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PARCS NATIONAUX

Dans le document Haut-Katanga, tome 1 (pdf - 21 MB) (Page 77-86)

LES RISQUES NATURELS DANS LE HAUT-KATANGA

2. PARCS NATIONAUX

Deux parcs se trouvent dans la province du Haut-Katanga, la partie est du Parc national de l’Upemba, et le Parc national de Kundelungu. Aucun des deux parcs n’a jusqu’à présent été reconnu comme faisant partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Le Parc national de l’Upemba a été créé en 1939.

Sa superficie de 11 730  km2 domine le plateau de Kibara. Caractérisé par un environnement luxuriant, le parc est parsemé de lacs, dont le plus important est le lac Upemba. Entre ces lacs, le long du fleuve Congo (nommé Lualaba, ici), on trouve de grandes zones de prairies marécageuses.

Le Parc national de Kundelungu, déjà projeté dans la période coloniale, a reçu le statut de parc national par deux ordonnances, en 1970 et 1975. Le parc a une superficie de 7600 km2, et est caractérisé par une succession de hauts plateaux et de collines entre 1200 et 1700 m d’altitude. Le parc est connu par la présence des chutes de la Lofoï, un affluent de la Lufira. Avec un jet continu d’eau de 347 m de hauteur, ces chutes sont les plus hautes en Afrique, et deuxièmes au monde.

La grande diversité d’habitats dans les deux parcs supporte une grande diversité d’animaux. En plus, les savanes du sud-est du Congo sont situées entre dif-férentes régions biogéographiques : celles des forêts du Congo central, et celles des savanes occidentales et australes (voir les chapitres sur les poissons et les mammifères pour certains exemples).

2.1. POISSONS

La province du Haut-Katanga se trouve dans la région des sources du fleuve Congo. Il y a le tributaire Lufira, qui se jette directement dans le fleuve Congo (Lualaba), et le système Luvua-Moero-Luapula-Bangwuelu-Chambezi. La Luvua, qui connecte le lac Moero avec le fleuve Congo (Lualaba), se trouve entièrement en RDC, tandis que le lac Moero et une partie du Luapula sont partagés par la province du Haut-Katanga et la Zambie. La Chambezi et le lac Bangwuelu (entièrement en Zambie) se drainent dans le Luapula en amont des chutes Mumba-Futa qui forment une barrière entre les parties «  zam-bienne  » et «  congolaise  » de ce système. Comme dans certaines périodes géologiques, des connexions entre le bassin congolais et le bassin du Zambèze au

sud ont existé, cette faune montre aussi certaines affinités avec la faune du Zambèze.

Le fleuve Congo et ses affluents sont dominés par les ordres et familles suivants.

L’ordre des Characiformes est l’un des plus riches en termes d’espèces dans le bassin du Congo et il est dominé par les familles des Alestiidae et des Distichodontidae. Le genre Hydrocynus (poisson-tigre) fait partie de la famille des Alestiidae. Le poisson-tigre est le plus grand poisson prédateur du bassin du Congo. Il se caractérise par un corps fuselé et par une large bouche faite de dents acérées et for-tement développées.

La famille des Cyprinidés ou carpes (dans l’ordre des Cypriniformes) comprend plusieurs genres.

Deux d’entre eux comportent de nombreuses espèces  : le genre Barbus qui regroupe principa-lement les petits barbeaux, et le genre Labeo dans lequel on retrouve une série d’espèces de plus grande taille. Bien que ces deux genres regroupent de très nombreuses espèces, celles-ci sont souvent fort sem-blables et donc difficiles à identifier.

La famille des Mormyridés ou poissons-éléphants (dans l’ordre des Osteoglossiformes) comprend une série d’espèces caractérisées entre autres par la pré-sence d’un organe électrique. Cet organe se trouve à la base de la queue et peut émettre des impul-sions électriques. Leur tête est dotée de récepteurs avec lesquels ils peuvent capter ces impulsions élec-triques. Ces impulsions leur permettent de s’orienter et de détecter leur proie (ce système est donc compa-rable au système d’écholocation des chauves-souris) et servent aussi à la communication entre individus de la même espèce. La forme des impulsions est différente pour chaque espèce, si bien que ces ani-maux sont capables de faire la distinction entre des impulsions émises par des membres de leur espèce (partenaires potentiels) et des individus appartenant à une autre espèce.

