• Aucun résultat trouvé

VADEMECUM DES OUTILS DE RECHERCHE EN HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE

1. I DENTIFIER UN AUTEUR ET SON CONTEXTE E NCYCLOPÉDIES GÉNÉRALES

HUISMAN,Denis (éd.), Dictionnaire des philosophes, Paris, PUF, 1993, 2 vols.

Notice biographiques et présentant à grands traits la pensée d’un auteur. Utile pour un premier débroussaillage, mais guère plus. S’adresse au bourgeois cultivé plus qu’au chercheur en philosophie.

“EPhU” = Encyclopédie philosophique universelle, vol. I : Les œuvres philosophiques, ed. S.

Auroux, Paris, PUF, 1998.

Son principal intérêt est de proposer des résumés très succincts de la plupart des œuvres canoniques – mais aussi de nombre de minores – de l’histoire de la philosophie. Le résumé étant généralement sobre (n’incluant pas de commentaire truffé de parti-pris), cet ouvrage est très recommandable pour un premier contact.

VOLPI,Franco & NIDA-RÜMELIN, Julian (éds), Lexikon der philosophischen Werke, Kröner, 1988.

Une collection de 1147 articles résumant les principales œuvres de l’histoire de la philosophie, similaire de ce point de vue à l’EPhU.

“UEBERWEG I” : Friedrich UEBERWEG, Grundriss der Geschichte der Philosophie.

La plus classique des grandes histoires de la philosophie, compilée par l’historien allemand Friedrich Ueberweg (1826-71), élève de Lotze et Trendelenburg. Les trois premiers volumes sont parus en 1863-66. Une nouvelle édition en cinq volumes a été publiée à Berlin en 1923-26. Grâce à ses index, elle a longtemps servi de dictionnaire tant pour l’identification d’un auteur que pour un concept.

“UEBERWEG II” : Grundriss der Geschichte der Philosophie, Bâle, Schwabe & Co., 1983 sq., approx. 30 vols

Le nouveau Grundriss der Geschichte der Philosophie, que la maison d’édition Schwabe à Bâle édite depuis les années 1980 et qui contiendra plus de 30 volumes, s'inscrit dans la tradition du premier Ueberweg. Cette nouvelle édition, entièrement remaniée, se donne pour objectif une présentation équilibrée, un haut niveau d'expertise scientifique et une information approfondie sur les philosophes, écoles, tendances et débats. Pour un maximum de clareté sa présentation est structurée de la façon suivante: (1) Bibliographie de textes originaux : Liste complète d'éditions primaires, rééditions importantes, éditions critiques et commentées, éditions complètes, importants recueils de textes, traductions jouant un rôle décisif dans l'histoire de réception et traductions récentes, textes inédits. La bibliographie pourra être précédée par une histoire de textes ; (2) Biographie : Outre les indications biographiques habituelles, les événements pertinents pour la compréhension de la genèse de l'œuvre

philosophique de chaque auteur sont pris en considération ; (3) Description des œuvres : Structure et contenu des œuvres principales. Outre les œuvres philosophiques, dans le sens strict du terme, des écrits scientifiques, médicaux, juridiques, politiques et théologiques sont pris en compte. Les descriptions d'œuvres peu connues ou difficilement accessibles sont de valeur exceptionnelle ; (4) Doctrine : Présentation articulée de la doctrine et de son développement au point de vue systématique, compte tenu de la recherche récente. Pour rendre justice au principe d'information équilibrée, différentes méthodes de recherche ainsi que des interprétations controversées sont prises en considération ; (5) Histoire de la réception : réception des œuvres et de la doctrine, influences sur les penseurs et tendances postérieurs, transformations de l'interprétation des œuvres. (6) Bibliographie de littérature secondaire : Listes de bibliographies, de recherches sur l'histoire des textes, d'écrits biographiques, de présentations exhaustives, monographies et articles sur des œuvres individuelles, problèmes, concepts et questions terminologiques, de sources et d'études de l'histoire de la réception des textes et de la doctrine. Le tout est très bon, très utile. Seul problème : c’est impayable (hors de prix), et en allemand. Ce qui risque bien de faire figurer cette série au palmarès des œuvres inutiles aux étudiants d’aujourd’hui.

