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Réellement, il existe de nombreux défis et obstacles qui empêchent l’implication desjeunes dans les différents domaines de la vie272.

En 2004, une étude syrienne relative aux problèmes des jeunes273 a montré que le problème économique venait au premier rang parmi les obstacles qu’ils affrontent274 (92.84%), tandis que les problèmes de nature sociale275 représentaientla deuxième difficulté (76.57%). Le milieu familial crée donc des difficultés pour les jeunes, comme les conflits persistants entre les parents, l’intervention accrue des parents dans les affaires des jeunes276 pour ce qui concerne la question des études, le choix de l’emploi, des amis, des époux / (ses), ajoutés à la maltraitance des pères, des grands frères et des mères, etc..

Pourtant, les conflits accrus parents / enfants reflètent le niveau faible des revenus de la famille syrienne, du fait de l’accroissent du coût de la vie. Généralement, la famille syrienne fait face à de nombreux défis comme le niveau faible des revenus ainsi que l’accroissement du nombre de ses membres277. Par ailleurs, les étudiants font face à des difficultés concernant les études, à titre d’exemple, le système administratif à l’université est lourd les examens difficiles, il y a absencede discussion avec les enseignants et manque de services, etc.

Pourtant, la question de la participation des jeunes est devenue une préoccupation nécessaire. Une recherche de terrain, au niveau de pays,a étémenée278.Cette étude a conclu tout d’abord à la nécessité de la croissance économique pour créer des opportunités de travail pour les nouveaux arrivants sur le marché de travail. Ensuite, elle a prôné une plus grande participation des jeunes dans les projets de développement et enfin elle a incité à faire face

272 Les jeunes en Syrie sont plus touchés par les difficultés économiques, sociales et familiales 273 Elle a compté une échantillon de 500 étudiants de l’université de Damas

274 Ahmed KANAN, « Les jeunes universitaires: leurs cultures et valeurs dans un monde changé », revue de l’Université de Damas, Damas, 2004. http://khatab38.blogspot.fr/2010/03/3_26.html.

275 Représentés par la société avec ses traditions, habitudes, la famille, les amis et les institutions sociales. 276 Abdalah AlMGIDEL et Riad AlASIMI, “Les problèmes des jeunes des facultés de l’éducation: une étude comparative entre les étudiants en Syrie et en Oman”, Revue de l’université de Damas, tom 24, numéro 2, 2008.

277 En 2004, l’Oraganisation des jeunes de la Révolution en coopération avec la Caisse des Nations unies pour la population (CNUP) a éfectué une étude qui a montré que le poids moyen des membres de la familles syrienne est entre 6-7 individus.

278 Elle a mis en lumière les résultats et les conseils qui aident les intéressés et les responsables à planifier les stratégies visant à réaliser l’autonomisation des jeunes, pour bien connaître leur situation économique.

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aux défis de l’analphabétisme et de la pauvreté279. D’après cette recherche, les facteurs qui limitent les capacités des jeunes sont variés, il s’agit de la pénurie de leurs activités; du manque des centres culturels, cinémas, stades et des bibliothèques publiques équipés en ordinateurs. En matière de travail, l’étude a affirmé que plus d’un tiers des jeunes interrogés travaillaient, y compris que plus de la moitié d’entre eux avaient commencé le travail entre 12 et 16 ans280.

Parallèlement, selon le rapport de l’Union des Jeunes de la Révolution (UJR) de 2006 sur le travail des jeunes : 24% du total des jeunes enquêtés (9350) ont des activités économiques. 47.4% travaillent sans interruption, le reste saisonnièrement ou temporairement281. De même, les difficultés de travail auxquelles font face les jeunes sont la réduction des salaires, l’augmentation des horaires de travail, la maltraitance des employeurs etc.

En ce qui concerne le salaire des jeunes qui travaillent 28.4% touchaient moins de 5 mille LS282 et 56% entre 5 et 10 .000 LS, alors que 10.8% seulement touchaient entre 10 -15 mille LS et 4.8 % touchait plus de 15 000 par mois. Quant aux raisons de l’absence d’activité, elles étaient par ordre: études à plein temps, travaux domestiques à plein temps chez les femmes et recherche du travail sans succès283.

