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Patin hait Richelieu, pour rendre ses attaques plus délétères il n'hésite pas à mettre au même rang le Principal-ministre et Néron : « le cardinal de Richelieu mourut, qui était un grand tyran et un grand fourbe, lequel je haïssais autant que Néron1». Notre médecin érudit met principalement en

exergue la position inexpugnable du Cardinal, le rendant ainsi seul responsable de la politique menée. Pour souligner l'action néfaste de Richelieu, Patin use de l'ironie, un point commun qu'il a acquis en plus de son propre style en côtoyant les libertins érudits : « Le Cardinal de Richelieu qui ne se souciait que de son ambition aux dépens de qui ce pût être, ou de l’État, ou de la religion. Il n'avait autre soin que de se conserver et régner, comme il a malheureusement fait pour le bien de toute l'Europe : cet homme était aveuglé d'ambition et sur ce seul pivot roulait son esprit qui remuait toute la terre2». Notre bourgeois parisien fait allusion en 1643 dans une lettre à Spon au

libelle de 1634 faussement attribué à Urbain Grandier : « La Cordonnière, duquel ce tyran se trouva fort offensé et qui est le premier qui fût jamais fait contre lui3». On sait que l'auteur de ce pamphlet

s'adressait directement à Louis XIII dans cet écrit. Il lui rappelait son titre de Louis le Juste, et ses devoirs vis-à-vis de Dieu. Un roi, mentionnait-il, est responsable de ce qui se décide en Conseil et des actes de ceux qui agissent en son nom. Et il faisait un parallèle avec le roi David qui « demandait pardon des pêchés même qu'il n'avait pas commis, jugeant bien qu'il devrait rendre compte de ce que ses ministres avaient forfait sous son autorité et sans son su ». L'allusion à Richelieu est transparente. Et la charge est violente : « Il faut que vous chassiez de votre État ce démon de procès et de chicanerie, ce vautour affamé qui ronge les entrailles de vos sujets ».

Notre épistolier érudit partage évidemment ce point de vue. Il emploie fréquemment le terme de tyran pour nommer Richelieu. Il ne lui pardonne ni sa censure, ni sa politique arbitraire, ni sa justice terrible, voire préventive, à l'encontre des opposants. En bref, il condamne sa justice d’État qui est l'antithèse de la Justice des rois modèles de son panthéon monarchique : « Il court un procès-verbal de l’exécution faite à Lyon le 12e de septembre l’an passé ; que c’est une pièce latine bien faite, intitulée Litis Lugdunensis interpuncio4. J’en ai seulement ouï parler, mais je n’ai encore

vu personne qui l’ait vue ; si vous en savez quelque chose, faites-moi le bien de m’en avertir ; on m’a dit que le rouge tyran y est dépeint de vives couleurs5». La haine de Patin pour Richelieu revêt

également un caractère de vendetta personnelle : De Thou était le « bon et cher ami » de Patin ! Notre bourgeois parisien était peut-être dans le secret du complot qui visait à renverser Richelieu pour le faire remplacer par Cinq-Mars. En tout cas, une réelle amitié devait lier Patin à De Thou, puisqu'il pleure encore la mort de son ami, 22 ans après sa décapitation à Lyon ! On comprend mieux pourquoi Patin cherche à mettre la main sur le fameux procès verbal de l’exécution de Cinq- Mars et De Thou. Il s'agissait en effet d'un procès joué d'avance, Séguier avait reçu des ordres très stricts, les deux têtes devaient tomber ! Patin écrit : « Il y a aujourd’hui 22 ans qu’Armand cardinal de Richelieu, ministre enragé, fit couper la tête dans votre ville à mon bon et cher ami M. de Thou. Heu dolor ! scribere plura vetant lacrymæ ubertim fluentes ex oculis6».

1 À Charles Spon, le 16 août 1650. BnF ms 9357, fol 106-107. ERP, tome II, lettre n°234.

2 « comme il a malheureusement fait pour le bien de toute l'Europe » est une formule utilisée ironiquement par Patin. À Charles Spon, le 21 avril 1643. ERP, tome I, lettre n°164.

