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Humérus I Ostéologie [7, 8, 12, 17, 49, 60, 61]

L’humérus est un os long, robuste qui constitue le bras de l’animal et mesure environ 18,5 cm. Il s’articule proximalement avec la scapula pour former l’articulation de l’épaule et distalement avec le radius et l’ulna pour former l’articulation du coude. L’humérus est constitué de deux épiphyses et d’une diaphyse et présente quatre faces en continuité les unes avec les autres. C’est un os quasiment rectiligne, légèrement courbé en partie proximale.

Cet os comporte en partie proximale caudale, une tête articulaire qui coïncide en partie avec la cavité glénoïdale de la scapula pour former l’articulation de l’épaule. Cette tête est de forme convexe et un peu allongée dans le sens cranio-caudal. Sous la tête, se trouve le col de l’humérus, petit étranglement qui porte la tête humérale. Latéralement, le grand tubercule (ou tubercule majeur) est un peu saillant et porte une crête, lieu d’insertion du muscle infra- épineux. Médialement, une éminence rugueuse bien plus petite que le grand tubercule est nommé petit tubercule (ou tubercule mineur). Entre ces deux tubercules se trouve le sillon intertuberculaire, dépression allongée où glisse le tendon du muscle biceps brachial.

Sous la tête de l’humérus , latéralement, la ligne tricipitale prend naissance et s’étend jusqu’à la tubérosité deltoïdienne, élévation rugueuse peu volumineuse sur la face cranio- latérale située environ au deux tiers proximaux de la diaphyse de l’os. Entre la face craniale et la face latérale, on trouve la crête humérale ; le sillon brachial s’étend alors sur la majorité de la face latérale et un peu sur la face craniale et la face caudale. Latéralement, sous le tubercule majeur se trouve la tubérosité du muscle petit, rond. Sur la face caudale, la crête épicondylaire limite le sillon brachial et enfin médialement on trouve la tubérosité du grand rond, empreinte qui reçoit les terminaisons des muscles grand rond et grand dorsal.

L’extrémité distale de l’humérus est aussi appelée condyle. Elle est légèrement recourbée en direction craniale et porte une surface articulaire large et complexe qui répond aux os de l’avant-bras. Elle se divise en deux parties très inégales, la trochlée de l’humérus d’une part et le capitulum de l’humérus d’autre part. La trochlée est médiale, c’est la partie la plus large qui présente une gorge médiane peu profonde et qui est bordée de deux lèvres, la médiale étant plus large que la latérale. Le capitulum est latéral, il est un peu en retrait par rapport à la lèvre latérale de la trochlée et un peu moins étendu caudalement. Toutes les surfaces articulaires sont régulièrement convexes dans le sens cranio-caudal. Cranialement, la gorge de la trochlée est surmontée par une dépression transversale : la fosse coronoïdienne. Plus latéralement, au-dessus du capitulum, une dépression moins profonde constitue la fosse radiale. Caudalement, la trochlée est surmontée d’une dépression beaucoup plus profonde et plus vaste : la fosse olécranienne n'est séparée de la fosse coronoïdienne que par une mince lame osseuse. Cette fosse olécrânienne est entourée de deux épicondyles (médial et latéral) peu saillants. Au-dessus de l’épicondyle médial, on trouve chez les félins, le foramen supracondylaire, destiné au passage de l’artère brachiale et du nerf médian. L’épicondyle latéral est quant à lui surmonté par la crête épicondylaire.

1 cm

Figure 122 : Aspects cranial et latéral de l’humérus gauche. (Original)

1 : Ligne pectorale 11 : Fosse radiale

2 : Sillon intertuberculaire 12 : Capitulum

3 : Petit tubercule 13 : Trochlée

4 : Grand tubercule 14 : Épicondyle médial

5 : Crête du grand tubercule 15 : Trou supracondylaire 6 : Ligne tricipitale 16 : Epicondyle latéral 7 : Tubérosité deltoïdienne 17 : Col de l’humérus

8 : Sillon brachial 18 : Tête humérale

9 : Crête humérale 19 : Tubérosité du petit rond

10 : Fosse coronoïdienne 1 3 2 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 15 14 16 19 18 17

Figure 123 : Aspects caudal et médial de l’humérus gauche. (Original)

