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« il faut avoir du bien en la vieillesse, me fait souvenir de ce que dit Juvénal en pareil cas, lui-même ayant peur de mourir de faim en sa vieillesse. C’était un honnête homme de grand esprit

et qui connaissait le monde aussi bien qu’Homère, Aristote, Cicéron, Tacite et Sénèque, ajoutez-y les deux Pline. Je mets en parallèle, pour la force d’esprit, Lucien et Juvénal, qui était en son temps le Socrate de Rome, et à la vertu duquel la tyrannie même de Domitien portait honneur et respect.»1

Nous l'avons vu précédemment, la culture et la philosophie grecques sont fondamentales chez Patin, on l'observe de nouveau avec l'extrait ci-dessus. Néanmoins, elles cèdent la place à la philosophie et à la culture latines pour lesquelles la soif de connaissance est plus importante chez notre érudit parisien. Les philosophes romains auxquels se rattache Patin évoluent dans la même période de l'histoire romaine. Il s'agit de la fin de la République jusqu'à la Pax romana. Néanmoins, Patin s'intéresse aussi aux débuts du Dominat, notamment avec Dioclétien où le pouvoir de l'Empereur est légitimé non plus par le Sénat ou le Peuple, mais directement par les dieux.

Il y a donc un fil conducteur au choix de ses auteurs latins. Ceci explique aussi pourquoi on retrouve chez Patin des références aux empereurs romains des trois dynasties qui ont régné pendant cette période en ayant porté la romanité à son apogée. Il s'agit des dynasties d'Octave et de ses successeurs, les empereurs Julio-Claudiens, les Flaviens et les Antonins qui menèrent l'Empire romain à l'une des plus grandes entités politiques de l'Histoire qui influença profondément le monde méditerranéen sur le plan doctrinal, culturel, linguistique et religieux, tout en assurant la conservation de la civilisation grecque reçue en héritage.

Ainsi, Patin s'intéresse à la dictature de César et ses corollaires, la mutation du régime politique par Auguste qui en conservant un pouvoir autocratique, développe un modèle de gouvernement dans lequel l'État républicain est gouverné par lui seul et se meut en État impérial où émerge le Principat qui est la forme gouvernementale de l'Empire romain jusqu'en 285 ap J-C. On comprend mieux pourquoi, Cicéron, Catulle, Salluste, Virgile, Horace, Ovide, Tite-Live, Ovide, Sénèque, Pline l'Ancien, Quintilien, Lucain, Martial, Tacite, Pline le Jeune, Juvénal, Suétone, Aulu- Gelle2 sont des hommes d'État et des philosophes romains chers à notre médecin platonicien : ils ont

vécu comme lui la mutation d'un régime qui a débouché sur des résistances politiques, des guerres civiles et la concentration des pouvoirs et du jeu politique dans les mains d'un seul homme.

Patin partage avec certains d'entre eux la même conception politique de l'exercice du pouvoir. C'est-à-dire la défense de la Res publica, la vertu morale, la justice et le combat contre la décadence, la tyrannie, la cupidité et la corruption. En revanche d'autres auteurs lui servent de sources pour étancher sa soif de connaissance sur l'histoire romaine et la vie des Empereurs. Ceci nous amène aussi à analyser les considérations de Patin sur les Empereurs romains du Principat.

1 À Falconet, le 18 juin 1666. EVB, tome III, missive n°409. ERP, tome III, missive n°714.

On va maintenant analyser l'agrément et la répercussion de la philosophie latine pour chacun de ces penseurs romains1. Nous allons voir pourquoi ils sont chéris par Patin. Parallèlement

se dessineront la vie et les affiliations que ces différents penseurs et philosophes romains2 ont

tissées entre eux à leur époque. Tout d'abord, chaque philosophe et penseur appartient à une catégorie bien spécifique en fonction du genre qui détermine la nature de son œuvre. Ainsi, on peut les répartir de la manière suivante3:

- Les Rhéteurs et grammairiens avec Quintilien et Aulu-Gelle.

