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PRINCIPES A OBSERVER POUR LES SOINS PEROPERATOIRES POSITION

Installer la patiente dans une position adaptée à l’intervention de façon à :

• exposer le champ opératoire le mieux possible ;

• permettre à l’anesthésiste d’accéder à la patiente sans difficulté ;

• permettre à l’infirmière de contrôler les signes vitaux et de surveiller les injections intraveineuses et les perfusions ;

• assurer la sécurité de la patiente en prévenant les traumatismes et en maintenant une bonne circulation sanguine ;

• préserver sa dignité et respecter sa pudeur.

Note : Si elle n’a pas encore accouché, incliner la table d’opération sur la gauche ou placer un oreiller ou un linge plié sous sa hanche droite pour diminuer le risque de choc postural.

LAVAGE DES MAINS AVANT INTERVENTION CHIRURGICALE

• Retirer tous ses bijoux.

• Garder les mains au-dessus du niveau du coude, les mouiller soigneusement et les savonner.

• Savonner en un mouvement circulaire, en commençant par le bout des doigts :

− bien nettoyer entre les doigts ;

− remonter jusqu’au coude en savonnant puis faire de même de l’autre côté.

• Se rincer les bras l’un après l’autre, en commençant par le bout des doigts et en gardant toujours les mains au-dessus du niveau du coude.

• Frotter pendant 3 à 5 minutes.

• Sécher chaque main avec une serviette différente. Essuyer en commençant par le bout des doigts et en remontant jusqu’au coude puis changer de serviette.

• Une fois les mains propres, veiller à ne pas les mettre en contact avec des objets (par exemple, matériel, blouse de protection) qui ne soient pas désinfectés ou stériles. Si elles touchent une surface

contaminée, les nettoyer à nouveau.

PREPARATION DU CHAMP OPERATOIRE

• Préparer la peau avec un antiseptique (par exemple, iodophores, chlorhexidine) :

− badigeonner trois fois la zone à inciser de solution antiseptique à l’aide d’une pince porte-tampons stérile ou désinfectée et d’une compresse de coton ou de gaze – si l’on n’utilise pas de pince pour tenir la compresse, il convient de veiller à ne pas contaminer le gant en touchant des zones cutanées qui n’ont pas été préparées ;

− commencer par l’endroit à inciser et travailler en direction de l’extérieur en un geste circulaire ;

− une fois arrivé à la limite de la surface à stériliser, jeter la compresse.

• Ne jamais revenir au centre de la zone à préparer avec la même compresse. Garder les bras et les coudes en hauteur et veiller à ce que la blouse ne touche pas la zone à inciser.

• Une fois le champ opératoire préparé, couvrir immédiatement la patiente d’un champ pour éviter la contamination :

− si ce champ est fendu, placer l’ouverture directement sur l’endroit à inciser ;

− le déplier à distance de la zone à inciser pour éviter la contamination.

SURVEILLANCE

Surveiller régulièrement l’état de la patiente tout au long de l’intervention.

• Surveiller ses signes vitaux (tension artérielle, pouls, fréquence respiratoire), vérifier son degré de conscience et évaluer la quantité de sang qu’elle perd.

• Consigner les observations sur une fiche de suivi pour que l’on puisse savoir rapidement de quoi la patiente souffre si son état s’aggrave.

• Veiller à ce qu’elle soit bien hydratée tout au long de l’opération.

PRISE EN CHARGE DE LA DOULEUR

Traiter la douleur comme il convient tout au long de l’intervention (p.P-43). Une femme qui se sent bien a moins de risque de bouger et de se blesser. Le traitement de la douleur peut passer par :

• un soutien affectif et des encouragements ;

• une anesthésie locale ;

• une anesthésie régionale (par exemple, une rachianesthésie) ;

• une anesthésie générale.