279 La Commission Syrienne des Affaires Familiales, Les cinq études sur les jeunes, Magazine en ligne Découvrir la Syrie, 23 octobre 2011, http://www.discover-syria.com/news/9238.

280 Avec l’élargissement de la consommation (notamment technologique), un nombre de plus en plus élevé de jeunes travaille dans des magasins ou boutiques de téléphonie mobiles, des accessoires, des places de loisirs et de divertissement.

281 Khaled MOUSSA, Le deuxième rapport annuel sur la réalité de la situation des jeunes syriens, http://www.syria-news.com/edu/readnews.php?sy_seq=22981.

282 Chaque euro était égal à 62 livres syriennes et chaque dollar était égal à 45-50 livres syriennes. Ces échanges ont été modifiés notamment en 2013 en raison des révoltes en Syrie, c’est pour cela que le dollar est devenu égal plus de 250 livres syriennes, tandis que l’euro les ont bien dépassés. Les écarts d’échange les plus forts ont été enrigestrés en 2016 quand le dollar est arrivé à 600 L.S.

283 Les résultats de l’enquête ont montré que 21% des jeunes cherchant de travail sont restés moins d’un an sans travail, contre 24.6% entre un an et deux ans, 11% entre deux ans et trois ans, 10.8% entre trois ans et quatre ans, 6% ont passé une période entre quatre et cinq ans en cherchant de travail et enfin 26.6% plus de cinq ans.

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1. Le défi du chômage

En Syrie, le problème de chômage est apparu depuis les années quatre-vingt 284 du fait de l’augmentation des taux de natalité et de la croissance démographique285. Les taux de croissance économique n’étaient pas capables d’absorber et d’accueillir le nombre élevé des arrivants annuellement sur le marché de travail. Ce qui a donc conduit à l’augmentation des taux de chômage: 5% en 1981, 6.7% en 1994,11.6% en 2002286, 12.3 % en 2004, 8.6 %en 2010 et 14.5 %en 2011287.

La réduction du taux de chômage dans la première moitié des années quatre-vingt -dix a été le résultat de l’accroissement du taux de croissance économique après la délivrance de la Loi n°10 de1991. Ce qui a augmenté les investissements et contribué à embaucher un certain nombre de travailleurs. Toutefois, dans la deuxième moitié des années quatre-vingt -dix, le taux de croissance économique a baissé (moins de 3 % en 1999)288, c’est pourquoi le marché de travail n’a pas pu créer de nouvelles possibilités d’emplois aptes à accueillir les nouveaux arrivants289.

Effectivement, la récession du PIB touche le revenu national par habitant, ce dernier a bien augmenté entre 1994 et 1998 grâce à de nombreux projets et lois d’investissements (plus de 60000 LS par an entre 1994 et 1998, 55389 LS en 2000, 55866 en 2004.11344 LS par mois en 2010 et 13844 en 2011290 . Dans le secteur public, il est passé de 13575 à 16575, alors que dans le secteur privé il s’est passé de 9793 à 11096 LS.

284 Satouf Shikh HUSSEIN, Le chômage en Syrie, Université de Tishreen, 2007, p.34.

285 C’est-à-dire le poids de la population a doublé entre 1980 et 2000, passant de 8.704 à 16.320 millions de personnes.

286 Hiba AlLITHI i, Khalid ABU ISMAIL, « Le programme des Nations unies pour le développement(PNUD), La pauvreté en Syrie : 1996-2004 », juin 2005. 287 Bureau central des statistiques, L’enquête sur la force de travail en 2011.

288 Le taux de croissance économique n’était pas stable, il a atteint 7.21% en 1994, 9.82% en 1996,6.78% en 1998, -3.55% en 1999, 0.6% en 2000 et 1.7% en 2004.

289 La diminution des revenus de pétrole, outre la réduction des aides financières des pays de Golfe et celles des Syriens à l’étranger ont conduit à un déséquilibre dans la balance des paiements et dans le budget public de l’Etat, en raison de l'expansion du déficit financier et de la réduction des taux de change de la livre syrienne par rapport au dollar , ainsi que la réduction des investissements et le ralentissement du taux de croissance du PIB et le revenu par habitant.