L’ordre des Siluriformes (poissons-chats) com-prend différentes familles qui présentent une grande variété sur le plan morphologique et écologique.

Les poissons-chats se caractérisent entre autres par l’absence d’écailles sur le corps et la présence de bar-billons − parfois très longs − au niveau de la bouche et du menton. Le genre Clarias (famille des Clariidae) a une importance commerciale considérable.

Différentes espèces sont fréquemment utilisées en aquaculture en raison du fait qu’elles présentent une

grande tolérance par rapport à leur environnement et peuvent être élevées en grand nombre.

Tout comme les poissons-chats, les espèces de la famille des Cichlidés (nom scientifique Cichlidae, dans l’ordre des Perciformes) présentent une grande variété morphologique et écologique (voir aussi le paragraphe sur les poissons du lac Tanganyika). La perche du Nil (Oreochromis niloticus et les espèces apparentées) est très importante économiquement.

Ces espèces sont souvent utilisées en aquacul-ture et sont ainsi bien souvent introduites dans des régions où elles n’étaient pas présentes à l’origine.

L’Oreochromis niloticus dont la présence dans le bassin du Congo n’est attestée que dans le seul lac Tanganyika a été introduit en de nombreux endroits où il entre en compétition avec les Cichlidae d’ori-gine, qu’il finit bien souvent par évincer.

2.2. AMPHIBIENS

Les connaissances taxinomiques relatives aux grenouilles (amphibiens) sont problématiques.

Étant donné que les spécimens conservés dans les collections sont souvent fort similaires sur le plan morphologique et qu’aucune information n’est dis-ponible quant aux cris et aux motifs de couleur, bon nombre de ces spécimens sont difficiles à identifier.

Pour mettre au point la classification de ce groupe, il est indispensable de recueillir des informations sur le terrain concernant les motifs de couleur et leur variabilité à l’intérieur d’une espèce. En outre, il convient aussi de documenter le cri du mâle et de déterminer quels individus s’accouplent entre eux.

Les amphibiens (parmi lesquels les grenouilles) ont souvent un cycle de vie qui comporte deux phases distinctes. Les juvéniles (têtards chez les grenouilles) sont entièrement aquatiques, tandis que les indivi-dus adultes se meuvent aussi bien dans l’eau que sur terre. De nombreuses grenouilles arboricoles vivent même toute leur vie hors de l’eau. Les grenouilles ayant une peau fortement perméable (la respiration se fait ainsi principalement par la peau), elles consti-tuent aussi d’importants bio-indicateurs. En cas de pollution du milieu aquatique, elles sont souvent les premières espèces à disparaître. Sous l’effet de la pollution et de l’infection fongique croissante, de nombreuses espèces sont menacées au niveau mon-dial, si bien que nombre d’entre elles figurent sur la

liste rouge de l’Union internationale pour la conser-vation de la nature (UICN)1.

Les deux parcs nationaux de l’Upemba et de Kundelungu jouent un rôle extrêmement important pour la conservation de nombreuses espèces d’am-phibiens. L’Upemba est considéré comme le parc en RDC le plus important dans la conservation des amphibiens, et est même le deuxième plus impor-tant dans toute la zone biogéographique zambienne (European Union 1995-2011).

2.3. REPTILES

Le crocodile du Nil, Crocodylus niloticus, qui était à l’origine présent dans tout le bassin congo-lais, a disparu de certaines rivières ou régions sous la pression humaine. Néanmoins, cette espèce, répandue dans presque toute l’Afrique n’est pas menacée, et son statut IUCN est «  risque faible/

Préoccupation  mineure  » (IUCN  2010). Le croco-dile du Nil est une grande espèce prédatrice (taille maximale 6 à 7 m), qui se nourrit principalement de poissons (pour les juvéniles des insectes, grenouilles et têtards composent la nourriture principale). Mais, ce qui fait du crocodile du Nil une espèce redoutée est son comportement d’attaque des animaux au bord de l’eau ; pour un grand crocodile, l’homme n’est autre qu’une proie possible. On a observé des crocodiles sauter de l’eau jusqu’à une hauteur d’à peu près deux tiers de leur longueur. Une fois la proie capturée, elle est submergée jusqu’à ce qu’elle se noie, ou mordue régulièrement par les fortes mâchoires.