- Les Historiens et les érudits avec Salluste, Tite-Live, Tacite et Suétone. - Les Poètes avec Catulle, Virgile, Horace, Ovide, Lucain, Martial et Juvénal.

- Les Orateurs et les penseurs avec Cicéron, Sénèque, Pline l'Ancien et Pline le Jeune.

Chacun détient un attrait particulier auprès de Patin, et a, à des degrés divers, retenu son attention et marqué son système de valeurs qui est érigé selon la philosophie et les vertus intellectuelles que chacun a défendues dans ses écrits, dans ses charges, ce qui dans certains cas a pu leur coûter la vie. À ce tire, nous allons justement commencer avec le Consul, l'orateur-érudit préféré de Patin : Cicéron.

Les philosophes et érudits romains étant intimement liées à la politique de Rome, via leurs charges étatiques ou intellectuelles, les dynasties impériales et l'histoire politique romaine émergeront tout au long de notre démonstration4. Les empereurs Auguste, Tibère, Néron, Vespasien,

Domitien, Trajan, Hadrien et Marc-Aurèle5 seront abordés ainsi que les considérations de Patin vis-

à-vis de leur règne et de leur personnalité.

1 Les études statistiques situées en annexe sont adjacentes à la démonstration. Il est primordial de les consulter pour mieux saisir le champ des répercussions de la philosophie et de l'histoire romaine sur les idées politiques de Patin. 2 Dans l'Antiquité romaine, il est de coutume que le personnel politique détienne une solide formation philosophique

rhétorique et aussi juridique pour certains. Tout en occupant des fonctions politiques, ces hommes d’État ont aussi une portée de nature philosophique qui en fait de véritables maîtres à penser. De même que les érudits s'engagent parallèlement dans la vie de la Cité. Politique et philosophie vont de pair dans l'Antiquité romaine. On peut citer, l'Empereur-philosophe Marc-Aurèle. Ou Cicéron bien sûr, qui parvient jusqu’au consulat, magistrature qu'aucun membre de sa famille n'avait obtenue avant lui, pour terminer sa carrière avec la charge de proconsul.

3 On peut également répartir les penseurs romains en fonction des empereurs sous lesquels ils vécurent. Néanmoins, certains d'entre eux menèrent leur vie sous plusieurs règnes.

4 Une démonstration s'appuyant sur un cadre événementiel et chronologique a été préférée au cadre thématique, afin de mieux saisir les corrélations qui existent entre les philosophes romains et la politique de Rome. Ainsi que les influences et les affiliations que ces auteurs latins partagent entre eux et avec Patin.

Notre épistolier est un très grand cicéronien. C'est même du plus grand orateur de l'histoire romaine qu'il tire son engouement pour Platon. La passion de la philosophie de Patin n'a d'égale que celle de Cicéron. Il partage avec le proconsul de Rome les mêmes préoccupations politiques et esthétiques1, il rejoint la culture philosophique latine telle que la pense et l'établit Cicéron. Chez

Patin on observe le refus d'un système de pensée qui serait étranger aux enjeux de l’État et de sa survie. De telle manière la régénération de l’État doit passer par l'incarnation et l'intervention de vertus philosophiques et politiques érigées en principes. Cicéron s'intéresse en effet très tôt à la philosophie. On retrouve chez lui les mêmes courants philosophiques que chez notre bourgeois parisien : Platonisme, Épicurisme, Stoïcisme.

Patin ne lit pas le grec, il a forcément appris ces courants de pensée par les auteurs latins, dont son orateur préféré Cicéron. Ces éléments2, nous permettent d'affirmer que l'auteur des

Philippiques est l'un des modèles de Patin. On sait maintenant d'où notre médecin parisien tient son idéal de perfection morale comme fondement de la paix publique. Ces aspiration éthiques sont propres à toutes les doctrines qu'il partage en commun avec Cicéron. Patin adhère également à la réflexion cicéronienne sur la rhétorique.