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En revanche, depuis 2005, le gouvernement syrien a engagé une nouvelle politique qui réduit l’intervention de l’Etat291. Le transfert vers l’économie sociale de marché a donc produit de mauvais impacts sur les gens à bas revenu, surtout sur les pauvres dont la proportion augmente de plus en plus.

Pour atteindre cette transmission, le gouvernement a adopté une série de démarches en matière de réforme économique, telles que :

1-La réduction de l’emploi dans le secteur public292longtemps chargé de fournir aux gens des emplois293. 2- La suppression de tous les obstacles à l’entrée du secteur privé dans la plupart des industries et des secteurs, notamment ceux de services. Par conséquent, le développement des universités privées, des banques privées et d’écoles secondaires privées a vu le jour. Autrement dit, les réformes économiques ont animé le secteur privé, mais leurs effets sur les jeunes ont été très durs : il s’agit tout d’abord de l’augmentation des taux de chômage ; puis de l’incapacité du système éducatif à satisfaire les besoins du marché de travail294 ; ensuite de manque d’harmonie entre la demande et l’offre de la force de travail ; enfin de la diminution de niveau des salaires et de rémunération ainsi que le bas niveau d’éducation et de formation de la force de travail.

1.1. Le chômage et les bureaux d’emploi

Les bureaux de recrutement ont pour objectifs de295 : 1- Faire enregistrer les demandeurs d’emploi et les postes vacants. 2- Fournir des informations sur le marché du travail (base de données). 3- Donner des conseils professionnels.4- Organiser les candidatures et les formations.5- Planifier avec les employeurs des secteurs publics et privés.En même temps, les établissements de l’enseignement sont chargés de fournir aux bureaux d’emploi une liste incluant tous les diplômés dans chaque domaine selon les spécialités.En plus, au cours du mois de Janvier et de Juillet de chaque année, les employeurs leur fournissent un rapport détaillé comprenant tous les travailleurs chez eux. De plus une liste de nouveaux emplois a été

291 Nader KABBANI, «les jeunes syriens et leur estimation des emplois de secteur public», Magasine : L’initiative des jeunes de Moyen Orient, Numéro 2, mars 2009, P.1.

292 Ibid.

293 Le secteur public subit aujourd’hui une forte faiblesse vient de la grande pression imposée à lui en matière d’emploi. Par contre, la participation de secteur privé en matière d’emploi était trop faible.

294 Mohamed Galal MOURAD, « L’emploi et le marché de travai»l, Association des sciences économiques

syrienne, magasin en ligne Mafhoum, http://www.mafhoum.com/syr/articles_07/mrad.htm

295 Mohamed Galal MOURAD, « L’emploi et le marché de travai»l, Association des sciences économiques

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créé et le niveau de rémunération propre à chacun travail a été défini. Toutefois, ces deux démarches sont facultatives et non pas obligatoires, ce qui rend par conséquent les bureaux de recrutement inefficaces.En revanche, depuis 2001, des centaines de milliers de personnes ont été enregistrées auprès des bureaux d’emplois. Mais, les publics qui ont réussi à avoir un travail ne sont pas nombreux, car ces bureaux ne font pas leur travail honnêtement : ils se sont transformés en bureaux de commission296. Surtout avec l’accroissement de la corruption qui creuse la société syrienne, ce qui rend alors les services de recrutement inappropriés. Ils ont vraiment besoin de se réformer pour faire face aux obstacles réglementaires et législatifs variés297.Ajoutés au manque des équipements, des fonctionnaires et des expériences qui entravent l’amélioration des services offerts, ainsi que la faiblesse des systèmes d’informatique et l’absence de coordination avec le secteur privé.

1.2. L’indemnisation du chômage

En fait, il n’y a pas de remboursement direct consistant en une somme d’argent payée chaque mois ou chaque an, mais il existait certaines aides financières offertes par l’ASLC298, sous la forme de crédits (de 100.000 à 1.000.000 LS) de petite taille pour une durée précise de cinq ans. L’objectif principal est la création de nouveaux emplois grâce à des prêts pour la mise en place de petits projets individuels, en outre, l’objectif général est de créer 440 000 emplois sur une période de cinq ans299.