La proie est dévorée et peut-être avalée sous l’eau.

Le cobra d’eau, Boulengerina annulata, un des rares serpents nageurs, est répandu dans le bassin du Congo et bien connu du lac Tanganyika, où il peut être observé plus facilement. C’est une grande (lon-gueur maximale environ 2,7 mètres) et lourde espèce,

1. L’UICN est une organisation qui soutient, entre autres, la recherche scientifique et les missions sur le terrain. Elle travaille en collaboration avec des gouvernements, des organisations non gouvernementales et des communautés locales afin d’élaborer des programmes durables pour le développement et la préservation de la nature. L’UICN publie la « liste rouge », une liste qui répertorie les espèces, avec leur statut, dans une série de catégories. Cette liste indique quelles espèces sont vulnérables ou sont menacées d’extinction. Ceci permet de déterminer celles qui méritent une attention particulière et de donner une idée de la biodiversité à l’échelle mondiale (www. iucnredlist.org).

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à la tête large et aplatie. Excellent nageur, il passe le plus clair de son temps dans l’eau à chasser les pois-sons. Bien qu’il ait besoin de respirer à l’air libre, il peut rester sous eau pendant une dizaine de minutes et plonger jusqu’à une profondeur de 25 m. Le cobra d’eau est venimeux, mais pas forcément mortel pour l’homme, et il est considéré comme non agressif.

Généralement, il s’enfuit quand on l’approche sous l’eau, ou fuit dans l’eau quand on l’approche sur terre.

2.4. OISEAUX

Environ 700 espèces d’oiseaux sont connues à ce jour de l’ancienne entité Katanga (Louette &

Hasson 2011 ; Birdlife International), mais il est cer-tain qu’une prospection de cercer-tains autres endroits peu explorés ferait s’allonger la liste.

Nombre de ces espèces ont une vaste réparti-tion en Afrique, mais d’autres sont plus localisées.

Dans l’avifaune sont donc également représentés des éléments caractéristiques de la zone guinéo-congolaise, mais surtout de la zone zambézienne, puisque la région qui nous intéresse appartient, pour sa plus grande surface, à cette zone biogéo-graphique. D’autres oiseaux sont des migrateurs qui nichent en Eurasie ou ailleurs en Afrique ou même à Madagascar.

Le Haut-Katanga compte quatre bonnes espèces d’oiseaux endémiques : la grive tachetée de Lippens du Parc national de l’Upemba, le Tisserin de l’Upemba (près du fleuve Lualaba), le Tisserin de la Lufira (à Kiubo et près du lac de barrage Tshangalele et l’Astrild à masque noir (le long du Lualaba).

Les «  Zones importantes pour la conservation des oiseaux » du Haut-Katanga sont au nombre de trois : le Parc national de l’Upemba, le Parc national de Kundelungu et la vallée de la Lufira, y compris le lac de barrage Tshangalele.

Dans le parc de l’Upemba, on trouve plu-sieurs espèces d’oiseaux menacés ou en danger, notamment :

2 4 1 Bec-en-sabot du Nil

Le bec-en-sabot du Nil (Balaeniceps rex) est un des oiseaux les plus remarquables rencontrés en RDC, où on le trouve uniquement dans le sud-est du pays. C’est un très grand oiseau (jusqu’à 1,2  m de hauteur), qui montre certaines affinités avec les cigognes. Le plumage des adultes des deux sexes est gris, le caractère le plus remarquable est l’énorme

