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Les onze dernières années de la vie de Patin correspondent à une transformation radicale et majeure dans la vie politique française du XVIIe siècle, le système royal de Louis XIV. Même si notre bourgeois parisien ne connaît que le printemps du règne du Roi-Soleil, son témoignage n'en demeure pas moins intéressant. Patin condamne l'absolutisme ministériel de Richelieu et Mazarin qu'il rejette avec force et vigueur. Favorable à une monarchie parlementaire à l'anglaise, il s’accommode peu de l'absolutisme monarchique mis en place par Louis XIV, qui reste malgré tout pour lui un moindre mal par rapport à l'absolutisme ministériel, dans le sens où le gouvernement n'est plus dirigé par un cardinal-ministre surpuissant, qui en écartant tous ceux qui ne lui sont pas soumis, tient sous sa tutelle le roi et à défaut la régente. Ainsi, le nouveau mode de gouvernement de Louis XIV plaît à Patin puisque dans cet espace politique renouvelé, nul ne peut se vanter d'occuper une position inexpugnable. Le roi est, aux yeux de notre épistolier, affranchi de ses ministres, et donc du despotisme ministériel, car gouvernant par arbitrage. Dans les affaires de l’État, le roi n'est plus également sous la houlette de la haute noblesse et de la famille royale, étant donné que l'organe suprême du gouvernement n'admet que les ministres. « La face du théâtre change ». Ce nouveau mode de gouvernement dans la gestion de l’État plaît à Patin, qui le juge plus efficace, surtout parce qu'il a redonné lustre et puissance à la prérogative royale en la restaurant et en évinçant ceux qui souhaitent partager le pouvoir. Patin, comme nombre de Français, considère alors que le roi est le seul dépositaire de son autorité sacrée.

Pendant les premières années du règne personnel, plusieurs lignes de la Politique de Richelieu sont pourtant reprises, centralisation administrative, mécénat et propagande d’État, essor des politiques maritimes. Patin va prendre une double posture, celle de sa vie publique et celle de sa vie privée. Les deux se rejoignent et se confondent, mais révèlent également la mesure de ses idées politiques et de son engagement. En effet la maxime de l'ordre instituée en apparence par la volonté du roi pose de véritables entraves à Patin, surtout dans sa contrebande du livre qu'il réalise lors de ses pérégrinations notamment aux Provinces-Unies. C'est d'ailleurs lors la mise au pas de la société par Colbert, et son protégé la Reynie, que le scandale de ce vaste réseau souterrain d'ouvrages interdits éclate au grand jour. Lors de cette prise personnelle du pouvoir par Louis XIV, Patin va ainsi se révéler comme étant très épris de liberté. On retrouve ainsi l'influence directe du libertinage érudit qui l'a « guéri de la sottise du siècle », et dont Patin est l'héritier puisqu'il est le seul encore en vie, parmi ceux qui ont côtoyé de très près ce cercle intellectuel.

Patin, aussi fortement influencé par les systèmes politiques des nations protestantes, mène donc une véritable guerre d'esprit contre la propagande d’État que Louis XIV hérite de Richelieu en l'amplifiant. Patin n'est pas un rouage de ce super ministère de la Culture, il en est même l'ennemi. On peut penser qu'il sert cette politique d'éloge organisé, étant l'un des membres du Collège de France et de l'Université de Paris qui sont placés sous le patronage direct du roi, car participant à la grandeur royale et à celle du royaume. Mais il n'en est rien, cela lui permet d'attaquer de l'intérieur ce système de propagation de l'image de l’État. En effet, Patin, très bien informé sur la vie de Cour, est parfaitement conscient de l'univers tourmenté des passions amoureuses de Louis XIV, d'autant plus que le double adultère du roi fait scandale. D'où le fait que Patin, avec la complicité de son fils cadet, aide à la diffusion d'un pamphlet critiquant justement les mœurs dissolues du roi. Détenteur du « Bouclier d’État » Patin remet semblablement en cause le goût excessif de Louis XIV pour la guerre, lui donnant l'occasion de s'intéresser de plus près à la géopolitique de la deuxième moitié du XVIIe siècle ce qui lui permet d'exprimer ses pensées politiques sur le sujet.

