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Pelage, queue et membres :

Description générale du puma

II. Pelage, queue et membres :

Le puma est le seul grand félin au monde avec le lion d’Afrique à avoir un pelage uniforme (d’où le nom de concolor = une seule couleur). Parfois, il présente des rayures horizontales à peine visibles sur les membres thoraciques [40]. Son pelage varie du gris argenté au fauve et au brun roux. Cela dépend en particulier de la région dans laquelle vit l’animal ; ainsi il sera jaune-gris dans les régions arides et plus roux dans les régions tropicales [33, 40]. Le dessous de son corps reste plus clair, allant de la couleur crème au blanc [40, 47, 73].

La longueur de ses poils dépend aussi du milieu naturel dans lequel l’animal vit ; plus rudes et courts dans les régions chaudes, ils seront longs dans les régions froides [40, 45].

Figures 19 et 20 : A gauche pelage roux et à droite pelage plus argenté de pumas http://naturendanger.canalblog.com/images/Maman_et_jeune_Puma.jpg

http://naturendanger.canalblog.com/images/Puma_gris.jpg

Le puma de Floride, qui est l’un des plus petit pumas, est souvent assez foncé avec une tendance fréquente au mélanisme. Les cas d’albinisme sont extrêmement rares [46].

La queue du puma est aussi très impressionnante, longue, touffue, elle lui sert de balancier lorsqu’il saute, grimpe ou se déplace, il évolue ainsi à son aise sur tous les supports (arbres, rochers…). Elle le protège partiellement du froid lorsqu’il est au repos, il l’enroule alors autour de son corps. Son extrémité est plus sombre [6, 40].

Figure 21: Queue de puma Original

La femelle est souvent un peu plus claire que le mâle, mais la différence n’est pas toujours flagrante. Les petits quant à eux naissent tachetés, la queue annelée et les yeux bleus [54].

Figure 22: Bébé puma

http://naturendanger.canalblog.com/images/Bebe_Puma.DSC05861.JPG

Le puma possède des membres longs, fins et musclés, plus puissants à l’arrière. Elles se terminent par des doigts, au nombre de 5 au niveau des antérieurs (bien que le 5e doigt ne touche pas le sol et ne laisse donc pas de trace) et 4 au niveau des postérieurs [47].

Figures 23 et 24 : Extrémités digitales : à gauche face palmaire et à droite face plantaire originale

Le puma laisse donc des traces plus ou moins marquées selon la nature du sol sur lequel il se déplace. En effet, les pumas comme les félins en général, ne se font pas voir mais laissent des traces de leur passage ou de leur activité. Ces traces sont relativement faciles à trouver car le puma aime se déplacer le long des sentiers bien établis. On observe alors la pelote de la plante du pied et 4 doigts avec à l’arrière, trois renflements convexes (ou lobes). Les schémas ci-dessous représentent les traces que laissent théoriquement les mains et les pieds du puma. La photo suivante montre les empruntes du puma de notre étude [3, 24, 40].

Figure 25 : Empreintes théoriques laissées par la main (à gauche) et le pied (à droite).

Figure 26 : Empreintes du puma de notre étude

Ces doigts se terminent par des griffes acérées rétractiles (comme nous l’avons vu dans la classification) qui lui permettent de marquer son territoire, grimper aux arbres ou encore attraper ses proies. Celles-ci ne laissent pas de marque au sol lorsque le puma marche car elles sont rétractées [3,24].

Après une étude appliquée, il est possible d’établir le sexe de l’animal, les traces de la femelle sont légèrement plus longues que larges, celles du mâle sont plus « carrées » [40].

III. Tête :

Le puma possède une « petite » tête ronde mais la modeste dimension de sa tête n’entraîne en rien une faiblesse des sens, qui, au contraire, surtout en ce qui concerne l’ouïe, sont très développés [40].

Ses oreilles sont courtes, arrondies et largement écartées l’une de l’autre, ce qui lui confère une acuité auditive exceptionnelle. Elles sont très souvent de couleur gris-noir à l’arrière. L’ouïe est extrêmement importante pour les félins, elle leur permet de repérer de nombreuses proies. Ils replient et tournent leurs oreilles, l’une après l’autre ou ensemble, pour repérer des sons sans même bouger la tête. Leurs oreilles leur permettent aussi d’exprimer leur humeur du moment : hautes et tournées vers l’avant, l’animal est en alerte ; en avant, l’animal est en phase d’attaque ; aplaties et vers l’arrière, l’animal indique sa peur associée à de la menace [40].

La fourrure du museau, de la gorge et du menton est blanchâtre et des tâches noires en larmiers entourent bien souvent ce museau clair, elles différent d’un puma à l’autre. Le nez est rose et une mince bande de peau sans poil se trouve juste au-dessus. L’odorat est un sens important pour le puma mais il est moins développé que l’ouïe et que la vue. En effet, l’odorat est peu utilisé par le puma lors de la chasse, en revanche il est crucial pour la communication entre les individus, entre mâle et femelle lors de la reproduction ou entre mâle lors du marquage du territoire par des jets d’urine. Ainsi, l’animal qui renifle une odeur retrousse son nez en une grimace qui fait remonter l’odeur jusqu’à l’organe voméro-nasal placé sur le palais et détermine si elle provient d’un félin connu, inconnu où d’une femelle prête pour l’accouplement [1].

Comme les chats, le puma présente de très longs poils tactiles, les vibrisses, implantés autour de son museau et de ses yeux. Il lui protègent en partie les yeux et lui permettent de s’orienter correctement [6].

Enfin, la couleur de ses yeux varie du vert au jaune ambré [82] et son champ de vision est très large ce qui lui permet de repérer rapidement tous les mouvements d’une proie éventuelle ou d’un ennemi potentiel qu’il aura auparavant entendu se déplacer. La vue du puma est environ six fois plus sensible que celle de l’homme dans la pénombre tout en restant parfaitement fonctionnelle à la lumière du jour. Cette sensibilité élevée à la pénombre est due à la présence d’une couche réfléchissante, le Tapetum lucidum, recouvrant le fond de l’œil, derrière la rétine. La lumière réfléchie sur cette zone amplifie la lumière reçue à l’origine [40]. Par contre, les félins présentent essentiellement des cellules réceptives à la quantité de lumière, les cellules à bâtonnets, et peu de cônes, sensibles à la couleur, de plus la plupart de cônes qu’ils possèdent absorbent le vert. En conséquence, ils voient leur environnement en gris vert et teinté de lumière et la nuit ne leur fait pas peur [6]. Les pupilles du puma sont grandes et rondes lorsque la lumière est faible et restent rondes mais plus petites lorsque la lumière est forte, caractéristique qu’il partage avec le groupe des grands félins rugissants auquel il n’appartient pourtant pas.

CHAPITRE II