• Aucun résultat trouvé

Chapitre I : Synthèse bibliographique

1.3 Cycle de développement

1.3.2 Période de reproduction

1.3.2.3 Phase épiaison – floraison

1.3.2.2 Dernière feuille (feuille étendard) :

L’apparition de la dernière feuille (feuille fanion) nous annonce que l’épi est sur le point d’émerger (Lee 1996). A la fin de la montaison apparaît la dernière feuille. Boyeldieu (1980) a indiqué que la dernière feuille ainsi que les deux feuilles en dessous fournissent leurs assimilas à l’épi tandis que les feuilles les plus âgées alimentent les racines. Cette feuille est essentielle car elle va à elle seule contribuer à 75 pourcent de la productivité et donc au remplissage du grain, lorsque elle est endommagée, le rendement a de fortes chances d’être impacté (Bebba, 2011). El Hafidl et al., (1996) ont enregistré des période variant de 31 jours chez Potam et Nesma jusqu’à 40 jours chez Keyper.

.

1.3.2.3 Phase épiaison – floraison

Cette phase correspond à l‘épiaison (Ouanzar, 2012), puis à la germination du pollen et à la fécondation de l‘ovule (Hennouni, 2012). Elle est marquée par la méiose pollinique et l’éclatement de la gaine avec l’émergence de l’épi (Nadjem, 2011). La floraison débute 4 à 5 jours plus tard. Durant la floraison, les fleurs demeurent généralement fermées (Laala, 2011). A l’épiaison, les variétés locales sont les plus tardives avec ≈ 133 jours, par rapport à une moyenne de 119 jours pour les autres génotypes (Royo et al., 2000).

Cette phase est atteinte quand 50 % des épis sont à moitié sortis de la gaine de la dernière feuille (Bachir Bey Ilhem et al 2015). A ce point de l’épiaison, la floraison n’est pas encore achevée au niveau de l'épi (Fowler 2002). Les épis dégainés fleurissent généralement entre 4 à 8 jours après l’épiaison tandis que les basses températures au cours de cette phase réduisent fortement la fertilité des épis (Ouanzar 2012). La vitesse de croissance de la plante est maximale. Elle est suivie par le grossissement du grain qui devient mou et le desséchement de presque toutes les feuilles. Sa durée est de 16 à 17 jours (Fritas, 2012). Pour Hamadache (1989), les températures basses comprises entre 0 et 3 C°et/ou un déficit hydrique pendant la période d'épiaison ainsi que la compétitivité des mauvaises herbes peuvent provoquer la stérilité de l’épi. Selon plusieurs auteurs (Nelson et al., 2000; Lee et al., 1996) plusieurs génotypes de blé tendre sont à floraison de type ouverte où la floraison a lieu dès la sortie totale de l’épi de sa gaine.

Pour Ouriniche et al., (2016), cette phase varie entre 104.36 et 128.14 jours. Environ 15 jours après de la floraison, le blé commence à changer de couleur : il perd sa couleur verte et devient plus jaune/doré/bronze (Bebba, 2011).

14 1.3.2.4 Phase de remplissage :

A cette phase commence la sénescence du feuillage, tandis que l’azote et les sucres des feuilles, sont remobilisés vers le grain. L’évolution du poids du grain se fait en trois étapes : la première est une phase de multiplication des cellules du jeune grain encore vert, dont la teneur en eau est élevée. Elle est suivie par la phase de remplissage actif du grain avec les assimilats provenant de la photosynthèse de la feuille étendard et du transfert des hydrates de carbone stocké dans le col de l’épi, les fortes températures au cours de cette période provoquent l’arrêt de la migration des réserves des feuilles et de la tige vers le grain et le contenu du grain atteint le maximum, cependant le grain se dessèche progressivement, pour murir (Ouanzar, 2012). Royo et al.,, (2000) a trouvé que chez les variétés locales, la durée de remplissage est légèrement plus courte ; 38 jours contre 42 jours (Royo et al., 2000).

1.3.2.5 Stade maturité :

Chez les certaines variétés introduites, cette phase est variable de 156.97 à 165.06 jours (Ouriniche et al., 2016).

