• Aucun résultat trouvé

La passivité de la matière et de l’être en puissance

Chapitre 2 : Autour de Métaphysique Q

II.1 La passivité de la matière et de l’être en puissance

Dégageons rapidement quelques traits essentiels de la matière, afin de bien voir si cette interprétation tient le coup, et en même temps nous établirons que la matière se confond presque parfaitement avec la puissance passive. Nous avons une description claire et succincte de la matière dans le De la génération et de la corruption : « La matière est le substrat capable d’accueillir éminemment et proprement la génération et la corruption et, d’une certaine manière également, le substrat des autres changements498 », c’est-à-dire le sujet constitutif d’un être qui demeure dans le processus de changement entre une forme et son contraire (sa privation). Et puisque la puissance d’être et de ne pas être détermine donc les deux possibilités extrêmes des contradictoires499, il suit naturellement que la matière sera aussi le sujet de tous les contraires

498 Gen Cor I.4 320a 4-5 Trad. Rashed : « Ἐστὶ δὲ ὕλη µάλιστα µὲν καὶ κυρίως τὸ ὑποκείµενον γενέσεως

καὶ φθορᾶς δεκτικόν, τρόπον δέ τινα καὶ τὸ ταῖς ἄλλαις µεταβολαῖς. » Le même constat est répété dans Z.7 1032b 30-35 Trad. Tricot : « Qu’une partie de l’être produit doive donc nécessairement préexister, c’est manifeste ; car la matière est une partie, puisqu’elle est le sujet immanent du devenir. »

intermédiaires entre l’être et le non-être, notamment : incultivé-cultivé, froid-chaud, maladie- santé, non-statue et statue, etc.

Cela par ailleurs correspond bien au rôle dévolu à la matière par les analyses du premier livre de la Physique. En effet, après avoir établi que : « Et la statue et toute chose mise en forme viennent d’une absence de forme500 », autrement dit, de la privation, Aristote pose, en conservant la leçon de son maître selon laquelle une forme ne peut agir directement sur une autre forme, la nécessité d’un troisième terme (un triton ti) sur lequel agissent directement les formes501. De plus, ce triton ti se distingue des contraires formels en ce qu’il est un substrat qui demeure et qui en quelque sorte régit le passage d’une privation à la forme (ou d’une forme à sa privation). Donc, dans l’exemple d’un changement de l’ignorance au savoir, il n’y a jamais simplement le passage de l’un à l’autre, mais c’est dans un sujet concret que le tout se passe ; par exemple, dans l’homme502. Et puisqu’il n’a rien de tel qu’une matière pure, le substrat matériel est toujours, sans exception, déjà un être déterminé. Par exemple, ici l’on peut voir que l’homme est d’une part substance, mais aussi matière d’un changement subséquent ; c’est-à-dire que même si l’homme est éminemment une substance, il est néanmoins d’un autre point de vue, un substrat matériel pour des changements qualitatifs. Cela vient parer en avance les objections qu’Aristote soulève lui-même contre Platon, selon lesquelles la théorie des formes primitives telle

qu’exposée dans le Phédon, ne peut en rien expliquer pourquoi Socrate qui est grand devient-il petit sans que la forme du petit devienne la forme du grand. En effet, sans le substrat, qui est le versant passif de l’être503, la théorie se retrouve seulement avec deux principes contraires actifs,

500 Physique I.5 188b 19-20 Trad. Pellegrin. 501 Physique I.6 189a 25-28 et 189b 1-3. 502 Physique I.7 190a 8-9.

le grand et le petit dans l’exemple du Phédon, avec lesquels il est impossible d’expliquer pourquoi l’un fait « fuir » l’autre sans agir directement sur lui. Ainsi, le premier livre de la Physique et le De la génération et la corruption sont d’accord sur ce trait fondamental de la matière : elle est le substrat qui demeure au sein d’un changement déterminé.

Il découle de cela que la matière est toujours double. Elle est d’une part substance en ce qu’elle est toujours un être en acte qui préexiste au changement, et d’autre part, elle est un non- être en ce qu’elle contient la privation d’une forme qu’elle peut en principe recevoir504. C’est pourquoi on a tort de faire grand cas du rejet de la matière comme substance en Z.3505. Ce qui est considéré dans ce passage, c’est bien la matière seule, comme principe par excellence qui

octroierait par elle-même à une chose sa substantialité. Évidemment, cela est impossible, mais cela revient à énoncer une banalité plutôt qu’un principe profond de l’aristotélisme. C’est-à-dire qu’il est impossible que la matière soit par elle-même cause de la substantialité de la substance pour la simple raison qu’il n’y a pas de matière par elle-même. Cependant, c’est là une

conclusion qui est établie à la fin de Z. Par conséquent, Aristote ne peut pas, sous peine d’une pétition de principe, poser la matière et la forme comme étant inséparables en acte au début de Z. C’est plutôt le livre H qui apportera les arguments nécessaires à cet effet. C’est pourquoi, à considérer la matière en tant que telle, elle ne peut pas être substance506. Elle est donc le principe au sein des choses en acte, qui rend celles-ci sujets du devenir en premier lieu et en deuxième

504 Physique I.7 190b 13-16 et 190b 24-26.

505 Z.3 1029a 27-28 Trad. Tricot : « À considérer la question sous cet aspect, il résulte donc logiquement

que la matière est substance. Pourtant cela est impossible, car la substance paraît bien avoir surtout pour caractère d’être séparable et d’être une chose individuelle. »

506 Au plein titre. Cf. Morel (2016, p. 160). À noter que nous sommes d’accord avec les analyses de cet

article et les conclusions générales de son commentaire de H dans Morel (2015), selon lesquelles Z.3 est loin d’être le dernier mot d’Aristote au sujet de la substantialité de la matière.

lieu rend les composés (qui résultent du devenir) sujets de changements accidentels (de lieu, de qualité ou de quantité)507. C’est d’ailleurs pourquoi finalement Aristote dira que : « La substance des êtres corruptibles est matière et puissance, et non acte508. »

Ce rapide survol des traits essentiels de la matière nous permet de retirer trois aspects (distincts, mais reliés) généraux de la matière509. Premièrement, la matière est toujours principe de changement : en tant que nature elle l’est dans le même en tant que même, et en tant qu’être en puissance elle l’est dans un autre ou dans le même en tant qu’autre. Ainsi, on le voit bien, l’être en puissance, en tant que mode d’être à la fois de la matière naturelle et de celle artificielle, englobe les deux. Et l’être en puissance englobe les deux au sens où il est la condition d’un changement possible au sein d’un être existant ; cela est assuré par sa fonction en tant qu’être substratique. Ce premier point par lui-même devrait être suffisant pour convaincre que ce n’est pas là la puissance qui s’applique « à plus de choses que les choses dites seulement selon le mouvement510 », qu’Aristote veut maintenant (ho boulometha nun) au début de Q511, car une matière est toujours matière relativement à un changement possible512. Ainsi : « Il n’est pas vrai non plus que tout a une matière, mais seulement les choses qui sont engendrées et changent les unes dans les autres. Or, toutes les choses qui, sans subir de changement, sont ou non, n’ont pas

507 « Pour résumer l’acquis principal de H1, la matière est “substance”, mais elle l’est en tant que sujet du

changement et constitue ainsi le “ceci” en puissance, et non pas en acte. » Morel (2016, p. 160).

508 Q.8 1050b 27 Trad. Tricot de : « ἡ γὰρ οὐσία ὕλη καὶ δύναµις οὖσα, οὐκ ἐνέργεια. »

509 Nous irons plus en profondeur dans le quatrième chapitre de ce travail, alors que nous examinerons où,

chez Platon, Aristote trouve son inspiration.

