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PRINCIPES A OBSERVER POUR LES SOINS POST-OPERATOIRES PREMIERS SOINS

• Installer la patiente en position de récupération :

− l’allonger sur le côté avec la tête légèrement en extension afin de dégager les voies aériennes ;

− faire passer le bras supérieur en avant du corps pour pouvoir vérifier facilement la tension artérielle ;

− lui faire mettre les jambes en flexion, la jambe supérieure légèrement plus fléchie que la jambe inférieure afin de maintenir l’équilibre.

• Evaluer son état immédiatement après l’intervention :

− vérifier les signes vitaux (tension artérielle, pouls, fréquence respiratoire) et la température toutes les 15 minutes pendant la première heure, puis toutes les 30 minutes pendant l’heure suivante ;

− évaluer son degré de conscience toutes les 15 minutes jusqu’à ce qu’elle soit complètement éveillée.

Note : Veiller à ce que la patiente soit sous surveillance permanente jusqu’à son réveil.

• Veiller à ce que les voies aériennes soient dégagées et assurer une ventilation suffisante.

• Transfuser si nécessaire (p.P-27).

• Si les signes vitaux deviennent instables ou si l’hématocrite continue à baisser malgré la transfusion, ramener rapidement la patiente en salle d’opération : il peut y avoir une hémorragie.

FONCTIONNEMENT GASTRO-INTESTINAL

Généralement, le système gastro-intestinal recommence à fonctionner rapidement chez les patientes qui ont subi une opération obstétricale.

Pour la plupart d’entre elles, lorsqu’il n’y a pas de complications, l’intestin fonctionne à nouveau normalement dans les 12 h qui suivent l’intervention.

• Si l’intervention s’est passée sans complications, donner un régime liquide.

• Si la patiente présentait des signes d’infection, ou si elle a été césarisée pour cause de dystocie mécanique ou de rupture

utérine, attendre d’entendre des borborygmes pour lui donner des liquides.

• Dès qu’elle a des gaz, commencer à lui donner des aliments solides.

• Si elle est sous perfusion, il convient de maintenir la perfusion jusqu’à ce qu’elle boive correctement.

• Si elle doit rester sous perfusion pendant 48 h ou plus, lui perfuser une solution électrolytique équilibrée (par exemple, 1,5 g de chlorure de potassium dilué dans 1 litre de solution intraveineuse).

• Si la perfusion dure plus de 48 h, surveiller l’ionogramme toutes les 48 h. Une perfusion prolongée peut modifier l’équilibre électrolytique.

• S’assurer qu’elle mange normalement avant de la laisser quitter l’hôpital.

PANSEMENT ET SOINS DE LA PLAIE

Le pansement constitue une barrière de protection contre les infections durant le processus de cicatrisation aussi appelé « reconstitution de l’épithélium ». Laisser le pansement sur la plaie pendant le jour suivant l’intervention pour la protéger des infections pendant que l’épithélium se reconstitue. Ensuite, ce n’est pas nécessaire.

• Si du sang ou du liquide traverse le pansement d’origine, ne pas changer le pansement :

− le renforcer ;

− surveiller la quantité de sang/liquide perdu en traçant le contour de la tache sur le pansement avec un stylo ;

− si le saignement augmente ou si la tache de sang couvre la moitié du pansement ou plus, retirer le pansement, inspecter la plaie et mettre un autre pansement stérile.

• Si le pansement devient lâche, le renforcer avec de l’adhésif plutôt que de le retirer. Cela lui permet de rester stérile et réduit le risque d’infection de la plaie.

• Pour changer le pansement, utiliser une méthode garantissant l’asepsie.

• Pour que la patiente soit autorisée à quitter l’hôpital, la plaie doit être propre et sèche et ne doit présenter ni signe d’infection, ni

épanchement séreux.

ANALGESIE

Il est important de bien traiter la douleur après une opération (p.P-43).

Une femme qui souffre beaucoup est une femme qui récupère mal.

Note : Eviter d’administrer des sédatifs en trop grande quantité car cela réduirait la mobilité de la patiente, qui est importante après une opération.

SOINS VESICAUX

Pour certaines interventions, une sonde urinaire peut être nécessaire. Le fait de retirer rapidement la sonde réduit le risque d’infection et encourage la patiente à marcher.

• Si les urines sont claires, retirer la sonde 8 heures après l’intervention ou après la première nuit post-opératoire.

• Si les urines sont troubles, laisser la sonde en place jusqu’à ce qu’elles soient claires.

• Après l’opération, attendre 48 h pour retirer la sonde s’il y a eu :

− une rupture utérine ;

− un travail prolongé ou dystocique ;

− un œdème périnéal massif ;

− une infection puerpérale accompagnée d’une pelvipéritonite.

Note : S’assurer que les urines sont claires avant de retirer la sonde.

• Si la vessie a été lésée (soit du fait d’une rupture utérine, soit au cours d’une césarienne ou d’une laparotomie) :

− laisser la sonde à demeure pendant un minimum de 7 jours, et jusqu’à ce que les urines soient claires ;

− si la patiente ne suit pas déjà une antibiothérapie, lui donner 100 mg de nitrofurantoïne par voie orale, une fois par jour jusqu’au retrait de la sonde, à titre de prophylaxie contre une éventuelle cystite.

ANTIBIOTIQUES

• Si la patiente présente des signes d’infection ou si elle a de la fièvre, poursuivre l’antibiothérapie jusqu’à ce que la fièvre ait disparu depuis 48 h (p.P-39).

ABLATION DES SUTURES

En cas d’incision abdominale, l’important est de suturer correctement l’aponévrose. L’ablation des sutures cutanées peut être faite 5 jours après l’intervention.

FIEVRE

• Toute fièvre (température supérieure ou égale à 38°C) survenant après une opération doit faire l’objet d’une évaluation (p.S-119).

• Avant d’autoriser la patiente à quitter l’hôpital, s’assurer qu’elle n’a pas de fièvre depuis au moins 24 h.

MOBILISATION

Le fait de marcher facilite la circulation, favorise la respiration profonde et stimule la reprise d’un fonctionnement normal du système gastro-intestinal. Encourager les exercices des pieds et des jambes et autoriser la patiente à se lever le plus tôt possible, généralement dans les 24 h qui suivent l’intervention.