16 Chapitre II: Partie expérimentale

2.1 Etudes du milieu

2.1.2 Climat:

Toutes les données moyennes mensuelles relatives aux différents facteurs du climat à savoir, la précipitation, la température, la vitesse du vent, l’humidité relative de l’air ainsi que celles relatives à l’évaporation potentielle ont été collectées à partir de la station météorologique de la station de l’institut National de la Recherche Agronomique, antenne d’Adrar.

2.1.3 Eau d’irrigation:

Des échantillons d’eau d’irrigations ont été pris et subit à l’analyse chimique tandis que l’interprétation des résultats obtenus ont été réalisées au niveau de la station A.N.R.H. d’Adrar.

2.2. Matériel végétal, dispositif expérimental et itinéraire technique 2.2.1 Variétés utilisées:

Nous avons basé notre choix sur la diversité de l’origine géographique ainsi que la richesse des formes, couleurs l’adaptation au milieu local ainsi que des caractéristiques spécifiques.

- Au terme des variétés introduites, voici les principales caractéristiques morphologiques et agronomiques prises en considération:

-La hauteur naine (Anza) et demi naine de la paille (Hidhab 1220).

-La résistance à la verse (Anza)

-La courte durée de remplissage (Anza)

-La résistance à l’échaudage des grains (Hidhab 1220) - Le rendement élevé en grains(Anza).

-Présence d’une barbe très longue (Hidhab 1220).

17

-En ce qui concerne les variétés locales, voici aussi les principales caractéristiques prises en considération lors de faire le choix:

-La présence des poils sur les glumelles (les variétés locales à l’exception de Manga) -La compacité de l’épi (Shuitter).

-La forte capacité de tallage et de talles-épis par plant (Manga type II) -La précocité (Sabaga, Shouitter)

- La capacité à transformer les talles aux talles épis (Manga type II).

-La résistance à l’égrenage (Manga type II).

-Taux élevés de protéines.

Tableau n° 1: Principales caractéristiques agronomiques et technologiques des variétés introduites (source I.T.G.C.).

Variété / Caractère Anza Hidhab1220

Epiaison Précoce Précoce

Hauteur de la tige Courte Moyenne

Résistance à la verse Résistante Modérément Résistante Résistance à l’échaudage Résistante Modérément Résistante

(W) de l’alvéographe Moyenne Elevée

Extensibilité Bonne Bonne

Elasticité Moyenne Bonne

P/L Equilibré Equilibré

Panification tout juste panifiable Blé correcteur

P.M.G. (g) 36 39

2.2.2 Dispositif expérimental:

Le dispositif expérimental choisi est en blocs aléatoires complets à 03 répétitions. La parcelle élémentaire est de 2.5 m X 0.75 cm pour toutes les variétés et tous les blocs tandis que la distance entre grains a été réduite à 3 cm, tandis que l’écartement entre lignes est de 25 cm. Par ailleurs la distance entre traitement est de 0.40 cm et celui entre blocs est de 1 m (schéma n° 1).

18 11

Schéma n° 1 : Dispositif expérimental

Le tableau n° 2 renferme les codes ainsi que les noms relatifs aux variétés utilisées lors de cette expérimentation.

Tableau n ° 2: Codes et variétés parentales utilisées.

Code Variété Frh. El Fareh

Az. Anza

HD Hd 1220

Mga2. Manga type II

Sbg. Sabaga

2.2.3 Localisation et identification du site de l’essai:

La position géographique de la parcelle d’expérimentation a été comme suite;

1 m

2.50 m

Bloc I Az Mga HD Sbg. Frh

Bloc II

Sbg. Az Mga2. HD Frh

Bloc III Mga Sbg. HD Az Frh

Réseau d’irrigation parcellaire

0.75 m Microparcelles

Canalisation principale du réseau d’irrigation

19

-Latitude : 27°, 49’ Longitude : 00° 18’ Altitude : 278° 48’

Cette localisation est déterminée à l’aide d’un appareil G.P.S. (Global Positioning System).