Patin débat avec ses correspondants sur la composition de la future équipe gouvernementale. Chacun a ses préférences, mais tous se tournent vers leur ami parisien, qui a ses entrées dans plusieurs milieux de la société d'ordres, pour connaître les ministres du roi et savoir notamment si Mazarin trouvera un successeur. Ainsi notre bourgeois érudit prie son ami lyonnais Falconet de ne pas se faire d'illusion sur les chances de Villeroy, bien qu'il fût chaudement recommandé au roi par le Cardinal : « Il y en a certains qui augurent mal de votre polémarque Villeroy, comme ayant peu de pouvoir et de faveur auprès du roi, par suite de la recommandation vigoureuse et obstinée de ce vaurien cramoisi qui s’en est récemment allé dans le domaine des morts1». En outre, Patin confirme

à Falconet la détermination du roi à écarter ceux auxquels la naissance ou les hautes charges peuvent conférer une autorité préjudiciable à la sienne. Notre libertin érudit prend acte de l'exceptionnelle habileté politique de Louis XIV dans son vœu de renouer avec les Français, que la présence d'un Premier ministre irritait en nombre, Patin compris. Le « grand changement dans les affaires » préfigure la modification du rôle du Chancelier, qui perd la tutelle administrative des intendants de province au profit du contrôleur général des finances. On constate donc le futur effacement de l’État de Justice au bénéfice d'un État de finance. Pain écrit : « M. Talon, avocat général, entretint le roi dans son cabinet, seul à seul, trois heures entières ; qui est une nouvelle qui réjouit ici tout le monde sur ce que M. Talon est un excellent personnage qui ne donnera jamais que de très bons conseils au roi, qui prend plaisir à recevoir les requêtes des uns et des autres et à dire qu’il veut gouverner lui-même, dont tout le monde conçoit ici fort bonne espérance. M. le premier président l’a pareillement entretenu. Le roi lui a dit qu’il voulait gouverner lui-même, et il lui répondit que jamais les sujets n’avaient mieux ni plus volontiers obéi que lorsqu’il n’y avait que leur maître qui leur commandait. Un honnête homme me vient de dire que bientôt nous verrons grand changement dans les affaires. Ce ne peut être que du côté des sceaux et des finances, car il me semble que le cardinal de Retz est bien éloigné et bien avant dans l’eau2».

Patin se réjouit du gouvernement personnel de Louis XIV, chez qui il espère pouvoir retrouver un bon gouvernant capable d'administrer l’État en législateur et père du royaume : « Le roi fait ici espérer qu’il s’en va faire merveille de justice et de soulagement du peuple3». De plus, le

roi est conseillé par de bons ministres, dont le préféré de Patin est Michel Le Tellier. Dès janvier 1661, Patin pense que seul « M. Le Tellier, secrétaire d’État, est celui qui est en plus belle passe pour succéder au cardinal Mazarin ; je l’en tiens aussi le plus capable et le plus sage4». Le jour

même de la mort de son Éminence, Patin réitère son vœu et vante de nouveau les qualités de Le Tellier : « de tous les conseillers d’État qui approchent du roi, celui qui tient le haut du pavé présentement est M. Le Tellier et qu’il est le plus près de la première place. Dieu le veuille, car il est le plus sage et le plus éclairé de tous5». Son vœu fut déçu, car c'est Colbert qui s'imposa. Il ne

cessera pourtant de soutenir le clan Le Tellier dans son ensemble, dans lequel Patin ne voit que des honnêtes gens comme Le Pelletier6: « Le roi se va baigner durant 15 jours à Versailles avec une

agréable compagnie. Mme la duchesse d’Orléans est revenue de près du roi son frère. On dit que M. le chancelier empire, il survit à peine, en raison d’une extrême débilité des forces et d’une santé fragile comme le verre. M. Le Pelletier est homme de grand mérite et qui est dans l’approbation de toutes les honnêtes gens ; il est même cousin de M. Le Tellier, secrétaire d’État7».

