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2. La culture en Suisse et à Fribourg

2.2. Le paysage culturel fribourgeois

Les années 80 sont décisives pour la culture dans le canton de Fribourg. Avant cela, la culture s’illustre essentiellement au travers de la tradition paysanne et de la religion, le chant choral trônant en bonne place. Depuis la destruction du théâtre Livio en 19753, la ville de Fribourg n’a plus de véritable salle de spectacle.

C’est dans la perspective de la commémoration des 500 ans de l’entrée de Fribourg dans la Confédération que l’Association Fri-Art menée par Michel Ritter propose de monter une exposition d’art contemporain. Cette exposition tenue en 1981 regroupe les travaux d’une soixantaine d’artistes suisses et étrangers. Elle connaît un grand succès et permet à une majorité de la population fribourgeoise de découvrir pour la première fois cette forme d’art à Fribourg. Forts de ce succès populaire et pris dans la mouvance générale (à Zürich « Züri brennt »), les organisateurs cherchent à poursuivre l’expérience. Ils déposent une demande de soutien auprès de la Ville et du canton pour la création d’un centre d’art contemporain permanent. Il n’y aura pas eu d’occupation de locaux ni de manifestations à Fribourg. « La volonté n’était pas d’aller contre, mais de construire quelque chose » (Olivier Sutter, Journal L’Objectif, 09.03.12) Mais il faudra 10 ans de patience et d’obstination pour voir l’inauguration du centre en 1990.

2 . 2. 1 . D e l ’ é m ula t i o n d es a n né es 80 à l ’ a do p ti o n d e l a Lo i s ur l es A f f ai re s C u l tu r ell es

Cependant, dès 1981, le signal est donné. Fribourg prend conscience qu’une évolution est en route. Le canton est au bénéfice de conditions socio-économiques favorables à cette époque.

Traditionnellement rurale, la population fribourgeoise citadine se densifie désormais et avec elle s’accroît la demande en offre culturelle. La population et les milieux artistiques ont faim de renouveau. En l’espace de quelques années, on assiste successivement à l’apparition du Festival International du Film de Fribourg (FIFF) en 1981, de Fri-Son et du Belluard Bollwerk International (BBI) en 1983, de la Spirale (cave à jazz) en 1986. Toutes ces entités naissent d’initiatives privées.

Leur essor est tout à fait remarquable compte tenu de la précarité dans laquelle ces structures évoluent au départ. Toutes rencontrent rapidement leur public et rayonnent loin à la ronde, grâce notamment au travail engagé de nombreux bénévoles. Plusieurs créations d’artistes internationaux ont lieu à Fribourg à cette époque-là, donnant à la ville une image de pionnière au niveau romand en matière de renouveau culturel, d’art contemporain et de musique actuelle.

Au niveau des autorités cantonales, le déclic a lieu déjà en 1979, avec le dépôt d’une motion du député Noël Ruffieux, demandant une véritable politique d’encouragement à la culture. Le Conseil

3 Hayoz Noémie, « Une « petite Scala » à Fribourg : le cinéma-théâtre Livio », Mémoire de Master, 2011.

d’Etat entre en matière et donne un signal politique fort en annonçant rien moins que la création d’un nouveau département dédié à la culture. Il était temps, car Fribourg est alors le dernier canton romand à entreprendre cette démarche. Après avoir évalué dans un premier temps l’alternative de la création d’une fondation (de type Pro Helvetia) dotée par l’Etat, les autorités conservatrices préfèrent éviter les intermédiaires et optent pour la création d’un département.

Celui-ci est créé par le Conseiller d’Etat Marius Cottier en 1981, suivi l’année suivante par la mise sur pied de la première commission culturelle fribourgeoise, présidée par Noël Ruffieux. Cette commission a pour but de préaviser aux demandes de subventions, avec à sa disposition à l’origine la somme d’à peu près CHF 100’000.- . Entre 1982 et 1989, la commission sera une sorte de laboratoire dans lequel on cherche encore les meilleures options à prendre pour une politique culturelle d’avenir. Dès le départ, l’accent est mis sur le professionnalisme. Ainsi, des compagnies comme le théâtre des Osses, Da Motus ou la compagnie Fabienne Berger seront les premiers bénéficiaires des subventions cantonales. Des finances cantonales saines permettent d’augmenter petit à petit le montant des subventions. Avec l’expérience accumulée de ces premières années de mise en route, Marius Cottier décide la création d’une législation sur la culture. La Loi sur les affaires culturelles (LAC)4 sera rédigée par le Département de la Culture, dirigé par Gérald Berger.