bec qui est plus grand que la tête. Les grands yeux de couleur gris-jaune sont situés sur le devant de la tête, et lui donnent un regard insistant et permettent une vision stéréoscopique. Le bec-en-sabot du Nil se nourrit principalement de poissons, en particu-lier les protoptères. Son aire de distribution couvre une grande zone de marécages entre le Soudan et la Zambie. Sa population mondiale est estimée entre 5000 et 8000 individus et en déclin. Sa présence dans cette zone est néanmoins très localisée, pour la RDC un nombre total d’environ 1000 individus a été pro-posé, estimation probablement trop importante. Cet oiseau est une des curiosités des marais de l’Upemba et de la Lufira où il est résident sans toutefois être abondant. L’espèce est sédentaire, mais peut migrer parfois en fonction des fluctuations de l’eau. Le bec-en-sabot du Nil est solitaire ; même chez les couples, le mâle et la femelle se nourrissent souvent à des extrémités différentes de leur territoire. Son statut IUCN est « vulnérable ».

2 4 2 Grive tachetée

La grive tachetée de Lippens (Zoothera lippensi), découverte par Lippens et Wille (Lippens & Wille 1976) seulement en 1973, est une espèce terrestre de taille moyenne (environ 23 cm de long), connue uniquement par son unique holotype. Son dos est brun, le ventre tacheté, une barre noire traverse la joue, les pattes sont roses. Elle se trouve sans doute dans l’ombre profonde de forêts caractérisées par une importante couche de feuilles mortes. Les grives du genre Zoothera fouillent les branches basses des arbres et le tapis forestier, à la cherche de graines, fruits, insectes et larves et les mollusques terrestres.

Le nid est sans doute construit de végétation, petites branches, boue, plumes ; la composition peut varier selon l’environnement. Comme les grives en géné-ral ne cachent pas bien leur nid, celui-ci est souvent très exposé et facile à retrouver. En raison de la pré-dation d’animaux comme les serpents, les rapaces et les petits carnivores, on estime que jusqu’à 85 % des nids échouent. Sa population actuelle n’est pas connue, mais elle est sans doute fort réduite. Comme son habitat est en dégradation, sa population est considérée comme en déclin. Son statut UICNest

« en danger ».

2 4 3 Grue caronculée

La grue caronculée (Grus carunculatus) est pré-sente dans le Parc national de Kundelungu. Ces grues

sont les plus grandes de l’Afrique et les plus attirées par l’eau. Les grandes formations d’herbes et de carex dans les zones de crues constituent leur lieu de four-rage et de reproduction, tandis que les petites zones de crues ne sont utilisées qu’à titre temporaire. Alors que l’espèce est présente en différents endroits dans le sud de l’Afrique (par exemple les lacs Bangwuelu et le Mweru en Zambie, le delta de l’Okavango et les cuvettes de Makdigadi au Botswana), on sait peu de choses de sa situation exacte en RDC. Son aire de distribution historique semble être plus grande que sa distribution actuelle. Dans la mesure où les zones de couvaison potentielles pour la grue caronculée se sont raréfiées, et où cette espèce s’est vu attribuer le statut  «  vulnérable  »  (tendance de la popula-tion : en décroissance) par l’UICN, il est important de mettre en lumière les risques de disparition du Haut-Katanga.

2 4 4 Tisserins (Ploceidae)

Le nombre d’espèces de cette famille est impor-tant ; dans toute l’ancienne province du Katanga, on en énumère 35 (Louette & Hasson 2011).

Le tisserin de la Lufira, Ploceus ruweti, le tis-serin du Katanga, Ploceus katangae et le tistis-serin de l’Upemba, Ploceus upembae, sont de bonnes espèces (l’étude de la phylogénie basée sur la biolo-gie moléculaire soutient cette hypothèse). Ce sont des endémiques de la province du Haut-Katanga, chacun le long d’une rivière, bien que le deuxième nommé soit une espèce quasi endémique qui existe aussi dans une partie de la Zambie près de la rivière Luapula.

Le tisserin de la Lufira est uniquement connu de ce bassin : lac Tshangalele et Kiubo (à cette dernière localité, à peu de kilomètres en aval des chutes). Il n’y fut découvert qu’en 2010.

Il se nourrit sans doute de graines et de quelques insectes, surtout pour nourrir les jeunes au nid.