1 Passage en latin dans la lettre à André Falconet, du 18 mars 1661. EVB, tome II, lettre n°234. ERP, tome III, lettre n°571.

2 Références note 1. 3 Références note 1.

4 À André Falconet, le 7 mars 1661. EVB, tome II, lettre n°230. ERP, tome III, lettre n°566.

5 À André Falconet, le 9 mars 1661. EVB, tome II, lettre n°231. Adressée à Spon. ERP, tome III, lettre n°567. Adressée à Falconet. L'édition Capron tranche aussi pour Falconet au vu du contenu de la lettre.

6 Le père de Claude Le Pelletier était de la famille de la mère à Michel Le Tellier.

7 À Falconet, le 25 juin 1670. EVB, tome III, lettre n°523. ERP, tome III, lettre n°814. Les détails sur la santé de Séguier sont écrits en latin dans la lettre manuscrite de Patin, par souci de prudence.

Notre libertin érudit relève les réactions des perdants de la rénovation royale, du moins des perdants du coup d'éclat ardemment désiré par le roi, en particulier celle d'Anne d'Autriche que Patin a longtemps vilipendée pour son soutien inconditionnel à Mazarin : « la reine mère est malcontente de ce qu’elle n’est point appelée au Conseil1». Patin ne peut que se réjouir de l’amoindrissement de

l'espace politique de l'ex-régente, celle qui fut pour lui une mauvaise gouvernante à cause de sa politique fiscale accablante et surtout pour ses largesses à son propre réseau de clientèle. Patin crie au scandale : « La reine mère a fait supprimer certains droits qui se levaient sur la rivière de Seine par quelques particuliers au passage des ponts sans aucun droit ni vérification. On dit que cela se faisait par l’autorité de MM. Le chancelier et le surintendant, et la connivence du prévôt des marchands, qui butinaient cela ensemble. Quelle honte ! ce péage allait jusqu’à 50 sous pour tonneau. Plût à Dieu que cette même reine prît un pareil soin pour diminuer la taille qui est un fardeau effroyable, onus Ætna ipsa gravius2, par lequel le pauvre peuple est plus maltraité par les

partisans que ne le sont les forçats et les galériens sur mer !3». Dans la même lettre, Patin prend

