoup de résultats, car elles ne sortent qu’exceptionnellement de l’évocation des grands textes de notre Panthéon littéraire, et que ces derniers ne sont que rarement étudiés pour leurs « contenus » – la question qui nous intéresse n’étant du reste pas identifiée comme relevant du débat d’idées. En outre, la popularité des auteurs et le nombre des éditions de leurs œuvres – de leur vivant comme après leur mort – ne sont bien souvent pas traités, comme si ces détails importaient peu face au statut de « grandes œuvres » qui semble leur avoir été décerné une fois pour toutes. Les textes mis en valeur sont donc souvent tout autres que ceux qui furent réellement lus et massivement diffusés, à leur époque comme dans les périodes ultérieures. En revanche, les œuvres qui intéressent notre sujet précisément pour cette raison sont considérées comme de « second rayon » par les littéraires, et elles ne sont pas non plus étudiées par les historien·nes de l’éducation qui, nous l’avons vu, s’attachent principalement aux sources didactiques les plus connues.

Les informations données par les histoires de la culture et de l’édition ont été plus utiles, en renseignant sur ce que les femmes et les hommes de la Renaissance

lisaient, de même que les rares études sur la querelle des sexes et quelques éditions critiques des textes qui en relèvent.

Enfin, les catalogues informatisés ont été une mine de renseignements en la matière : les recherches par mots clés ont permis de faire apparaître d’innombrables titres qui avaient des liens avec notre sujet, et surtout la liste des réimpressions et rééditions des textes repérés. Au final, le corpus des textes concernant les relations entre les femmes et les hommes s’est considérablement enrichi grâce aux résultats offerts par le CCFR.

Ces longues recherches ont donné d’excellents résultats, dont il faut pourtant accepter la non exhaustivité. En effet, entre les débuts de ce travail et sa rédaction, des catalogues de bibliothèques et de nouvelles notices ont été ajoutés au CCFR, et d’autres le seront encore dans les années qui viennent.

La question du succès éditorial des textes répertoriés a constitué un autre casse-tête. La liste des éditions pour chaque titre mis au jour a pu être complétée à l’aide des multiples recensements bibliographiques : les Bibliothèques françaises de La Croix du Maine et Du Verdier, la Bibliographie de la littérature française du XVIe

siècle de Cioranescu, le Manuel du libraire et de l’amateur de livres de Brunet, le Trésor des livres rares et précieux de Gräesse, le Dictionnaire des ouvrages anonymes de Barbier, la Bibliographie lyonnaise de Baudrier, les travaux de Philippe Renouard sur les livres imprimés à Paris au XVIe siècle, la Bibliographie des livres imprimés à Lyon au seizième siècle de Sybille von Gütlingen, le Répertoire bibliographique des livres imprimés en France au seizième siècle par Louis Desgraves et ses continuateurs, et enfin les catalogues récemment mis en ligne comme l’Universal Short Title Catalogue ou l’Incunabula Short Title catalogue341.

Là encore, les certitudes demeurent pourtant impossibles pour plusieurs raisons. D’une part, le Dépôt légal institué par François Ier en 1537, qui exigeait qu’un exemplaire de tout ouvrage imprimé soit versé dans les collections du roi, n’a pas été respecté342. D’autre part, les inventaires de bibliothèques, source de nombreux travaux de bibliographie, sont bien souvent incomplets car les notaires qui les rédigeaient avaient d’abord pour but d’évaluer des fortunes et recensaient donc les volumes matériellement importants, sans décrire un par un les ouvrages les plus minces et de moindre valeur financière, comme les « plaquettes gothiques ». N’excédant que

341 Pour le détail de ces références, voir la bibliographie des « outils de recherche bibliographiques ».

342 « il semble bien que cette règle soit demeurée longtemps inobservée et que la Bibliothèque du Roi soit restée jusqu’au milieu du XVIIe siècle une grande réserve de manuscrits ou livres de valeur, de libraires spécialisés dans l’édition de luxe » écrivait Henri-Jean Martin dans Histoire de l’édition française, op. cit., p. 548.

rarement les vingt feuillets, ces opuscules contenaient des textes imprimés en français, rarement signés et presque jamais datés, mais adressés à un large public. Les nombreuses rééditions des mêmes titres dans plusieurs officines, dont certaines se spécialisaient dans ce genre de production, indiquent la concurrence à laquelle se livraient les imprimeurs et la rentabilité de ces pièces. Dominique Coq, qui déplorait le manque d’intérêt porté par les historiens à cette production, estimait que les neuf dixièmes de ces volumes avaient disparu deux siècles après leur publication343. Or plusieurs de nos textes sont publiés dans ce format.