En effet, le sénateur romain part du principe, que sans une vaste culture philosophique, la parole de l'orateur est pauvre et chicanière. Pire encore, sans cette culture, elle pourrait, comme une arme confiée à des furieux, menacer les institutions et donc l'ordre public et la paix civile, que Patin défend également. Le chevalier d'Arpinum donne à l'art oratoire un rôle que les philosophes grecs lui ont refusé. C'est ce qui pousse notre érudit parisien à adhérer à la tradition de l'éloquence politique romaine, tel qu'elle fut conçue et pratiquée par Cicéron. Ce faisant, le consul de Rome est le maître d'éloquence de Patin.

L'auteur de De oratore utilise la tradition grecque pour façonner un modèle romain d'éloquence. Il propose comme figure d'éloquence politique Périclès et Démosthène. C'est ainsi que Patin s'est intéressé à l'adversaire de Philippe II de Macédoine. On ne peut oublier non plus que la réflexion dialectique originale de Cicéron3 repose sur la tradition aristotélicienne et platonicienne,

qui sont deux courants philosophiques grecs chers à Patin. La boucle est bouclée. Notre lettré érudit s'identifie à Cicéron, car il trouve dans son œuvre, qui est autant un manifeste esthétique qu'un testament politique, des concepts qui sont pour lui fondamentaux : la beauté du langage et le fondement moral des vertus philosophiques et politiques.

D'autre part, Patin partage avec Cicéron la passion pour l'écriture épistolaire. En effet, on conserve aujourd'hui plus de 900 lettres du Consul de Rome, elles constituent la partie la plus vivante de l’œuvre. Pour Guy Patin on conserve plus de 1000 lettres. Leurs correspondances sont de même nature, il s'agit d'une écriture privée.

1 Cicéron contribue à la réflexion sur l'esthétique menée par les poètes contemporains, Catulle et Virgile principalement.

2 On peut citer aussi un passage très significatif d'une missive à Spon du 18 juin 1652 : « Notum tibi illud Euripidis

apud Ciceronem : ψυχος δε λεπτω χρωτι πολεμιωτατον » / « Vous connaissez cette parole d’Euripide qu’on trouve dans Cicéron : “il n’y a chose plus contraire à un corps maigre que la froidure” ». Lettres familières, livre XVI,

lettre VIII. Patin est amené à citer Euripide grâce à ce qu'il en a lu dans les œuvres de Cicéron. Le sujet est le climat de Suède que Patin considère comme trop froid, trop rustre pour lui. C'est une des raisons pour lesquelles, il ne peut se résoudre à quitter Paris et qu'il n'est pas parti pour la Cour protestante de Christine de Suède. S'il avait osé le pas, il serait devenu à la place de Bourdelot, le 1er médecin de la reine grâce à l’appui de son ami Claude Saumaise. BnF ms Baluze n°148, fol 38-39.

3 Elle prend autant appui sur une longue pratique de la parole judiciaire et politique que sur la féconde et complexe pensée platonicienne. Sans omettre la dialectique stoïcienne et l'éloge de l'éloquence de Périclès qui a pour source les propos de Socrate, ce qui porte à croire que Cicéron connaissait directement la Rhétorique et la Poétique d'Aristote.

Elles partagent aussi le même destin : elles sont rendues publiques à titre posthume. Les lettres cicéroniennes furent publiées par Tiron, le secrétaire de Cicéron sous Auguste. Les lettres patinianes, elles, furent publiées par Spon et son fils sous Louis XIV.

Un protégé de César qui est l'exact contemporain de Cicéron est aussi présent dans la culture politique de Patin, il s'agit de Salluste. Le préteur et légat de César apparaît peu de fois sous la plume de notre médecin érudit, mais il n'en demeure pas moins crucial, étant donné que c'est par son intermédiaire que Patin nous renseigne sur son équité et la conception qu'il se fait de lui même. On le voit lorsque Patin fait allusion au chapitre 85 de la Guerre de Jugurtha de Salluste : « À ceux qui par ambition ont fait semblant d’être honnêtes, il est difficile de modérer leurs pouvoirs ; pour moi, qui à tout âge ai progressé dans les meilleurs arts, j’ai toujours aspiré à bien faire par nature1».