3 À Charles Spon, le 16 novembre 1643. BnF ms 9357, fol 9-10. ERP, tome I, lettre n°171.

4 Histoire véritable de tout ce qui s’est fait et passé dans la ville de Lyon en la mort de messieurs de Cinq-Mars et de Thou. ensemble les interrogations qui leur ont été faites et réponses à icelles.

5 Voir note 3 pour les références.

Patin ne pardonne pas non plus à son Éminence la guerre extérieure ruineuse ni sa pression fiscale pour financer les opérations militaires. En ce sens, il n'hésite pas à le comparer au plus célèbre des généraux spartiates pour d'autant plus souligner sa cruauté et sa brutalité dans « l’art de régner » : « Lysander, général d’armée des Lacédémoniens, qui était un grand esprit d’homme, mais un grand fourbe et grand tyran, et duquel on pourrait tirer de beaux parallèles avec le cardinal de Richelieu qui fut le tyran empirique le plus cruel en l’art de régner, et vraiment un vaurien de la politique. Misérable et insensé pillard des Français, il s’était seul évertué à s’enrichir certainement par tous les moyens, bons et mauvais ; lui qui n’exerçait pas tant l’art de diriger que celui de tromper les hommes1». La haine de Patin à l'encontre de Richelieu est vivace. L'attaque est

terrible. Patin tire à boulets rouges sur le cardinal-ministre pour sa justice d’État et ses exécutions capitales des opposants politiques. Il condamne comme la majorité des Français son tour de vis fiscal hors-norme qui est la source de l'impopularité du ministre.

Notre bourgeois humaniste ne peut adhérer à la politique de Richelieu puisqu’elle parachève l'absolutisme entamé par Henri IV. Les intérêts individuels sont brisés et plient devant la raison d’État. Comme il le fera pour Mazarin, Patin attaque l'enrichissement personnel de Richelieu, qui pour lui se fait au détriment du bien commun. Il avait aussi des motifs plus personnels. La guerre, tant par les opérations militaires à l'étranger que par les déplacements de régiments en France, bloque la circulation du courrier, comme le commerce et la contrebande des livres. En ce sens, Richelieu représente à ses yeux un tyran qui a enchaîné les libertés au nom de la raison d’État. En 1638, Patin mentionne les pérégrinations de l’exilée, Marie de Médicis, en Europe. Il ne voit pas à juste titre son retour possible en France : « La reine mère est sortie de Flandre, a été en Hollande, fort bien reçue à La Haye, puis delà a passé en Angleterre. Quelques-uns disent qu’il y a accord fait qu’elle reviendra bientôt en France sous de certaines conditions, sed non ego credulus illis2, il

y a une forte pièce debout qui l’empêche3». La forte pièce debout est évidemment Richelieu qui

faisait pression sur le prince d'Orange afin que l'exilée quitte la Hollande pour l'Angleterre. Ainsi Richelieu préservait le stathouder de l'influence de la Reine mère, d'autant plus que les Provinces- Unies faisaient partie de son système d'alliance diplomatique dans la guerre ouverte contre l'Espagne. Patin parle à propos de Richelieu d'un « vaurien de la politique » qui cherche à « s’enrichir certainement par tous les moyens ».

Patin critique un autre aspect de la politique de Richelieu, il s'agit de sa propagande d’État et de son corollaire : la censure de fer du Cardinal-ministre. Ainsi, Patin remet en cause les écrits qui paraissent sous le gouvernement de son Éminence. Il ne peut compter que sur des éditions qui promeuvent l'éloge, ou la satire. Ipso facto, Patin s'en prend aux historiographes royaux, soumis aux impératifs de leurs pensions, et donc très loin des concepts moraux inhérents à l'Histoire, tels que l'ont pensé les « dieux tutélaires » de notre médecin lettré, à l'image de Tacite pour qui : « la tâche principale de l'histoire me paraît être de préserver les vertus de l'oubli et d'attacher aux paroles et aux actions perverses la crainte de l'infamie dans la postérité4». Il n'est pas étonnant que Patin s'en

prenne aux hommes lettrés de Richelieu avec lesquels le Cardinal fonde l'Académie française. Ainsi, l'Abbé Boisrobert est pour Patin « un prêtre qui vit en goinfre, fort déréglé et fort dissolu5».

lyonnais de Patin, le 12 septembre 1664. EVB, tome II, lettre n°327. ERP, tome III, lettre n°642. Bulderen attribue la missive à Spon. L'édition Capron la donne à Falconet, comme Réveillé-Parise.