2 . 2. 2 . U n e l oi i nn o v a nt e5

Le projet de loi fribourgeois est ambitieux et innovant sous plusieurs aspects. Là où d’autres cantons se sont contentés de termes vagues et d’intentions, Fribourg propose une loi pragmatique, taillée sur mesure pour son contexte cantonal. Par ailleurs, si la LAC est une loi cadre qui détermine notamment la mission des différentes entités politiques, elle se décline en un triptyque législatif :

- une loi sur le subventionnement de la culture mettant l’accent sur le développement d’une scène professionnelle

- une loi sur les institutions culturelles - une loi sur la protection des biens culturels

L’adoption de la loi 1991 aura pour effet l’arrivée d’une pluie de demandes de subventions. De nombreux projets se développent, mais les moyens financiers manquent.

Le Département entame alors un rapprochement avec la Loterie Romande afin de resituer les rôles de chacun. Le Département estime que c’est à lui qu’incombe de déterminer la politique culturelle du canton, mais que la mission de la Loro est d’aider à son financement. Ce partenariat s’installe, mais dès 2001, la Loro s’essouffle. Elle ne peut assumer à elle seule la quasi-totalité du financement de la culture. Les députées Solange Berset et Isabelle Chassot déposent une motion demandant carrément le doublement des crédits alloués à la culture. Ce sera chose faite en 2003.

On passe de 1,5 mio à 3 mio. Depuis cette date, ces crédits continueront d’augmenter, modérément, pour arriver en 2012 à 3,7 mio.

La LAC a très peu été modifiée depuis son adoption et reste un instrument efficient au service de la situation fribourgeoise. Bien qu’une refonte des départements ait rattaché en 2002 le département de la culture au Département de l’Instruction publique, de la Culture et du Sport (DICS), le service de la culture du canton de Fribourg reste le répondant de la création professionnelle fribourgeoise et fait office de guichet pour les artistes et les créateurs. Au niveau des montants des crédits alloués à la culture, Fribourg se profile derrière Vaud et Genève, dans les mêmes proportions que le Valais. Au cours des trente années de son existence, le Service de la culture a également fait l’objet de critiques. On a pu lui reprocher sa prudence, voire même sa passivité dans l’affaire de la succession de l’artiste Jean Tinguely. Le canton de Fribourg n’a pas pu trouver les fonds qui auraient permis d’associer pour toujours le nom de Fribourg à celui de Jean Tinguely.

4 Le texte de loi est mis en annexe (annexe 3)

5 c.f. entretien du 1er mars 2012 avec Monsieur Gérald Berger, chef du service de la culture du canton de Fribourg

Mais Fribourg ose aussi, notamment dans le domaine de la construction d’infrastructures culturelles. En 1996, le député Jean-Bernard Repond dépose une motion pour la création d’un théâtre cantonal. L’Etat refuse cette demande, estimant qu’il incombe aux villes de construire les théâtres. Cependant, l’Etat s’engage à soutenir la construction de salles régionales, jusqu’à hauteur de 25 % des coûts de construction. Cette aide est assortie d’une condition : la mise sur pied de saisons culturelles régulières. Fribourg est le seul canton à avoir ainsi encouragé la construction d’infrastructures tout en densifiant l’offre en matière de spectacle vivant. Les préfets fribourgeois sauront profiter de cette proposition pour convaincre les communes de leur district à se lancer dans des projets de construction ambitieux.

1999 : Inauguration de la salle Podium (500 places) à Guin 2001 : Univers@lle à Châtel-St-Denis (386 places)

2004 : Inauguration de l’espace Nuithonie à Villars-sur-Glâne (petite salle 120 places et salle Mummenschanz 467 places) et de la salle CO2 à la Tour-de-Trême (750 places).

2005 : Inauguration du centre culturel et sportif Bicubic à Romont (450 places).

2006 : Le peuple accepte un crédit de construction pour une nouvelle salle de spectacle au centre ville de Fribourg (34 mio).

2011 : Inauguration de la salle Equilibre à Fribourg (700 places).