Les extraits qu'il cite du premier proconsul de la province d'Africa nous permettent d'affirmer que Patin possédait l'ensemble des ces œuvres, mais surtout c'est la thèse de « l'homme de bien » en politique mise en corrélation avec les prodromes de la décadence de Rome qui a suscité le goût de Patin pour l'auteur de la Conjuration de Catilina. Traitant d'événements contemporains dont il a été lui même un témoin oculaire, Salluste a su rassembler une documentation de première main, qu'il a traitée avec beaucoup d’honnêteté, en s'inspirant de la méthode de son modèle, Thucydide, dans la Guerre du Péloponnèse. Ainsi ses écrits sont considérés, et ce dès l'Antiquité, comme un chef-d’œuvre, une source historique fondamentale constituant l'un des sommets de la littérature latine. C'est aussi dans cette perspective qu'il faut voir et comprendre la dilection patiniane. Cependant, Salluste a davantage nourri les réflexions politiques de Patin qu'il ne l'a distrait avec une belle littérature latine. Penser le contraire est faux et porte atteinte à la culture politique de notre médecin bibliomane.

En effet, la Conjuration de Catilina et la Guerre de Jugurtha suscitent des enjeux majeurs, qui permirent à Salluste d'écrire son œuvre telle qu'il la concevait par « L'histoire du peuple romain en détachant les faits qui semblaient dignes de mémoire ». Patin est très attentif à la thèse du proconsul sur la décadence de Rome. Elle est traitée à partir du coup de force de Sylla, qui après un âge d'or marqué par la vertu, la loyauté et la justice, a fait sombrer la cité dans les vices, la cupidité et la violence. Le tableau de la corruption à Rome, que nous brosse Salluste, permet de revenir au sujet, en nous présentant le milieu où Catilina recrute ses partisans et les méthodes qu'il emploie.

Le décor est planté et Salluste opère une digression sur la situation politique et sociale de son époque avec un parallèle entre Caton et César. Patin en retient ceci : « maluit enim esse vir bonus quam videri aut haberi2». Sachant que notre épistolier prône une rectitude morale nécessaire

à tout gouvernant, le fait qu'il écrit cet aphorisme est lourd de sens dans la lettre du 20 mars 1649. Il nous renseigne ainsi sur les principes qui, selon lui, fondent l'homme de bien en politique en tranchant pour Caton au détriment de César : « Il (Caton) préféra être homme de bien que le paraître ou le faire croire ». C'est à dire un politique artisan de sa fortune, non soumis à la corruption, qui ne court pas après les titres et les charges dans un décor qui brille où l'art de tromper est passé maître. En somme, un politique qui ne doit son avancement que par son seul mérite et habité par le bien public. Patin a très certainement dû lire ce que Tite-Live a écrit sur Caton le censeur dans l'histoire romaine.

1 Patin s'inspire de la pensée de Salluste pour faire référence à son parcours professionnel en parlant de ses deux fils destinés à embrasser une carrière médicale. À Charles Spon, le 30 janvier 1652. BnF ms Baluze n°148, fol 19-20 et 21.

Il est digne d'intérêt de s’apercevoir que, dans son Catilina, Salluste datait le signal de la décadence de Rome au moment de la destruction de Carthage justement réclamée par Caton avec sa célèbre péroraison qui concluait tout ses discours (peu importe le sujet) : delenda est Carthago1. Il

faut détruire Carthage, le devoir que s'était fixé Caton a causé pour Salluste la perversion de l'ambition et le déchaînement des cupidités dont la conjuration de Catilina en -63 fut le révélateur et l'aboutissement de cette crise morale. On retrouve l'idée que développera Tite-Live, à savoir que Rome croule désormais sous le poids de sa propre grandeur.

