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Dans ce chapitre, nous donnons un point de vue général sur la société syrienne190, en abordant des questions pertinentes, le patriarcat, la situation de la femme qui est le plus important en tant qu’indice reflétant le progrès d’une société donnée. Elle reflète la situation socioculturelle et politique ainsi que sa participation dans l’espace public étant donné qu’elle est un des indices de développement démocratique de cette société (BURGUIERE, Le mariage et l’amour en France, 2011, p.372).

1. La réduction de la famille nombreuse et des naissances

Le système de famille patriarcale 191 élargie192 a été le type majeur dominant partout, surtout dans les sociétés arabes193, alors que les autres types étaient secondaires voir absents. Pourtant, ce style s’est transformé et a cédé la place à un autre système, celui de la famille nucléaire, du fait des changements économiques, sociaux et politiques que connaissent ces sociétés. Le passage d’une structure large à une structure nucléaire est par conséquent le produit ou le résultat de la croissance de l’Etat, de l’urbanisation et de l’industrialisation (BURGUIERE, 2011, p. 21) qui ont bouleversé les fonctions et les pouvoirs de la famille, ce qui a conduit au changement de système familial. Parallèlement, l’apparition de la famille nucléaire dans les sociétés arabes modernes, autant qu’en Syrie, s’est manifestée et s’est étendue dans les sociétés urbaines récentes194, en particulier parmi les couches moyennes et supérieures (Sharabi, Le néopatriarcat, p.60).

190Pour bien comprendre le contexte sociétal dans lequel l’usage prend lieu.

191 Dans ce genre de famille, les relations sociales sont caractérisées par l’autorité, la domination et la dépendance.

192 La famille élargie comprend trois génératios: le père avec sa femme et ses enfatns célibataires , de plus les fils mariés avec leurs femmes et enfants.en termes

193 Les sociétés arabes dans leur grande majorité sont à l’origine des sociétés rurales ou bédouines. Le système de la famille patriarcale répandue y représente un style général des types familiaux connus. Ce système n’était pas le seul qui y existait, mais, il y en avait d’autres qui variaient selon les régions géographiques, le statut social ainsi que celui des classes à l’intérieur de chaque société arabe. Là où, chaque société connait en même temps plus d’un système de famille.

194 Ces deux types de familles existent encore dans la société syrienne moderne. Mais il faut noter que le système élargi se réduit de plus en plus en raison de nombreux facteurs sociaux ayant conduit à la formation de la famille nucléaire, surtout l’envie de chaque femme d’ avoir sa propre maison pour ne plus être sous la domination de sa belle mère.

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D’une manière générale, la société syrienne est basée sur des liens traditionnels de communauté, de parenté et de propriété (Courbage, 2007, 28). La famille arabe (dont la syrienne) reste étroitement dominée par le contexte religieux. Ce dernier a perdu son importance et son hégémonie dans les sociétés occidentales où la famille nucléaire s’est libérée de l’emprise religieuse et ethnique (PARSONS, p.106) ainsi que de la domination patriarcale en moins d’un demi-siècle (SEGALEN, Sociologie de la famille, p.329). Les familles accordent donc beaucoup plus d’importance aux intérêts professionnels et à la mobilité résidentielle, ce qui a affaibli les relations sociales195 les liens avec la parenté et même avec les voisins, au profit de la vie privée (PARSONS, p.106). Cependant, au niveau mondial, les types de la famille ne sont pas identiques196 : nucléaires dans les sociétés développés et élargies dans les sociétés traditionnelles (HAMON, 2007, p. 281).

En Syrie, la famille élargie existe encore, notamment dans les zones rurales197 . De même, dans la région Est de pays où le travail agricole demande une main d’œuvre forte, dans des conditions dominées par la ruralité et le nomadisme, l’appartenance au clan semble renforcée.