Le site est juste à la sortie nord de la ville d’Adrar, à droit et à environ 500 m séparé de la route nationale n° 2, au niveau de la faculté des sciences et de la technologie, tandis que l’essai avait une orientation nord- sud et celle de la serre biologique de l’université. La superficie totale de la dite serre est 816 m2.

2.2.4 Méthode expérimentale:

Les notations et mesures ont été réalisées par parcelle élémentaire et à chaque stade de la culture dont nous avons concentré sur la identification principaux caractères morpho-phénologiques et des composantes de rendement dont leurs abréviations sont entre parenthèse à savoir;

- Le coefficient de tallage par mètre linéaire (Tall./ml) - Le nombre de talles épis par mètre linéaire (Epi/ml).

- La précocité à l’épiaison (Pr. Epi) et précocité à la floraison (Pr. Flor) sont notées comme la durée en jours calendaires, comprises entre la levée et la date de sortie de 50 % des épis (épiaison) ou 50 % des épis disposent au moins un épillet avec des étamines à l’extérieur de l’épi

- Nombre total des épillets par épi (Epilt/Epi).

- Nombre d’épillets fertiles par épi (Epilt. Fert).

- Nombre d’épillets stérile par épi (Epilt. stel).

- Largeur de la feuille stade 03 feuille (Larg. 3 Feuil.).

- Largeur de la feuille étandard (Larg. D. Feuil.) - Longueur de la feuille stade 03 feuille (long.3 Feuil).

- Longeur de la dernière feuille (Long. D. Feuil).

- La longueur de l’épi (Long.Epi).

- La densité de l’épi (Dens.Epi).

2.2.5 Itinéraire technique:

2.2.5.1 Irrigation:

Vue la rareté des pluies nous avons procédé à l’installation d’un système de type goutte à goutte avec un calendrier de deux à trois irrigations par semaine, selon les conditions climatiques et les exigences de la culture.

20 2.2.5.2 Travail du sol

Les parcelles ont été aménagées manuellement à l’aide de houe tandis que les lignes de semis ont été faites à l’aide d’un cordon bien tendu à ces extrémités afin de garder la distance entre lignes bien fixes.

2.2.5.3 Fertilisation:

Nous avons substitué au NPK (20 :20 ;20) sous forme granulée comme fertilisation de fond et ce avant le semis à raison 2qx/ha. Toutefois, en ce qui concerne la fertilisation de couverture nous avons opté pour l’urée 46 % avec une dose équivalente à 05 qx/ha, fractionnée en 02 apports afin de couvrir les besoins des phases critiques du cycle de la culture à savoir le début de tallage et début montaison.

2.2.5.4 Semis:

Le semis a eu lieu le 8 novembre, avec une profondeur de lignes de l’ordre de 2 cm au font desquelles les grains sont placés.

2.2.5.5 Désherbage:

Au cours des premiers stades de l’évolution de la culture nous avons inventorié une gamme d’espèces adventices; monocotylédones (le ray grass et le pâturin) et dicotylédones (le chénopode, le rumex et la nielle). Du fait de la faible densité des adventices nous avons procédé à l’épuration manuellement de ces dernières au stade 03 feuilles.

2.2.5.6 Récolte:

La récolte a été effectuée manuellement au stade de maturité physiologique pour les quelques épis épargnés des attaques des oiseaux granivores particulièrement les moineaux et les tourterelles de bois, la gerboise.

En effet, les attaques sont commencées juste au début de la maturité physiologique des variétés les plus précoces et qui se retrouvent notamment aux marges du dispositif expérimental.

Toutefois, mais avec le manque des moyens de lutte adéquate et efficace (la maille anti oiseaux…) les pertes se généralisent et ont devenu considérables au point que certaines parcelles sont complètement perdues.

21

Par ailleurs, toutes les mesures et notations ne concernent que la période végétative de la culture.

2.3 Analyses des données.

2.3.1 Analyse de la variance :

Les données moyennes relatives aux caractères considérés sont soumises à une analyse de la variance, prenant la plante comme répétition (une moyenne de 15 plantes par bloc). Cette analyse permet de déterminer l’importance de la variation totale. Elle permet ainsi de déduire les composantes de la variance pour chaque caractère étudié.