1 : Épicondyle latéral 9 : Petit tubercule

2 : Fosse olécrânienne 10 : Col de l’humérus

3 : Crête épicondylaire 11 : Tubérosité du grand rond

4 : Sillon brachial 12 : Trou supracondylaire

5 : Tubérosité deltoïdienne 13 : Épicondyle médial 6 : Tubérosité du petit rond 14 : Crête humérale

7 : Grand tubercule 15 : Sillon intertuberculaire

8 : Tête humérale 1 2 4 5 3 6 7 8 9 10 11 13 12 14 15

II. Radiographie

1) Incidence médio-latérale

a) Positionnement de l’animal [10, 17, 44, 50]

L’animal est placé en décubitus latéral gauche, la face latérale du membre concerné par la radiographie est plaqué sur la table. Ce membre est en extension vers l’avant tandis que le membre controlatéral est ramené vers l’arrière. Le cou est maintenu en extension, ainsi, on évite toutes superpositions non souhaitées. Le diaphragme est ouvert de façon à contenir l’humérus en entier ainsi que les deux articulations qui l’entourent (l’épaule et le coude), le faisceau de rayons est centré vers le centre de la diaphyse humérale. Ne pas oublier d’utiliser un marqueur afin de latéraliser le cliché.

b) Paramètres radiographiques et critères de qualité [10, 17, 50]

Les paramètres employés sont identiques à ceux utilisés pour radiographier la scapula. La seule différence vient du fait que les masses musculaires sont moins importantes dans la région humérale et donc que l’utilisation de grille anti-diffusante n’est pas indispensable mais permet de dévoiler quelques détails.

Le positionnement est correct si les articulations de l’épaule et du coude sont présentes, que les deux parties du condyle humérale sont superposées et que l’espace huméro- ulnaire est évident. Le cliché que nous présenterons par la suite montre bien les deux articulations mais la superposition des deux parties du condyle n’est pas parfaite, le cliché est en rotation.

2) Incidence cranio-caudale

a) Positionnement de l’animal [10, 17, 44, 50]

L’animal est cette fois-ci sur le ventre, cela permet d’avoir une meilleure stabilité. Le membre thoracique concerné par la radiographie est en extension et plaqué au maximum sur la cassette placée directement sous le membre. Si cela est possible, le faisceau de rayons X est incliné de 10 à 20 degrés car l’humérus ne peut être totalement au contact de la cassette et ainsi les distorsions sont évitées. La tête est tournée du côté opposé au membre radiographié de façon à éviter les superpositions.

b) Paramètres radiographiques et critères de qualité [10, 17, 50]

Les constantes utilisées sont identiques que pour la projection médio-latérale et l’animal est considéré comme bien positionné lorsque les deux articulations sont bien visibles et que l’olécrane est superposé au milieu du condyle. Nous ne présenterons pas de cliché de cette projection.

3) Anatomie radiographique [7, 8, 12, 17, 49, 60, 61]

Sur les deux clichés, on observe la présence des deux articulations adjacentes à l’humérus ainsi qu’une partie de la clavicule sur la projection médio-latérale.

Partant de la tête et se dirigeant cranio-distalement, on retrouve une ligne blanche , il s’agit de la ligne tricipitale qui arrive à la tubérosité deltoïdienne.

Distalement, les superpositions sont nombreuses et rendent difficile la lecture du cliché. On reconnaît malgré tout la fosse olécrânienne caudalement, le trou supracondylaire bien que peu visible se devine assez bien et les épicondyles se voient très bien puisqu’ils ne se superposent pas comme cela devrait être le cas si l’animal avait été bien positionné. Les deux parties de la trochlée se devinent donc aisément.

Figure 124 : Projection médio-latérale de l’humérus. (Cliché clinique équine de l’ENVT)

1 : Crête humérale 9 : Ligne tricipitale

2 : Petit tubercule 10 : Tubérosité deltoïdienne

3 : Grand tubercule 11 : Fosse olécrânienne

4 : Clavicule 12 : Épicondyle latéral

5 : Scapula 13 : Épicondyle médial

6 : Articulation de l’épaule 14 : Articulation du coude

7 : Tête humérale 15 : Trochlée

8 : Col huméral foramen nourricier 16 : Trou supracondylaire 1 2 4 3 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 G

Articulation du coude