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I. Plagiocéphalie . D'un ensemble de n9 crânes, 9, soit 7.6%, ont une nette plagiocéphalie: 3 du côté droit (2.5%) et 6 du côté gauche (5%).

2. Suture métopique. Des I56 os frontaux examinés, 24, soit 15.4%

présentaient une suture métopique persistante ; les hommes l'offraient plus que les femmes. Cette fréquence est proche de celle de la moyenne des groupes européens observés, comme le montre le tableau ci-dessous, mais la proportion sexuelle est en général inverse.

FRÉQUENCE RELATIVE DE LA SUTURE MÉTOPlQUE (en %).

HOMMES �EMMES TOTAL

Nombre % Nombre % Nombre %

Burgondes

s

99 19.2 57 8.8 156 15.4

Id. H.-Sav. div. 55 14.5

Alam. Suisse Schw. 11.3

Id. Augst Schw. 81 12.4 56 19.6 137 15.3

Id. Zur. H.-Tr. 95 6.3

Francs Royer 172 13.4

Lombards Mü-Ge I I

10.-Norv. Fer Schr. 50

4.-Norv. m.â. Barth 161 11.8

Genève m.â.

s

50 6.- 50 10.- 100

8.-Valais Sax. p 65 10.7 64 17.1 129 13.9

Valais p 458 7.4 338 12.7 796 9.7

Disentis Wettst. 250 7.1

Savoie p 165 6.7

3. Forme du ptérion. C'est la forme en H qui prédomine (94.6%). Les femmes montrent dans deux cas un processus frontal (forme en K), ce qui donne pour les deux sexes (III crânes) une fréquence {1.8%) sensiblement égale à celle de groupes européens étudiés par Ranke et publiés par Le Double : 442 Prussiens, 1.1 % ; 2421 Bavarois, 1.8% ; noo Anglo­

Saxons, 2.1%; 200 Tourangeaux, 1.5%. Par opposition, signalons par exemple que Ranke a trouvé une fréquence dt n.9 % chez I2JI nègres.

D'autre part, dans 4 cas (3.6%), nous avons observé la présence d'un os wormien ptérique (chez 200 Français, 13% ; chez 1000 Italiens, 9.8%;

chiffres donnés par Le Double).

4. Os wormiens . A part les wormiens ptériques dont il vient d'être question, nous avons rencontré de ces manifestations osseuses sur toutes les sutures principales.

Les wormiens de la suture lambdoïde sont, on s'en doute, les plus souvent représentés (44.6%) ; la proportion sexuelle est en faveur des hommes (50.5% contre 32.2% chez les femmes). Martin donne pour des Suédois le chiffre de 27%, presque égal à celui de Bavarois (25.9%), tandis que, sur rno crânes de Suisses brachycéphales, nous en avons trouvé 62 pourvus de wormiens lambdatiques.

Dans la même région signalons 7 cas de préinterpariétaux (4.7%), simples, bi- ou tripartis (chez rno cc Alpins )), 1 cas).

La région astérique donne rn.1% d'os wormiens (Alpins, 22%) ; le temporal (à part le ptérique) s'en trouve pourvu une seule fois (0.9%) sur son bord pariétal, tandis que la suture sagittale en présente 3 cas (2.1%) et la coronale 5 (3.5%). Le wormien bregmatique ne s'est trouvé que chez une femme (0.7% du total), ce qui est légèrement en dessous des proportions constatées chez nos IOO Genevois du moyen âge (1%), chez 804 Allemands avec 1.5%, chez 619 Français avec 1% et chez rnoo Italiens avec 1.4%.

(Le Double). Notons en terminant que Trudel, sur quelque 70 Alamans des deux sexes, n'a trouvé aucun os wormien, si ce n'est rarement, sur la lambdoïde.

5. Anomalies des synostoses . Quelques crânes présentaient des irré­

gularités dans l'ordre de fermeture ou la persistance des sutures ; nous avons noté : des synostoses prématurées de la suture coronale (provoquant une légère déformation antéro-postérieure du crâne), de la suture sagittale et de la suture temporo-pariétale gauche ; un cas de synostose quasi totale des sutures nasales; la persistance de quelques centimètres de la suture occipitale sagittale médiane ; des traces de la suture occipitale transverse.

Sur un crâne enfin, nous hésitons à nous prononcer entre une trace de suture pariétale médiane ou une lésion (fente de la table externe) .