Le modèle additif appliqué d’une telle analyse de la variance est selon celui de Steel et Torrie (1982), comme le suivant :

Yij = μ + gi + bj+ e(ij) Où :

Yij = Valeur observée du génotype i sur le bloc j μ = Moyenne générale de l’essai

gi = Effet du génotype i bj = Effet du bloc j

e(ij) = Résiduelle du modèle.

2.3.2 Plus petite différences significative :

En vue de réaliser une comparaison des moyennes obtenues nous avons opté pour la plus petite différence significative, au seuil de 5%, (ppds 5 %). Ce paramètre est calculée selon le model de Steel et Torrie (1982) comme suit :

ppds 5% = t 5

Où,

-t : est la valeur du t de table de student au seuil de 5% pour (g-1)(b-1) degrés de liberté de la résiduelle.

- e : est la résiduelle de l’analyse de la variance de la variable considérée -b : le nombre de blocs qui est égale à 3.

22 2.3.3 Coefficients de variation moyen (CVM).

Il est calculé selon la formule suivante :

CVM (%) = * 100 Où

Ỳ est la moyenne du caractère étudié.

2.3.4 Coefficients de corrélation

Afin de déterminer la nature des liaisons qui pourraient exister entre les combinaisons hybrides, les matrices de corrélations sont calculés entre les paires de caractères mesurés chez les différentes variétés.

L’analyse des données relatives aux divers caractères (Calcul des moyennes, régression, corrélation, Analyse de la variance….) a été effectuée à l’aide du logiciel Excel stat.

24 Chapitre III Résultats et discussions

3.1 Etude du milieu :

3.1.1 Climat :

3.1.1.1 Pluviométrie :

Les pluies au niveau de la région d’Adrar sont rares, voire inexistantes dont le cumul total de l’année est moyennement de 10 mm. La comparaison, entre les bilans des 2 dernières années avec les besoins réels de chaque stade phénologique de la culture, montre un écart accablant entre ces besoins et les quantités offertes par la précipitation. A cet effet, le recours à l`irrigation est obligatoire pour tout le cycle de la végétation (Fig. n°: 1).

Fig. n°1: Variation de la précipitation mensuelle moyenne pendant les 02 dernières années (source: station I.N.R.A. A. Adrar).

3.1.1.2. Température

La température mensuelle moyenne est de 24 °C, tandis que les moyennes mensuelles minimales sont de décembre à janvier avec 12 C°, alors que les moyennes maximales mensuelles sont en juillet avec 40 °C (Fig. n° : 2). C’est pendant les températures clémentes que les céréaliculteurs pratiquent ce type d’activité agricole.

0.00 5.00 10.00 15.00

sept oct. nov. dec. janv. fev. mars avril mai juin juillet aout som. an

mm

25

Fig. n°2 : Variation de la température moyenne mensuelle pendant les 2 dernières années (source: station I.N.R.A. A. Adrar).

3.1.1.3 Humidité de l`air

On distingue deux saisons ; estival qui s’étend du mois d’avril jusqu’au octobre. Cette saison se caractérise par une sécheresse sévère. Une 2ème période qui couvre le reste des mois de l’année ou l’hiver avec un climat plus ou moins doux dont l`humidité relative de l`air est de l’ordre de 50 % (Fig. n : 3).

Fig. n° 3: Variation de l`humidité de l`air mensuelle moyenne pendant les 2 dernières années (source: station I.N.R.A. A. Adrar).

0 20 40

sept oct. nov. dec. janv. fev. mars avril mai juin juillet aout moy.an

°C

M o i s

0.00 20.00 40.00 60.00 80.00

sept oct. nov. dec. janv. fev. mars avril mai juin juillet aout moy.an

%

M o i s

26 3.1.1.4 Vent :

Au niveau de la région d’Adrar, le terrain est globalement plat avec peu ou pas

d’obstacles naturels, les vents qui dépassent la vitesse de 5 m/s emportent à son passage des grains de sable et génèrent ainsi des tourbillons. Ce phénomène se rencontre le plus souvent pendant la période de la fin de février à la fin de mars et provoquent la verse des cultures céréalières, fragmentation du feuillage de la plus part des cultures. Ces vents sont de

dominance NNE mais ils deviennent de direction NNOuest pendant la période de juillet -Août. Ces derniers sont secs et chauds.

