Les recherches (Wells, 2006) montrent que les trois facteurs les plus importants pour la création de communautés scolaires saines et résilientes à l’intention
des élèves qui s’identifient comme étant à orientations
Les grandes orientations de l’apprentissage et les compétences transdisciplinaires comportent également des attentes selon lesquelles tous les élèves en arriveront à comprendre la diversité des genres et de la sexualité au fur et à mesure qu’ils développeront une construction identitaire positive, la compréhension d’eux-mêmes et des autres, des relations positives, le sens de l’empathie, l’engagement à apporter des changements positifs au bénéfice de tous, le respect des droits constitutionnels, la prise de parole en leur nom et au nom de l’autre, et qu’ils agiront pour le bien commun.
De la maternelle à la 12e année, les programmes d’études de la Saskatchewan reposent sur l’apprentissage par l’enquête. Cette méthode offre aux élèves la possibilité d’acquérir des connaissances, des capacités et des habitudes de questionnement qui mènent à une compréhension approfondie de leur monde et de l’expérience humaine. L’apprentissage par l’enquête amène les élèves à examiner un large éventail de questions fondamentales et de thèmes universels, comme ceux de l’interaction humaine, l’empathie, les préjugés, les privilèges, les droits, les responsabilités, l’égalité, la diversité et la justice sociale pour tous.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les attentes susmentionnées, consultez le document La mise à jour des programmes expliquée – Comprendre les résultats d’apprentissage (Ministère de
l’Éducation de la Saskatchewan, 2010).
Voici des exemples de thèmes universels concernant la diversité des genres et de la sexualité : l’importance de l’identité (p. ex. culturelle, physique, sociale, de genre et sexuelle);
les mots ont un pouvoir (p. ex. les répercussions des rumeurs et du commérage; l’utilisation d’expressions et de termes tels que pédé, gouine, tu lances comme une fille);
les pratiques discriminatoires (p. ex. l’hétérosexisme, l’homophobie, la violence et l’oppression);
les privilégiés, les marginaux et les opprimés (p. ex. les interactions, les attitudes, parler haut et fort pour défendre ses convictions personnelles et pour dénoncer l’oppression);
de l’empathie à l’action : se mettre à la place de l’autre (p. ex. explorer l’oppression du silence, l’insensibilité, l’intimidation et la violence envers les autres);
créer des écoles et des communautés inclusives et équitables.
Voici des exemples de questions d’enquête :
Quel est le sens de l’identité selon toi?
D’où tiens-tu ton identité?
Pourquoi l’identité sexuelle et de genre est-elle aussi importante?
En quoi consiste le privilège et pourquoi n’est-il pas toujours reconnu?
Quelle est l’incidence de nos identités sur notre vie?
Quel rôle joue le genre dans notre vie quotidienne et dans notre avenir?
Comment notre utilisation du langage touche-t-elle les autres?
De quelles façons les normes sociales et les contextes culturels influencent-ils les identités?
Pourquoi est-il important d’envisager les identités sous diverses perspectives?
De quelles façons les normes, les comportements sociaux et culturels influencent-ils l’expression de l’attirance pour une personne de même sexe en public?
Questions d’apprentissage professionnel 1. Comment les programmes d’études de la
Saskatchewan peuvent-ils offrir aux élèves à la fois une fenêtre sur le monde et un miroir d’eux-mêmes?
2. Comment votre enseignement respecte-t-il et honore-t-il tous les individus et toutes les expériences?
3. Comment votre enseignement offre-t-il des possibilités de comprendre les expériences et les points de vue des personnes qui sont différentes?
4. Quelle a été votre expérience la plus difficile avec des personnes homophobes ou hétérosexistes?
5. Qu’avez-vous appris de cet affrontement?
Comment cet affrontement a-t-il permis d’améliorer votre planification et votre objectif d’enseignement?
6. Comment pouvons-nous soutenir au mieux les élèves qui sont en transition (sortent du placard) ou se questionnent sur leur
orientation sexuelle ou leur identité de genre?