Se fait jour ici, par le biais de ses lectures et de ses inclinations, le rejet de Patin d'une politique ruineuse pour la survie et le bien-être de l’État. Pour lui l'ambition et l'intérêt personnel peuvent aboutir à la banqueroute financière autant que morale de l’État. On le voit lorsqu'il cite de Salluste un extrait de la Guerre de Jugurtha2, œuvre qui attaque la corruption et l'incompétence de

la faction de la nobilitas. À ce titre, notre érudit platonicien fait appel à un autre auteur latin, c'est ce qui nous amène à étudier l'admiration sans bornes de Patin pour les poètes romains.

Notre médecin bibliomane, dans les circonstances de son libertinage érudit, se réfère à Catulle3 qui se revendiquait du cercle de poetae noui4 dans des circonstances qui nous intéressent

tout particulièrement : celles du libertinage érudit. Effectivement, Patin utilise le bouc Catullien en parlant de La Mothe Le Vayer que notre bourgeois sceptique connaît bien, car il le fréquente à plusieurs reprises. C'est l'un de ses amis5. Cela ne l'empêche pas de l'attaquer, particuliérement sur

ses mœurs, surtout quand il s'agit d'athéisme, l'une des bêtes noires de Patin.

Une nouvelle fois, on ne peut que contempler l'érudition de notre humaniste chrétien : il rend l'objet de son attaque d'autant plus explicite en faisant allusion à Protagoras d'Abdère et Diagoras de Mélos, dit l'Athée, qui furent deux philosophes grecs du Ve siècle av J-C, connus pour avoir attaqué la religion et remis en cause l'existence des dieux : « M. de La Mothe Le Vayer est un homme d’environ 60 ans, de médiocre taille, autant stoïque qu’homme du monde, homme qui veut être loué et qui ne loue jamais personne, et duquel Mala quædam fabula fertur Valle sub alarum trux habitare caper6. Mais je vous parle en ceci métaphoriquement, le vice qu’on lui objecte n’est

point corporel, il est de l’esprit, etc., comme fuit olim Diagoræ atque Protagoræ7».

1 Le verbe « delete » (détruire) est ici au gérondif, temps qui indique le devoir, l'obligation.

2 En parlant de la vénalité des offices : « tout est à vendre, jusqu’à la santé du roi : Romæ venalia cuncta, Templa,

Sacerdotes, etc » / « Tout à Rome est à vendre, temples, prêtres, etc. ». « Omnia Romæ venalia esse », Salluste, Guerre de Jugurtha, chapitre 20. Patin fait aussi écho avec Templa et Sacerdotes à l'humaniste chrétien, Jean-

Baptiste de Mantoue et ses Trois livres sur les Calamités des temps : « enalia nobis/ Templa, sacerdotes, altaria,

sacra, coronæ,/ Ignes, thura, preces ; cœlum est venale, Deusque. {Chez nous tout est vénal ; temples, prêtres,

autels, messes, couronnes, cierges, encens ; le ciel est vénal, et Dieu même}. BnF ms Baluze n°148, fol 40-41. 3 Catulle, par son extraction sociale de chevaliers provinciaux, fréquente la haute société romaine, les hommes

politiques et les lettrés de la République romaine. Il connut César et Cicéron qu'il n'aimait guère, mais aussi Quintus Varus de Crémone, un illustre Cisalpin qui était son ami et qui sera l'ami de Virgile et Horace.

4 Catulle, dont l’œuvre nous informe volontiers sur ses goûts littéraires, appartient au cercle des « poètes nouveaux », dont il se revendique. Ce groupe désire rompre avec les habitudes poétiques imposées par les tragiques Latins. 5 « Ce 27e de juillet. Voilà M. de La Mothe Le Vayer qui vient de sortir de céans, qui avait besoin d’un livre rare que

je lui ai prêté ». À Spon, le 10 août 1657. BnF ms 9357, fol 260-261. ERP, tome II, missive n°313. Le Vayer

emprunte plusieurs des livres de Patin, on en a la trace dans d'autres lettres, notamment celle à Falconet du 13 juillet 1660. EVB, tome II, missive n°188. ERP, tome III, missive n°512. Pour d'autres preuves des liens d'amitiés entre La