1 Le cœur de la satire de Patin contre Richelieu est en latin dans sa missive à Spon du 18 janvier 1644 : « qui fuit

crudellissimus tyrannus Empiricus in arte regnandi, et vere nebulo politicus. Infelix et insanus prædo Galliarum hoc unum satagebat, ut nimirum posset per fas et nefas ditescere, nec tam exercebat artem regendi, quam fallendi homines ». BnF ms 9357, fol 15-16. ERP, tome I, lettre n°174.

2 « mais je ne les crois pas ».

3 À Claude Belin le Jeune, le 14 septembre 1638. BnF ms 9358, fol 49. ERP, tome I, lettre n°34. 4 Tacite, Annales, III, 65, 1.

Quant à Dupleix c'est un flatteur qui travestit les faits : « J’ai céans l’Histoire de Dupleix, […] je la prise beaucoup moins que celle de M. de Thou, laquelle j’estime par-dessus toute autre être propre aux hommes lettrés, et aux esprits libres qui ne savent flatter et qui nomment les choses par leur nom1». Patin souligne le fait que l'esprit de Dupleix est enchaîné à celui de Richelieu, et

donc aux volontés du Cardinal, en contraste à De Thou qui est un « esprit libre ». Notre médecin bibliomane suit avec intérêt la publication de l'Histoire de Dupleix pour mieux mettre en garde ses correspondants : « On imprime ici à grande hâte l’histoire du roi d’à présent, faite par M. Dupleix sur les mémoires de M. le Cardinal. Je crois bien qu’elle ne dira pas toutes les vérités, et néanmoins, par ce que j’en ai vu, je vous assure qu’elle dit plusieurs belles et étranges choses, fausses ou vraies2». Patin est définitivement contre la politisation de la littérature par Richelieu.

Néanmoins, notre bourgeois humaniste espère tirer des nouvelles informations précieuses sur le gouvernement de Louis XIII par l'exploitation des Mémoires du Principal-ministre, il est très vite déçu ! : « la nouvelle histoire du roi d’à présent in-fo, faite par Dupleix sur les mémoires de M. le Cardinal, laquelle pourtant ne contient pas tant de particularités que l’on en espérait3».

Patin suit avec un intérêt particulier les déplacements de Richelieu, notamment son dernier voyage qui s'inscrit dans un climat de sentiments violents et d'ambition politique : « M. le Cardinal est ici arrivé dans sa machine et dans son lit le vendredi 17e de ce mois4». Notre médecin

parisien fait référence ici au retour de son Éminence à Paris suite à l'affaire Cinq-Mars. C'est le dernier coup d'éclat majeur de la domination de Richelieu sur la vie politique car il réussit à obtenir du roi l’exécution de son dernier favori. Patin nous renseigne surtout sur la santé de Richelieu qui ressort très affaibli de ce long voyage jusqu'à Lyon. Le fait qu'il en fasse part à son ami lyonnais Spon n'est pas fortuit puisqu'il a pu assister à décapitation de Cinq-Mars, le 12 septembre place des Terreaux. Richelieu meurt le 4 décembre, soit moins d'un mois et demi après la lettre de Patin. Lors de la mort du Cardinal, Patin nous livre des renseignements précieux. Il était effectivement très bien informé sur la santé de plus en plus chancelante de Richelieu. Selon lui le trépas du principal ministre est lié à ses actions politiques. Patin démontre une fois encore qu'il est adepte de la causalité morale en histoire, en soulignant la connotation fatidique qu'aurait la mort du Cardinal : « Il était revenu de Rueil à Paris en intention de n’en sortir de tout l’hiver ; car il avait cela de commun avec les grands princes, il ne faisait qu’aller et venir, stare loco nescebat5; mais la mort