également conscience des rivalités des clans qu'induit le système royal mis en place par Louis XIV, l'âge des clans succédant à celui du ministériat. Il ne veut croire aux difficultés du clan Le Tellier qu'il soutient. Sous la plume de Patin, on constate que Colbert, jusqu'ici commis de Mazarin, est le premier bénéficiaire de la disparition du cardinal : « MM. Fouquet et de Lionne sont fort bien ensemble, aux dépens de M. Le Tellier ; mais je ne le crois point du tout, au contraire. M. Colbert a prêté serment pour sa charge d’intendant des finances ». Il paraît surprenant que Patin ne critique pas cette nouvelle équipe gouvernementale, dont les membres furent d'anciennes créatures de Mazarin. Est plus inattendu encore le soutien que Patin porte à Le Tellier alors qu'il fut l'un des proches de son Éminence, bénéficiant de l'impunité accordée aux créatures du cardinal. Patin devait avoir conscience de l'autorité que ce « tyran à rouge bonnet » exerçait sur son obligé. Colbert, lui aussi ancien factotum de Mazarin, est maintenant en bonne place pour pouvoir approcher le monarque et assurer sa propre survie. Les informations de Patin les concernant démontrent le rapport de force des nouveaux ministres. Le processus débouchant sur la chute de Nicolas Fouquet et de son réseau de traitants se dessine sous la plume de notre épistolier. Patin est conscient que des manœuvres politiques sont effectuées dans le but de discréditer publiquement l'action du surintendant afin qu'il perde le soutien de l'opinion publique par l'établissement de nouveaux impôts, dont il porterait l'entière responsabilité. Notre libertin érudit montre également le jeu d'équilibriste auquel doit se plier Fouquet pour répondre aux demandes inextinguibles de la famille royale alors que les caisses sont vides ! Mais Fouquet ne peut se permettre de perdre son meilleur soutien, la reine mère qui reste toutefois influente même après les années Mazarin : « Il semble que les gens de bien n’ont que faire d’attendre du soulagement pour le pauvre peuple, on minute de nouveaux impôts. Omnia fatis in peius ruere et retro sublapsa referri. On parle que le roi veut augmenter le prix du sel et les entrées du vin, non seulement à Paris, mais par toute la France. On dit que c’est M. Fouquet, le surintendant, qui est l’auteur de tous ces malheureux avis, d’autant qu'il ne peut autrement subsister dans sa charge, vu que du temps du Mazarin, il n’avait qu’à donner au Mazarin, lequel tirait tant qu’il pouvait ; mais aujourd’hui il faut qu’il donne au roi, à la reine, et encore bien plus à la reine mère, sa bonne patronne, qui le maintient et le conserve contre ses ennemis et envieux. On dit même qu’il est obligé de faire de grands présents à ceux qui sont auprès d’elle, et surtout à Mme de Beauvais qui est une harpie, et à plusieurs autres. Pour moi, je crois qu’on ne fait courir ces bruits que pour rendre M. Fouquet odieux à tout le peuple et je crains pour lui. Enfin, les pauvres gens n’ont que faire d’attendre du soulagement ; aussi meurent-ils par toute la France, de maladie, de misère, d’oppressions, de pauvreté et de désespoir ; eheu nos miseros ! o miseram Galliam !4».

1 À André Falconet, le 18 mars 1661. EVB, tome II, lettre n°234. ERP, tome III, lettre n°571. 2 « un poids plus lourd que l’Etna lui-même ». Inspiré de Cicéron dans La Vieillesse, chapitre II.

3 À André Falconet, le 11 janvier 1661. EVB, tome II, lettre n°225. ERP, tome III, lettre n°552.

Les raisons de la chute et de la disgrâce du surintendant auprès du roi, ainsi que le procès qui s'ensuivit, indignent Patin à un moment où les temps sont durs pour le trésor royal. Il accuse d'abord Fouquet, et le monde des puissances d'argent que représente le surintendant, d'être responsables des désordres économiques et financiers de la monarchie : « La Chambre de justice est transférée à l’Arsenal, et gare la tête ! Il court ici un gros factum pour M. Fouquet in-4o dans lequel se voient d’étranges choses. Je ne m’étonne pas si nous sommes si malheureux en France, on voit là-dedans bien des voleries. Ses amis ont grand’peur pour lui, et ont raison ce me semble1». Le coup d'éclat de

Louis XIV fonctionne puisque Patin ne condamne pas ce qui est apparenté à une occasion d'exercer la justice en punissant l’avidité insolente d'un robin corrompu : « La fortune de M. Fouquet, surintendant des finances, est changée ; le roi l’a fait arrêter prisonnier dans le château de Nantes, et a envoyé ordre à M. le chancelier pour faire tout sceller en ses maisons et d’y mettre garnison ; ce qui a été sur-le-champ exécuté. M. le chancelier a fait sceller dans la maison qu’il avait à Fontainebleau et a envoyé un maître des requêtes, nommé M. Poncet faire sceller à Vaux. M. le lieutenant civil a eu ordre de faire sceller dans la maison de Paris et à Saint-Mandé, et d’y mettre garnison. Sa femme, la surintendante, a eu ordre de se retirer en Limousin. Ses commis sont arrêtés et leurs maisons scellées2».