ANTIBIOTIQUES

• Administrer des antibiotiques prophylactiques avant d’entreprendre l’intervention. Dans le cas où une césarienne doit être pratiquée, administrer les antibiotiques prophylactiques seulement après l’accouchement (p.P-39).

INCISION

• Inciser sur une longueur suffisante pour l’intervention.

• Inciser avec beaucoup de précautions et procéder plan par plan.

MANIPULATION DES TISSUS

• Manipuler les tissus avec douceur.

• Lorsqu’on utilise une pince, il importe, si possible, de ne la serrer qu’au premier cran (un clic). Cela limite la gêne pour la patiente et la nécrose des tissus consécutive à l’intervention et réduit par

conséquent le risque d’infection.

HEMOSTASE

• Assurer l’hémostase tout au long de l’intervention.

• Les femmes qui font des complications obstétricales ont souvent de l’anémie. C’est pourquoi il faut veiller à limiter autant que possible la perte de sang.

INSTRUMENTS CHIRURGICAUX, INSTRUMENTS PIQUANTS OU TRANCHANTS ET AIGUILLES

• Commencer et terminer l’intervention en comptant les instruments, y compris les instruments piquants ou tranchants et les aiguilles, et les compresses :

− faire le compte des instruments à chaque fois qu’on suture une cavité corporelle (par exemple, l’utérus) ;

− après chaque vérification, inscrire dans le dossier obstétrical que les instruments étaient au complet.

• Utiliser les instruments, en particulier les instruments piquants ou tranchants et les aiguilles, avec précaution pour limiter les risques de blessures (p.P-22). Délimiter des « zones de sécurité » pour

manipuler et passer les instruments, notamment piquants ou tranchants, et les aiguilles :

− utiliser un récipient du type haricot pour transporter et faire passer les objets piquants ou tranchants et un porte-aiguilles pour faire passer les aiguilles à suture ;

− une autre solution consiste à faire passer les instruments de ce type en tendant la partie qui sert à les tenir plutôt que la partie piquante ou tranchante.

DRAINAGE

• Toujours laisser un drain abdominal en place en cas :

− de saignement persistant après une hystérectomie ;

− de trouble présumé de la coagulation ;

− d’infection avérée ou présumée.

• On peut utiliser un système de drainage aspiratif ou faire passer une lame de Delbet en caoutchouc à travers la paroi abdominale ou le cul-de-sac de Douglas.

• Retirer le drain ou la lame une fois que l’infection est guérie ou que ni pus ni liquide teinté de sang n’ont été drainés depuis 48 h.

SUTURE

• Choisir la variété et la taille du fil en fonction du tissu à suturer (tableau P-7, ci-dessous). Les tailles sont indiquées par le nombre de « 0 ».

− Plus le fil est fin plus le nombre de « 0 » est grand [par exemple, un fil de 000 (3/0) est plus fin qu’un fil de 00 (2/0)] et le fil portant la mention « 1 » a un diamètre supérieur à celui portant la mention « 0 ».

− Un fil qui est trop fin est fragile et risque de se rompre facilement. Inversement, un fil trop épais risque de provoquer une déchirure des tissus.

• Se reporter au chapitre relatif à l’intervention en cours pour les recommandations concernant la variété et la taille du fil à utiliser.

TABLEAU P-7 Types de fils recommandés

Type de fil Tissu Nombre de noeuds

recommandés

catgut ordinaire trompe de Fallope 3a

catgut chromé muscle, aponévrose 3a

sutures polyglycoliques

muscle, aponévrose, peau 4

nylon peau 6

soie peau, intestin 3a

a Ces fils étant faits de matières naturelles, ne pas faire plus de trois nœuds car cela risquerait d’user la suture par frottement et donc de détendre le lien.

PANSEMENT

Une fois l’intervention terminée, couvrir la plaie chirurgicale avec un pansement stérile (p.P-60).

PRINCIPES A OBSERVER POUR LES SOINS POST-OPERATOIRES