La datation précise des éditions anciennes pose également problème. Les incunables (nom donné aux livres imprimés jusqu’en 1501) ne sont généralement pas datés, et la plupart de ceux qui ont été confectionnés jusqu’en 1490 ne sont pas non plus datables. Certes, aucun d’eux ne peut être antérieur à 1470, date de l’installation de la première presse en France, voire à 1476, date du premier livre imprimé en français selon Frédéric Barbier344, mais cela signifie que plusieurs ouvrages répondant aux critères retenus pour la délimitation du corpus d’étude peuvent avoir été pris en compte, bien qu’antérieurs à l’année 1483 choisie pour terminus a quo de cette étude. D’autres incertitudes, moins lourdes de conséquences, sont liées à l’abandon en 1564 du style de Pâques (ou mos gallicus) pour l’adoption du style de la Circoncision qui fait débuter l’année au 1er janvier345.

En dernier lieu, certaines références citées par Kelso ou mentionnées par les bibliophiles du siècle passé sont aujourd’hui introuvables, donc non vérifiables, ou elles font apparaître des contradictions entre les différentes sources d’informations – à propos des dates et lieux d’édition, des noms d’éditeurs et libraires, des auteurs lorsque les attributions sont contestées.

2b. Les sélections effectuées à l’intérieur du corpus initialement visé

Plusieurs types de textes ont dû, pour des raisons de faisabilité de la thèse et/ou de manque d’outils bibliographiques permettant de délimiter des corpus sûrs, ont dû être écartés de cette étude, alors qu’ils ont manifestement contribué à forger les identités de sexe et le rapport des forces établi entre les femmes et les hommes de la fin de la Renaissance. Faute d’avoir pu les prendre en compte, leur survol permet du moins de se

343

Dominique Coq, « Les tribulations des plaquettes gothiques », dans Revue de la bibliothèque Nationale, 33, 1989, p. 47-53 (cit. p. 53).

344 Frédéric Barbier, « L’invention de l’imprimerie et l’économie des langues en Europe au XVe siècle »,

Histoire et Civilisation du Livre, IV, 2008, p. 21-46.

345 Quand le style de Venise la fait commencer le 1er mars, et celui de l’Annonciation le 25 mars… sans compter le décalage entre le calendrier julien et le calendrier grégorien adopté en 1582.

faire une meilleure idée de l’ampleur des investigations qu’il serait nécessaire de mener pour saisir l’importance donnée par cette société à la mise en place de normes, afin de façonner la différence des sexes – phénomène pourtant déclaré « naturel » par tant de gens, à cette époque comme à la nôtre.

2b1. L’exclusion des manuscrits

La « révolution gutenbergienne » a été permise par l’accroissement massif de la production des manuscrits qui l’a précédée. Cette civilisation du manuscrit n’a pas disparu avec l’invention de l’imprimerie. Tout au long du XVIe siècle, une partie non négligeable de la diffusion des textes se fait toujours sous cette forme. Guillaume Budé offre par exemple son Institution du Prince à François Ier en 1519, bien avant l’impression du texte en 1547. Certains textes bénéficient d’une réception importante dès leurs premières impressions, parce qu’ils ont d’abord été diffusés manuscritement et leurs idées ainsi connues dans les sphères où se prennent les décisions. D’autres tardent à être imprimés, ou ne le sont jamais comme La Cité des Dames de Christine de Pizan (du moins en français), parce qu’ils sont considérés comme dangereux ; ils continuent donc leur vie sous forme manuscrite. Le premier manifeste féministe de notre littérature figure dans plusieurs bibliothèques de grandes dames de l’époque (Anne de France, Marguerite de Navarre…), et les mentions qu’on en trouve dans de nombreuses œuvres signalent que l’œuvre était connue et diffusée, au moins dans les cercles de pouvoir féminin. Plusieurs textes d’institution des femmes ont également été diffusés uniquement dans des manuscrits offerts d’abord aux grandes, comme le Miroir des dames de Philippe Bouton à Marie de Bourgogne (entre 1477 et 1482), les Enseignements à Madame d’Angoulesme d’Ymbert Chandelier à Marguerite de Rohan (1483), le Miroir des dames d’Ysambert de Saint-Léger à Marguerite de Navarre (vers 1528-1530).