Fig. n° 4: Variation mensuelle moyenne de la vitesse du vent pendant les 2 dernières années (source: station I.N.R.A. A. Adrar)

3.1.1.5. Evaporation

L’évaporation au niveau de la région est intense dont la moyenne des 02 dernières années est de l’ordre de 3700 mm/an avec une moyenne journalière variable de 6.47 mm en janvier à 23.35 mm pendant le mois de juillet. Toutefois, au cours du remplissage des céréales (du fin février à mars), cette évaporation se stabilise au tour de 11 mm/jour (Fig. n°4).

0 5 10

sept oct. nov. dec. janv. fev. mars avril mai juin juillet aout moy.an

m/s

M o i s

27

Fig. n° 5 : Variation de l’évaporation mensuelle moyenne pendant les 5 années d`expérimentation; 2010 à 2014 (source: station I.N.R.A. A. Adrar)

3.1.2 Propriétés agronomiques du sol

L’analyse relative aux caractéristiques pédologiques de trois (03) échantillons pris aléatoirement de la couche arable (les premiers 20 cm) du sol de la parcelle d’expérimentation a dévoilé que:

-La structure du sol est polyédrique.

-La texture est sablo-argilo-limoneuse.

3.1.3 Eau d’irrigation:

3.1.2.1 Composition chimique de l’eau d’irrigation:

Les valeurs moyennes relatives à la teneur de l’eau d’irrigation en sel dissous sont données au tableau n° 3.

Tableau n° 3 : Composition moyenne de l’eau d’irrigation en mg/l (Station A.N.R.H. Adrar).

Elément HCO3 CO3-- SO4

-- Cl-1 Na+1 K+1 Ca+2 Mg+2 NO-3 pH C.E Résidus secs

mg/l 107 0 630 540 360 28 164 65 35 8.19 2.97 1845

Sur la base des données moyennes indiquées sur le tableau n° 3, l’eau d’irrigation est de qualité physico-chimique plus ou moins acceptable. Elle est moyennement chargée en sel

0 10 20 30

sept oct. nov. dec. janv. fev. mars avril mai juin juillet aout Moy, M

mm

M o i s

28

dissous, dont les résidus secs moyens sont de l’ordre de 1845 mg/l. Pour les céréales, il est très intéressant d’augmenter légèrement les fréquences des irrigations.

3.2. Etudes des variétés utilisées :

3.2.1 Analyse de la variance relative aux performances des caractères étudiés :

Les données relatives aux sommes carrés moyennes de différentes sources de variation relatives aux caractères morphologiques, phrénologiques et agronomiques des variétés considérées sont données au tableau n° 4.

Tableau n° 4: Carrés moyens des écarts de l’analyse de la variance des caractères phéno-morphologiques moyennes des diverses caractéristiques considérées des variétés étudiés, il y’a lieu de signaler les éléments d’analyse suivants :

3.2.1.1 Effet génotype :

L’effet variétal moyen pour toutes les caractéristiques considérées est de l’ordre de 84.22 % par rapport à la variabilité totale (un peu plus des quatre cinquièmes (4/5), de la diversité globale relative aux performances moyennes des variétés concernant ces caractères étudiés, est uniquement due à la diversité du matériel génétique utilisé. Cet effet est considérable et responsable de la majeure partie des différences entre les valeurs moyennes enregistrées.

Toutefois, l’effet variétal le plus important a été signalé pour les caractères ; la longueur de l’épi, le nombre total des épis et épillets fertiles, la capacité de tallage respectivement et la densité de l’épi, respectivement avec des taux qui dépassent 90 %.

29

Par ailleurs, nous avons enregistré un effet génétique très important et qui détient plus de 80 % de la variabilité totale pour sept (07) caractères à savoir ; la précocité à la feuille fanion, le nombre des épillets stériles, la précocité à la floraison, largeur de la feuille au stade tallage, la précocité à l’épiaison, le nombre de talles épis par mètre linéaire et la largeur de la dernière feuille, respectivement.