Pour mettre en œuvre avec succès les programmes d’études provinciaux, il est essentiel de disposer de ressources d’apprentissage de qualité. La sélection de ressources exprimant diverses voix et permettant d’affirmer les identités des élèves joue un rôle important lorsqu’il s’agit de façonner les opinions que les élèves ont d’eux-mêmes, des autres et du monde. Il est important que ces ressources choisies illustrent le respect et la dignité de tous.
Pour voir comment la diversité est traitée dans les programmes d’études provinciaux, y compris l’homophobie et l’hétérosexisme, veuillez consulter l’annexe D – Programmes d’études de la
Saskatchewan et diversité des genres et de la sexualité, ainsi que l’annexe E – Résultats d’apprentissage et diversité des genres et de la sexualité.
Pour obtenir une liste initiale de stratégies de réaction face à l’homophobie et à la transphobie, consultez l’annexe G – Comment prévenir le harcèlement dans les écoles et y réagir.
Que peut faire le personnel enseignant?
Discuter avec ses collègues où et comment sont traités les points portant sur le respect des différences dans les programmes d’études provinciaux.
Fournir et utiliser des ressources et du matériel pédagogique inclusifs favorisant le
développement et permettant à tous les élèves de se reconnaitre et d’avoir des interactions et des relations empreintes de respect.
Ne pas présumer que tous les jeunes à orientations sexuelles diverses ou à genre variable des Premières Nations et des Métis s’identifient comme étant bispirituels.
Accroitre l’accès des élèves à des renseignements pertinents et exacts sur les personnes bispirituelles, leur histoire et les évènements qui les concernent.
Encourager les élèves à enquêter et à poser d’importantes questions sur l’identité et les constructions sociales.
Inviter les élèves à créer, à critiquer et à peaufiner leurs connaissances et compétences antérieures.
Utiliser un langage commun aux deux genres et non hétérosexiste (p. ex. des pronoms neutres).
Offrir aux élèves des possibilités de savoir et de négocier ce qu’ils apprennent au sujet de la diversité des genres et de la sexualité, pourquoi et comment ils le font, ainsi que dans quelles optiques.
S’assurer que tous les jeunes, y compris les élèves à orientations sexuelles diverses ou à genre fluide, adoptent des comportements favorisant la santé et reconnaissent les comportements posant un risque pour la santé physique, psychologique, spirituelle et sociale.
Réagir régulièrement aux blagues, commentaires et insultes homophobes.
S’assurer que tous les membres du personnel participent aux séances d’apprentissage professionnel concernant les personnes bispirituelles
Contester les normes genrées en classe et dans la communauté scolaire, et éviter les activités qui obligent les élèves à « choisir un genre ».
Créer collectivement des messages clés cohérents en collaboration avec l’administration de l’école, celle de la division scolaire et les organismes des Premières Nations et des Métis, afin de
communiquer aux élèves et à la communauté les bienfaits des alliances pour la diversité des genres et de la sexualité, ou de groupes semblables, qui soutiennent les personnes à orientations sexuelles diverses ou à genre fluide.
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80 p. 100 des élèves LGBTQ des écoles qui ont en place des politiques de lutte contre l’homophobie ont déclaré n’avoir jamais fait l’objet de
harcèlement physique, par opposition à seulement 67 p. 100 des élèves LGBTQ des écoles qui n’ont pas de politiques de lutte contre l’homophobie (EGALE Canada, 2011).
2. Politique efficace
En Saskatchewan, l’éducation est une responsabilité partagée entre le gouvernement provincial et des conseils scolaires élus localement. Le ministère de l’Éducation prévoit les programmes d’études
provinciaux, les cadres stratégiques, les directives et le financement à l’appui des écoles, tandis que les conseils scolaires élaborent des politiques à l’intention de leurs divisions scolaires. Ces dernières sont encouragées à élaborer et à mettre en œuvre des politiques antidiscrimination (p. ex. des politiques de lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie.