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E. Limitation ou arrêt des thérapeutiques :

1. Perception du concept de LAT par les médecins généralistes

« Arrêter tous les soins à visée curative s’il n’y a pas d’espoir curatif. » M8

« C’est restreindre aux soins essentiels. C’est se cantonner au traitement symptomatique, éviter des soins curatifs. C’est arrêter des traitements curatifs et maintenir des soins antalgiques, de confort, d’hydratation. » M19

b) Lors de situations où il n’y a plus d’espoir de guérison : Situation palliative

« Ce serait arrêter tous les soins que je dirais actifs si on se situe dans une situation où il n’y a plus

d’espoir pour le patient de guérison ou de bénéfices à continuer de vivre. » M1 « Arrêter tous les soins à visée curative s’il n’y pas d’espoir curatif. » M8

c) Poursuivre les soins

« C’est ne pas faire des soins qui pourraient plus nuire à la personne qui est condamnée. Des soins de confort adaptés ne me paraissent pas une limitation de soins. On fait des soins quand même. »

M16

d) Soulager la douleur et la souffrance physique psychologique « C’est des antalgiques. Pour moi, c’est essentiellement, des antalgiques éventuellement des anxiolytiques ou des antidépresseurs. » M2

« Soins de confort… Qu’elle ne souffre pas sur le plan à la fois physique et psychologique. » M14 « Le soin pour qu’il n’y ait pas de souffrance. On doit soulager le patient sans pour ça mettre fin à ses jours. Pour moi, la priorité c’est qu’on ne souffre pas » M13

e) Améliorer le confort/ Maintenir la qualité de vie

« C’est la limitation des traitements qui permettent de maintenir la vie dans de bonnes conditions. Tout ce qui peut améliorer le confort. » M2

g) Refus de l’acharnement thérapeutique

« C’est à partir du moment où on peut rentrer dans l’acharnement thérapeutique. » M3

« C’est pas faire de l’acharnement thérapeutique pour prolonger une vie qui de toute manière arrive au bout. » M6

(1) Ne pas réaliser une réanimation cardio-pulmonaire « Pas de geste réanimatoire » M3

« L’acharnement thérapeutique, ce sera la réanimation cardiaque si un cœur s’arrête, ce sera poser

une sonde (d’intubation ndlr) pour permettre de respirer ou mettre de l’oxygène, ça commence à être excessif. » M6

« On va pas intuber quelqu’un pour aller en réanimation pour poursuivre la vie indéfiniment alors que l’on sait que la personne est condamnée. On va limiter les soins de réanimation. » M16

(2) Refus de thérapeutiques invasives

« Ne pas être invasif. Un soin invasif est un soin qui n’apportera pas de soulagement pour la personne et qui n’améliorera pas sa qualité de vie en fin de vie. » M10

« C’est-à-dire la possibilité de ne pas mettre ce type de traitement si justement de façon collégiale, on estime qu’on va être plus invasif qu’autre chose. » M17

(3) Arrêt des thérapeutique « inutiles » ou prolongeant la vie

« On se débarrasse de tout le reste, qui n’a pas d’intérêt. » M2

« On ne laisse que ce qui est nécessaire. Tout ce qui est superflu, on peut l’arrêter. » M4

« Ne pas prescrire des thérapeutiques inutiles ou qui prolongent abusivement la fin de vie. » M7

(4) Arrêt de thérapeutiques préventives

« S’il est sous statine, on l’arrête. On arrête tous ce qu’il n’y a plus d’utilité en prévention. » M4 « Ce qui est côté préventif, on arrête. » M15

(5) Refus d’examens complémentaires

« Les soins invasifs, ce sont des examens techniques lourds, par exemple un scanner c’est assez lourd à organiser. En ville, parfois, une radio ou une écho c’est lourd à organiser, y a le transfert, en terme de confort pour le patient ça peut être invasif. » M3

h) Thérapeutiques donnant lieu à une LAT

(1) Les antibiotiques POUR :

« Un patient en soins palliatifs qui fait une infection aiguë, il faut faire du curatif et mettre des antibiotiques. » M3

« Concernant les antibiotiques, si ça peut permettre de faire baisser la fièvre ou de respirer mieux en cas d’infection pulmonaire ce n’est pas de l’acharnement thérapeutique. » M6

« S’ils ont juste une infection urinaire et que ça risque de dégénérer en septicémie, on va traiter l’infection. » M9

« Je vais pas laisser un mec mourir infecté sans traiter sous prétexte que ça va précipiter sa mort. Donc j’aurais tendance à dire que je lui balancerais des antibiotiques. » M12

« Est-ce qu’il faut traiter une infection d’un patient qui est dans le coma et qui est infecté ? Si c’est pas inconfortable pour la personne, que ça peut se faire en sous cutanée, qu’il y a pas de souffrance de générée ou de recueillie par les équipes soignantes, pourquoi pas, oui. » M16

CONTRE :

« Ne pas traiter une infection, si on est vraiment en fin de vie, ça sert à rien de la traiter. Les antibiotiques non, non. » M11

« Les antibiotiques en fin de vie, je n’en vois pas l’intérêt. » M13

(2) L’hydratation A maintenir pour nombre d’entre eux…

« On maintient l’hydratation, on maintient éventuellement les nutriments. » M2

« Je laissais en réhydratation sous-cutanée parce que je trouvais qu’elle était mieux, plus confortable, moins douloureuse etc. » M9

« Et puis les soins de perfusions sous cut’ pour limiter l’apparition des escarres etc… et la déshydratation. » M13

pas délétère mais pas utile pour certains…

« Je repense à la nutrition et à l’hydratation, « il mange pas donc il va mourir. » (…) Ça m’est arrivé des fois, de faire une hydratation qui était, pour ma part, pas délétère mais pas utile. » M20

(3) La chimiothérapie

« La chimiothérapie ça dépend pas de moi, ça dépend du CHU. Je ne reçois jamais d’invitation, jamais, ni la radio ni la chimio. Des fois, on nous dit, on arrête la chimio parce que… » M4

(4) Eviter le risque de fausses routes

« Comme par exemple continuer à donner des traitements per os qui ne sont pas appropriés alors qu’on est en fin de vie avec des risques de fausses routes, des choses comme ça. » M10

« Elle a appelé pour savoir si on poursuivait le traitement car elle avait de gros troubles de l’alimentation par la voie per os. Donc comme elle avalait plus ses médicaments, je leur ai dit qu’on arrêtait. » M13

(5) A visée cardiovasculaire

« Les antihypertenseurs, pour une hypertension simple, ça ne sert à rien de les maintenir. » M8 « C’était un appel d’une infirmière d’un EHPAD qui appelait pour savoir si on poursuivait un traitement antiagrégant plaquettaire car elle avait de gros troubles de l’alimentation par la voie per os. Comme elle avalait plus, on a arrêté le traitement. » M12

i) Selon l’espérance de vie, le pronostic

« Toutes décisions thérapeutiques ou invasives c’est en fonction de l’espérance de vie. Si tu suspectes un cancer du pancréas, ça sert à rien d’aller au-delà, tu sais que l’espérance à 3 mois est quasi nulle... Si tu as une espérance de vie à 5 ans, tu es obligé de faire des explorations complémentaires. » M4

« Tout dépend du pronostic que l’on a et du souhait du patient en fait. » M11 j) En situation d’urgence en fin de vie

« Sur chaque situation urgente, il faut re-réflechir. De toute façon, sur une phase aiguë, est ce qu’on n’appelle pas quand même quelqu’un qui pourra avoir une idée d’un truc simple à faire qui pourrait l’améliorer. » M3

k) Une médecine du cas par cas

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