TOTOK,Wilhelm (éd.), Handbuch der Geschichte der Philosophie, vol. 1 : Altertum : indische, chinesische, griechisch-roemische Philosophie, Francfort/Main, Klostermann, 1964 [2ème édition entièrement revue, 1997] ; vol. 2 : Mittelalter, Klostermann, 1973 ; vol. 3 :

Renaissance, Klostermann, 1980 ; vol. 4 : Frühe Neuzeit : 17. Jahrhundert, Klostermann, 1981 ; vol. 5 : Bibliographie 18. und 19. Jahrhundert, Klostermann, 1986 ; vol. 6 :

Bibliographie 20. Jahrhundert, Klostermann, 1990.

Un outil classique en Allemagne, organisé thématiquement.

Routledge Encyclopedia of Philosophy, ed. Edward Craig, Londres – New York, Routledge, 1998, 10 vols. – également disponible en version électronique sur postes réservés.

La plus récente et complète encyclopédie en langue anglaise, mais bien moins rigoureuse que l’Ueberweg.

Souvent superficiel, et inutilement « moderne ». Son parti-pris est de ne retenir pratiquement que des notions utilisées dans la philosophie anglo-saxonne contemporaine, à l’exception d’un choix politiquement correct de notions « exotiques » (indiennes, chinoises, etc.). Bel exemple de l’idéologie philosophique dominante.

Stanford Encyclopedia of Philosophy, ed. Edward N. Zalta,

http://plato.stanford.edu/

La seule encyclopédie de qualité (et de très haute qualité !) entièrement et uniquement disponible en ligne. Entrées par auteurs, mais surtout entrées thématiques et conceptuelles. Les entrées sont signées par des spécialistes ; Comme toutes les encyclopédies en ligne, elle est en permanente évolution, et lorsque vous la citez, il convient donc de citer avec précision l’URL et la date de consultation, ainsi que l’auteur de l’article.

“BBKL” :Biographish-Bibliographisches Kirchenlexikon, éd. Traugott Bautz, Herzberg, Bautz Verlag, 16 vols, mise à jour et librement consultable sur internet :

http://www.bautz.de/bbkl/.

Bien que consacrée surtout à des auteurs « religieux » de toutes époques, on y trouvera de très nombreuses biographies et bibliographies de philosophes, parfois très complètes. Très utile pour identifier un auteur. Mais sans le moindre intérêt doctrinal.

LE PROBLÈME WIKIPEDIA

L’encylopédie collaborative « libre » en ligne Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil pour la version française) a connu un développement exponentiel, et par conséquent a aussi vu augmenter la qualité moyenne de certains de ses articles. Il n’en demeure pas moins que cette encyclopédie ne peut pour l’heure pas être considérée comme une ressource fiable et utilisable dans des travaux universitaires.

Vous pouvez bien entendu utiliser WIKIPEDIA pour vérifier, par exemple, les dates de naissance et de mort d’un auteur, généralement fiables. Mais si vous souhaitez citer cette information, il vous faut toujours la vérifier dans une encyclopédie classique. Vous n’êtes jamais à l’abri d’une mauvaise surprise, ou carrément du ridicule : Ségolène Royal, présidente PS du conseil régional de Poitou-Charente sur sa page Facebook en juin 2010, a vanté les mérites d’un certain Léon Robert de l’Astran, qui aurait été un adversaire rochelais de l’esclavage au XVIIIe siècle : ce dernier n’exite pas selon les historiens, et est une figure simplement inventée par des internautes, repris et répercuté au gré des copier-coller sur le net, et qui possédait finalement une notice Wikipédia en bonne et due forme (cf. Libération, 7 juin 2010).