Le nid est placé au bout d’une tige de « ambatch » au-dessus de l’eau au lac Tshangalele et dans les Acacias sous culture à Kiubo. Les auteurs mention-nés dans Louette & Hasson (2011) ont constaté la présence de nids actifs en février, d’œufs en mars et de jeunes en mars-avril 2009 (la colonie était déserte en mai), des nids actifs en janvier 2010 au lac Tshangalele et des nids actifs en février 2010 à Kiubo.

Le tisserin du Katanga fréquente des zones maré-cageuses autour du Luapula et du lac Moero. Pourtant

des spécimens au plumage d’éclipse sont connus des environs de Lubumbashi, ce qui démontre qu’il fait des migrations hors de la saison de reproduction.

Le tisserin de l’Upemba est actuellement seule-ment connu du bassin du Lualaba.

2 4 5 L’Astrild à masque noir

Il fut décrit par Chapin en 1928 à Kiabo (Lualaba).

Plus tard, Verheyen (1953) l’a récolté à Mabwe au Parc national de l’Upemba en décembre 1948. Le MRAC possède des spécimens de Sombe et Kaleka.

Ces quatre localités sont les seules connues pour cette espèce ; elle remplace apparemment l’astrild ondulé Estrilda astrild dans la zone du moyen Lualaba et elle est considérée par certains auteurs comme une de ses sous-espèce(s). L’astrild à masque noir diffère seulement par la tache colorée dans le plumage près de l’œil, noire au lieu d’être rouge, et peut-être par un bec plus court (mais ceci devrait être vérifié sur des séries d’individus). Il est sans doute résident.

Il fréquente sans doute les zones herbeuses près des marécages. Chapin (1954 – Birds of the Belgian Congo) signale qu’il a observé par contre l’astrild ondulé le long du Lualaba à Kabalo et dans les vallées des rivières Lufwa, Bunkeya et haute Lufira et qu’il l’a récolté à Kipaila sur la Luvua.

On peut supposer que le nid est placé bas dans les herbes ou dans un buisson.

L’astrild à masque noir est classé par l’IUCN/

BirdLife comme « manquant d’informations ».

2.5. MAMMIFÈRES (KINGDON 1997)

Comme signalé plus haut, la plupart des ani-maux, donc également les mammifères, sont adaptés à un milieu spécifique. Néanmoins, certaines espèces ne montrent pas de préférences remarquables, et se trouvent dans presque toute l’Afrique subsaharienne (cette catégorie comporte entre autres plusieurs espèces de chauve-souris, d’insectivores et de ron-geurs). D’autres espèces ont une préférence pour la forêt tropicale ou pour les régions de savanes.

Certaines de ces dernières sont dispersées dans toutes les régions de savanes africaines (la « ceinture » de savanes arborées qui encercle le bassin congolais).

D’autres encore sont uniques dans les savanes de l’est et du sud (ces deux régions se trouvent en altitude plus importante que l’Afrique de l’Ouest et sont plus similaires en matière de conditions climatiques).

Des exemples de ces différentes catégories sont men-tionnés plus loin (Kingdon 2006).

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Espèces ayant une distribution qui couvre l’Afrique subsaharienne :

2 5 1 Léopard

Le léopard, Panthera pardus, est sans doute encore présent en nombre faible dans les parcs de l’Upemba et de Kundelungu. Il se trouve principalement sur les terrains accidentés et dans une végétation épaisse. Sa nourriture consiste principalement en mammifères de taille moyenne, parfois d’oiseaux et d’autres petits animaux. Comme il doit pouvoir hisser ses proies dans les arbres, il évite des proies plus grosses que lui. Contrairement au lion, le léopard est un animal entièrement solitaire, sauf pendant la période de reproduction, quand les femelles supportent la pré-sence du mâle pour une courte période.

La présence d’un prédateur comme le léopard est un indicateur de la bonne santé relative des parcs sur le plan écologique. En principe, les deux parcs sont suffisamment grands et devraient offrir suf-fisamment de nourriture pour la subsistance des populations d’animaux servant de proie, qui, à leur

La présence d’un prédateur comme le léopard est un indicateur de la bonne santé relative des parcs sur le plan écologique. En principe, les deux parcs sont suffisamment grands et devraient offrir suf-fisamment de nourriture pour la subsistance des populations d’animaux servant de proie, qui, à leur

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