En réalité, la Constitution syrienne de 1973 impose à l’Etat de fournir gratuitement aux citoyens les services sociaux pour un prix moral ou symbolique. Le gouvernement assure son engagement pour le bien-être du peuple et pour le développement des ressources humaines. En plus, selon l’article 22 de la Constitution nouvelle de 2012 : « L’État

296 Le phénomène de payer pour avoir un emploi est trop diffusé en Syrie, ainsi que chaque emploi a son propre prix. 297 Nader Kabbani et Noura Kamel, « L’expulsion des jeunes en Syrie, La dimension sociale, économique et

institutionnelle », Centre Wilfenson de développement. 298 L’Agence Syrienne pour Lutter contre le Chômage a été établie en vertu de la loi n° 71 de 2001 avec un programme exécutif pour cinq ans. Elle est chargée de fournir des centaines de milliers d’emplois et offrir des aides financièrs aux chômeurs pour commencer leur vie pratique. Ses travaux ont débuté en Février 2002 avec un budget de (50) milliards de LS ou (1 milliard de dollars USD) pour une période de cinq ans. Maintenant, il s’est tourné sous le décret n° 39 daté 14/9/2006 à «l'Agence Générale pour le recrutement et des projets de développement ».

299Mohamed Galal MOURAD, « L’emploi et le marché de travai»l, Association des sciences économiques

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garantit chaque citoyen et sa famille en cas d’urgence, de maladie, d’invalidité, d’orphelin et de vieillissement ». Par conséquent, cet article n’a pas précisé des aides au chômage.

Quant aux institutions d’assurance sociale, elles sont chargées d’assurer les travailleurs dans les secteurs publics et privés contre la vieillesse, l’invalidité, les accidents du travail, les maladies et la perturbation temporaire. Par ailleurs, l’indemnité d’assurance sociale ne compte pas ni l’assurance-chômage ni les allocations de chômage. Ce qui conduit par conséquent à aggraver ce problème.

1.3. Le chômage et les plans quinquennaux de développement

Selon certains économistes syriens, le problème du chômage reflète la faiblesse des plans quinquennaux de développement, ainsi que leur incapacité à augmenter la performance économique et les opportunités de travail.

Surtout que le chômage s’est aggravé durant le dixième plan quinquennal 300(2006-2010) en raison de la diminution des emplois publics.

Le dixième plan quinquennal de développement accorde beaucoup d’importance aux objectifs de développement pour le millénaire perçus comme prioritaires. Il vise donc à réduire le chômage, lutter contre la pauvreté, augmenter le niveau éducatif des catégories pauvres, développer l’infrastructure des services sociaux, sanitaire, etc. dans les zones qui en ont vraiment besoin. Mais, en réalité les écarts entre les ambitions et la réalité étaient clairs. En ce qui concerne le chômage, le premier objectif public du DPQD a été de créer 1.250.000 emplois et de réduire le taux de chômage à 6% à la fin de 2010301, mais les deux objectifs ont échoué.

D’ailleurs, la pauvreté et le niveau de vie des citoyens n’ont pas connu d’amélioration, car l’élévation du chômage suppose un accroissement automatique de la pauvreté302. Les rapports

300 Selon ce plan, le gouvernement propose un ensemble de mesures visant à transformer le pays en économie sociale de marché; améliorer la performance de marché de travail; développer de petites et moyennes entreprises, encourager les entreprises du secteur informel à rejoindre l’économie formelle, etc. 301 Le deuxième rapport national sur les objectifs de développement pour le millénaire en République arabe syrienne, septembre 2005, p.105.

302 Hassan Mangeh, «La réalité des chiffres de gouvernement», magasine en kigne Kassion, Rubrique « économie, 1/4/2010, http://kassioun.org/index.php?mode=article&id=7692 .

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gouvernementaux ont déclaré l’accroissement de la pauvreté à 12.3%, y compris le DPQD a visé à la réduire à 8.7% en 2010303.

Entre 2003 et 2004, deux millions de Syriens304 soit 11.4% de la population n’ont pas pu couvrir leurs besoins essentiels en produits alimentaires et non alimentaires. Selon le rapport de l’ONU de 2006, l’indicateur de pauvreté305 en Syrie a atteint 14.4%306 (classée 29 sur 102 PED).