6. Trous pariétaux. Sur 135 crânes des deux sexes examinés, 37, soit 27.4 %, ne possédaient aucune trace de trou pariétal. Le tableau ci-dessous indique la fréquence des diverses combinaisons lorsque le trou pariétal est présent: simple, double ou triple. Nos Burgondes s'écartent, pour la fré­

quence des trous pariétaux absents, des Lausannois 1 et des Italiens, pour se rapprocher des Tourangeaux.

1 DELLENBACH, Examr::n des trous pariétaux ... , 1939.

:;

LE PROBLÈME DES BURGONDES gr

TROUS PARIÉTAU,ll: (%).

Nombre Absents Simples Doubles Triples

Burgondes Sau1;er 135 27•4 38.5 33.3 0.7

Lausanne H. Dellenbach 96 34.3 34.3 29.2 2.1

F. 65 40 29.2 29.2 I.5

Bavarois Ranke 100 32 29 39

Tourangeaux Le Double 235 26.4

Italiens Legge 760 41.6 30.5 27.9

7. Gouttières nasales. Sur deux faces elles étaient très nettes (r.8%).

8. Torus palatin sagittal. Deux hommes possèdent cette anomalie sur leur voûte palatine (r.7% du total), ce qui est très faible en comparaison de chiffres donnés par Le Double (Français, 29.7%; Allemands, 33.6%).

9. Apophyse géni. Sur 7 mandibules, nous avons noté une apophyse très saillante (jusqu'à 7 mm. dans un cas) : 9.9%,

ro. Anomalies pathologîques . Six individus offrent des lésions pathologiques que nous énumérerons brièvement:

Un frontal (seul restant avec la face) de vieillard de Conthey atteint d'une hyperostose interne très accentuée : les excroissances osseuses sont disposées en rayons, la cc crista galli » est déformée en tubercule 1.

Un crâne féminin de Genthod ne possède qu'un trou auriculaire ouvert ; le conduit gauche est obturé par du tissu osseux 2•

La région susorbitaire gauche d'un sujet masculin est pourvue d'une forte protubérance, tandis que le sinus frontal d'un autre homme est perforé pathologiquement; le même a le condyle droit exostosé.

Enfin, sur deux crânes, nous avons cru observer une forte ostéoporose, sur la région obélique d'une part, sur le frontal de l'autre.

Pour le système dentaire nous ne signalons qu'un cas de malposition de la canine droite supérieure, placée en retrait. Et nous notons la fréquence de la carie: r4 cas sur 59, soit 23.7%; chiffre tout approximatif, puisque beaucoup de mâchoires avaient perdu post-mortem une partie de leurs dents.

II. Lésions traumatiques. Nous en avons observé chez une dizaine de sujets (8 hommes, r femme). Ce sont des traumatismes qui semblent en

1 1:. MoRu, L'hyperas/a,o front11/, intune ... , 1929·: • Le Syndrome: nnntomico-cllniquc présenté 11nr nos mnlndés est le suivant: 1. FCypcrostosc symétrique Interne limitée aux os Cronlaux, sans 111odJfu:ntlo11 de la wblo oxtcn,e du crâne, ni de ln base, ui du squc.lclto en général. �- AdiJ>QSe symillriquc, rbizoméliquo et médl,,nc du oorp,.

3. T.roublcs llllrébmt1x partic;uli0rs ... D'une lnçon génér�le, on pcUl dire <1110 ce syndron1 • opp,,rnll surtoul <lru,s la Ylellle.ss.c; Il de lrês rArcs oxccpUnn, prés, Il n'est présrnt6 qu.e pnr d,is follltul!S • (p. 5). • L'bypc,rost.oso n'ost qu'un syu1plOmo d'un trnubl� des ooblmgcs calcaires, (p. 93).

i C'csl le sujn nul p�tni� peut·êtrc uno trnœ de \IIUr<! p�rh!lol médlouc, sur I m�mc côl.�.

général dus à des chocs ou à des instruments contondants ; nous n'avons pas trouvé trace de blessure provoquée par une -arme tranchante. Ces lésions sont localisées sur le frontal et les pariétaux, et n'atteignent en général que la table externe de l'os, sauf dans le cas d'un sujet féminin, dont le diploé a été dénudé sur quelques cm2, dans la région bregmatique. Un autre individu montre une mauvaise réduction d'une fracture de l'os nasal droit, ce qui lui confère un nez osseux volumineux.