Nonobstant, Patin prend conscience des rivalités qui existent entre les ministres de Louis XIV et donc de la vindicte d'ambitieux ministres contre l'obstacle que représentait Fouquet. Dans ce sens, il modifie ironiquement la célèbre devise de Fouquet pour d'autant mieux souligner la position très délicate qu'occupait l'ex-surintendant des finances entre Le Tellier et Colbert : « M. Fouquet, il y a pour ses armes un écureuil qui a à ses deux côtés trois lézards, qui sont les armes de M. Le Tellier, et un serpent ou une couleuvre, qui est M. de Colbert ; et l’écureuil, qui est au milieu, ne sachant de quel côté se tourner ; et il a pour devise ces mots Quo me vertam, nescio, se voyant entre ses deux ennemis3».

Dés le début janvier 1662, Patin confirmait déjà que Colbert avait réussi à asseoir son influence insidieuse dans le gouvernement du roi et qu'il avait trouvé en Louis XIV une oreille très attentive à ses conseils. La politique souhaitée par Colbert comble le roi, lui offrant la possibilité d'effacer définitivement les humiliations de la Fronde et les ombres encombrantes du cardinal Mazarin au seul profit de son autorité souveraine. Créature de Mazarin au même titre que Fouquet, Colbert désire en réalité abattre celui qui est le seul à pouvoir ruiner irrémédiablement ses ambitions en faisant abolir toutes les pratiques et les errements de ceux qui ont fidèlement servi son Éminence. Pour parvenir à ses fins, Colbert doit instaurer son propre clientélisme à travers un groupe de pression qui va s'avèrer être le plus structuré et le plus ramifié que connaisse l'Ancien Régime ! Patin écrit : « M. Fouquet est dans le Bois de Vincennes, bien enfermé. Il y en a qui croient qu’il sera quitte à bon marché à cause que le roi et la reine d’Angleterre s’emploient pour lui ; mais le sieur Colbert est contre et l’on croit que le roi est fort attaché à ses sentiments4».

« hélas, malheureux que nous sommes ! Ô misérable France ! ».

À André Falconet, le 2 septembre 1661. EVB, tome II, lettre n°267. ERP, tome III, lettre n°591.

1 À Charles Spon, le 5 juin 1663.BnF ms 9358, fol 213-214. EVB, tome II, lettre n°295. ERP, tome II, lettre n°252. 2 À André Falconet, le 19 septembre 1661. EVB, tome II, lettre n°268. ERP, tome III, lettre n°592. Le passage cité fut

écrit le 8 septembre par Patin.

3 À André Falconet, le 6 mars 1663. EVB, tome II, lettre n°288. ERP, tome III, lettre n°609. Patin a remplacé « Quo

non ascendam ? » {Jusqu’où ne monterai-je pas ?} par « Quo me vertam, nescio » {Vers où me tourner, je ne sais}.

La mémoire de Mazarin est intouchable au nom de la raison d’État, Fouquet est donc tout désigné pour porter seul la responsabilité de tous les maux du royaume. Sa chute entraîne inéluctablement celle de tout son réseau de clientèle, d'autant plus que Louis XIV, suite à la prodigieuse fête de Vaux, se sent enserré dans la toile tissée par le surintendant avec l'aide de ses obligés. Pire encore, le bruit courrait qu'il avait acheté la moitié de la Cour ! Fouquet, en plus d'être un prévaricateur aux yeux du roi, est aussi un factieux, ce qui est beaucoup plus grave. Sa chute s'apparente donc à un exorcisme du passé permettant à Louis XIV d'entrer véritablement en possession de son État. De plus, le luxe insolent et humiliant du surintendant est la preuve flagrante de l'argent volé à la couronne. La perte de Fouquet se fait donc pour des motifs plus politiques que