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Politique d’évaluation des ressources (en anglais)

Les ressources d’apprentissage influent beaucoup sur la perception que les élèves acquièrent du monde et d’eux-mêmes. Il importe donc qu’elles dénotent le respect et la reconnaissance de la dignité des deux sexes, des différents groupes culturels et des personnes de tous âges, de capacités physiques et

intellectuelles variées et d’orientation sexuelle différente.

L’offre d’une gamme de ressources d’apprentissage de grande qualité donne aux élèves la possibilité de faire des choix dans un milieu où les ressources abondent et où on respecte leurs opinions et leurs sentiments. Cette pratique suppose notamment de

sélectionner des ressources d’apprentissage qui sont neutres des points de vue de l’âge, des aptitudes, de la culture, du genre, de la condition socioéconomique, de la religion, du métier et de l’orientation

sexuelle. Dans la mesure du possible, elles doivent également être exemptes de préjugés.

Le personnel enseignant demeure responsable de procéder à un examen préalable des ressources et de sélectionner celles qui répondent le mieux aux besoins des élèves, de l’école et de la communauté. Il devrait fonder son choix sur la politique de sélection établie par la division scolaire.

Quelles en sont les conséquences pour les écoles?

Les divisions scolaires et les organismes des

Premières Nations et des Métis créent des politiques qui protègent les droits, la sécurité et les libertés des élèves. Il est important d’évaluer et de mettre à jour régulièrement ces politiques, afin qu’elles reflètent la sécurité et l’acceptation des élèves à orientations

sexuelles diverses, des jeunes à genre fluide et de leurs alliés. Encouragez votre école, votre division scolaire ou les organismes des Premières Nations et des Métis à élaborer des politiques claires en matière de sécurité à l’école, faisant explicitement mention de l’orientation sexuelle, des familles composées de partenaires de même sexe et de l’identité de genre, à titre de motifs de discrimination visés par la loi.

Les termes utilisés pour élaborer les politiques et les procédures devraient explicitement comprendre l’orientation sexuelle et l’identité de genre. De plus, on doit s’assurer qu’un mécanisme est mis en place pour les élèves qui souhaitent modifier leur désignation de genre dans les dossiers scolaires.

À l’appui de l’élaboration de politiques, de procédures et de ressources, consultez les annexes du présent document.

3. Environnement physique et social sain

Les stigmates, les préjugés et la discrimination peuvent avoir pour effet de créer des milieux hostiles et stressants pour les jeunes à orientations sexuelles diverses ou à genre fluide. Le lien entre l’intimidation et le suicide est plus marqué pour les jeunes à orientations sexuelles diverses que pour leurs pairs

hétérosexuels (Kim et Leventhal, 2008). Chez les jeunes appartenant à une minorité sexuelle, le suicide est la première cause de mortalité (ASPC, 2010).

Les écoles et les communautés peuvent favoriser les diverses facettes du mieux-être de tous les élèves. Ces facettes sont mutuellement importantes et

interdépendantes chez les personnes et dans les communautés équilibrées (voir le programme d’études Mieux-être 10 de la Saskatchewan).

L’homophobie et l’hétérosexisme étant omniprésents dans notre culture, ces deux sentiments vont se perpétuer à défaut de prendre des mesures à leur encontre. L’inaction indique l’acceptation de l’homophobie et de l’hétérosexisme. Les écoles doivent prendre des mesures positives pour transformer ce climat. Les mesures qui suivent assurent la sécurité du milieu scolaire pour tous les élèves, y compris les élèves à orientations sexuelles diverses ou à genre fluide ou perçus comme tels, lorsque :

 les communications scolaires intègrent clairement toutes les identités;

 les jeunes qui « affirment leur identité » reçoivent une réaction favorable et sont acceptés;

 le personnel participe aux activités d’apprentissage professionnel traitant de l’hétérosexisme, de l’homophobie, du sexisme et de l’orientation sexuelle;

 le personnel pose une réflexion critique sur les valeurs personnelles et communautaires, ainsi que sur l’obstacle qu’elles peuvent représenter pour le respect des droits et des besoins des jeunes appartenant à une minorité sexuelle;

 le personnel intervient régulièrement chaque fois qu’il est témoin d’incidents dans lesquels entrent en jeu des stéréotypes, des injures ou des formes d’intimidation transphobes et homophobes;