De plus en plus de mémoires, dans leurs notes explicatives (souvent en bas de page), se contentent de copier-coller des définitions prises directement de Wikipedia : elles sont parfois bonnes, mais elles sont aussi parfois totalement partiales, voire erronées. C’est une pratique inadmissible, qui démontre seulement l’incapacité de l’étudiant à se servir des outils de recherche les plus classiques dans son domaine d’études.

Certains collègues font bien entendu preuve d’une approche plus généreuse à l’égard de ce média, mettant en avant son caractère démocratique et l’idéal d’un développement collaboratif du savoir. Ainsi notre collègue Michel Puech : « ne pas se laisser impressionner par les journalistes et les enseignants qui disent du mal de Wikipédia : c'est parce que ces corporations sont jalouses d'être dépossédées de leur monopole de transmission culturelle par un média démocratique et ouvert. » (http://michel.puech.free.fr/pages/e_tools.html, consulté le 9 octobre 2009).

1.2.AUTEURS DE L’ANTIQUITÉ

GOULET, Richard (éd.), Dictionnaire des philosophes antiques, Paris, Editions du CNRS, 3 volumes + 1 supplément.

La meilleure ressource disponible : un projet remarquable du CNRS français (UPR 76, Villejuif) : Le DPhA nous renseigne sur la vie de chacun des philosophes grecs ou romains, répertorie ses oeuvres, perdues ou conservées, recueille les témoignages épigraphiques, littéraires ou iconographiques qui le concernent, et analyse

éventuellement la survie de son oeuvre philosophique dans la littérature de Byzance ou de l'Islam. La rédaction bloque pour l’instant au volume P, qui se fait attendre… (et pour cause : Platon, Plotin, Proclus, Pythagore… et j’en passe).

ZEYL,Donald (éd.), Encyclopedia of Classical Philosophy, Westport, Greenwood Press, 1997, 614 p.

Une encyclopédie par auteurs ainsi que par concepts, à la fois plus complète (car incluant toutes les lettres de A-Z) et plus sélective (ne prenant pas en compte tous les minores) que le dictionnaire précédent.

“PAULY-WISSOWA”,ou Realencyclopädie der classischen Altertumswissenschaft, Stuttgart, J.-B.

Metzler, 1894-1980, plus de 100 vols avec les suppléments.

Il s’agit de la « Bible » des sciences de l’Antiquité. Le premier volume a été publié par l’érudit allemand August Pauly en 1839. Après sa mort en 1845, le projet a été poursuivi par Christian Waltz et Wilhelm Teuffel, qui publient une première édition « complète » en 6 volumes en 1852. Une deuxième édition a ensuite été mise en chantier, mais jamais terminée. En 1890, Georg Wissowa reprend le projet sous forme d’une nouvelle édition, encore plus ambitieuse : il espérait tout finir en 10 ans, mais le dernier des 84 volumes prévus ne parut finalement qu’en…

1978, avec l’index en 1980 (cet index est disponible en CD-Rom).

Dans les années 1960, l’éditeur Metzler décida de mettre à la disposition du public une version abrégée sous le nom de « Petit Pauly » (Der kleine Pauly) en 5 volumes. Enfin, une version révisée en 15 volumes + index a été publiée entre 1996 et 2003 sous le titre Der Neue Pauly.

Il existe une version anglaise de cet abrégé, ce qui ravira les non-germanophones : Brill’s New Pauy : Encyclopedia of the Ancient World, eds. H. Cancik, H. Schneider, M. Landfester & Ch.F. Salazar, Leiden, Brill, 2006.

BARNES,Jonathan ; BRISSON, Luc ; CANTO-SPERBER, Monique ; VLASTOS, Gregory (éds), Philosophie grecque, Paris, PUF, 1997 (Collection « Premier cycle »).

Manuel utile pour des premiers repérages, y compris au niveau de la recherche, car contenant de bonnes bibliographies et une bonne organisation à la fois par auteurs et par thèmes.

LECLANT,Jean (éd.), Dictionnaire de l’Antiquité, Paris, PUF, 2005.

