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Côtes et sternum I Ostéologie [7, 17, 22, 25, 49, 61]

Le puma possède autant de paires de côtes qu’il possède de vertèbres thoraciques auxquelles ces côtes sont rattachées, c’est-à-dire treize. Parmi ces treize paires de côtes, les neuf premières sont reliées aux sternèbres par leur cartilage costal, elles sont dites « sternales » et les quatre dernières voient leur cartilage costal s’articuler au précédent, elles sont dites « asternales » et forment le cercle de l’hypochondre ou arc costal dans la partie caudale du thorax.

Les vertèbres thoraciques dorsalement, le sternum ventralement et les côtes latéralement forment ainsi la cage thoracique, plus souvent étudiée pour les organes qu’elle contient (cœur, poumon, trachée, œsophage…) que pour ses os.

Comme pour les vertèbres, chaque côte se présente globalement de la même façon avec des petites différences de taille ou de forme. Ainsi, dorsalement, chaque côte présente les structures nécessaires pour s’articuler aux vertèbres thoraciques, il s’agit de la tête de la côte qui s’articule directement avec les fovéas costales des vertèbres n-1 et n. Juste sous cette tête se trouve le col qui présente une petite crête, lieu d’insertion ligamentaire. En réponse à la fossette costale du processus transverse de la vertèbre n (cf vertèbres thoraciques), se trouve le tubercule costal. Les tubercules sont en position latérale pour les premières côtes et tournent peu à peu pour se retrouver en position caudale pour les dernières côtes. Sa taille, ainsi que celle de la tête, diminue progressivement. Près du tubercule costal, les côtes exceptées, la première présente la tubérosité du muscle longissimus et la tubérosité du muscle ilio-costal un peu plus latéralement. La première côte quant à elle présente un tubercule à peu près au même endroit, mais qui s’attache au muscle scalène moyen.

Vient ensuite la partie principale de la côte, à savoir son corps dont la jonction avec l’extrémité dorsale se fait au niveau de l’angle de la côte. Chacune des côtes présente sur sa face caudale, un sillon costal au niveau duquel passe les vaisseaux et nerfs intercostaux. À l’extrémité ventrale de ce corps se trouve le genou de la côte au lieu de l’articulation entre la partie osseuse de la côte, appelée os costal ou « spondylocôte » et la partie cartilagineuse de la côte, appelée cartilage costal ou « sternocôte ». Cette partie cartilagineuse sera visible sur les figures ostéologiques du sternum auquel elles sont restées attachées.

L’extrémité cartilagineuse de la côte présente une surface articulaire pour les cupules costales du sternum, ceci pour les côtes sternales. À l’inverse, la partie cartilagineuse des côtes asternales se termine par une pointe qui vient se positionner sur le cartilage précédent.

La première côte est la plus courte de toute, par contre elle est large, épaisse et peu incurvée. Par la suite les côtes sont de plus en plus grandes jusqu’à la huitième puis leur taille rediminue ensuite. Elles sont de plus en plus fines et de plus en plus obliques à mesure que l’on s’approche des dernières comme le montrent les deux figures suivantes.

Figure 104 : Aspects cranial et caudal des côtes. (Original)

I II III

Figure 105 : Aspect cranio-latéral des trois premiers os costaux gauches. (Original)

1 : Tête de l’os costal 6 : Tubercule du muscle longissimus 2 : Tubercule de la côte 7 : Tubercule du muscle ilio-costal 3 : Crête du col de l’os costal 8 : Corps de la côte

4 : Col de l’os costal 9 : Genou de la côte 5 : Tubercule du muscle scalène

1 2 1 1 2 3 4 4 5 6 6 7 8 9

Figure 106 : Aspect cranio-latéral des deux derniers os costaux gauches. (Original)

1 : Tête de l’os costal 4 : Tubercule du muscle longissimus 2 : Col de l’os costal 5 : Corps de la côte

3 : Tubercule de la côte 6 : Genou de la côte 1 1 2 3 5 5 4 6

Le sternum est constitué de huit vertèbres consécutives articulées entre elles par des synchondroses. La première sternèbre, cranialement, se prolonge par un manubrium sternal. Ce dernier est assez long et excavé sur les côtes par des incisures costales destinées à l’articulation avec les cartilages de la première paire de côtes. Il présente une petite crête ventralement sur la ligne médiane.

L’extrémité du sternum se termine par le processus xiphoïde, long et étroit, qui, comme le manubrium porte deux paires de cartilages costaux, contrairement aux autres sternèbres qui n’en portent qu’une seule. Ce processus xiphoïde se termine par une portion cartilagineuse, appelée le cartilage xiphoïde.

En tout, il y a donc une paire de côtes sternales de plus que le nombre de sternèbres.

Remarquons que lors de la préparation de notre squelette, les parties cartilagineuses des côtes sont restées attachées aux sternèbres, leur couleur diffère de celle des os.

