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1. Améliorer la qualité et la sécurité des décisions a) Respect de l’aspect médicolégal et éthique

« Par rapport l’éthique, déontologique et juridique. La décision collégiale, c’est surtout déontologique, éthique et respect de la loi. On ne peut rien faire en dehors de la loi. » M4

« On aurait besoin d’un deuxième confrère pour légalement se mettre dans les clous dès qu’il y a plusieurs intervenants dans la famille. » M7

b) Une sécurité pour le patient

« Pour le patient, c’est sûr que c’est une sécurité. C’est une sécurité qu’il y ait plusieurs personnes

qui prennent des décisions. (…) Pour que le traitement soit vraiment optimal. Pour la famille c’est plus sécurisant parce qu’ y a moins le souci de se dire « Est-ce-que c’est pas la décision d’une personne ? Est-ce-que c’est pas contestable ? Est-ce qu’on pourrait faire autrement ? » Ça leur permet sans doute d’accepter un petit peu mieux la prise en charge. » M19

c) Éviter le sentiment de toute-puissance et les dérives

« On n’est quand même pas dans la toute-puissance. Ça peut-être troublant par moment. Ça évite, à mon avis, les excès. » M2

« C’est pour éviter les dérives. Pour moi c’est pour éviter les dérives. » M5

« Pour être sûr qu’il n’y ait pas de dérive. Parce que je pense qu’on peut toujours se poser la question des dérives et puis c’est ce qui est constamment agité par les lobbies religieux en particulier. Quelle dérive ? (…) La dérive d’euthanasie active non désirée. » M7

« Après ça peut être un plus sachant qu’il peut y avoir des confrères qui ne sont pas nets. » M12 « De ne pas disposer de la vie des gens trop facilement, quand même. Décider de telles choses, c’est quand même une grosse responsabilité. » M16

d) Mettre de l’objectivité

e) Ne pas méconnaître des options

« C’est-à-dire prendre une décision qui ne soit pas forcément la bonne alors qu’il y aurait pu y avoir d’autres options avec un bénéfice pour le patient. » M1

« On ne peut pas penser à toutes les situations. » M3 f) Prendre la « bonne » décision

« C’est-à-dire prendre des décisions qui soient la meilleure pour le patient et qui permettent d’éviter de faire des erreurs justement. » M1

« Je pense que c’est favorisant de savoir qu’il y a une équipe qui a réfléchi tous ensemble sur la meilleure prise en charge et qui a pris une décision. » M3

« Et pour le patient, c’est la chance d’avoir une meilleure prise en charge, moi, je pense que dès qu’on est plusieurs, la prise en charge est forcément meilleure. » M17

2. Anticiper et organiser la fin de vie à domicile

« C’est notre métier de généraliste d’anticiper de proposer une conduite à tenir globale. » M16 « Si on anticipait plus, mais plus tôt dans la prise en charge, la procédure collégiale, on éviterait d’avoir des situations où on se retrouve dans l’urgence et où il faut que ce soit pris en charge en milieu hospitalier. Les choses seraient organisées en amont au domicile et chacun sait son rôle, à quoi s’attendre. (…) Surtout si les décisions conduisent à meilleure organisation des soins à domicile. » M19

« Cela permet d’organiser la prise en charge avec l’HAD, le réseau X, les soins palliatifs pour que cela puisse se faire à la maison. » M1

3. Meilleure coordination ville-hôpital, l’hôpital comme soutien

« Je trouve que le fait d’être en collégial ça peut permettre d’avoir un entreprenariat. Quand on parle de collégialité, ça veut dire aussi qu’il y a aussi de l’hospitalisation derrière possible souvent. » M2

4. Améliorer l’accompagnement du patient et de ses proches

« Cette objectivité permettrait que les familles se sentent plus entourées, soutenues… (…) La collégialité peut aider à évaluer les désirs des patients et mieux accompagner les familles. » M2 « De mieux gérer la situation et le relationnel avec la famille. » M13

b) Réflexion collective pour un discours commun

« Je pense que c’est favorisant de savoir qu’il y a une équipe qui a réfléchi tous ensemble sur la meilleure prise en charge et qui a pris une décision. Ça veut dire il y a un compte rendu de la décision. On est tous d’accord, on va tous dans le même sens. On n’a pas plusieurs discours. » M3