Il est ainsi certain que les manuscrits, surtout jusqu’au premier tiers du XVIe siècle, ont conservé la confiance des élites pour diffuser les idées auxquelles elles tenaient. C’est du reste la conclusion à laquelle aboutissent certains spécialistes, à l’image d’Élisabeth Eisenstein, pour laquelle le critère du nombre d’éditions d’un texte qui témoigne certes de sa diffusion, n’est pourtant pas suffisant pour en étudier la réception et la postérité346. Les manuscrits n’ont toutefois pas encore bénéficié des travaux de synthèse et de catalogage réalisés pour les imprimés. Il est par ailleurs possible que certains textes parmi les plus importants aient disparu. Les conclusions que

346 Elisabeth L. Eisenstein, « Le livre et la culture savante », in Henri-Jean Martin et Roger Chartier (dir.),

l’on pourrait tirer de l’étude de ceux qui viendraient à être repérés risqueraient d’être très fragiles dans l’optique d’une vue générale des textes ayant eu une grande influence.

2b2. L’exclusion du latin et des autres langues vernaculaires

De nombreux textes spécialisés touchant de près notre étude sont rédigés en latin, et nous avons la preuve que certains furent fort lus et diffusés parmi les savants. Le CCFR ne recense pas moins de dix éditions du De legis connubialibus (Des lois du mariage) d’André Tiraqueau entre 1513 et 1586, et sa condamnation solennelle par Amaury Bouchard en 1522 (Foemini sexus Apologia […] adversus Andream Tiraquellum a encore dû accroître sa notoriété. De même, le catalogue liste six éditions de la Sylva Nuptialis (La forêt de mariage) de Jean Nevizan entre 1521 et 1584. La littérature démonologique est de même très souvent rédigée, publiée et réimprimée en latin, comme le fameux Malleus malificarum de Sprenger et Kramer, republié une vingtaine de fois dans la période considérée ici. Même les textes favorables aux femmes – ou se présentant comme tels – sont fréquemment rédigés dans cette langue, et parce que le sujet passionne les savants, et parce que la langue permet une diffusion européenne immédiate dans la communauté savante.

Cependant, les auteurs qui souhaitaient influencer les très nombreuses personnes ne maîtrisant pas cette langue, notamment les femmes, et les éditeurs qui comptaient sur la curiosité générale pour vendre leurs livres avaient tout intérêt à choisir le français347. Nombre de livres qui avaient commencé leur carrière en latin l’ont du reste vu se prolonger dans les langues vernaculaires lorsque c’est un large succès qui était recherché. Les spécialistes notent ainsi que, comme le recours aux manuscrits, le recours au latin cède du terrain dès la fin du XVe siècle. Dominique Coq indique que la moitié des imprimés lyonnais entre 1473 et 1485 est en langue vulgaire et qu’on assiste aussi à une floraison d’éditions en français à partir des années 1495/1500 à Paris348. Pour Henri-Jean Martin et Lucien Febvre, les éditions en français représentent 9 % de la production des imprimés parisiens en 1501, proportion qui passe à 55 % en 1575349.

Il n’est donc pas infondé de postuler que les ouvrages qui ont eu le plus d’influence sur les hommes et les femmes plus rarement latinistes, ou du moins qui ont le plus popularisé les idées en présence sur les relations entre les femmes et les hommes

347

Voir Renée-Claude Breitenstein et Tristan Vigliano, Le Choix de la langue dans la construction des publics en France à la Renaissance, colloque de l’Université Brock, St. Catharines, Ontario, Canada, 23-25 juin 2011.