Dictionnaire pluridisciplinaire, 3200 entrées, actuel. Son seul réel mérite est d’être achetable par les étudiants.

BUCHWALD, Wolfgang ; HOHLWEG, Arnim – PRINZ, Otto, Tusculum Lexikon griechischer und lateinischer Autoren des Altertums und des Mittelalters, Munich, Artemis, 1982.

BERGER, Jean-Denis ; BILLEN, Jacques, Dictionnaire des auteurs grecs et latins de l’Antiquité et du Moyen Age, Turnhout, Brepols, 1991.

1.3.PÈRES DE L’EGLISE

KRAFT,Heinrich, Kirchenväter-Lexikon, Munich, 1966.

DEKKERS, E. ; GAAR, A., Clavis Patrum Latinorum. A Tertulliano ad Bedam, Turnhout, Brepols, 2e éd., 1961, 640 p.: une nouvelle édition est sortie en 1995.

GEERARD, M., Clavis Patrum Graecorum. I. Patres Antenicaeni, 1983, 312 p.; II. Ab Athanasio ad Chrysostomum, 1974, 708 p.; III. A Cyrillo Alexandrino ad Iohannem Damascenum, 1979, 596 p.; IV. Concilia. Catenae, 1980, 292 p.; V. Indices. Initia. Concordantiae, 1987, 293 p.

FREDE, H. J., Kirchenschriftsteller. Verzeichnis und Sigel, Fribourg, 4e éd., 1995, 1049 p. (Vetus latina. Die Reste der altlateinischen Bibel).

1.4.AUTEURS DE LA TRADITION JUIVE

Jewish Encyclopedia : la vénérable encyclopédie américaine publiée initialement en 1901-06 (12 volumes) est désormais consultable librement en ligne. 15000 entrées :

http://www.jewishencyclopedia.com/

FRANK, Daniel H. ; LEAMAN, Oliver (eds), History of Jewish Philosophy, Londres – New York, Routledge, 1997 (Routledge History of World Philosophy, 2)

Sommaire, mais récent et bien à jour.

1.5.AUTEURS DE LA TRADITION ARABO-ISLAMIQUE Encyclopédie de l’Islam [EI]

L’encyclopédie de référence en français – attention, la plupart des entrées thématiques sont classées à leur nom arabe. Ainsi, si vous cherchez «foi», il faudra chercher «iman».

Encyclopedia of Islam, Leiden, Brill, plusieurs éditions – également consultable en CD-Rom L’encyclopédie de référence en anglais.

Encyclopedia Iranica : http://www.iranica.com/

LEAMAN, Oliver ; NASR, Seyyed Hossein (éds), History of Islamic Philosophy, 2 vols, New York-London, Routledge, 1996

Sommaire, mais récent et bien à jour du point de vue de l’historiographie. 1.6.MOYEN AGE LATIN

IMBACH, Ruedi ; SCHULTHESS, Peter, Die Philosophie im lateinischen Mittelalter: ein Handbuch mit einem bio-bibliographischen Repertorium, Zürich, Artemis & Winkler, 2000.

Ce livre contient deux parties : d’abord une présentation historique et thématique de la philosophie médiévale, puis un très utile répertoire de notices bio-bibliographiques sur 600 auteurs médiévaux – donc un grand nombre de figures mineures. Même si vous ne lisez pas l’allemand, c’est de ce point de vue un ouvrage utile à consulter si vous devez trouver les dates de Bombolognus de Bologne.

GAUVARD,Claude ; LIBERA, Alain de ; ZINK, Michel (éds), Dictionnaire du Moyen Age, Paris, PUF, 2000.

Notices sur les « grands » auteurs seulement. Superficiel, mais achetable.

VAUCHEZ,André (éd.), Dictionnaire encyclopédique du Moyen Age, Paris, Cerf, 1997.

Notices sur les « grands » auteurs seulement.