qu’il portait en son sein l’a enfin empêché d’aller plus loin ; et a vérifié ce distique de Martial en mourant ici, Nullo fata loco possis excludere, cum mors Venerit, in medio Tibure Sardina est6». De

plus, Patin compare Richelieu aux Grands Princes même si leurs actions politiques s'opposent. L'un des combats politiques de Richelieu fut effectivement de les assujettir à son autorité et accessoirement à celle du roi. Cependant, un fil d'Ariane les relie aux yeux de Patin : leur enrichissement réciproque sur le dos de la monarchie et donc au détriment de la puissance de l’État en faveur de leurs bénéfices personnels.

1 À Claude Belin le Jeune, le 18 janvier 1633. BnF ms 9358, fol 49. ERP, tome I, lettre n°12. 2 À Claude Belin le Jeune, le 17 novembre 1634. BnF ms 9358, fol 25. ERP, tome I, lettre n°16. 3 À Claude Belin le Jeune, le 16 février 1635. BnF ms 9358, fol 26.

4 À Charles Spon, le 21 octobre 1642. BnF ms 9357, fol 1.

5 « il ne savait pas tenir en place ». Patin emprunte un segment des Géorgiques, livre III, vers 72-122, lorsque Virgile

commente le choix des étalons. Le poète latin fait notamment allusion aux chevaux de Mars attelés deux par deux qui traînaient le char d'Achille. Patin réalise en lien avec la mort de Richelieu un jeu d'imbrication mythologique. En effet, Achille fut vaincu par une flèche de Pâris guidée par le dieu Apollon, le dieu des archers.

6 « Il n’y a pas de lieu sur terre où tu puisses échapper à ton destin ; quand la mort vient, la Sardaigne se trouve au beau milieu de Tibur ». Martial, Épigrammes, livre IV, 60, vers 5-6. BnF ms 9357, fol 12. ERP, tome I, lettre n°172.

On reconnaît l'écriture de Patin, mais la lettre n'est pas signée, certainement pour contourner la censure royale vis-à- vis des diatribes écrites sur le cardinal-ministre tout juste décédé. La date est également manquante pour les mêmes raisons. Celle du 12 décembre 1642 fut rajoutée par une autre main que celle de notre épistolier, nous ne l’avons donc pas prise en considération. D'autant plus qu'il peut s'agir de la date de réception écrite par Spon.

Notre épistolier profite d'une lettre dans laquelle il annonce la mort de Richelieu pour épancher encore sa bile, non sans un certain fatalisme, car les Grands décèdent aussi... « Nous avons ici vu mourir le cardinal de Richelieu naturellement comme les autres, sans miracle aussi bien que sans orage, un des beaux jours de l’année, quoique ce fût le 4e de décembre. Ce serait une belle affaire si la terre était délivrée de cette engeance de tyranneaux qui ravagent tout ; mais je pense que cela n’arrivera jamais, car Dieu le permet à cause des péchés du peuple1». Patin a placé

de grandes espérances sur le Dauphin : « Enfin, Dieu nous a donné un dauphin, le dimanche 5e de septembre, un quart d’heure avant midi, lequel se porte fort bien, aussi bien que la reine sa mère, Dieu merci2». En 1638 Patin joue de prédictions. Quand il sera roi, il chassera Richelieu ! :

« M. le Dauphin pourra bien faire cela dans quelque temps, mais il est encore trop petit pour faire un si grand miracle : fasse le ciel que cet enfant royal écrase la tête du serpent et amène au monde une paix dorée».