510 Q.1 1046a 1-2. Notre traduction.

511 Tel que le soutiennent Beere, Makin, Agnostoupoulos, Witt, etc.

512 Et ce, même si nous prenons en compte la matière immanente. Si on considère le corps de l’homme,

c’est-à-dire sa matière immanente, du point de vue de l’ousia de l’homme, alors il est précisément en acte tant que l’homme qu’il compose est vivant. Si nous décidons de parler des os et de la chair comme d’une matière et non comme d’un acte, c’est en tant que ceux-ci sont potentiellement l’origine d’un autre changement.

de matière513. » Et c’est précisément cela qu’on apprend en Q : ces choses qui sont sans subir de changement ont tout de même un mode d’être en puissance et un mode d’être en acte au sens du passage de la première entéléchie à la deuxième.

Deuxièmement, cela fait de la matière un ceci en puissance : « (j’appelle “matière” ce qui n’étant pas un ceci en acte, est un ceci en puissance) (ὕλην δὲ λέγω ἣ µὴ τόδε τι οὖσα ἐνεργείᾳ δυνάµει ἐστὶ τόδε τι)514. » Qu’elle ne soit pas un ceci en acte signifie qu’elle existe sous une autre modalité. Cette modalité est le fait d’être nécessairement doublement relative. D’une part, elle est relative à ce au sein duquel elle est, la matière de la maison est d’abord relative à l’être en acte au sein duquel elle se trouve : le bois. C’est pourquoi la matière d’une scie ne se trouve pas dans l’eau ; la matière de la maison ne se trouve pas dans l’air ou dans l’animal, etc. D’autre part, la matière est relative à la fin dont elle est l’être en puissance. Dans ce sens, la matière de la maison est dans le bois seulement parce que quelque chose comme l’art de construire des

maisons existe en acte. Être un ceci en puissance veut donc dire que la matière est comme un début est à sa fin. Et il n’y a aucun sens à parler d’un début de quelque chose qui n’a pas de fin. « Fin », dans ce cas, peut s’entendre en deux sens. La fin que vise le début, mais aussi la fin préalable, celle qui le précède et qui rend le début possible en premier lieu. En revanche, les actes complets n’ont ni début ni fin ; c’est la conclusion du passage controversé à la fin de Q.6. En effet, pour ces actes (voir, contempler, etc.), le passage de l’être en puissance à l’acte implique plutôt la sauvegarde et la continuité d’une seule et même forme, et ce hors du temps.

513 H.5 1044b 27-28 Trad. Duminil et Jaulin. 514 H.1 1042a 27. Trad. Morel.

On voit donc encore une fois que le sens de la puissance recherchée dans Q ne s’applique pas à la matière.

Enfin, troisièmement, la matière est fondamentalement indéterminée. C’est cette indétermination même qui la rend propice à l’information. Z.3 pose en principe sa nature

indéterminée : « J’appelle matière ce qui n’est par soi, ni existence déterminée, ni d’une certaine quantité, ni d’aucune autre des catégories par lesquelles l’être est déterminé515. » La matière est déduite, dans une sorte de « raisonnement bâtard », qui ne va pas sans rappeler la difficulté de saisir la khôra du Timée, et cela « c’est normal, car la matière se révèle par négation516 », sans pour autant s’identifier à celle-ci (la négation)517. Cela découle en quelque sorte des aspects un et deux que nous avons nommés : la matière est le sujet d’un changement possible, et en cela elle est tout simplement un ceci en puissance et non en acte, ce qui fait d’elle essentiellement un être indéterminé, car elle est autant être que ne pas être. Cependant, le changement dont elle peut être l’origine n’est pas encore en acte. Il peut donc être freiné, voire être aboli en cours de

mouvement. Voilà pourquoi la matière est indéterminée : non seulement son passage à l’acte peut se faire par le biais de plusieurs formes (un morceau de bois peut être informé par une infinitude de formes), mais tant qu’elle n’est pas passée complètement à l’acte, elle peut toujours échouer ou devenir autre chose. Elle est donc l’indétermination qui rend possible une

détermination supplémentaire518.