Pourtant, à la campagne comme en ville, la Syrie connait depuis plus de 10 ans des modifications remarquables : le nombre d’enfants198 tend à baisser pour faire face aux changements économiques, carles statuts socio-économique et culturel de la famille sont déterminants. Le travail de la femme et son accès à l’enseignement supérieur ainsi que le mariage tardif, tendent à réduire sa fécondité. Quant à la fécondité globale des zones rurales, elle approche 4.4 enfant, en particulier chez les femmes analphabètes où elle arrive à 5.25 enfant. Les accouchements rapprochés sont encore élevés surtout chez les mères dans la

195 Max Weber, en s’intéressant à l’étude du protestantisme, voit qu’il y a une corrélation entre l’individualisme et l’essor de la famille nucléaire insensible aux liens de lignages. Autrement dit, la famille nucléaire a facilité l’émergence du capitalisme alors que la famille élargie l’a entravé.

196 De même, en Afrique noire, la famille comprend l’ensemble des individus du même village ou de la même ethnie.

197 Trois générations vivent ensemble, mais chacun chez lui comme dans la famille nucléaire. En plus, le chef de la famille (propriétaire) ne jouit pas de l’autorité sur ses enfants et ses petits enfants comme avant, car l’exploitation n’est pas la seule source de vie, les villageois s’intéressent de plus en plus au travail salarié et à faire étudier leurs enfants à l’université, etc.

198 Il a été touché surtout par les mutations économiques mises en place depuis les années 2000 (économie sociale de marché) et le retrait de l’Etat.

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tranche d’âge de 15 à 19 ans où 46.2% ont eu leur deuxième accouchement avant 18 mois. Pourtant, cette proportion s’élève si la première naissance était une fille199.

Toutefois, la taille des familles diffère d’une région à l’autre, d’une religion à l’autre200 et d’une ethnie à l’autre. Surtout, tenant compte que la plupart des Syriens sont des musulmans, avec toutes leurs sectes et confessions, la religion a joué et joue encore un rôle important dans la diffusion des idées incitant à la nécessité de reproduction201 .

De toute façon, les Syriens, notamment les minorités, sont ouverts, à la campagne comme en ville, ils ont commencé à pratiquer plusieurs moyens de limitation ou de régulation des naissances : la contraception, la pilule, l’accouchement qui se passe à l’hôpital 202 et avec l’assistance de la sage-femme.

Les femmes rendent visite chaque an ou tous les six mois à la clinique ou au centre sanitaire pour faire les analyses nécessaires. Pourtant, toutes ces pratiques ne concernent pas que les nouvelles générations des mères.

Par conséquent, la fécondité de la femme syrienne,malgré sa réduction,reste encore plus élevée que dans les pays voisins (1.7 au Liban, 2 en Tunisie). Le niveau d’instruction s’améliore de plus en plus, mais il n’empêche pas le fait d’avoir plus d’enfants par rapport à leurs homologues, bien instruites, au Liban, en Turquie, en Iran ainsi qu’au Maghreb, où la

199 Le rapport des ONG sur le rapport primaire de la république arabe syrienne propre à la CEDAW,op.cit,p.11. 200 Chez les chrétiens syriens, le poids de famille est faible du fait qu’ils ne se marient pas tôt car la religion n’influence plus beaucoup leur vie.

201 “Les biens et les enfants sont l'ornement de la vie de ce monde” Sourate AL-KAHF (LA CAVERNE) verset 46 Ce qui complique la situation, c’est le refus des idées concernant la limitation des naissances (le planning familial). Selon le prétexe que Dieu a créé l’homme, il est le seul responsable de la vie de cette personne “Il n’y a point de bête sur terre dont la subsistance n’incombe à Allah qui connaît son gîte et son dépôt; tout est dans un Livre explicite”, Sourate Hud, verset 6. Cette idéologie religieuse a bien participé à l’accroissement des naissances, beaucoup plus parmi les pauvres, surtout dans les régions où la religion domine sur tous les autres aspects de la vie. Soutenue par l’élargissement de l’analphabétisme, l’absence de la culture, de la lecture . Par ailleurs, il y a un phénomène ancien/nouveau qui reflète la vision patriarcale de la famille syrienne autant qu’arabe, c’est la volonté d’avoir un garçon. Par exemple, il y a des familles ayant quatre filles. En vue d’avoir un garçon, elles continuent la reproduction, même si les circonstances économiques ne leur permettent pas d’avoir plus d’enfants, mais en raison de la domination d’une mentalité insistant sur l’importance des garçons dans les familles syriennes. Puisque les garçons vont porter le nom de la famille, ils sont le symbole de la perpétuation de la famille. C’est pour cela que l’absence des garçons forme une inquiétude pour les femmes, puisque c’est une raison qui appelle les hommes à se remarier.