Environnement

Environnement Physique Psychologique

Social Spirituel

Les élèves ont droit à un milieu scolaire sécuritaire et intégrateur.

Les jeunes à orientations sexuelles diverses ou à genre fluide continuent de faire face à la discrimination, aux préjugés et à la violence, dans des systèmes scolaires qui sont tenus de leur fournir soutien et éducation (EGALE Canada, 2009).

 le personnel aide les jeunes à orientations sexuelles diverses ou à genre fluide à trouver des ressources de soutien locales;

 le personnel préserve la confidentialité des renseignements des élèves dans tous les cas où cela est judicieux sur plan professionnel (c’est-à-dire que le personnel ne « dévoile » jamais l’identité d’un élève);

 le personnel soutient la création d’une alliance estudiantine pour la diversité des genres et de la sexualité;

 le personnel diversifie les ressources d’apprentissage de l’école;

 les activités parascolaires sont accueillantes pour les élèves à orientations sexuelles diverses et à genre fluide;

 le personnel relève les cas précis d’homophobie (p. ex. qui était en cause, ce qui a été dit, ce qui a été fait, à quel moment de la journée, où l’incident est survenu) lorsqu’il recueille des données sur les comportements afin de prendre des décisions éclairées;

 le personnel demande aux jeunes à genre fluide quel pronom ils préfèrent que l’on utilise à leur égard et par quel prénom ils souhaitent qu’on les nomme, à qui ils ont dévoilé leur identité, qui les soutient ou non, et de quelles personnes ils souhaiteraient obtenir de l’aide pour dévoiler leur identité (ASPC, 2011).

Les élèves devraient pouvoir participer en toute sécurité à tous les milieux scolaires. Il est notamment important que les élèves soient en sécurité dans les cours d’éducation physique et dans le contexte des sports d’équipes. La participation à l’athlétisme, l’accès aux vestiaires et le droit à la vie privée pour changer de vêtement occasionnent souvent du stress chez les jeunes. En vue d’aborder la question de l’activité physique pour les jeunes transgenres et transsexuels, la Fédération canadienne des

enseignantes et des enseignants (FCE) a créé un manuel visant à aider le personnel enseignant à soutenir les jeunes transgenres et transsexuels, qui, comme leurs pairs cisgenres [ou non transgenres], devraient pouvoir participer aux cours d’activité physique et récréative ou aux sports de compétition. Les

politiques et les procédures devraient être inclusives, sans égard à l’identité de genre ou à l’expression de genre, dans un milieu exempt de discrimination et de harcèlement. Les écoles peuvent créer ce milieu en éduquant le personnel et les entraineurs, ainsi qu’en collaborant avec les familles, afin que les jeunes transgenres et transsexuels soient compris et qu’on prenne des mesures à leur égard pendant leurs études (ASPC, 2012).

Les alliances pour la diversité des genres et de la sexualité (parfois appelées alliances gais-hétéros – AGH) sont des groupes scolaires dirigés par les élèves et soutenus par le personnel enseignant, qui œuvrent au soutien mutuel et à la création de milieux sécuritaires, empathiques et inclusifs pour les élèves à

orientations sexuelles diverses ou à genre fluide et leurs alliés. Ces alliances ont aussi pour effet de créer la synergie nécessaire pour créer des milieux accueillants et respectueux et lutter contre l’hétérosexisme, l’homophobie et les autres formes de discrimination qui y sont liées.