12. Déformation artificielle. Trois crânes masculins sont artificielle­

ment déformés ; ils proviennent de Bel-Air, de Genthod et de Gaillard.

Comme nous avons déjà décrit ces crânes, en donnant les chiffres de mensu­

rations, dans une courte publication 1, en y ajoutant quelques exemples pris dans la littérature, nous ne jugeons pas utile de revenir sur ces trois cas.

Nous n'avons pas estimé nécessaire de les mettre à part ; leurs mensura­

tions et leurs indices ne sortaient pas de la marge de variation des chiffres du reste de la série et ne justifiaient donc pas un traitement spécial.

La coutume de la déformation cranienne artificielle est attestée à l'époque barbare par de nombreux exemple : le plus connu est le crâne de Voiteur décrit par Broca 2 ; Schliz 8 en signale plusieurs cas; chez les Gépides, les travaux de Bartucz, comme de Gaspar, attestent la fréquence de cette coutume, dont le premier auteur attribue l'introduction aux Huns et aux Avars. On pourrait allonger la liste, mais ce serait entrer dans un trop vaste domaine.

XI. LE CRANE

RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS

Nous venons de poser quelques jalons qui vont nous permettre mainte­

nant de reprendre la description sommaire des caractères plus ou moins spécifiques des Burgondes. Il ne s'agit pas de faire le portrait du cc Burgonde moyen », entreprise inutile, ma,is de citer les traits (angles et indices) qui, dans notre série; sont les plus fréquents.

Les Burgondes, tels que nous les avons vus au cours de cette étude, sont aristen- ou euencéphales ; leurs diamètres craniens horizontaux sont moyens, comme l'est leur indice céphalique ; cette mésocéphalie s'allie à une hauteur relative moyenne elle aussi ortho-métriocéphale. Moyennes sont

1 M. R. SAuTitR, Q,ulqna tli:; tk lltjom1alio11 cmuitnne ... , r939.

2 D1wc•, D«cri1>h'o11 d,. trd>1e tk Voitc11r, r8G,1 . s Scn�11., 1<1111$/fich dc/01111irte Schàd<I ... , ,904.

=

LE PROBLÈME DES BURGONDES 93 aussi leurs courbes horizontale et sagittale, tandis que leur courbe transverse est petite chez les hommes, plus grande chez les femmes. Le front, assez étroit, donne un indice fronto-pariétal métriométope.

La face est relativement courte, mais son étroitesse la classe tout de même en partie parmi les mésènes et leptènes.

Les orbites sont élevées ; le nez, mésorhinien ; le palais, brachystaphylin.

Le profil facial est, selon le témoignage des angles, ortho- ou mésognathe, l'indice confirmant ce dernier diagnostic.

Parmi les caractères dont nous devons tenir compte - surtout pour la recherche de la position raciale des Burgondes -, l'indice céphalique, les indices verticaux, l'indice facial et l'indice nasal sont suffisants. Les autres, ou bien ne varient pas assez dans une masse humaine disparate, ou bien varient en fonction de l'un des indices que nous venons d'énumérer: tel les indices frontal et fronto-pariétal transverses, dépendant de l'indice cépha­

lique.

Ce dernier, nous l'avons déjà longuement analysé, il nous faut cependant y revenir pour essayer de conclure à son sujet. Lorsque nous nous sommes arrêté à considérer l'histoire de la forme cranienne des Burgondes - de leur départ du Nord à leur installation dans nos régions -, nous avons cru pouvoir affirmer qu'ils ne se sont cc mésocéphalisés » qu'après la fin de leur migration, au contact des populations indigènes. Nous avons vu que celles-ci étaient déjà un mélange où l'élément brachycéphale doµiinait légèrement depuis le début de l'ère chrétienne, à côté d'une forte représentation méso­

céphale. Nous avons remarqué que l'époque caractérisée par l'arrivée des Burgondes avait, anthropologiquement, et sur le vu du seul indice cépha­

lique, ramené la population à l'état antérieur à la colonisation romaine.

C'est à cette légère augmentation relative des indices dolichocéphales que se résume tout l'apport burgonde. Apport qui n'est que temporaire, puisque, coïncidant avec la disparition du cc peuple n burgonde comme réalité histo­

rique, l'accroissement du nombre des brachycéphales va bientôt commencer ; il s'arrêtera, selon les régions, vers la fin du xrx0 siècle.