Trente ans après cet élan des années 80, d’aucuns prétendent que la culture alternative n’existe plus à Fribourg, qu’elle a été récupérée… Il est vrai que si les entités apparues dans les années 80 existent encore bel et bien, toutes bénéficient aujourd’hui de subventions cantonales.

Depuis 2010, un nouveau groupe anarchiste et revendicatif, le collectif Raie Manta, demande la création d’un centre culturel autonome en ville de Fribourg pour lutter contre « le capitalisme et l’oppression en général ». Le groupe pacifique investit les bâtiments vides de la ville.

Le théâtre des Osses quant à lui s’apprête à se séparer de ses emblématiques directrices et fondatrices, qui ont souhaité prendre leur retraite en 2014. Figures majeures du théâtre à Fribourg depuis plus de 30 ans, le duo Sallin-Mermoud aura été l’un des moteurs de la politique culturelle du canton. De nouvelles têtes vont prendre la relève (Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier), mais il est clair que ce changement dans la direction du Centre Dramatique fribourgeois fait figure de petite révolution.

La culture est ainsi encore et toujours en mouvement. La réalité d’aujourd’hui est appelée à évoluer et le feuilleton de la culture fribourgeoise promet encore de nombreux épisodes. Plusieurs dossiers sont en travail actuellement au Service de la Culture. L’OCF (orchestre de chambre fribourgeois) créé en 2009 doit encore être consolidé afin d’arriver à 40% de taux d’activité pour les musiciens engagés. Le soutien aux musiques actuelles, ainsi que le concept Culture & Ecole seront également accentués. Diverses mesures seront prises dans ce sens en 2012. Quant à l’attribution des subventions, une réflexion est menée en vue de créer de nouveaux critères, axés sur la qualité.

Toutes ces mesures sont nécessaires, mais elles visent principalement à consolider l’acquis. Dans le monde romand de la culture et de la création, Fribourg jouit aujourd’hui d’une image modeste mais solide. En interne, c’est en quelque sorte un sentiment de « boucle bouclée » qui prévaut.

2 . 2. 3 . L e s l i eu x d e c ul tu r e

Comme on l’a vu, le paysage culturel fribourgeois s’est fortement densifié dès les années 1980.

S’agissant des arts vivants et plus spécifiquement des arts de la scène, l’offre s’est diversifiée et se répartit aujourd’hui (avec l’arrivée toute récente d’Equilibre, inauguré le 19 décembre 2011) sur une vingtaine de structures différentes.

Voici la répartition des lieux culturels répertoriés par la DICS, par districts et par genre en 2012.

A noter que certains théâtres proposent des activités pluridisciplinaires. Ainsi, certaines structures sont comptabilisées dans les deux catégories théâtres et musiques et variétés.

Parmi ces différents lieux, certains sont reconnus « d’importance régionale » par l’Etat de Fribourg ou par l’Agglo (Conseil de l’agglomération de Fribourg). Ces structures ont en commun de proposer une saison régulière de spectacle professionnel et bénéficient de soutiens publics (aide à la construction, aide à la création). Elles sont mentionnées en gras dans la liste ci-après.

Equilibre, Fribourg

Théâtre des Marionnettes de Fribourg, Fribourg Théâtre Kellerpoche, Fribourg

Le canton est par ailleurs doté de plus de 20 musées et le site de l’Etat de Fribourg répertorie 22 lieux d’exposition différents.

2 . 2. 4 . L a vie c ul tu r el le et as so ci at i ve

A l’image de la tendance suisse, les activités amateurs ont le vent en poupe dans le canton de Fribourg. Elles sont d’une grande richesse et d’une grande diversité. Pour la seule ville de Fribourg,

L'architecture audacieuse du théâtre Equilibre à Fribourg.

Illustration n°1

on recense 224 clubs, sociétés, écoles ou groupes différents, actifs dans les domaines de l’art, de la danse, du chant, de la musique, du folklore, de l’histoire, du cinéma, etc.

A l’échelle cantonale, ce sont les sociétés de chant choral et de musique qui sont les plus nombreuses et les plus fréquentées. La vivacité de ces sociétés est liée à une longue tradition de notre canton, illustrée par le riche patrimoine que nous ont laissé bon nombre de compositeurs et directeurs de renom comme Joseph Bovet ou Pierre Kaelin. Elles se sont regroupées pour former :

 La Société Cantonale des Musiques Fribourgeoises, qui regroupe une centaine de fanfares, brass bands et harmonies, soit plus de 4000 membres. Cette société a pour but de former et de perfectionner directeurs et musiciens, ainsi que de promouvoir la musique instrumentale.

Extrêmement dynamique, elle organise des cours et des concours. La fête cantonale des musiques rassemble entre 10’000 et 15'000 personnes à chaque édition. La qualité de la formation, dispensée en collaboration avec le Conservatoire, a permis à plusieurs ensembles fribourgeois de s’illustrer au niveau national lors des Fêtes Fédérales des Musiques, ou dans le cadre du concours suisse des Brass Band de Montreux6.

 La Fédération Fribourgeoise des Chorales, compte 140 chorales d’adultes et d’enfants. Elle permet aux chœurs membres de bénéficier d’une meilleure visibilité auprès du public, des autorités, des médias, etc. Elle s’engage aussi fortement dans la formation musicale et la direction chorale, notamment au Conservatoire.

Chaque société organise au minimum un concert annuel, auquel sont régulièrement associés des musiciens professionnels. On invite un orchestre à accompagner un chœur, on a recours à des solistes, à des chefs invités. De nombreuses convergences sont ainsi observées, qui démontrent que les mondes professionnels et amateurs ne sont pas aussi éloignés qu’on pourrait le supposer.

La grande densité de membres proprement dits et le réseau des personnes proches de ces sociétés (public, adhérents, enseignants, parents) forment ensemble un groupe de population très important. Hors du système professionnel, les pratiques amateurs font partie intégrante de la vie culturelle du canton et devraient être davantage considérées, d’une part en raison du travail de formation qu’elles assument auprès des jeunes, et d’autre part parce que leurs activités touchent un public très important. Les pratiques amateurs seront donc intégrées à notre réflexion. Ce point sera repris dans le chapitre consacré à la démocratisation et à la médiation culturelle.

2 . 2. 5 . L e f i n a nc em e n t d e l a c ul tu r e da n s l e c ant o n d e F ri b o u rg .

Le problème des finances allouées à la culture est le nerf de la guerre à Fribourg comme ailleurs.

En effet, actuellement certaines difficultés, voire certaines rivalités entre les structures génèrent une situation peu constructive. Il nous semble important d’en donner ici certains détails.

Au travers de la LAC et des montants mis à sa disposition, le Service de la Culture a pour mission d’attribuer des subventions pour le développement et la conservation du patrimoine culturel fribourgeois, ainsi que pour la promotion de la culture de manière globale. Cette aide se concentre sur les lieux de création et les artistes.

Pour la plupart des prestataires culturels, ces subventions sont complétées par l’antenne fribourgeoise de la Loterie romande et par des sponsors privés.

Depuis l’entrée en vigueur de la LAC, il est établi qu’il appartient aux communes de coopérer pour contribuer à la promotion des activités culturelles. Aussi, certaines communes de l’agglomération fribourgeoise se sont-elles regroupées en 2002 pour créer le concept Coriolis Promotion, dont le but était de « favoriser la consolidation et le développement de la plate-forme culturelle

6 C.f. Entretien du 25 avril 2012 avec Monsieur Xavier Koënig, Président de la société cantonale des Musiques fribourgeoises.

fribourgeoise dans le cadre d’une structure juridique et d’un financement indépendant des nouvelles infrastructures» 7. A partir du 1er janvier 2010, c’est l’Agglomération de Fribourg (Agglo) qui a repris les droits et obligations de cette association. En parallèle, une autre structure également constituée de quelques communes du Grand-Fribourg (Coriolis Infrastructures) s’occupe de la répartition d’une partie du bénéfice du Casino Barrière de Fribourg en vue de réaliser et de financer le fonctionnement de l’Espace Nuithonie et d’Equilibre, par le biais d’un Fonds culturel dont le règlement est approuvé par la Commission fédérale des maisons de jeux. Ainsi, les structures situées dans l’agglomération fribourgeoise bénéficient-elles de fonds supplémentaires provenant des bénéfices du casino.

Cette situation particulière a généré certaines tensions du côté des acteurs culturels des régions périphériques (hors Agglo) qui estimaient que les bénéfices du casino devaient revenir à l’ensemble de la population du canton plutôt à la seule agglomération du Grand-Fribourg. En 2009, les députés gruériens Raoul Girard et Yves Menoud questionnent le Conseil d’Etat à ce sujet. Celui-ci rappelle dans sa réponse que l’arrangement trouvé entre le Casino Barrière et Coriolis Infrastructures ne découle pas d’une démarche active de l’Etat. Il s’agit d’un accord privé entre deux partenaires. En revanche, le Département de Justice et Police s’activera par la suite auprès de la société propriétaire du casino afin qu’elle consente à une nouvelle réduction de ses bénéfices et lui accordera un allègement fiscal recalculé en proportion. Les fonds ainsi dégagés sont depuis 2010 redistribués par le Service de la Culture de l’Etat à différentes structures situées hors Agglo. Les bénéficiaires sont actuellement au nombre de cinq, un par district périphérique possédant une salle de spectacle d’importance régionale. Les fonds y sont répartis sur le principe de subsidiarité : l’Etat aligne son aide en proportion de ce que les communes concernées attribuent pour la culture. L’Etat ne veut pas se substituer aux communes. Il doit soutenir et récompenser les efforts que celles-ci consentent en faveur de la culture.

Dès lors, les esprits se calment, même s’il demeure de grosses différences entre les montants distribués sur l’Agglo et ceux reversés dans les districts. Cet épisode démontre un climat relativement tendu, dans lequel des dérapages pourraient bien ressurgir à l’avenir. Si le Service de la Culture joue bien son rôle de « guichet » pour les créateurs, il s’est pour l’instant peu investi pour réunir et fédérer les prestataires culturels. Mis à part les rencontres organisées en 2008 dans le cadre des échanges culturels avec l’Alsace, les différents responsables culturels ne sont pas réunis régulièrement. Le Service de la culture pourrait cependant devancer bien des tensions en fédérant les prestataires culturels, par exemple autour d’un projet commun. Dans cette optique, il parait essentiel que le programme Culture+, s’il est mis en œuvre, soit piloté par le Service de la culture.

De par sa position, ce service peut influer sur l’ensemble des prestataires culturels, favoriser les convergences et assurer une certaine cohésion au programme. En les réunissant autour d’un projet d’envergure cantonale, le Service de la Culture rappellerait aux milieux culturels que tous servent une même cause : la vie culturelle du canton de Fribourg. On ne parlerait ainsi plus uniquement de subventions mais aussi de collaboration, de recherche de solutions communes, de spécificités locales, etc.

En mars 2012, la chancellerie de l’Etat de Fribourg annonçait que pour la dixième année consécutive, les comptes de l’Etat seraient positifs. Le bénéfice net s’élevait à 2,8 millions de francs et la fortune nette du canton à 886 millions.

Selon le Conseiller d’Etat Béat Vonlanthen, directeur de l’économie et de l’emploi, la très bonne santé économique du canton de Fribourg s’explique par sa croissance démographique, l’une des plus forte de Suisse depuis plusieurs années8. Ainsi, 4000 nouveaux habitants s’y installent annuellement. Ils apprécient ses finances saines, son faible taux de chômage, la qualité de vie qu’on y trouve ou encore l’importante réserve de terrains à bâtir accessibles. Fribourg est par ailleurs le canton suisse avec la population la plus jeune. Ses bons résultats dans les études PISA motivent certainement les jeunes familles à venir s’y établir. De nombreux pendulaires vivent

7C.f. www.coriolis-fr.com/rubrique_fr_php ?id_rubrique=23.

8 C.f. « Perspectives de l’économie fribourgeoise, une dynamique en équilibre », Institut Créa, Unil, 2011

également sur Fribourg (idéalement situé entre Lausanne et Berne) et y dépensent leurs revenus, tout en travaillant à l’extérieur. Selon les milieux économiques, le risque de voir le canton se laisser entraîner vers un développement de type exclusivement résidentiel existe. On entend par-là une

également sur Fribourg (idéalement situé entre Lausanne et Berne) et y dépensent leurs revenus, tout en travaillant à l’extérieur. Selon les milieux économiques, le risque de voir le canton se laisser entraîner vers un développement de type exclusivement résidentiel existe. On entend par-là une

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