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9 8 7 Figure 67 : Profil gauche des vertèbres cervicales (Original)

Vertèbres cervicales I Ostéologie [7, 12, 17, 22, 44, 49, 61]

9 8 7 Figure 67 : Profil gauche des vertèbres cervicales (Original)

1 : Troisième vertèbre 6 : Septième vertèbre

2 : Quatrième vertèbre 7 : Processus transverse de la sixième vertèbre 3 : Cinquième vertèbre 8 : Processus transverse

4 : Sixième vertèbre 9 : Crêtes ventrales 5 : Processus épineux proéminent de la septième vertèbre

II. Radiographie [10, 17, 50]

La colonne vertébrale est bien trop longue pour être radiographiée en un seule prise, il est nécessaire de réaliser plusieurs clichés pour obtenir des radiographies de l’ensemble des vertèbres. Pour le puma, un seul cliché peut suffire pour l’ensemble des vertèbres cervicales ce qui ne serait pas le cas pour un animal plus long, comme le tigre. En effet, si la partie de la colonne vertébrale radiographiée est trop longue, les rayons incidents ne seront pas tout à fait perpendiculaires à toutes les vertèbres (notamment aux vertèbres les plus excentrées des rayons). Si les rayons ne sont pas perpendiculaires, cela entraîne des déformations pouvant mener à des interprétations erronées. Le mieux reste de se focaliser sur une zone précise, peu étendue de la colonne vertèbre, de bien centrer le faisceau sur la zone à radiographier et de faire attention à ce que les rayons soient bien perpendiculaires aux vertèbres.

L’examen radiographique de la colonne (comme pour toutes les parties d’un animal à radiographier) nécessite la réalisation de deux vues orthogonales. Le plus simple est la réalisation d’une incidence latérale et d’une incidence ventro-dorsale. D’autres incidences, plus complexes sont également réalisables ; notamment des clichés en flexion ou en extension forcée permettant de mettre en évidence des instabilités vertébrales. L’utilisation de produit de contraste lors de la myélographie permet de mettre en évidence des compressions médullaires.

1) Incidence latérale

a) Positionnement de l’animal [10, 17, 25, 44, 50]

Pour cette incidence, le puma est positionné en décubitus latéral gauche. Sa tête est en extension et ses membres thoraciques sont tirés vers l’arrière pour éviter que les scapulas se superposent aux cervicales, notamment les dernières. Ceci n’a pu être fait correctement pour notre puma car l’animal était bien trop raide, ce qui a entraîné la superposition des membres et de la colonne sur le cliché. La tête est surélevée à l’aide d’une cale afin que les vertèbres cervicales soient les plus alignées possible. Pour cela, nous avons utilisé une cale en mousse. Le diaphragme est ouvert de façon à contenir l’ensemble des vertèbres cervicales et le faisceau est alors focalisé sur le centre de la région radiographiée.

b) Paramètres radiographiques et critères de qualité [10, 17, 50]

Afin de pouvoir interpréter correctement des radiographies de la colonne vertébrale, il est nécessaire que les clichés soient bien nets, d’une grande finesse et bien contrastés.

Pour cela, on utilise des mAs élevés et des kV bas, avec utilisation d’une grille et d’un film de haute définition.

Le positionnement est correct lorsque l’on obtient la superposition des bulles tympaniques (si l’on est remonté jusque là), des ailes de l’atlas, des processus transverses et lorsque les espaces intervertébraux sont approximativement identiques.

En ce qui concerne nos clichés, les scapulas se superposent aux trois dernières vertèbres et les critères de superposition ne sont pas parfaits. C’est pourquoi nous présenterons un second cliché pour lequel les membres ont été tirés plus vers l’avant afin de dégager les dernières vertèbres cervicales. Dans ce cliché, les membres se superposent aux troisième et quatrième vertèbres cervicales et le profil n’est pas non plus parfait puisque les processus transverses ne se superposent pas, ce qui est bien visible sur les cinquième et sixième vertèbres.

2) Incidence ventro-dorsale

a) Positionnement de l’animal [10, 17, 50]

L’animal est placé en décubitus dorsal, la tête en extension peut être bloquée au niveau du cou avec des coussins ou des sacs de sable, le cou devant rester bien parallèle à la table. Les membres thoraciques sont ramenés sur le thorax de l’animal. Vue la taille de l’animal, un cliché peut suffire sauf si des radiographies plus précises sont nécessaires.

b) Paramètres radiographiques et critères de qualité [10, 17, 50]

Les constantes radiographiques sont à peu près identiques à celles utilisées pour les profils, contrairement à ce que nous verrons pour les vertèbres thoraciques.

Une bonne radiographie ventro-dorsale de la colonne cervicale présente une symétrie parfaite entre les processus transverses des vertèbres et un processus épineux qui se retrouve bien au centre des corps vertébraux. La radiographie que nous allons présenter est en rotation, ce qui se voit très bien au niveau des processus épineux qui ne sont pas dans l’axe de la vertèbre mais décalés vers la gauche.

3) Anatomie radiographique [7, 12, 17, 22, 25, 44]

Sur notre cliché radiographique de profil, nous observons clairement la légère courbure que forment les vertèbres cervicales.

Le plus cranialement, l’atlas s’articule au crâne par les condyles occipitaux. Les ailes de cette vertèbre apparaissent clairement, que ce soit sur le profil ou sur la face. Le processus épineux de l’atlas est rudimentaire, il s’agit du tubercule dorsal. Les processus épineux se voient bien sûr plus nettement de profil.

Le processus épineux de l’axis est remarquable. La dent de l’axis se devine également très bien et vient s’enchevêtrer dans l’atlas. Par ailleurs, les processus articulaires caudaux des vertèbres et craniaux de la vertèbre suivante se chevauchent aussi plus ou moins au-dessus des espaces vertébraux.

Les processus épineux des autres vertèbres (de la troisième à la septième) se voient aussi très bien malgré une radiotransparence plus forte. Quant aux processus transverses, nous les distinguons assez bien sur nos clichés qui ne sont pas tout à fait de profil (dédoublement)

et bien mieux sur la radiographie de face. Ces processus sont en partie superposés avec le corps de la vertèbre correspondante, mais dépassent ventro-caudalement.

Enfin, la dernière vertèbre cervicale présente son processus épineux proéminent ainsi qu’une surface pour l’insertion de la tête de la première côte, c’est une vertèbre de transition pour arriver aux vertèbres thoraciques.

Il est intéressant de noter la présence de lésions de spondylose. Les corps vertébraux sont déformés et les anomalies observées vont de simples discrets ostéophytes (qui se développent à partir des plateaux vertébraux) à de véritables pontages des espaces intervertébraux avec des proliférations osseuses exubérantes qui s’étendent sur toute la longueur des corps vertébraux. Ces proliférations apparaissent en partie ventrale, latérale ou dorso-latérale des corps. Ces anomalies sont relativement fréquentes en région thoracique, lombaire et lombo-sacrée, elles restent plus rares en région cervicale. Leur origine peut être multiple, entre autres des troubles métaboliques, des carences alimentaires, des instabilités vertébrales ou, plus simplement, l’âge…

Nous pouvons voir ici tout l’intérêt d’avoir, lors de réalisations de radiographies de référence, plusieurs animaux de la même espèce afin de déceler des différences entre eux qui peuvent être pathologiques.

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