Cette brachycéphalisation, à laquelle nous avons déjà fait allusion, il n'entre pas dans notre projet de l'expliquer ; nous voudrions seulement apporter au dossier du débat quelques réflexions.

A ne prendre l'histoire qu'à l'âge du fer, on serait tenté de rendre les Romains responsables de cette modification postérieure. Leur brachycé­

phalie, qu'on a prétendue dominante génétiquement, serait pour ainsi dire ressortie après quelques siècles. A l'élément génétique peut s'ajouter peut­

être un élément démographique, si l'on admet que les Alpins sont plus

prolifiques que les Nordiques. Mais cette façon de procéder, que nous avons adoptée dans la partie descriptive, pour des raisons d'ordre pratique, s'avère trompeuse si l'on veut élargir le débat. C'est qu'en effet, lorsqu'on remonte plus loin dans le passé dé nos contrées, on trouve des hommes dont la brachycéphalie peut être mise en cause: nous parlons des Néoli­

thiques. Sans entrer dans le détail, nous allons reprendre sommairement les constatations faites entre autres par Schlaginhaufen 1, qui a, en I924, classé presque tous les crânes connus provenant de stations lacustres suisses, du Néolithique et de l'âge du bronze : les séries sont petites, mais instructives.

La remarque la plus importante pour nous est celle qui souligne l'existence presque exclusive de brachycéphales dans la première période du Néoli­

thique: de 6 crânes, un seul est mésocéphale ; il est vrai que sur ce point, précisément, l'étude du savant professeur de Zurich pourrait être complétée, en particulier par deux crânes décrits par E. Pittard 2, et qui sont dolicho­

céphales ; la proportion reste pourtant favorable aux bra'.chycéphales.

Il faudra naturellement avoir aligné une série plus importante avant de prétendre tirer des conclusions qui soient autre chose que des hypothèses de travail. Cependant cette majorité est à retenir, et peut au moins faire supposer l'existence d'un fort contingent de brachycéphales sur le Plateau suisse. Nous ne voulo_ns pas discuter ici de l'origine et de l'apport culturel de ces populations 3, il nous suffit de les trouver en place et de suivre leur destinée. Les périodes suivantes du Néolithique (II-III) les voient .se mêler à une majorité de dolichocéphales et de mésocéphales. C'est la constatation qu'on fait aussi pour le Néolithique français : en recalculant, d'après la classification de Martin, les pourcentages des 688 indices céphaliques de la Gaule néolith_i_que (Suisse comprise), réunis par Salmon 4, no�s tro_uvo!!S 4L6% de dolichocéphales, 37.2% de mésocéphales et ZI.2% de brachy­

céphales, tandis que les 36 crânes du Néolithique lacustre suisse II-III sont dolichocéphales dans 47.2%, mésocéphales dans 22.2% et brachycéphales dans la proportion Je 30.6% des cas.

Les mésocéphales vont accroître leur nombre au cours des siècles qui suivent, tandis que celui des brachycéphales diminue: la population helvé­

tique de l'âge du bronze est assez semblable à celle dont nous avons analysé les éléments à l'âge du fer, les têtes courtes étant cependant encore moins nombreuses.

L Sc11uo1t111AU�"", Die a1Jll1ro1>alog/$r./rfü Fm,de ... , 19a.1.

P11'TA1u), Odu,11,,.,1, ,,,,.,,, .,,.6,,o 1loliclux;/f>hol• ... , 192i; Jd., U11 JIOI•""'" cr,1,io ... , 1929.

� L't qu!";tion � Olé d6butluc, s11r là plo11 arahél,lo8iq�o. pnr. lc.rogrntt6 r. VouvA, u 11lolillrique /11custre ancien, Unlv. de !'lcuohâtol, Reo. tmv. Fao. dos Lcllr�s, XVII, ,934, el sur le pùm ru1l.btopologiquo surtout par E. P,n.,RD, La rnu< ot l'hWoir,, 1y24, p. 151, ot dans dlv�rs nrllr.l s ri� d�t.'lil.

4 Ph. SAt.>101<, Dt11ombrtmmrl ... ,1., '""'"' 11lolîtlllq11es ... , 189G.

=

Après ce rapide aperçu de l'histoire de l'indice céphalique, nous sommes plus embarrassés que renseignés ! Faut-il voir dans les brachycéphales du Néolithique ancien les ancêtres de ceux qui, plusieurs millénaires plus tard, avec l'aide peut-être de quelques familles gallo-romaines dont l'origine resterait à établir, ont déterminé l'avenir racial de la Suisse et des régions françaises avoisinantes ? Il nous paraît impossible de poser autre chose que des interrogations, auxquelles des documents nouveaux, préhistoriques et gallo-romains surtout, répondront, espérons-le, sans trop tarder.