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fécondité oscille entre 1.5 et 1.7 enfants. Cependant, la situation syrienne en matière de transition démographique est en retard par rapport à de nombreux pays du Moyen-Orient (COURBAGE, 2007, p. 186).

2. Les relations sociales et l’autorité patriarcale

Les systèmes familiaux patrilinéaires dominent encore dans les pays musulmans (TODD, 1983,1984, p. 323). La famille patriarcale qui est fondée sur la supériorité des hommes sur les femmes, ainsi que des adultes sur les enfants (BOURDIEU, La domination masculine, 1998, p .120), est répandue dans la société syrienne. L’autorité familiale s’impose par conséquent sur les modes de vie et les choix des enfants : à partir du domaine d’études jusqu’au choix des amis ainsi que du partenaire de la vie, etc.

Comme le système patriarcal autorise la domination absolue des mâles sur les femelles, il leur donne aussi un feu vert pour les traiter sévèrement et pour intervenir dans leurs affaires personnelles. Ils imposent leurs opinions à leurs sœurs, entretemps, ils ont une plus grande marge de liberté dans la plupart des cas. Ceci oblige l’élément féminin mère et sœurs à subir l’injustice dans ce genre de relations familiales. De même, les parents traitent différemment la sortie libre de leur enfants selon le sexe (SEGALEN, 2006, p.175). La sortie des filles rencontre beaucoup plus de restrictions que celle des fils, dans une société où la réputation forme le capital des filles. Ces dernières restent le soir chez elles aidant leurs mères aux tâches ménagères, alors que les fils sortent pour voir leurs amis dans la rue ou ailleurs.

L’idée que les femmes/filles sont des êtres humains faibles et fragiles,ayant besoin de protection contre la menace venue de l’extérieur, est encore très répandue dans la société syrienne (Lavoix, 2010, op.cit. p.113).

2.1. Les relations entre les deux sexes

La mixité entre les deux sexes est rendue difficile dans certaines zones géographiques, notamment chez les peuples conservateurs,en raison de certains codes sociaux et religieux203. Les jeunes sont donc la catégorie sociale la plus touchée par les contradictions de la société : entre les codes et les normes sociales dominés dans la plupart des cas par l’hypocrisieils rencontrent un grand obstacle d’un côté, et de l’autre côté ils ont envie de plus d’ouverture et d’autonomie204.Les plus jeunes, ne connaissent pas beaucoup de choses sur autrui en raison de

203 Valérie LAVOIX, « Femmes, pouvoir et voile en Syrie », Hérodote, 2010/1 n° 136, p. 100-120, http://www.cairn.info/revue-herodote-2010-1-page-100.htm.

204 A noter que les jeunes sont influencés par les médias occidentaus, notamment vers des questions de l’amour, du sexe, etc.

