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Le probl`eme d’´evolution

1.2 La r´egularisation du mod`ele par gradient d’endommagement

1.2.3 Le probl`eme d’´evolution

1.2.3.1 La formulation variationnelle

Le caract`ere non-local du mod`ele r´egularis´e nous contraint pour formuler proprement le probl`eme d’´evolution `a raisonner de mani`ere globale i.e. au niveau de la structure. Tout le travail pr´ealable `a la r´egularisation tel que la formulation du probl`eme d’´evolution prend tout son sens. En effet on peut reprendre directement les items d’irr´eversibilit´e (IR), de stabilit´e (ST) et de conservation de l’´energie (EB) donn´es en (1.46) qui sont formul´es `a un niveau global `

a l’aide de l’´energie potentielle du syst`eme. L’id´ee est donc de remplacer dans la forme de l’´energie potentielle le travail de d´eformation local par sa version non-locale (1.128) puis d’en examiner les cons´equences sur le probl`eme d’´evolution.

On consid`ere donc une structure dont la configuration de r´ef´erence naturelle est l’ouvert Ω de Rn, qui est constitu´e d’un (ou plusieurs) mat´eriaux endommageable(s) du type pr´ec´edent et pour lequel le bon choix de variable d’endommagement normalis´e a ´et´e fait. L’endommagement ultime vaut donc 1 ou +∞. Les fonctions d’´etat sont surmont´ees d’unˆet, dans le cas o`u le mat´eriau est h´et´erog`ene, les fonctions ˆw, ˆψ et le scalaire ˆγ d´ependent de x. `A l’instant initial t = 0 avant tout chargement, la structure est dans un ´etat d’endommagement D0 qui peut d´ependre de x. Celle est alors soumise `a un chargement `a t > 0. Le probl`eme d’´evolution quasi-statique consiste `

a d´eterminer, `a chaque “instant” t, les champs de d´eplacement et d’endommagement. Du fait de la pr´esence de gradient d’endommagement dans la nouvelle forme de l’´energie de d´eformation, il faut modifier les espaces d’admissiblit´e usuels pour l’endommagement qui requiert plus de r´egularit´e. Tout d’abord,

(i) Nous supposons que l’ensemble des d´eplacements cin´ematiquement admissibles `a l’instant t est un espace affine de la forme Ct= Ut+C0 o`u C0 est un espace vectoriel ind´ependant du temps et Ut est un champ de d´eplacement donn´e d´ependant r´eguli`erement de t. (ii) La structure est soumise `a un syst`eme de forces d´ependant r´eguli`erement du temps et

dont le potentiel `a l’instant t est la forme lin´eaireLt

(iii) Du point de vue de la r´egularit´e, pour que l’´energie de la structure dans un ´etat d’en-dommagement D soit finie, il faut que D soit dans H1(Ω, [0, 1]) (ou H1(Ω, [0, +∞)) selon que l’endommagement ultime vaut 1 ou +∞). De ce fait, il admet une trace sur le bord du domaine et il est tout `a fait licite d’imposer des conditions aux limites `a D sur toute ou partie de la fronti`ere. Sur le plan th´eorique, n’importe quel type de conditions aux li-mites pour D est envisageable. D’un point de vue physique, on peut imaginer des syst`emes de fixation de la structure sur une partie du bord qui feraient que D doit rester nul sur ce bord. Pour simplifier, nous supposons ici que D = 0 sur la partie (ind´ependante du temps) ∂eΩ du bord et l’ensemble convexe (ind´ependant du temps) des endommagements

admissibles est donc

D0 ={D ∈ H1(Ω, [0, 1]) : D = 0 sur ∂eΩ}. (1.129) (iv) `A un couple (u, D) ∈ Ct× D0 admissible `a l’instant t on associe l’´energie totale

ˆ

Pt(u, D) de la structure dans cet ´etat ˆ Pt(u, D) = Z ˆ W (x, ε(u)(x), D(x),∇D(x))dx− Lt(u) (1.130) o`u ε(u) d´esigne la partie sym´etrique du gradient de u.

