4.21. Cas général pour un ouvrage
Nom (PETITES MAJUSCULES ou minuscules avec initiale majuscule), suivi de l’initiale du prénom de l’auteur (ou du prénom complet), titre de l’ouvrage en italique, lieu(x) d’édition (nom de ville en langue française ; s’il y en a plusieurs, on sépare les deux noms de ville par un trait), nom d’éditeur, date de parution et numéro d’édition en cas de réédition, puis, le cas échéant, entre parenthèses : collection, numéro dans la collection. Exemple :
GILSON, Etienne, Jean Duns Scot. Introduction à ses positions fondamentales, Paris, Vrin, 1952 (Etudes de philosophie médiévale, 42).
MARION, Jean-Luc, Sur le prisme métaphysique de Descartes, Paris, PUF, 1986 (Epiméthée).
Dans le cas particulier d’un ouvrage traduit ou préfacé, après le titre, indiquez d’abord entre parenthèses la date de l’édition originale, puis le nom du traducteur. Mieux encore : indiquez le titre en langue originale, puis le titre traduit. Il est absolument impératif de toujours indiquer le nom du traducteur, ne serait-ce que par respect pour son travail. Rappelez vous que Jules Tricot, le célèbre traducteur de toutes les œuvres d’Aristote, travaillait à la SNCF le jour et traduisait Aristote le soir, sur ses heures de repos ! Exemples :
LUKASIEWICZ, Jan, Du principe de contradiction chez Aristote (1910), trad. fr. D. Sikora, préface de R. Pouivet, Paris, L’Eclat, 2000 (Polemos).
HEIDEGGER, Martin, Unterwegs zur Sprache (1959), trad. fr. J. Beaufret – W. Brokmeier – Fr.
Fédier, Acheminement vers la parole, Paris, Gallimard, 1976.
4.22. La présentation des éditions critiques
Toutes les sources primaires sur lesquelles vous vous appuyez doivent être présentées d’après leur édition critique de référence. Des références bibliographiques de ce type ne sont donc pas valables :
DESCARTES,Règles pour la direction de l’esprit, Le Livre de Poche, 1983.
SAINT THOMAS D’AQUIN, Petite somme politique, Paris, Téqui, 1997.
SAINT THOMAS, Œuvres, CD-Rom Ictus 3.
SAINT THOMAS, Œuvres complètes, internet : www.corpusthomisticum.org
Mais il faut montrer que vous savez utiliser l’édition de référence dite, pour Descartes,
« Adam-Tannery » ou pour Thomas d’Aquin, « Léonine ». Mentionnez donc au moins (même s’il vaut mieux détailler ensuite le texte et le volume que vous utilisez) la référence suivante :
DESCARTES,René, Œuvres, ed. Ch. Adam – P. Tannery, Paris, 1887-1913 (= AT) [pour l’ensemble de l’édition]
THOMAS DE AQUINO,Opera omnia, iussu Leonis XIII edita, cura et studio Fratrum Praedicatorum, Rome, 1882 sq. (= Leon.) [pour l’ensemble de l’édition]
Les éditions critiques qui figurent parmi vos sources primaires doivent être présentées de la même manière que les ouvrages en général (cf. 4.21 ci-dessus). Après le titre (latin) doit toujours figurer le nom de l’éditeur scientifique responsable : pensez au fait que certains éditeurs ont passé 20 ans de leur vie à préparer un texte et ont fini aveugles, aussi faut-il toujours les mentionner. Si vous utilisez une traduction, vous la mentionnerez à la suite. Exemples :
AUGUSTINUS, De genesi ad litteram libri duodecim, ed. Joseph Zycha, Vienne, Tempsky, 1894 (CSEL 28) ; trad. fr. P. Agaësse – A. Solignac, La Genèse au sens littéral en douze livres, Bruges – Paris, Desclée de Brouwer, 1972 (BA, 48).
AVICENNA LATINUS, Liber de philosophia prima sive scientia divina, ed. Simone Van Riet, 2 vol., Louvain – Leyde, E. Peeters – E.J. Brill, 1977-1980.
GUILLELMUS DE OCKHAM, Summa logicae, ed. Ph. Boehner – G. Gál – St. Brown, St.
Bonaventure (N.Y.), The Franciscan Institute, 1974 (Opera Philosophica Guillelmi de Ockham, 1) ; trad. fr. J. Biard, Somme de logique. Première partie, Mauvezin, Trans-Europ-Repress, 1988.
4.23. Pour un article de revue
Le titre de l’article doit rester en caractère droits, entre guillemets, suivi du titre de la revue en italique (pas besoin de « in » pour une revue). Viennent ensuite le numéro de la revue, l’année de parution (entre parenthèses) et les pages de début et de fin de l’article (si vous le souhaitez, précédées de p. ou pp.).
HADOT, Pierre, « Physique et poésie dans le Timée de Platon », Revue de théologie et de philosophie 115 (1983), p. 113-133.
4.24. Pour un article dans un ouvrage collectif ou dans un dictionnaire
Le titre de l’article doit rester en caractère normaux, entre guillemets, suivi du titre de l’ouvrage dans lequel il est paru, précédé de « in », nom de l’éditeur scientifique responsable (précédé de « ed. » ou « éd. »). La suite comme dans un ouvrage normal, sans oublier enfin la pagination.