Après le 4 décembre 1642, et jusqu'à la fin de sa vie, la politique de Richelieu à titre posthume ne cessera d'être l'une de ses préoccupations. Sa haine, loin de s'estomper avec le temps, le pousse à calomnier l'ex principal-ministre. Il le fait en s'appuyant sur des ragots de Cour, mais qu'importe ! L'objectif était de se procurer d'autres munitions pour attaquer celui qui à ses yeux était « le plus cruel en l’art de régner » : « Pour le cardinal de Richelieu, c’était une bonne bête et un franc tyran ; et pour marque de sa sainteté, était jadis déclaré saint celui qui s’abstenait de tout amour illicite. Je me souviens de ce qu’un courtisan me conta l’autre jour, que ce cardinal, deux ans avant que de mourir, avait encore trois maîtresses qu’il entretenait3». Patin surveille la

pérennité de la pensée de Richelieu. Lorsque le Parlement de Paris condamne Le Ministère du cardinal de Richelieu à être brûlé, il ne peut pas l'ignorer. Cet acte symbolique, en pleine hydre des Frondes, n'amenuise pas pour autant l’œuvre politique du Cardinal pour l'établissement d'un État surpuissant. Notre bourgeois humaniste saisit malgré tout l'occasion pour en faire part à son ami protestant Spon et démontre davantage qu'il fut dans l'opposition : « Aujourd’hui 12e de mai, le livre du Ministère du cardinal de Richelieu a été brûlé dans la cour du Palais par la main du bourreau, selon l’arrêt que la Cour en avait donné la semaine passée4». La dernière mention de

Richelieu dans la correspondance connue de Patin est en 1671 soit 29 ans après la mort du Cardinal !

Louis XIII ne tarda pas à rejoindre son ministre. Patin, dans sa lettre datée au 21 avril 1643, est accablé : il sait la maladie du roi sans espoir : « Le dimanche 19e de ce mois, trois de nos médecins ont été appelés à Saint-Germain pour y voir le roi, savoir M. de La Vigne, notre doyen, M. Guénault l’aîné et M. Moreau, notre bon ami. À vous dire le vrai, je crois que le pauvre prince se meurt et si cela arrive, je souhaite que Dieu lui fasse paix ». Notre libertin érudit est conscient que le bien du royaume passe nécessairement par le salut et la sauvegarde du roi. C'est dans le contexte de la mort de Louis XIII que Patin exprime ce principe qui dévoile un pan de sa conception affective de l’État et de son attachement à la personne du roi. On peut citer ici le passage le plus marquant de sa lettre qui intervient cinq jours avant la mort du roi : « Si Dieu faisait quelquefois miracle pour les princes, je voudrais qu’il en fît un pour le roi qui nous est tant nécessaire ; mais c’est folie de souhaiter, Il sait bien ce qu’il nous faut, combien que le plus souvent, Il ne nous l’envoie point. C’est pourquoi, pratiquant ce précepte de Virgile, je dirai avec la Sibylle : Desine fata deum flecti sperare precando5».

1 À Charles Spon. La date de 1645 donnée par les éditeurs est fausse, la lettre ne peut dater que de décembre 1642. Patin y mentionne en effet : « un des beaux jours de l'année ». EVB, tome I, lettre n°7. ERP, tome I, lettre n°188. 2 À Claude Belin le Jeune, le 14 septembre 1638. BnF ms 9358, fol 49. ERP, tome I, lettre n°34.

3 À Charles Spon, le 5 novembre 1649. EVB, tome I, lettre n°29. ERP, tome I, lettre n°216.

4 À Charles Spon, le 24 mai 1650. BnF ms 9357, fol 94 – 95. EVB, tome I, lettre n°39. ERP, tome II, lettre n°227 5 À Charles Spon, le 9 mai 1643. ERP, tome I, missive n°165. « Cesse d’espérer fléchir les destins des dieux en

Le lendemain de la mort de Louis XIII et le jour même où la reine et ses enfants quittent Saint-Germain pour Paris, Patin prend acte de la mort du roi : « Le roi Louis XIII mourut hier à Saint-Germain entre deux et trois. La reine mère et le nouveau petit roi, Louis XIV, doivent arriver ce soir au Louvre. La reine mère est régente sans aucune contradiction1». Notre bourgeois lettré est