(v) `A D ∈ D0, on associe l’ensemble D(D) des ´etats d’endommagement accessibles depuis D, qui sont restreints du fait de la condition d’irr´eversibilit´e :

D(D) = {D ∈ D0 : D ≥ D} . (1.131)

Munis de ces hypoth`eses et d´efinitions, nous sommes en mesure de formuler le probl`eme d’´evolution en reprenant simplement les trois principes d’irr´eversibilit´e, de stabilit´e et de bi-lan d’´energie introduits. Cela conduit `a la

D´efinition 1. Le probl`eme d’´evolution consiste `a trouver pour tout t≥ 0, (ut, Dt)∈ Ct× D0 tel que

(IR) t7→ Dt soit croissant depuis D0; (ST) (ut, Dt) soit stable au sens suivant, :

∀(u, D)∈ Ct× D(Dt), ∃¯h > 0, ∀h ∈ [0, ¯h], ˆ

Pt(ut+ h(u− ut), Dt+ h(D− Dt))≥ ˆPt(ut, Dt); (EB) Le bilan d’´energie suivant soit satisfait `a chaque instant :

ˆ Pt(ut, Dt) = ˆP0(u0, D0) + Z t 0 Z σt· ε( ˙Ut′)dx− Lt′( ˙Ut)− ˙Lt′(ut)  dt.

Le champ de d´eplacement initial u0 s’obtient en r´esolvant le probl`eme d’´elasticit´e `a endom-magement fix´e `a D0. Il est donc d´efini de fa¸con unique par u0 = argminv∈C0P(v, Dˆ 0). Le champs σtcorrespond au champs de contrainte r´egnant `a l’instant t, σt= ∂ ˆ∂εψ(ε(ut), Dt), alors que ˙Ut et

˙

Ltrepr´esentent les vitesses des donn´ees de chargement. ´

Ecrit de mani`ere variationnelle, le probl`eme d’´evolution est donc identique `a celui formul´e pour le mod`ele local. Les modifications engendr´ees par la r´egularisation sont pourtant bien r´eelles mais apparaˆıssent pour le moment de fa¸con implicite au travers des espaces d’admissibilit´e et de la nouvelle forme de l’´energie de d´eformation. Dans la litt´erature, voir [25], les formulations du probl`eme d’´evolution pour les mod`eles `a gradient sont souvent donn´ees sous forme forte,

au niveau du point mat´eriel. Bien que ce soit la forme variationnelle que l’on utilise dans la r´esolution num´erique, la formulation forte est utile pour l’obtention de solutions analytiques et pour mettre mieux en ´evidence les modifications apport´ees par rapport aux mod`eles locaux (la formulation du probl`eme au niveau global “masque”‘dans l’´energie potentielle le caract`ere non-local du mod`ele).

1.2.3.2 La formulation forte

On suppose que le probl`eme d’´evolution admet une solution r´eguli`ere en temps et en espace et on raisonne par conditions n´ecessaires. En divisant l’in´egalit´e de stabilit´e (ST) par h > 0 et en passant `a la limite quand h→ 0, on en d´eduit la condition n´ecessaire de stabilit´e d’ordre 1 que doit v´erifier (ut, Dt) `a l’instant t :

ˆ

Pt(ut, Dt)(u− ut, D− Dt)≥ 0, ∀(u, D)∈ Ct× D(Dt) (1.132) o`u ˆPt(ut, Dt) d´esigne la d´erive de Gˆateaux en (ut, Dt), i.e. la forme lin´eaire d´efinie surCt×D(Dt) par ˆ Pt(ut, Dt)(¯u, ¯D) = Z σt· ε(¯u)dx − Lt(¯u) + Z ∂ ˆW0 ∂D (ε(ut), Dt) ¯D + ˆγ∇Dt· ∇ ¯D ! dx.

En prenant D = Dt dans (1.132) et en remarquant que Ct est un espace affine, on retrouve la formulation variationnelle de l’´equilibre, i.e.