348 Dominique Coq, « Les incunables : textes anciens, textes nouveaux », in Histoire de l’édition française, op. cit., 1982, t. I, p. 184 et 188.

349 Lucien Febvre et Henri-Jean Martin, L’Apparition du livre, (1ère éd. 1958), Paris, Albin Michel 1999, p. 442. Voir aussi Frédéric Barbier, « L’invention de l’imprimerie et l’économie des langues en Europe au XVe siècle », Histoire et Civilisation du Livre, IV, 2008, p. 21-46.

en France sont d’abord ceux qui ont été publiés en français ; même si, là encore, il ne fait aucun doute que notre objet d’étude ne pourrait que s’enrichir de l’analyse des propos diffusés en latin, qu’il s’agisse de la littérature savante ou pornographique350.

2b3. L’exclusion des textes historiques

Claude-Gilbert Dubois a montré que le XVIe siècle cherche d’abord, dans l’histoire, ce qu’elle a d’exemplaire351. Si Pierre Droit-de-Gaillard théorise son rôle pédagogique en 1579352, le caractère didactique des textes historiques est mis en avant dès les premiers imprimés, ce qui explique sans doute leur succès éditorial. Une autre explication réside sans doute dans le fait que l’histoire constitue l’un des principaux socles de la culture de la noblesse. Or les livres d’histoire, notamment ceux qui tendent à retracer celle de la France, sont l’objet de falsifications systématiques depuis l’émergence de la théorie de la « loi salique », au cours du XVe siècle. La réécriture du « récit national » (fondation du royaume par Pharamond, institution de la loi entre le roi et ses légistes, respect immuable de cette loi au cours des siècles…) s’accompagne d’un amoindrissement du rôle de la plupart des reines, de la mise en exergue de quelques « monstres » parmi elles (Frédégonde, Brunehaut, Isabeau de Bavière, en attendant Catherine de Médicis), et de discours normatifs sur le rôle des femmes en politique353.

Ces livres, véhicules de messages politiques majeurs pour la monarchie comme pour ses opposants, ont été publiés avec la plus grande attention par les imprimeurs sollicités, et on sait que certains ont été fort diffusés. C’est le cas de la Mer des histoires (1493), des Annales et chroniques de France de Nicole Gilles (v. 1490), continuées à la demande du pouvoir par Sauvage, Belleforest et Chappuys ; des Annalesd’Aquitaine de Jean Bouchet (1524), des Mémoires de Philippe de Commynes (rédigés entre 1489 et 1498, publiés dès 1524). Vinrent s’y ajouter, dans la deuxième partie du siècle, les ouvrages des frères Du Tillet (dès 1549) et les Recherches de la France d’Étienne Pasquier (à partir de 1560). Les régentes ayant souvent maille à partir avec cette production et ayant tenté d’infléchir les messages misogynes qu’elle contenait, une lecture genrée systématique de ces discours et des conditions de leur production

350

Voir à ce sujet Philip Ford et Ingrid De Smet, Éros et Priapus. Érotisme et obscénité dans la littérature néo-latine, Genève, Droz, 1997.

351 Claude-Gilbert Dubois, La Conception de l’Histoire en France au XVIe siècle (1560-1610), Paris, Nizet, 1977.

352

Dans Methode qu’on doit tenir en la lecture de l’histoire, vray miroir & exemplaire de nostre vie. Où les principaux poincts des sciences morales & politiques rapportez à la loy de Dieu, & accomodez aux moeurs de ce temps, sont contenus, & illustrez des plus beaux exemples tirez des histoires, tant sacrees que prophanes.

353 Éliane Viennot, « L’histoire des reines de France dans le débat sur la loi salique (fin XVe-fin XVIe

siècle) », in Emmanuelle Santinelli et Armel Nayt-Dubois (dir.), Femmes de pouvoir et pouvoir de femmes dans l’Europe occidentale médiévale et moderne, Valenciennes, PU de Valenciennes, 2009, p.

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