Cependant, quatre autres (04) caractères disposent d’un effet génotypique moyennement élevé oscille de 71.53 % à 66.70 %. Il s’agit des caractères ; la longueur de la feuille au stade tallage, la longueur de la feuille étendard (dernière feuille), la durée du stade tallage ainsi que la durée du stade montaison, respectivement.

3.2.1.2 Effet bloc :

La moyenne de l’effet du bloc pour tous les caractères étudiés est légèrement inférieur à 3 %, précisément 2.96 % et ce par rapport à la variation observée. Cet effet est marginal sur la diversité globale. Par conséquence, dans les conditions de déroulement de l’expérimentation, son in influence sur l’expression des divers caractères considérés est très faible.

Cependant, chez trois (03) caractères, nous avons enregistré un effet du bloc intéressant et qui dépasse le double de la moyenne citée ci-dessus. Il s’agit des caractères ; la précocité à la montaison, la longueur de la dernière feuille et la longueur des feuilles aux premiers stades de développement de la culture (tallage), respectivement.

Par ailleurs, un effet très faible et inférieur à 1 % a été observé chez cinq (05) caractères à savoir ; la longueur de l’épi, le nombre total des épillets fertiles, le nombre total des épillets, la précocité à la floraison ainsi que la précocité à l’épiaison, respectivement.

3.2.1.3 Marge d’erreur :

En ce qui concerne l’effet erreur, nous avons enregistré une valeur moyenne de l’effet, sur la variation totale pour tous les caractères confondus, de l’ordre de 13.67 %. Ce taux représente un rapport d’environ légèrement inférieur du 1/7 de la variabilité totale. Ce taux pourrait être considéré relativement faible.

30

Toutefois, des effets plus ou moins significatifs qui dépassent 20 %, ont été constatés pour cinq (05) caractères à savoir ; le stade de tallage, la précocité à la montaison, la longueur de la feuille étendard (la dernière feuille), la longueur des feuilles au stade tallage ainsi que la précocité à l’épiaison, respectivement.

Cependant, les marges les plus faibles de l’erreur ; inférieures à 5 % par rapport à la diversité globale, ont été remarquées chez deux caractères. Il s’agit de la longueur de l’épi ainsi que le nombre total des épillets avec des taux de 2.39 % et 4.86 %, respectivement.

3.2.2 Etudes des performances relatives aux valeurs propres des variétés utilisées : 3.2.2.1 Caractéristiques du feuillage :

Le tableau n° 5 renferme les performances moyennes des variétés étudiées relatives aux caractères morphologiques du feuillage (au stade trois (03) feuilles et celles de la feuille étendard) ainsi que les valeurs statistiques de référence (les valeurs moyenne, minimale et maximale) de chaque caractère.

Tableau n° 5 : Valeurs moyennes relatives aux caractères morphologiques du feuillage (longueur et largeur des feuilles au stade tallage ainsi que celles de la dernière feuille).

Variété / Larg. F

Ppds p < 0.05 0,94 23,26 1,20 18,65

CVM (%) 8,50 11,41 6,12 8,00

31

3.2.2.1.1 Largeur de la feuille au stade 03 feuille :

La largeur moyenne de la 3ème feuille des plantes pour toutes les variétés confondues est de l’ordre de 9.12 mm. Toutefois, la largeur moyenne minimale pour ce caractère est de 6.77 mm. Cette largeur a été enregistrée chez la variété introduite Anza. Tandis que la largeur moyenne maximale est de l’ordre de 11.23 mm. Cette valeur maximale a été constatée chez la variété locale Manga.

.

A signaler que les deux variétés qui ont enregistré ces valeurs moyennes les plus extrêmes relatives à ce caractère c-à-d- les performances minimales et maximales, chacune appartient à un type différent de variétés. En effet, la variété Anza dite améliorée est une

A signaler que les deux variétés qui ont enregistré ces valeurs moyennes les plus extrêmes relatives à ce caractère c-à-d- les performances minimales et maximales, chacune appartient à un type différent de variétés. En effet, la variété Anza dite améliorée est une