Figure 107 : Sternum du puma, aspect latéral. (Original)

1 2 3 4 5 6 7

Figure 108 : Aspect dorsal du sternum. (Original)

1 : Manubrium sternal 5 : Cartilage costal

2 : Synchondrose manubrio-sternale 6 : Synchondrose xipho-sternébrale 3 : Synchondrose intersternébrale 7 : Processus xiphoïde

1 2 3 4 5 6 7 8

Figure 109 : Aspect latéral gauche du sternum. (Original)

1 : Manubrium sternal 5 : Synchondrose intersternébrale 2 : Synchondrose manubrio-sternale 6 : Synchondrose xipho-sternale

3 : Sternèbre 7 : Processus xiphoïde

4 : Cartilage costal 8 : Cartilage xiphoïde

1 2 3 4 5 6 7 8

Figure 110 : Aspect ventral du sternum. (()riginal)

1 : Crête médiane du manubrium sternal 5 : Synchondrose intersternébrale 2 : Synchondrose manubrio-sternale 6 : Synchondrose xipho-sternale

3 : Sternèbre 7 : Processus xiphoïde

II. Radiographie

Il est assez rare de devoir interpréter une radiographie du thorax d’un animal pour ses côtes ou son sternum. Sauf cas particuliers, les clichés du thorax sont étudiés pour voir une anomalie des organes contenus dans la cage thoracique parmi lesquels on trouve le cœur, les poumons, la trachée, l’œsophage ou encore le médiastin ou le diaphragme. Nous nous arrêterons ici que sur la partie ostéologique de la cage thoracique.

1) Incidence latérale

a) Positionnement de l’animal [10, 17, 50]

L’animal est placé en décubitus latéral gauche, la tête est légèrement étendue, les membres thoraciques tirés au maximum vers l’avant pour éviter toutes superpositions de la scapula et des muscles de l’épaule avec la cage thoracique Pour cette incidence, l’animal est placé décubitus latéral gauche, les membres antérieurs étirés vers l’avant et les membres postérieurs vers l’arrière. Il peut être nécessaire de placer une cale sous le sternum de l’animal afin que celui-ci se trouve à même hauteur que les vertèbres thoraciques. Cette cale ne doit pas se voir à la radiographie, pour cela, on utilise une cale en polystyrène ou un coussin de mousse.

Le diaphragme est réglé de façon à contenir l’ensemble de la cage thoracique, ceci en s’aidant des repères anatomiques que sont : les vertèbres thoraciques dorsalement, le sternum ventralement, les premières côtes cranialement et le cercle de l’hypochondre caudalement. Pour notre puma, nous avons réussi à ne réaliser qu’un seul cliché contenant l’ensemble de la cage thoracique, mais il est parfois nécessaire de réaliser deux clichés (cranial et caudal) si l’animal est trop grand comme le tigre par exemple.

Comme pour les vertèbres, il est judicieux de réaliser le cliché entre deux mouvements respiratoires pour obtenir un cliché net et mieux en fin d’inspiration, c’est à ce moment que le contraste avec les structures intrathoraciques sera le plus fort.

b) Paramètres radiographiques et critères de qualité [10, 17, 50]

La cage thoracique contenant les poumons, il y a beaucoup d’air dans cette zone. Hors nous avons vu précédemment que l’air apparaissait en noir sur les radiographies ce qui donne un contraste naturel important pour le cliché. Lorsque l’on cherche à étudier les structures organiques, nous recherchons des nuances de gris les plus étendues possible, ce qui oblige à utiliser des kV élevés (>90kV) mais ce que nous voulons, c’est étudier les os, nous devons donc diminuer ces kV. Par ailleurs, lorsque l’animal est vivant, les mouvements respiratoires et les battements du cœur peuvent entraîner l’apparition d’un flou cinétique que nous voulons réduire au maximum. Pour cela, le temps d’exposition doit être le plus faible possible et donc les mAs doivent être diminués. De plus, la cage thoracique de l’animal étant épaisse (>15cm), l’utilisation de grille, d’un écran et d’un film rapide sont indispensables pour éviter le voile que formeraient les rayons diffusés.

L’animal est considéré comme étant dans la bonne position lorsque le membre thoracique est suffisamment étiré vers l’avant pour ne pas se superposer au thorax, quand la base des côtes d’une même paire se superpose et que les corps des côtes d’une même paire se superposent, là où le faisceau du rayon est centré.

2) Incidence ventro-dorsale

a) Positionnement de l’animal [10, 17, 50]

Le puma est placé en décubitus dorsal, les membres thoraciques étirés vers l’avant en essayant de faire une légère rotation interne au niveau des coudes de façon à ce que les scapulas ne se superposent pas à la cage thoracique. Le puma doit être placé de façon la plus symétrique possible ; pour cela, il est plus facile d’étirer les membres pelviens vers l’arrière de façon à ce que la colonne soit la plus droite possible et d’utiliser des cales si nécessaire. L’incidence ventro-dorsale apporte peu de renseignement pour l’étude des os du fait des superpositions importantes (sternèbres et vertèbres thoraciques superposées et tissus mous pouvant gêner pour l’interprétation). Cependant, il est indispensable de réaliser les deux projections si le but est d’étudier les tissus, ce qui est le cas le plus fréquent. Nous ne présenterons donc pas de projection ventro-latérale.

b) Paramètres radiographiques et critères de qualité [10, 17, 50]

Les paramètres utilisés sont identiques que pour la projection latérale. L’animal est correctement positionné lorsque les sternèbres se superposent aux vertèbres thoraciques. Il est important d’orienter correctement le cliché et préciser s'il s’agit d’une incidence ventro- dorsale ou dorso-ventrale.