Z

σt· ε(¯u)dx = Lt(¯u), ∀¯u ∈ C0. (1.133)

En reportant dans (1.132) on obtient la formulation variationnelle du crit`ere d’endommagement non local, `a savoir

Z

∂ ˆW0

∂D (ε(ut), Dt)(D− Dt) + ˆγ∇Dt· ∇(D− Dt)dx≥ 0, ∀D∈ D(Dt). (1.134) Soit Dm la valeur ultime de l’endommagement (qui vaut apr`es normalisation 1 ou +∞ selon le type de loi). Notons donc Ωc

t le domaine o`u Dt = Dm et dans lequel l’endommagement ne peut plus ´evoluer. On note que ce domaine peut encore contenir de l’´energie ´elastique si la perte de rigidit´e n’est que partielle dans certaines directions quand D = Dm. On appelle Ωd

t le domaine o`u 0≤ Dt < Dm. Le cas o`u Ωct = Ω est trivial, supposons donc que Ωdt 6= ∅. Comme D = Dt = Dm dans Ωct, l’int´egrale dans (1.133) ne porte que sur Ωdt. On peut ´egalement partitionner ∂Ω en trois parties (dont certaines peuvent ˆetre vides) : (i) ∂eΩ o`u Dt= D = 0 ; (ii) ∂tdΩ o`u 0≤ Dt≤ D ≤ αmet Dt< Dm; (iii) ∂tcΩ o`u Dt= D = Dm. En vertu des propri´et´es de la trace pour des fonctions de H1(Ω), on a Dt= D = Dm sur ∂Ωct et donc ∂eΩ⊂ ∂Ωd

que ∂tdΩ⊂ ∂Ωdt. Apr`es une int´egration par parties dans (1.133), il vient,∀D ∈ D(Dt) : Z Ωd t ∂ ˆW0 ∂D (ε(ut), Dt)− div ˆγ∇Dt  (D− Dt)dx + Z ∂d tΩ ˆ γ∂Dt ∂n (D− Dt)dS ≥ 0 (1.135) o`u n d´esigne la normale unitaire sortante `a Ω. Sous r´eserve de r´egularit´e suffisante des champs, on obtient par un raisonnement classique de Calcul des Variations les conditions locales suivantes

∂ ˆW0

∂D (ε(ut), Dt)− div ˆγ∇Dt ≥ 0 dans Ωd

t, ˆγ∂Dt

∂n ≥ 0 sur ∂tdΩ (1.136) qui constituent donc l’´ecriture locale du crit`ere d’endommagement pour un mod`ele `a gradient. Elles sont le pendant du crit`ere portant sur le taux de restitution d’´energie pour une loi locale, cf (1.36). Ces in´egalit´es sont conformes `a ce qui est g´en´eralement postul´e dans la litt´erature, cf [34], [14]. Mais notons qu’elles d´ecoulent ici de la condition de stabilit´e. Il serait donc facile de les g´en´eraliser `a des mod`eles plus complexes (mat´eriaux anisotropes ou non lin´eaires par exemple). Remarquons aussi qu’elles fournissent automatiquement des conditions aux limites naturelles sur les bords du domaine o`u l’endommagement peut encore ´evoluer ou aux interfaces entre diff´erents mat´eriaux. En effet, dans ce dernier cas, on obtient directement par l’approche variationnelle que ˆγ∂Dt

∂n doit ˆetre continu sur toute surface incluse dans Ωdt. C’est implicitement contenu dans la premi`ere in´egalit´e de (1.136) si on la lit au sens des distributions.