« Surtout, ce qui est très important dans ces pathologies de fin de vie, c’est qu’on ait tous la même

attitude, hospitalier et la ville. » M14

« Et puis, de tous aller dans le même sens. De comprendre aussi ce qui se fait parfois dans les centres spécialisés parce qu’on ne comprend pas toujours les décisions non plus. » M17

5. Lutter contre l’isolement des médecins généralistes

« C’est sûr que ça aiderait qu’on ait aussi des confrères pour prendre certaines décisions parce que quelquefois en ambulatoire, en médecine de ville, en tous cas, on se sent un peu seul, de temps en temps. C’est bien d’avoir un avis. » M19

« C’est essentiel de pas être tout seul dans ce genre de situation. » M17

a) Travailler en équipe, protection contre le burn-out

« Ça fait du bien de parler même quand on est autour d’un truc entre collègues. On vide notre sac, ça fait du bien. » M11

« Quand on travaille ensemble. C’est aussi le principe des groupes de pairs, des groupes d’échanges de pratiques, participer à des FMC. On se rend compte qu’on est tous confrontés aux mêmes problèmes. Juste le fait d’en parler, verbaliser. » M3

« Je pense qu’y a moins de risque de faire un épuisement professionnel que quand on est tout seul dans son cabinet à gérer ce genre de situation et toutes les autres. » M17

« On a chacun nos ressources. Dans ce contexte, la collégialité, c’est un facteur protecteur. » M20 b) Partager le poids de la décision

« Mon confort décisionnel, mon confort par rapport à la décision, il est évident si on est deux médecins à décider c’est plus facile intellectuellement ou psychologiquement que de décider tout seul. » M6

« C’est des décisions qui sont lourdes de conséquences et en même temps on est tout seul dans notre petit bateau à décider des choses, des fois c’est un peu lourd à porter. (…) On pense à plein de choses, mais le suivi psy’ du professionnel de santé, du médecin, des infirmières ou même des auxiliaires de vie ? » M20

c) Rassurer le médecin sur sa décision « De te rassurer sur ta décision. » M4

« La collégialité, ça permet de se rassurer qu’on est dans le bon sens et pas à côté de la plaque. (…) Cela permet de s’assurer au maximum qu’on fait le bon choix. » M8

« Au moins, quand le médecin, je parle pour les généralistes, ça permet aussi soi-même de se sécuriser dans ses choix et se dire qu’on n’a pas été seul à décider. » M19

« Je pense que moi qui ne suis pas si vieille que ça, je pense que les décisions que j’ai prises moi, je pense que tu cherches effectivement, un aval de ce que tu penses être bien, mais effectivement de façon informelle. » M20

d) Aide face la décision complexe

« Je pense que décider de limiter des soins c’est difficile à faire seule. » M8

« Et de toutes façons, quand on est plusieurs à prendre ce genre de décisions et à discuter de ça, c’est toujours plus simple. » M17

« Oui, bien sûr, parce que c’est compliqué de prendre des décisions comme ça qui sont lourdes de conséquences (…), j’allais dire, quel que soit notre parcours de vie, qu’on soit jeunes médecins ou médecins avec un peu plus d’expériences. Je pense que c’est pas des décisions faciles et que oui, ça pourrait nous aider mais après sous quelle forme, on peut solliciter ? » M20

e) Avis d’expert pour voir aggravation/ Identifier les situations de fin de vie

« Et on peut avoir une vision biaisée de l’état actuel de santé du patient. Je pense surtout qu’en médecine générale, on peut avoir du mal à voir qu’on est en fin de vie. Du coup, l’avis d’expert sert aussi à ça. Sur des prises en charge ponctuelles, c’est qu’on voit plus facilement l’aggravation. » M3

« J’ai besoin de l’expertise et du soutien d’autres personnes qui ont plus l’habitude que moi qui vont

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