Les indices de hauteur se combinent diversément avec les indices cépha­

liques, mais on peut quand même observer un ordre relatif: la chamre­

orthocranie des dolichocéphales nordiques (Norvège) s'oppose à l'ortho­

hypsicranie des brachycéphales alpins (Disentis, Savoyards). Entre ces extrêmes, les Burgondes offrent une plus grande variété, mais les types raciaux s'y laissent moins bien reconnaître : nous avons déjà souligné le caractère doublement intermédiaire de ces crânes méso-orthocéphales. A côté de ce groupe on trouve, plus ou moins fréquemment représentées, d'autres combinaisons. Il n'est guère possible de pousser l'analyse plus loin, pour l'indice vertical de longueur comme pour celui de largeur.

L'indice fronto-pariétal transverse se range en catégories qui, mises en rapport avec les formes céphaliques horizontales, indiquent à leur tour une position médiane avec, en plus, des corrélations diverses, mal définissables, et où les extrêmes (sténométopes brachycéphales ou eurymétopes dolicho­

céphales) sont relativement rares.

Le peu qui nous reste d'indices faciaux ne nous permet pas, nous l'avons dit, de déceler autre chose qu'une face généralement longue, en rapport avec un crâne méso-dolichocéphale; les rares faces plus larges (euryènes) corres­

pondent aux brachy-mésocéphales. Les Burgondes restent donc harmoniques.

Nous refusons de tirer d'autres conclusions à ce propos. Il en va de même des indicei, orbitaires et nasaux, comme nous l'avons déjà dit plus haut.

Jusqu'à présent nous n'avons qu'incidemment prononcé des noms de races: Nordiques, Alpins. Les derniers paragraphes que nous venons d'écrire expliquent cette réserve : tout se passe, dans notre série de Burgondes, comme si le métissage entre Nordiques et Alpins avait fabriqué une race intermédiaire, mésocéphale, ortho- et métriocrâne, métriométope, méso­

prosope, etc. ! Cette question a été traitée, à propos de la mésocéphalie, par plusieurs auteurs : Vallois, récemment, y revenait en parlant des mésocéphales mésolithiques de Té:viec 1 ; Schliz et Scheidt, rappelle-t-il,

t PÉQUARTJ BOULE, VALLOIS, Téviec .. ,; r937.

pour les mésocéphales d'Ofnet, y voyaient des métis entre la « race doli­

chocéphale du Loess » et celle, brachycéphale, << de Grenelle JJ. Klimek et Stolyhwo s'opposeraient à cette conception de la mésocéphalie, forme mixte.

A Téviec, l'absence de brachycéphales appuierait cette opinion.

Nous pensons, pour notre part, que la mésocéphalie n'est pas, considérée a priori, le produit d'un métissage ; et il en va de même avec les autres formes intermédiaires. Mais elle peut l'être, et nous inclinons à trouver l'application de cette idée dans notre cas particùlier. Le métissage entre les Nordiques, dont le type nous a été fourni par les Norvégiens de l'âge du fer, et les Alpins, représentés par les Valaisans et les Savoyards, a produit, aux temps protohistoriques déjà, une population où les éléments extrêmes se sont plus ou moins effacés au profit quantitatif des formes moyennes.

Ce mélange s'est produit bien avant le haut moyen âge, nous le savons, et la fusion des Burgondes dans la population indigène n'a fait que l'accen­

tuer, mais l'essentiel est qu'il se soit produit.

Nous allons voir si les formes générales du corps, surtout la stature, infirment ou confirment ces conclusions faites d'après l'étude du crâne.

=

CHAPITRE SECOND

Etude du tronc et des membres

Ce chapitre sera relativement bref. Nous nous contenterons, dans la plupart des cas, de publier les chiffres des mensurations et des indices. Pour les plus importants, nous avons recherché des éléments de comparaison.

Nous nous sommes par contre arrêté plus longuement sur les diverses méthodes de reconstitution de la taille. Malheureusement nous n'avons jamais pu mettre en corrélation les indications fournies par le squelette et celles que le crâne nous a données.

I. COLONNE VERTÉBRALE

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