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9 CONCLUSION FINALE

9.2 Pistes de recherches pour l’avenir

Selon plusieurs ouvrages parcourus et selon Al Poubelle, les Punks sont les descendants des Hippies, ayant continué la mission que les Hippies s’étaient donné de faire, à savoir dénoncer la pression de la culture dominante et des pouvoirs politiques sur la créativité et la liberté individuelle de chacun et prôner une autre façon de vivre. Même si la plupart des Punks interrogés dans ce travail estiment ne pas avoir de point commun avec ces derniers et au contraire, avoir créé un style musical et une idéologie très différente de celles des Hippies, ils ont cependant poursuivi le même but qui est celui de vouloir exprimer sa culture, ses idées de manière libre, différente, sans pression extérieure. C’est en tous cas ce qui semble s’être passé en Suisse, car comme nous avons pu le constater, le cas du mouvement punk anglais est bien différent du Suisse. Il serait donc intéressant de faire une recherche sur l’impact du mouvement hippie, des soulèvements de mai 68 sur la contre-culture punk suisse, quels en sont les aspects hérités, transformés, nouveaux.

Valérie Fournier, dans son mémoire de diplôme256, décrit les Punks comme « les grands frères spirituels de la plupart des mouvements actuels(…). Celui qui est le plus proche est le Hardcore, qui reprend musicalement les rythmes ainsi que la façon de chanter en hurlant, l’énergie, l’anti-matérialisme et l’anti-star system. On peut dire qu’il est le descendant direct du punk anglais et américain, à ne pas confondre avec le punk-rock, plus mélodieux. La tribu indus-métal lui a repris la tendance « No Future » dans les paroles, le côté antisocial et tourmenté, ainsi que la volonté d’être bruyant et provoquant(…) Les gothiques se sont inspirés pour leur goût pour le grimage et la complaisance dans le Spleen(…) La techno(…) par la fuite de la réalité et le cantonnement dans une adolescence éternelle(…) On trouve donc des parcelles de punk dans chacune des tribus urbaines contemporaines ». Il serait donc peut-être intéressant de pousser ces affirmations dans le détail et vu que le mémoire de V. Fournier date de 1996, aller voir ce qui reste de nos jours de l’idéologie punk dans les différents courants musicaux actuels, vérifier quelles sont vraiment les « parcelles » héritées telles que le caractère subversif, les détails vestimentaires et esthétiques dans les nouvelles musiques

Vu que faire une revue détaillée de la presse a été trop contraignant du fait que seul la Tribune de Genève est sur microfilm, les autres journaux ont donc été très difficiles à trouver car sans date précise, il m’a été refusé de les manipuler de peur de les abîmer. Ainsi, il serait également intéressant de poursuivre cette recherche en s’appuyant sur le regard de la presse dans les années 70 et 80 envers le mouvement punk suisse et pourquoi pas ne pas en faire une analyse.

Une autre piste qui m’aurait plu d’explorer est celle de faire une comparaison avec les idéologies des jeunes qui se définissent comme Punks de nos jours et chercher ce qu’il reste du mouvement punk d’autrefois. Peut-on parler d’héritage à proprement dit ?

256 V. Fournier, op.cit., 1996, pp.93-94.

Une autre comparaison très intéressante serait celle avec le courant punk en Suisse-allemande dans les années 80. Quelles sont les caractéristiques communes ? Dans quelles conditions est né le mouvement et y’a-t-il eu véritablement une police plus répressive qui a rendu la collaboration avec les autorités plus houleuse ?

Enfin, il serait intéressant de suivre durant plusieurs années le parcours d’enfants d’anciens Punks dans les années 70-80. Ces enfants, ayant baigné dans les cultures rock très jeunes (maison, festivals, musique écoutée), ont-ils intériorisé des comportements qui vont les prédisposer à suivre la voie de leurs parents, comme c’est le cas de Reno, qui n’a vu dans son parcours de vie qu’une suite logique quant à l’éducation gauchiste que lui ont donné ses parents ?

9.3 Où en est la culture alternative en 2008-2009 ?

9.3.1 La disparition des lieux alternatifs

L’année 2007 marque un grand tournant dans l’histoire de la vie alternative puisqu’elle est l’année de la fermeture de l’emblématique squat Rhino, de sa Cave 12 et de son Bistrok, du Squat de la Tour et de sa bibliothèque truffée d’archives et de livres à caractère contestataire, Infokiosk. Le lundi 23 juillet 2007, le squat Rhino, l’un des derniers grands bastions de la culture alternative, a été évacué et fermé. Même si cette évacuation était prévue de longue date, il subsistait chez de nombreuses personnes, l’espoir que celle-ci soit une fois de plus repoussée. Mais cette fois les autorités ont décidé d’appliquer la « tolérance zéro ». Si les débats sur les squatters restent encore une chose assez complexe sur laquelle il ne s’agit pas de se prononcer dans ce travail, sur le plan culturel en revanche, la perte est grande. La Cave 12, bastion des musiques expérimentales, a disparu alors qu’elle était emblématique de la culture alternative genevoise. Il semblerait même que celle-ci, selon un article du Courrier257, aie été citée dans la rubrique « bon tuyaux » d’un magazine de bord d’une célèbre compagnie aérienne. « Fête, rencontres et créativité débridées, mais aussi projections, débats et publications artisanales, ont été pendant près de vingt ans les ingrédients d’une culture vivace et largement reconnue, en même temps qu’une soupape indispensable dans la normalité étouffante, à un jet de pierre du quartier des banques… »258.