De même, les conditions de vie des citoyens dans les zones qui subissent le manque des services essentiels307 se sont dégradées : l’accès à l’eau potable et l’assainissement,n’ont pas connu d’amélioration en raison de la réduction des projets d’investissement et de la baisse du taux de croissance économique.

L’économiste syrien Samir Saifan explique la réduction du niveau de vie par deux raisons :1- La perte dans la finance publique. 2- La distribution inégale des revenus car une minorité possède la plus grande part des revenus308. Autrement dit, la croissance économique a été en faveur des riches et non pas des pauvres car le coefficient Gini309est passé de 0.33 à 0.37 entre 1997 et 2004310.

Le revenu annuel par habitanten Syrie étaitde moins de 5000 dollars USD avant la crise, il était moindre que celui au Liban : 6900 euros en 2010311 . En janvier 2009, le rapport de la

303 La réduction de pourcentage des pauvres à 8.7% représente un objectif public du dixième plan quinquennal de développement, outre la distribution égale des revenus et la réduction de l’indicateur Gini à 30.4.

304 Hiba AlLITHI, Khalid ISMAIL, Le programme des Nations unies pour le développement(PNUD): La pauverté en Syrie: 1996-2004, juin 2005.

305 Calculé à partir d’un’indicateur de longévité, d’un’indicateur d’instruction et d’un indicateur des conditions de vie (http://www.statistiques-mondiales.com/indice_de_pauvrete_iph1.htm).

306http://www.statistiques-mondiales.com/indice_de_pauvrete_iph1.htm, en ligne consulté 18/2/2014. 307 Le deuxième rapport national sur les objectifs de développement pour la millénaire en république arabe syrienne, septembre 2005.

308 Samir SAIFAN, «Les impacts sociaux de la politique économique», Le forum de Mardi économique, Le centre culturel à Maza, Damas, 9 février 2009.

309 Ce coefficient mesure l’inégalité des revenus dans un pays .

310 Hiba AlLITHI, Khalid ISMAIL, Le programme des Nations unies pour le développement(PNUD): La pauverté en Syrie: 1996-2004, juin 2005.

311 Rapport récapitulatif évaluation du marché, des aspects commerciaux et financiers pour le développement de l’accès au haut débit dans les pays de la femip, P.10-12,

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Fédération des syndicats des travailleurs (FST) a indiqué que les salaires moyens des fonctionnaires du gouvernement est 9 mille LS contre 7.5 mille LS dans le secteur privé. En revanche, les résultats des études de Bureau central des statistiques (BCS) montraient que les besoins d’une famille composée de cinq personnes demandent 25 mille LS par mois pour une vie décente, là où la plupart des dépenses concernent la nourriture et le logement.Actuellement, et suite à la crise, la vie est devenue assez cher(nourriture, logement, transport, vêtements, instruction, santé, outils ménagères, communication, autres besoins) en raison de l’augmentation des taux de change du dollar par rapport à la livre syrienne. La famille syrienne a besoin mensuellement de 260.000 LS312.

Pour l’instruction, les résultats ne semblaient pas meilleurs surtout dans un contexte caractérisé par la fuite des écoles (même avant la crisenotamment parmi les filles et les villageois)ainsi que par un niveau faible d’investissement dans ce secteur. Pourtant, en 2011 et 2012, et malgré la crise, la fuite des écoles a connu une baisse remarquable par rapport aux années précédentes313 respectivement: 216.756 (dont 118.935 filles et 97.830 garçonse et 167.537 (93.928 et 73.609).

2. Les caractéristiques du chômage en Syrie

En fait, la problématique de chômage prend beaucoup d’importance dans notre étude, sachant que les prix des appels ainsi que les tarifs d’internet sont trop chers en comparaison du niveau de revenusen Syrie d’un côté. Etde l’autre côté, le chômage des jeunes représente un facteurimportant pour comprendre ce qui se passe en Syrie314, autant que dans les pays arabes, depuis le printemps de 2011315. La région arabe subit encore des problèmes

312 La vie de la famille syrienne coûte 260 mille LS, : une augmentation de 18 % pendant trois mois et 48 % durant la moitié de l’année, http://kassiounpaper.com/economy/item/17790-260-18-3-48, consulté 5/7/2016. 313 De fait que la crise atteint chaque année une ville, et pas un gouvernorat syrien, le début c’était à Deraa