515 Z.3 1029a 19-21 Trad. Tricot.

516 I.8 1058a 23-24 Trad. Duminil et Jaulin.

517 Z.3 1029a 25. La négation est déjà une sorte de détermination. Elle est donc plutôt du côté formel,

c’est à vrai dire la privation qui appartient à la matière par accident.

518 La matière représente donc un lieu, une sorte d’espace ontologique qui représente l’absence d’une

détermination. Or, la situation concrète d’un tel étant matériel circonscrit à cette absence les déterminations supplémentaires qui lui sont possibles.

À partir de ces trois traits caractéristiques de la matière, nous pouvons bien voir que la matière est une sorte d’être en puissance qui est éminemment, voire toujours, dit selon un certain mouvement. En revanche, comme nous avons noté plus haut, les puissances de contempler ou de voir ne sont pas (1) les sujets d’un changement ou d’un devenir519, car elles sont l’expression

complète d’une forme dans sa fin et non pas l’expression d’une forme dans sa matière. En outre, le passage à l’acte d’une action immanente n’est pas (3) le passage d’un niveau de détermination à un autre (soit plus, soit moins), car il n’y a pas de différence formelle entre le savoir en

puissance dans un géomètre qui ne fait pas de géométrie et le savoir en acte chez le géomètre qui en fait. Par contre, le trait (2) semble être partagé par les deux utilisations de la puissance. En effet, le savoir en puissance chez le géomètre est à la fois relatif à l’acte préalable dont il dépend pour son existence (le géomètre dans sa première entéléchie, autrement dit, l’homme dans lequel est présente la forme du savoir géométrique) et à l’acte de son expression complète dans sa fin. Tout comme la matière de la maison est relative à la fois au bois et à la maison finale.

Nous maintenons donc l’hypothèse selon laquelle les deux sortes de puissances dont parle Aristote dans Q sont bien cernées par, d’un côté, les puissances qui sont principe d’un

mouvement, à savoir les actions transitives et actives et les matières passives correspondantes et, de l’autre côté, par les actes complets pour lesquels leur être en puissance ne revêt pas le même sens que pour la matière. La matière serait tout simplement le versant passif de la puissance archê kinêseôs520. Il nous reste cela à démontrer. Cela nous importe parce que lorsque Aristote

519 Elles sont dans un sujet et non pas le sujet.

520 Dans le lexique du De Anima, cela signifie que le mode d’être de la matière est la première puissance

et non la deuxième. La deuxième puissance s’applique à la forme qui n’est pas actuellement dans sa fin (en acte).

pose la matière comme l’alternative au principe matériel de Platon (dyade, relatif, non-être, illimité), il est sous-entendu que celui-ci étant absolument passif, il ne peut être un principe premier. Ce point de contention sera significatif dans la considération aristotélicienne du principe matériel de la théorie tardive de Platon.

La question à poser est donc la suivante : l’être en puissance comme mode d’être de la matière est-il un sens de la puissance autre que les sens qui ont été distingués dans Δ.12 et Q1 ? Non, ce postulat n’est pas nécessaire521, car dans les faits, être un ceci en puissance, c’est précisément avoir la puissance passive de changer soit substantiellement, au sens où les briques deviennent une maison et la semence devient l’adulte, soit selon les autres catégories au sens où l’homme ignorant devient savant (qualité). Tous les exemples que nous donne Aristote à cet effet dans Q en témoignent, de même que le Stagirite répète à plusieurs reprises que la matière est fondamentalement passive : « En effet ce n’est sûrement pas le substrat qui produit lui-même son propre changement ; je veux dire que, par exemple, le bois et le bronze ne sont ni l’un ni l’autre responsables de leur propre changement, que ce n’est pas le bois qui fait le lit ni le bronze qui fait la statue522. » Et ce, pour la simple raison que « quant à la matière en tant que matière, elle n’est que passivité (ἡ δ´ ὕλη ᾗ ὕλη παθητικόν)523. »