Aujourd’hui des lieux tels que la Cave 12, la Tour, le squat du Garage, le Goulet, Chez Brigitte, et d’autres encore, ne sont plus que des souvenirs. On peut également citer comme lieux de fêtes disparus, peut-être moins alternatifs mais très étudiants et échappant aux traditionnelles discothèques, le Nomade et la Parfumerie, dont le théâtre, mais pour combien de temps encore, est toujours en activité. Et depuis quelques mois, il s’agit de dépolluer le site Artamis, fermé depuis l’automne 2008, entraînant dans sa disparition le Théâtre du Galpon et des lieux nocturnes tels que l’Etage, le Piment Rouge, le Shark. L’Usine va se retrouver seule « pour entretenir la flamme d’une culture alternative en péril »259. Selon le procureur Zappelli, cité dans l’article du Courrier du 25 juillet 2007, il y avait 120 squats à Genève en 2002 lors de son entrée en fonction et il n’en reste plus que 27 en 2007. Celui-ci dit d’ailleurs ne pas vouloir s’arrêter en si bon chemin. Ce n’est donc plus qu’une question de temps pour voir les derniers squats disparaître tels que le squat de la rue des Falaises qui, à l’heure où j’écris ces quelques lignes, existe encore pour peu de temps.

Dans les années 80, squatter était un acte politique aux yeux de certains pour lutter contre la spéculation immobilière et avait donc son sens. Aujourd’hui, la crise du logement n’est plus que jamais à son apogée et je pense qu’il ne faut pas oublier la signification du mouvement squat et réfléchir à ce qui justifie encore aujourd’hui certaines occupations, car la question est bien évidemment encore un fait d’actualité. Même s’il ne s’agit pas dans ce travail de parler de la problématique du logement en soi, qui constitue un sujet à part entière, nous avons pu constater que squat et culture alternative sont étroitement liés du fait que c’est dans les lieux squattés que la culture alternative et que les grands espaces autogérés on pu émerger. Il s’agit donc de réfléchir à la question : en laissant ces lieux disparaître, c’est toute une culture alternative qui s’en va et se demander pour l’avenir comment remédier à ce problème afin que ceux qui le désirent puissent toujours fréquenter des lieux alternatifs.

Que faudrait-il imaginer du côté des autorités pour permettre à cette culture de perdurer ?

257 Roderic Mounir, L’ordre contre la culture, article du Courrier, 25 juillet 2007.

258 Ibid.

259 Ibid.

Quelle alternative ont-ils à nous proposer ? Allons-nous nous retrouver comme dans les années 80 sans aucun lieu alternatif où sortir et devoir recommencer le même combat ? Devrons-nous nous contenter de sortir dans des lieux appartenant à de riches privés où les consommations sont hors de prix et où les discothèques, hors de prix également, diffusent toutes le même type de musique et où certaines formes d’expression musicales, artistiques, vestimentaires n’auront pas leur place ! Je pense qu’il ne faut pas perdre de vue la problématique du logement qui est un sujet primordial mais penser peut-être logement autrement et pourquoi pas imaginer des quartiers nouvellement construits avec leur centre autonome. Artamis va être rasé pour permettre la création d’un « éco-quartier », (cela reste encore à voir), et des logements supplémentaires vont surgir mais le prix à payer est immense, c’est toute une zone alternative centrale, riche en lieux très différents, située au cœur de la ville, qui disparaît. Une solution possible serait de penser à promouvoir les coopératives et les institutions sans but lucratif et pourquoi pas, imposer dès la création de nouveaux logements, un espace pour des associations, des centres autonomes, dans ces nouveaux locaux.

Mon travail de mémoire a tenté de mettre en évidence un lien entre le mouvement punk et sa contribution dans la culture alternative, qui a fait de Genève ce qu’elle est devenue à l’aube du troisième millénaire et au moment où j’avais débuté ce travail, nous n’assistions pas à ces disparitions de lieux en masse. Ce travail me donne donc la sensation d’être une parenthèse dans le temps et j’ai le sentiment qu’il est sans fin puisqu’aujourd’hui il s’agit de comprendre pourquoi tout ce que j’ai tenté de démontrer tout au long de ce récit, perd son sens en 2008-2009. Pourquoi la culture alternative n’a plus sa place à Genève. Et même si le mouvement punk est un courant passé, qui a eu son importance dans les années 70-80, va-t-il y avoir un autre courant ces prochaines années qui va redonner un souffle de vie à la culture alternative ? Je pense que même si celle-ci est actuellement en péril, nous sommes nombreux à avoir profité de cet héritage et nombreux sont encore ceux qui ont assisté à la mise en place, à la création de celle-ci. C’est pourquoi il y a peut-être un espoir devant nous.