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l’absence d’éducation sexuelle dans les institutions éducatives205. Ajoutons à cela la division des écoles206 dans les phases préparatoires et secondaires inférieures et supérieures, entre écoles de filles et écoles de garçons, qui rendent les liens entre les deux sexes difficiles207. Á l’université, la rencontre entre les deux sexes devient aisée208. Cet espace est un champ riche pour l’observation de l’évolution des relations sociales qui prennent plusieurs formes :camaraderie, amitié209, amour,...Á l’égard des rapports sexuels, ils sont refusés du fait qu’ils touchent les héritages sociaux et culturels. Ils font donc partie des tabous sociaux avant le mariage210. Par la suite, la pratique d’une relation illégitime211 devient une charge sur les deux sexes, notamment la fille, pour des raisons associées surtout à la peur de la perte de la

205 A l’exception d’une matière ou module qui concerne la biologie et qui parlent un petit peu des organes génitaux, dans la phase d’enseignement secondaire.Généralement, la culture sexuelle est absente en Syrie. Dans les villes traditionnelles, les filles apprennent tôt une culture réduite justement à exciter les hommes par deux choses: la danse et les vêtements trop moulants, tandis que leurs connissances à l’égard du corps humain d’un point de vue sexuel est très réduite.

206 Sachant que dans la phase primaire ainsi qu’à la campagne, la mixité des deux sexes est autorisée pour des raisons économiques et sociales. D’une manière générale, « L’existence de la mixité en Syrie varie donc en fonction de milieux géographiques et du niveau d’enseignement. Elle reste aujourd’hui entre le désir et la réserve et c’est ainsi que le dialogue est toujours ouvert et maintenu”.

(Angela MADI, Attitudes des étudiants en stage à l’égard de la mixité dans leur pratique des activités physiques et sportives : comparaison entre la France et la Syrie, Thèse de doctorat en Sciences et techniques des activités physiques et sportives, Université Paris Ouest, Nanterre la défense, 2011, p.10,13, 40).

207 Une image qui exprime bien cette situation c’est l’observationde la sortie des filles de l’école à midi ou à 17 h où la présence des garçons est remarquable.

208 Les jeunes commencent à établir leurs connaissances sur autrui. D’une manière générale, l’université donne une forte occasion pour la rencontre entre les deux sexes et pour ceux qui appartiennent à des familles traditionnelles. Surtout pour les filles qui rencontrent beaucoup plus d’obstacles, par rapport aux hommes, en raison de la structure patriarcale de la société syrienne.

209 Dans ce réseau de relations, l’origine sociale et le statut de vie dirigent les choix des étudiants, ce qui produit des groupes distincts et clairs auxquels l’individu est obligé d’appartenir.

210 Dans une société où l’honneur de la femme est conditionnée par sa virginité.

211 Mais, actuellement, le drame syrien met en lumière la relation entre les deux sexes avant le mariage, dévoilant les contradictions de la société syrienne. Cela pourrait être un indice d’évolution normale. Mais on se trouve face àune société contradictoire, où les jeunes ne veulent plus vivre comme leurs familles. Dans tous les cas, cela existe, mais la femme est la plus touchée car même si la plupart des hommes prétendent avoir des idées d’ouverture, d’égalité, etc, quand ils veulent se marier, ils n’acceptent pas de faire cela avec des copinesavec qui ils ont eu une relation illégitime.

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virginité, de la grossesse illégitime, etc.Surtout que la fille dans cette société patriarcale souffre bien plus des conséquences relatives à une relation illégitime du fait que les hommes ne sont pas ouverts. En d’autre terme, ils ne s’intéressent pas, dans la plupart des cas, à se marier avec une femme qui accepte d’avoir une relation sexuelle avant le mariage, sous le prétexte que si elle accepete de faire cela avec lui, elle peut le faire avec un autre. Même, il y un proverbe qui explique bien ce fait, c’est que la fille ne doit pas être embrassée sur la bouche que par sa mère. D’une manière générale, beaucoup de phénomènes relatifs aux relations illégitimes sont fréquentes dans la société syrienne. Mais, puisque c’est une société musulmane, il y a toujours la peur d’indiquer des statistiques sur des phénomènes quotidiens qui peuvent être alarmants comme le divorce, les drogues, la prostitution, etc. Même les médias ne consacrent pas d’émissions s’occupant de ces phénomènes, alors que les médias libanais et tunisiens en particulier semblent beaucoup plus audacieux que les syriens.

Les sociétés arabes, dans leur grande majorité, sont donc des sociétés hypocrites, même par rapport aux relations sociales, où chacun prétend évaluer des valeurs d’honnêteté, de fidélité, de foi, etc. Les démonstrations pour le cas syrien, étaient des vidéos qui dévoilaient vraiement cette société musulmane fragile, relatifs surtout à la question de sexe. La plus consternante concernait un cheikh alépin qui faisait l’amour avec sa nièce. Le phènomène de l’inceste, étudiée par Claud Lévi Strauss est répandu dans toutes les sociétés arabes, mais il reste caché. Actuellemnt, on est devant un autre phénomène sexuel, c’est jihad el nikah le jihad sexuel qui consiste àdonner des filles aux émirs ainsi qu’aux mujahidines comme forme de remerciement, dans des conditions d’incapacité financière. Les filles se marient avec les mujahidines et divorcent après chaque relation sexuelle bien rémunérée. Il ya bien sûr des exceptions où les femmes sont forcées et considérées comme des esclaves sexuelles à l’exemple des Yézidies.

L’intéret de traiter ces exemples et phénomènes est juste de révèler l’hétérogénité et le sous-développement de la société syrienne,attardée en raison de la domination de la religion sur les aspects socio-culturels.

En revenant à la question sexuelle, pour réduire la répression engendrér sur les jeunes, l’Etat laisse sans surveillance certains lieux où ce genre de relation se pratique facilement, comme les chemins isolés dans la Montagne de Kassion à Damas. Dans la plupart des cas, aller à Kassion est devenue synonyme d’avoir des relations sexuelles. Même, dans chaque université syrienne, il y a des lieux reconnus où la rencontre et même les possibilités de faire l’amour sont possibles. Avec la corruption enracinée de plus en plus en Syrie, quelquefois il

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suffit de donner un paquet de cigarettes au gardien ou à n’importequi pour qu’il permette aux jeunes de faire ce qu’ils veulent.

Quant au sexe payé, après l’invasion américaine de l’Irak, des réfugiées irakiennes exploitées ont participé à l’élargissement de la prostitution en Syrie. Les hôtels et les établissements ont le droit de pratiquer des activités de prostitutions, à condition que les femmes déclarent la pratique de ce métier, et qu’elles acceptent de se faire un tatouage sur le corps comme signe d’identification212. Mais les jeunes ne s’intéressent pas beaucoup aux prostituées en raison de l’augmentation des coûts et de la peur des maladies, en plus, du faitque ces lieux sont suspects socialement.

En bref, il nous semble dificile de parler de l’évolution de la société syrienne, parce que nous sommes devant une société hétérogène et multiculturelle dont les composantes ne se connaissent pas bien (autre religion, secte, communauté). Même, les médias, via les feuilletons ou séries syriens ont approché les minorités alaouites et druzes de facon comique par rapport au langage et non plus à la culture. Ceci complique la crise et renforce les écarts parce que les préjugésqui existaient même avant la crise augmentent de plus en plus .

3. La situation de la femme syrienne

La situation de la femme syrienne est similaire à celle des femmes musulmanes ailleurs : elle souffre encore de la domination masculine et des codes sociaux. De même, elle fait face à des problèmes répandus dans la société syrienne comme la polygamie, les crimes d’honneur, l’héritage, la transmission de la nationalité à son mari et à ses enfants, etc.

L’égalité entre les deux sexes est totalement absente. La femme qu’elle travaille ou non est chargée de s’occuper des enfants et de leurs études ainsi que des travaux domestiques, etc. De plus, en Syrie, l’idée de l’infériorité des femmes est encore répandue213, notamment chez ceux qui sont contre le travail des femmes et contre leur sortie de la maison sauf pour aller chez leurs maris. Pour eux, la femme a été créée seulement pour les travaux domestiques, la