521 Cela confirme la thèse de Frede (1994, p. 180,186) selon laquelle « Potentiality is not a further, distinct

kind of dunamis, but just one or another of the kinds of dunamis already distinguished, understood in a certain way. »

522 A.3 984a 22-25 Trad. Duminil et Jaulin. Voir aussi L.6 1071b 29-32 Trad. Duminil et Jaulin : « En

effet, comment y aura-t-il mouvement s’il n’y a pas une cause en acte ? De fait, le bois, assurément ne se mettra pas de lui-même en mouvement, mais ce sera l’art du charpentier, ni les menstrues, ni la terre, mais ce seront les graines et la semence. »

523 De la génération et de la corruption 324b 18 Trad. Rashed. Aussi, cf. 335b 29-31sq. Tout ce passage

montre en effet que les physiciens donnaient à leur matière des propriétés qui dans les faits appartiennent au versant formel de l’être et ce faisant ils rendaient la matière en soi active, comme si c’était le fer qui coupait et non la forme de la scie. Au contraire pour Aristote, même la plus petite particule de feu est un sunthethon hylémorphique et l’activité du feu provient de sa forme, et son affectivité vient de sa matière

La matière « accueille » la forme, elle « reçoit » les contraires et « il [lui] appartient d’être affectée et mue524 » ; Aristote ne pourrait être plus clair. Au sein même de Q, c’est d’abord la lecture de Frede qui soulève la possibilité que « potentiality does not seem to be anything in addition to the passive dunamis of the bricks to be turned in a house.525 » Pour arriver à cette conclusion, Frede déconstruit en quatre temps l’exemple de la maison qu’Aristote donne aux lignes 1049a 8-11 de Θ.7 : « De même encore, la maison sera en puissance si aucun obstacle dans le patient, autrement dit dans la matière, ne s’oppose à ce qu’elle devienne une maison, et s’il n’y a rien qu’il faille y ajouter, y retrancher ou y changer ; ce sera la maison en

puissance.526 » Aristote énumère donc les conditions pour que quelque chose puisse être

considéré comme étant « en puissance ». D’une part, nous devons avoir la bonne matière ; on ne peut construire une maison en eau. D’autre part, cette matière adéquate doit être en bon état ; un tas de briques lézardées ne sont pas une maison potentielle. C’est là dire qu’il doit n’y avoir aucun obstacle (µηθὲν κωλύει) à ce que la matière donnée devienne une maison. La solidité de la brique est un élément, un constituant immanent de la maison ; si cette dernière n’est pas solide, car lézardée, alors elle n’a pas la puissance de faire partie d’une maison. En outre, la matière doit être dans sa forme finale (οὐδ' ἔστιν ὃ δεῖ προσγενέσθαι ἢ ἀπογενέσθαι ἢ µεταβαλεῖν) ; de l’argile non cuite et qui n’est pas en forme rectangulaire n’est pas non plus une maison potentielle. Et ce pour la raison suivante : plusieurs principes actifs doivent intervenir entre l’argile et la brique afin que la transformation ait lieu et ces principes actifs sont externes à la fois

(les puissances du chaud et du sec) : De la génération et de la corruption 324b 19 : « Τὸ µὲν οὖν πῦρ ἔχει ἐν ὕλῃ τὸ θερµόν. »

524 De la génération et la corruption II.9 335 29-31Trad. Rashed. 525 Frede (1994, p. 190).

à l’argile et à la maison. L’argile donc, n’est pas une maison en puissance parce que ce n’est pas la forme de la maison qui l’informe, mais plutôt celle de l’art de fabriquer des briques dans l’esprit du briquetier. Ainsi, seules les briques dans le bon état, dans leur forme finale et prévues à l’effet de devenir une maison sont véritablement la maison en puissance527.

Y a-t-il dans les briques autre chose que la puissance passive (adéquate) de celles-ci pour devenir une maison ? Puisque ce n’est pas le bois qui fait le lit, ce ne sera pas non plus la brique