Cependant, selon un article de la Tribune de Genève de novembre 2005, il semblerait quel la police des squats ne croit pas à une renaissance de la culture alternative puisqu’il n’existe presque plus d’immeubles vides à squatter. Mais la culture alternative ne peut-elle que renaître dans des caves de squats ? La ville ne peut-elle donc pas imaginer des locaux associatifs crées pour assurer la pérennité de celle-ci ? D’un autre côté, ces associations voudrait-elle de lieux créés par l’Etat car pourraient-elles continuer à fonctionner en espace autogéré ? Voilà tant de questions que je me pose aujourd’hui et qui mériteraient d’être étudiées de plus près.

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Tract de l’association des habitants, Argand Deux Eaux. Quel avenir pour l’immeuble « 2 rue Argand » ?, CIRA, pas de date ni de signature.

Le Prieuré : quinze mois d’occupation, document sans signature ni date retrouvé dans les archives d’Infokiosk au squat de la Tour.

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Qui a peur de Dolores…, émission Tel Quel

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Vuille M., Genèse, prévention et prise en charge des inadaptations sociales. Université de Genève, année académique 2002-2003.

ANNEXES

Entretien avec Reno Acteur dans le mouvement punk

1. Peux-tu décrire quelle était ta « fonction » vers la fin des années 70, début 80

Je suis parti à 15 et demi à Amsterdam et puis en Angleterre, à Londres. Poussé par le mouvement punk. J’ai raté l’école et j’avais rien à faire ici, ici ce n’était pas punk pour moi. Ma sœur était à Amsterdam déjà dans un grand squat avec des Punks plus vieux mais pas des petits Punks, des gens branchés par le milieu, artistes, qui aveint au moins 20 ans. Tu choisi ta mouvance à 15 ans et après tu peux évoluer mais en général tous les mouvements c’est pareil, tu choisis ton orientation au moment de ton adolescence après tu évolues en fonction de ce qui te plait. Si t’as été hippie avant mais tu vas jamais te faire une crête et aller pogoter avec des clous partout, c’est pas possible. Tu vas rester derrière et ptêtre dire que c’est bien. Par contre on faisait des concerts, y’avait des groupes de musique dans le squat et souvent c’est les gens plus vieux qui font la musique pour les plus jeunes. Donc là c’était ma vie. T’es Punk tous les jours, tu t’habilles Punk tous les jours, tu te débrouilles pour trouver du travail, pour bouffer. Après je suis parti à Londres mais ils m’on refoulé car j’étais trop Punk. Je suivais les mecs de Crass et on s’est fait refoulé à trois mais on était graves, grave Punk, tu fabriquais toi-même tes habits. Tu y passais toute la journée pour avoir des fermetures éclairs qui s’ouvrent vraiment, tes bracelets tu les faisais cloutés, tu imprimais tes T-shirts pour les vendre et j’avais 16 ans. La vie c’est ça. C’était en 81. J’ai trainé

Je suis parti à 15 et demi à Amsterdam et puis en Angleterre, à Londres. Poussé par le mouvement punk. J’ai raté l’école et j’avais rien à faire ici, ici ce n’était pas punk pour moi. Ma sœur était à Amsterdam déjà dans un grand squat avec des Punks plus vieux mais pas des petits Punks, des gens branchés par le milieu, artistes, qui aveint au moins 20 ans. Tu choisi ta mouvance à 15 ans et après tu peux évoluer mais en général tous les mouvements c’est pareil, tu choisis ton orientation au moment de ton adolescence après tu évolues en fonction de ce qui te plait. Si t’as été hippie avant mais tu vas jamais te faire une crête et aller pogoter avec des clous partout, c’est pas possible. Tu vas rester derrière et ptêtre dire que c’est bien. Par contre on faisait des concerts, y’avait des groupes de musique dans le squat et souvent c’est les gens plus vieux qui font la musique pour les plus jeunes. Donc là c’était ma vie. T’es Punk tous les jours, tu t’habilles Punk tous les jours, tu te débrouilles pour trouver du travail, pour bouffer. Après je suis parti à Londres mais ils m’on refoulé car j’étais trop Punk. Je suivais les mecs de Crass et on s’est fait refoulé à trois mais on était graves, grave Punk, tu fabriquais toi-même tes habits. Tu y passais toute la journée pour avoir des fermetures éclairs qui s’ouvrent vraiment, tes bracelets tu les faisais cloutés, tu imprimais tes T-shirts pour les vendre et j’avais 16 ans. La vie c’est ça. C’était en 81. J’ai trainé