Exploitons maintenant le bilan d’´energie pour essayer de r´ecup´erer la condition dite de coh´erence, i.e. le pendant de l’´egalit´e ˙α∂W∂α(ε, α) = 0 du mod`ele local. Supposons toujours la r´egularit´e en temps et en espace de la solution et d´erivons (EB) par rapport t. Il vient

0 = d dtPˆt(ut, Dt)− Z σt· ε( ˙Ut)dx +Lt( ˙Ut) + ˙Lt(ut) = Z

σt· ε( ˙ut− ˙Ut)dx− Lt( ˙ut− ˙Ut) + Z ∂ ˆW0 ∂D (ε(ut), Dt) ˙Dt+ ˆγ∇Dt· ∇ ˙Dtdx = Z ∂ ˆW0 ∂D (ε(ut), Dt) ˙Dt+ ˆγ∇Dt· ∇ ˙Dtdx,

les deux premiers termes de la deuxi`eme ligne se compensant grˆace `a l’´equilibre (1.133). En int´egrant par parties le terme en gradient, comme ˙Dt = 0 dans Ωct, sur ∂eΩ et sur ∂ctΩ, on obtient 0 = Z Ωd t ∂ ˆW0 ∂D (ε(ut), Dt)− div(ˆγ∇Dt) ˙Dtdx +Z ∂d tΩ ˆ γ∂Dt ∂n D˙tdS.

Il suffit de tenir compte de l’irr´eversibilit´e qui exige que ˙Dt≥ 0 et du crit`ere d’endommagement (1.136) pour obtenir la condition de coh´erence d´esir´ee

˙ Dt ∂ ˆW0 ∂D (ε(ut), Dt)− div ˆγ∇Dt  = 0 dans Ωdt, D˙tγˆ∂Dt ∂n = 0 sur ∂ d tΩ. (1.137)

Il est `a noter que les conditions aux limites naturelles que l’on a obtenues font qu’en g´en´eral on aura ∂D/∂n = 0 sur les parties du bord o`u D peut ´evoluer.

En r´esum´e, on vient de montrer que les relations de comportement g´en´eralement adopt´ees pour les mod`eles `a gradient se d´eduisent dans l’approche variationnelle de la condition d’irr´eversibilit´e, de la condition de stabilit´e d’ordre 1 et du bilan d’´energie. Mais les in´egalit´es (1.136) ne sont que des conditions n´ecessaires, en g´en´eral non suffisantes, pour que la condition de stabilit´e soit satisfaite. Nous nous proposons dans le prochain paragraphe d’´etablir des condi-tions n´ecessaires suppl´ementaires. Insistons aussi sur le fait que les condicondi-tions (1.137) et (1.137) n’ont un sens que dans des ´evolutions r´eguli`eres, alors que (IR), (ST) et (EB) valent aussi dans des ´evolutions non r´eguli`eres.

1.2.3.3 Les conditions de stabilit´e du second ordre

Pour simplifier la pr´esentation, nous supposons que ˆψ est quadratique en ε, i.e. ˆψ(ε, D) =

1

2A(D)εˆ · ε o`u ˆA(D) est le tenseur de rigidit´e endommag´e (avec ˆA(D) > 0 si D < 1 et ˆA(1) = 0), et que ˆd et ˆA sont deux fois d´erivables par rapport `a D. Consid´erons un ´etat (ut, Dt) `a l’instant t satisfaisant les conditions de stabilit´e d’ordre 1 (1.132) et donc (1.133) et (1.134). Posons (¯u, ¯D) = (u − ut, D − Dt) et ´ecrivons la condition de stabilit´e (ST) en d´eveloppant

ˆ

Pt(ut+ h¯u, Dt+ h ¯D) par rapport `a h jusqu’`a l’ordre 2. Il vient

0≤ h ˆPt(ut, Dt)(¯u, ¯D) + h

2

2 Pˆt′′(ut, Dt)(¯u, ¯D) + o(h2) (1.138) o`u ˆP′′

t(ut, Dt) d´esigne la d´eriv´ee seconde de l’´energie en (ut, Dt), forme quadratique par rapport `

a (¯u, ¯D). En utilisant le tenseur de souplesse du mat´eriau endommag´e ˆS(D) = ˆA(D)−1 ainsi que ses d´eriv´ees par rapport `a D, la d´eriv´ee seconde de l’´energie peut s’´ecrire