LIBERA, Alain de, « Genèse et structure des métaphysiques médiévales », in La métaphysique. Son histoire, sa critique, ses enjeux, éd. Jean-Marc Narbonne – Luc Langlois, Paris – Québec, Vrin – Presses de l’Université Laval, 1999, p. 159-181.
Les articles de dictionnaires doivent également être référencés dans la même manière : sachez que certains articles du Dictionnaire de théologie catholique comptent… 400 pages ! Il est donc impératif de citer leur auteur :
COURTINE,Jean-François, « Réalité », in Vocabulaire européen des philosophies, éd.
Barbara Cassin, Paris, Seuil – Le Robert, 2004, p. 1060-1068.
4.25. Pour un document disponible sur internet
Vous pouvez citer, dans la bibliographie des sources secondaires, un document trouvé sur internet si celui-ci est suffisamment sérieux : c’est par exemple le cas des articles de la Stanford Encyclopedia of Philosophy, tout à fait remarquables et librement disponibles, ou encore des articles parfois publiés en ligne par certains universitaires sur leur page personnelle. Dans ce cas, il vous faut préciser avec exactitude l’URL (« Uniform Resource Locator », l’adresse internet qui commence par http://) de référence de la manière suivante :
KNUUTTILA, Simo, « Medieval Theories of Modality », in The Stanford Encyclopedia of Philosophy (Fall 2003 Edition), ed. Edward N. Zalta, URL = <http://plato.stanford.edu/
archives/fall2003/entries/modality-medieval/>.
4.3. Abréviations
Vous pouvez opter pour un système d’abréviations personnel pour désigner les œuvres que vous citez (par exemple : ST pour Summa theologiae ; ScG pour Summa
contra Gentiles). Dans ce cas, il est impératif que vous en établissiez la liste au début de votre travail (par exemple après le sommaire), ou alors au début de la bibliographie.
Il existe également une série d’abréviations usuelles employées en bibliographie, si celle-ci est volumineuse, pour les noms de certaines revues ou collections célèbres.
Vous n’êtes donc pas obligé(e) d’indiquer la signification de ces abréviations, étant donné qu’elles sont usuelles. Les plus courantes d’entre elles, dans le domaine de l’histoire de la philosophie, sont les suivantes :
AHDLMA Archives d’Histoire doctrinale et littéraire du Moyen-Age, Paris Ak Akademieausgabe (Œuvres de Kant ; Leibniz)
AT Adam – Tannery (Œuvres de Descartes) BA Bibliothèque Augustinienne, Paris BAC Biblioteca de Autores Cristianos, Madrid
BGPhThMA Beiträge zur Geschichte der Philosophie und Theologie des Mittelalters, Münster CAG Commentaria in Aristotelem Graeca, Berlin
CCSL Corpus Christianorum, Series Latina, Turnhout
CCCM Corpus Christianorum, Continuatio Mediaevalis, Turnhout CIMAGL Cahiers du Moyen Age Grec et Latin, Copenhague CSEL Corpus Scriptorum Ecclesiasticorum Latinorum, Vienne
DK Hermann Diels – Walther Kranz, Die Fragmente der Vorsokratiker DS Denzinger – Schönmetzer, Enchiridion symbolorum
GA Gesamtausgabe (Œuvres de Martin Heidegger, etc.) GW Gesammelte Werke (Œuvres de Sigmund Freud, etc.)
Hua Husserliana (Œuvres de Husserl), La Haye – Dordrecht, M. Nijhoff – Kluwer, 1973 sq.
HWPh Historisches Wörterbuch der Philosophie, ed. J. Ritter – K. Gründer KGA Kritische Gesamtausgabe (Œuvres de Nietzsche)
LSJ H. Liddell, R. Scott, H.S. Jones, A Greek-English Lexicon, Oxford, 1925-50.
OPh Opera Philosophica (Jean Duns Scot ou Guillaume d’Ockham), St. Bonaventure N.Y.
OTh Opera Theologica (Jean Duns Scot ou Guillaume d’Ockham), St. Bonaventure N.Y.
PG Patrologia Graeca, ed. J.-P. Migne, Paris 1878-90 PL Patrologia Latina, ed. J.-P. Migne, Paris 1878-90
RThAM Recherches en théologie ancienne et médiévale, Louvain RPhThM Recherches en philosophie et théologie médiévales, Louvain STGMA Studien und Texte zur Geistesgeschichte des Mittelalters, Cologne SVF Stoicorum veterum fragmenta (ed. J. von Arnim, Leipzig, 1903-05), 4 vols TWNT Theologisches Wörterbuch zum neuen Testament (ed. G. Kittel)
WA Weimar Ausgabe (Œuvres de M. Luther, 67 vols), Weimar.
5.LA SOUTENANCE
Un mémoire de master donne lieu à une soutenance. N’oubliez jamais que la prestation du candidat lors de la soutenance entre dans la note finale : il est donc impératif d’y consacrer un minimum de préparation. Le candidat devra d’abord résumer en 15 minutes son travail :
expliquer le choix de son sujet
expliquer les problèmes rencontrés au cours de la rédaction
présenter les résultats obtenus.
Viendront ensuite des questions de la part des examinateurs, auxquelles le candidat devra répondre avec le plus de clarté possible : c’est votre travail, il vous appartient donc de le défendre !
6. FAQ : QUESTIONS EN GUISE DE RÉSUMÉ
Voici, pour terminer, une liste de questions élémentaires que vous pouvez vous poser lors de la rédaction de votre travail et qui devraient vous aider dans la rédactions.