KRETZMANN, Norman J., KENNY, Anthony & PINBORG, Jan (eds), The Cambridge History of Later Medieval Philosophy. From the Rediscovery of Aristotle to the Desintegration of

Scholasticism, 1100-1600, Cambridge University Press, 1984.

Contient à la fin un utile « Who’s Who », reprenant également des auteurs mineurs.

PATAR, Benoît, Dictionnaire abrégé des philosophes médiévaux, Montréal, Les Presses philosophiques, 2000.

A le mérite d’être rédigé par un seul auteur, et donc d’avoir une unité qui manque aux autres dictionnaires.

SCHÖNBERGER,Rolf ; KIBLE, Brigitte, Repertorium edierter Texte des Mittelalters aus dem Bereich der Philosophie und angrenzender Gebiete, Berlin, Akademie Verlag, 1998.

Un répertoire indispensable pour la recherche, reprenant tous les textes médiévaux édités, qu’il s’agisse d’imprimés des XVe-XVIIe ou bien d’éditions critiques modernes, y compris les fragments publiés dans des revues.

GLORIEUX, Palémon, La Littérature quodlibetique de 1260-1320, Kain – Paris, Le Saulchoir, 2 vols, 1925-1935.

Permet d’identifier de nombreux auteurs de cette période.

LOHR, Charles H., Latin Aristotle Commentaries, vol. I : Mediaeval Authors, Florence, L.S.

Olschki, 1988.

Liste de commentaires à Aristote manuscrits comme édités.

KRISTELLER, Paul O., Catalogus translationum et commentariorum. Mediaeval and Renaissance Latin translations and commentaries, v. 1, Washington, 1960. v. 2 (1971), v. 3 (1976), v. 4 (1980), v. 5 (1984), v. 6 (1986), v. 7 (1992).

Guide du corpus de littérature grecque et latin arrivé en Occident à travers la traduction ainsi que du corpus de commentaires sur des auteurs grecs et latins.

STEGMÜLLER, Friedrich, Repertorium commentariorum in sententias Petri Lombardi., Würzburg, 1947, 2 vols, à compléter par la recension et le supplément important publiés par V.

DOUCET, Commentaires sur les Sentences – Supplément au Répertoire de M. Frédéric Stegmueller, Florence, 1954.

STEGMÜLLER, Friedrich, Repertorium Biblicum medii aevi, Madrid, 1940-55, 5 vols.

Répertoire des commentaires bibliques.

1.7.RENAISSANCE

LOHR, Charles H., Latin Aristotle Commentaries, vol. II : Renaissance Authors, Florence, L.S.

Olschki, 1988.

Liste de commentaires à Aristote manuscrits comme édités.

SCHMITT,Charles B. ; SKINNER, Quentin (éds), The Cambridge History of Renaissance Philosophy, Cambridge, CUP, 1988.

Contient un utile « Who’s Who » à la fin.

RIEDL, John O., A Catalogue of Renaissance Philosophers (1350-1650), Hildesheim, Olms, 1973.

SCHMUTZ, Jacob, Scholasticon, URL=http://www.scholasticon.fr

Banque de données bio-bibliographique en ligne pour des auteurs de la tradition scolastique moderne, actifs dans la période 1500-1800. Intègre également un grand nombre de renseignements inédits et d’auteurs inconnus.

L’accès est libre.

KECSEMÉTI,J. ; MAILLARD, J.-Fr. ; MAGNIEN, C. ; PORTALIER, M., La France des humanistes.

Héllénistes, vol. I, Turnhout, Brepols, 1999 (Europa humanistica, 1)

KECSEMÉTI, J. ; MAILLARD, J.-Fr. ; PORTALIER, M., L’Europe des humanistes, XIVe-XVIIe siècles, Paris, CNRS Editions, 1995.