ˆ Pt′′(ut, Dt)(¯u, ¯D) = Z Ωd t ˆ A(Dt) ε(¯u)− ¯D ˆS(Dtt · ε(¯u) − ¯D ˆS(Dttdx + Z Ωd t ˆ γ∇ ¯D· ∇ ¯Ddx + Z Ωd t  ˆ w′′(Dt)−12Sˆ′′(Dtt· σt  ¯ D2dx (1.139)

o`u on a utilis´e le fait que ¯D = 0 dans Ωc

t. D’apr`es (1.132), le premier terme du membre de droite de (1.138) est non n´egatif. S’il est positif, alors, pour h assez petit, l’in´egalit´e sera v´erifi´ee et l’´etat (ut, Dt) sera stable dans la direction (¯u, ¯D). Par contre, s’il est nul, alors l’´etat ne sera stable dans la direction (¯u, ¯D) que si la d´eriv´ee seconde est non n´egative (et il sera stable dans cette direction si la d´eriv´ee seconde est positive). Or, en vertu de la positivit´e de ˆA et de ˆ

γ, les deux premiers termes dans l’expression (1.139) de la d´eriv´ee seconde sont non n´egatifs. Le terme ˆw′′(Dt)− 12Sˆ′′(Dtt· σt est positif si toute la structure est durcissante (concavit´e par rapport `a l’endommagement de la partie locale du travail de d´eformation W0) mais peut

ˆetre n´egatif si la structure est adoucissante sur des zones de mesure non nulle. Donc, pour les structures enti`erement durcissantes, tout ´etat v´erifiant (1.132) est stable et aucune condi-tion suppl´ementaire n’est `a remplir. La r´egularisation pr´eserve donc les bonnes propri´et´es des mat´eriaux durcissants. La question se pose par contre pour les structures pr´esentant de l’adou-cissement.

Dans ce cas l`a, d’apr`es (1.135), la d´eriv´ee premi`ere de l’´energie est nulle si et seulement si ¯

D est nul sur la partie du domaine et la partie du bord o`u il n’y a pas ´egalit´e dans (1.136). Introduisons donc Ωat et ∂taΩ, partie du domaine et partie du bord o`u le crit`ere d’endommagement est atteint, i.e.

at = ( x∈ Ωdt : ∂ ˆW0 ∂D (ε(ut), Dt)− div ˆγ∇Dt = 0 ) , ∂taΩ =  x∈ ∂tdΩ : ∂Dt ∂n = 0  . (1.140) Envisageons des directions (¯u, ¯D)∈ C0× Da

t avec

Dta={ ¯D∈ H1(Ω) : ¯D≥ 0, ¯D = 0 dans Ω\Ωat, ¯D = 0 sur ∂Ω\∂taΩ}. (1.141) La d´eriv´ee premi`ere de l’´energie potentielle ´etant nulle dans de telles directions, la stabilit´e de l’´etat va d´ependre du signe de la d´eriv´ee seconde. L’´etat (ut, Dt) sera stable ou instable suivant que la d´eriv´ee seconde est une forme quadratique (d´efinie) positive sur C0× Dat sera sup´erieur ou inf´erieur `a 1. Comme ˆγ > 0, le terme non local a ´evidemment un rˆole stabilisant. Cette condition suffisante de stabilit´e est n´ecessairement globale : c’est une propri´et´e structurelle et pas seulement mat´erielle, cf [5].

On peut donc r´esumer l’ensemble des r´esultats de cette section par la

Propri´et´e 1.16. Pour qu’une ´evolution t7→ (ut, Dt) partant de (u0, D0) et r´eguli`ere en espace et en temps satisfasse le probl`eme d’´evolution (IR), (ST) et (EB), il faut qu’elle v´erifie `a chaque instant l’´equilibre (1.133), la condition d’irr´eversibilit´e, le crit`ere d’endommagement (1.136) et la condition de coh´erence (1.137). Dans le cas d’une structure enti`erement durcissante, ceci est suffisant. Dans le cas d’une structure ayant une zone adoucissante de mesure non-nulle, il faut (resp. suffit) qu’en plus la d´eriv´ee seconde ˆPt(ut, αt) soit une forme quadratique positive (resp. d´efinie positive) sur C0× Da

t `a chaque instant.