Ce répertoire de 2350 érudits, première gerbe d'un ensemble plus vaste, vise à mettre en évidence la

caractéristique fondamentale de l'humanisme depuis Pétrarque jusqu'au début du XVIIe siècle : transmettre des textes anciens sous la forme d'une édition, d'un commentaire ou d'une traduction. Aux pionniers, découvreurs de manuscrits, collectionneurs et copistes du XVe siècle, succède une deuxième vague d'érudits qui héritent de leurs apports. Ils profitent de l'imprimerie pour sauver ces textes, les diffuser et les enrichir à leur tour. Cette invention majeure a conduit à privilégier ceux qui transmirent au moins un texte antérieur à 1500 sous la forme imprimée.

Guide destiné à permettre des recherches plus fines grâce à l'indication des sources essentielles, ce répertoire permettra aux spécialistes de périodes diverses de prendre en compte le maillon humaniste, parfois unique, de la tradition textuelle d'un auteur ancien. Les spécialistes de l'époque humaniste pourront enfin mieux apprécier la création personnelle des érudits à la lumière de leurs intérêts pour les anciens. Ce répertoire présente, classés par ordre alphabétique, les notices de 2350 transmetteurs de textes de Pétrarque à Peiresc - érudits morts après 1325 et nés avant 1600 - avec l'indication des auteurs anciens occidentaux et orientaux transmis. Suivent deux index de consultation : la liste des auteurs transmis et celles des variantes de noms renvoyant aux humanistes.

1.8.AGE CLASSIQUE –XVIIE SIÈCLE

PYLE, Andrew (éd.), Dictionary of Seventeenth Century British Philosophers, Bristol, Thoemmes Press, 2000, 2 vols.

FOISNEAU, Luc (éd.), Dictionary of Seventeenth Century French Philosophers, Londres – New York, Thoemmes – Continuum, 2008, 2 vols.

Dictionnaire bio-bibliographique le plus actuel à ce jour pour l’étude de la philosophie française de l’âge classique.

Touche de nombreux domaines transversaux (histoire des sciences, théologie, esthétique, etc.). On y trouve bien sûr toutes les figures majeures, mais aussi grande quantité de minores (auteurs mineurs).

LESAULNIER, Jean ; MCKENNA, Anthony (éds), Dictionnaire de Port-Royal, Paris, Honoré Champion, 2004.

Dictionnaire bio-bibliographique de tous les personnages liés à Port-Royal au XVIIe siècle. Il comporte des articles sur quelque 2500 personnes, institutions, ordres religieux, lieux privilégiés de l'histoire de Port-Royal entre 1599 et 1710, avec 285 illustrations.

GARBER, Dan ; AYERS, Michael (éds), The Cambridge History of Seventeenth Century Philosophy, Cambridge, CUP, 1997, 2 vols.

Contient un Who’s Who, et des bonnes monographies.

1.9.PHILOSOPHES DU XXE SIÈCLE

BROWN, Stuart ; COLLISON, Diane ; WILKINSON, Robert (éds), Biographical Dictionary of Twentieth Century Philosophers, Londres, Routledge, 1996.

1.10.DICTIONNAIRES FÉMINISTES

MEYER,Ursula I. ; BENNENT-VAHLE, Heidemarie, Philosophinnen-Lexikon, Aachen, ein-Fach-Verlag, 1994.

KERSEY, Ethel M., Women Philosophers: A Bio-Critical Sourcebook, Greenwood Press, 1989.

1.11.PROJETS NATIONAUX DIGNES DINTÉRÊT DBI=Dizionario biografico degli Italiani

Le Dizionario biografico degli Italiani publie des notices biographiques de personnages italiens disparus depuis la chute de l'Empire romain d'occident à nos jours. Il est rédigé par des spécialistes de différents domaines, dont la philosophie. Les notices biographiques sont extrêment denses et documentées, accompagnées de bibliographies et de référence aux ressources originales très complètes.

DÍAZ Y DÍAZ, Gonzalo, Hombres y documentos de la filosofía española, Madrid, Instituto de filosofia Luis Vivés, 1980, 6 vols.

Un projet assez unique en son genre, ressource indispensable pour toute recherche sur la philosophie espagnole.

2. C

OMPRENDRE UN TERME OU UN CONCEPT PHILOSOPHIQUE