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MENACE DE LA BIODIVERSITÉ DANS LE HAUT- HAUT-KATANGA

Dans le document Haut-Katanga, tome 1 (pdf - 21 MB) (Page 59-66)

Annexe I  spécifique au Haut-Katanga : Encephalartos poggei

2. MENACE DE LA BIODIVERSITÉ DANS LE HAUT- HAUT-KATANGA

En dépit des multiples ressources mises à la dis-position des populations du Haut-Katanga, la forêt de miombo est menacée et subit actuellement une très forte pression anthropique.

Associé à la détérioration avancée des infrastruc-tures de production et de distribution du courant électrique, l’accroissement démographique galopant enregistré dans les centres urbains du Haut-Katanga au cours de ces deux dernières décennies, a accru exponentiellement les besoins en énergie domes-tique soutirée essentiellement de la braise (makala) et du bois de feu (nkuni). Selon les statistiques de 2010, Lubumbashi couvrirait à elle seule 44 % de la population de la région du Haut-Katanga (cf.  par-tie socio-économique). Et au cours de la même année, le taux annuel de régression de la forêt claire de type miombo a été estimé autour de 2,4 % (Munyemba 2010).

Par conséquent, les menaces pèsent sur les espèces ligneuses de la forêt de miombo, dont les risques d’extinction sont évidents. Parallèlement, ceux qui menacent d’extinction les espèces endémiques pré-sentes dans certaines savanes du Haut-Katanga le sont aussi.

La coupe d’arbres pour la fabrication de makala, la conversion des terres pour l’agriculture, l’exploi-tation de gisements miniers, les mauvais usages des feux de brousse ainsi que l’urbanisation due à l’ex-pansion démographique en constituent les causes principales (Campbell 1996) ; avec comme consé-quences majeures, la fragmentation et la destruction des habitats, la perte de biodiversité, la savanisation et l’érosion des sols.

Si les populations rurales du Haut-Katanga recourent principalement au bois de chauffe, nkuni, comme source d’énergie domestique, celles des centres urbains utilisent le makala. Il est connu que le makala constitue la principale source d’énergie pour plus de 90 % des ménages non seulement du Haut-Katanga, mais aussi de la RDC.

Photo 3.4. Vendeurs de la boisson Kargasok au croisement des avenues Moero et Sendwe du centre-ville de Lubumbashi.

(Photo et © Michel Mpundu Mubemba, 2016.)

La boisson Kargasok vendue en bouteille sur les artères du centre-ville de Lubumbashi et fabriquée à base de l’espèce de champignon Komboucha fungus, dit « Miracle de la nature qui donne Force et Santé », attire plusieurs pié-tons Lushois.

Les indications reprises sur la bouteille révèlent que Kargasok guérirait les maux d’es-tomac, les hémorroïdes, la fièvre typhoïde, les infections, la fatigue, le rhumatisme, la diar-rhée, la faiblesse sexuelle, les maux de jambes, la constipation, la faiblesse des reins, les dou-leurs articulaires et du dos, les tumeurs et augmente la longévité.

Pour satisfaire à cette demande, les charbonniers n’ont pas le temps de pratiquer un abattage sélectif d’arbres dans la forêt. Ils sont ainsi obligés d’abattre tout ce qui se présente devant eux, ne laissant sur leur passage que des souches (Photo 3.6).

Le recours des charbonniers locaux aux pratiques de la coupe rase (Photo 3.7), suivie d’un passage de feux de brousse tardifs et répétés, accélère la sava-nisation (changement de la physionomie) et ne laisse aucune chance aux forêts zambéziennes de se reconstituer (Chidumayo 1997).

Le rapport de la FAO (2010) a révélé que la pro-duction du charbon de bois reste la principale cause de la disparition rapide des forêts autour des grandes agglomérations (Photo 3.8).

Il ressort des résultats d’un sondage mené en 1992 auprès de 200 ménages lushois que :

- environ 95 % des individus interrogés affirment que la déforestation est un problème sérieux dans la région de Lubumbashi ;

- la quasi-totalité des ménages interrogés utilise quotidiennement le charbon de bois ;

- plus de 90 % des ménages sont disposés à uti-liser une source d’énergie autre que le charbon de bois ;

- et plus de 80 % des ménages pointent la produc-tion du charbon de bois, suivie de l’agriculture, comme principale cause de la déforestation.

Contrairement à la coupe rase, on peut observer, dans la même forêt, une coupe sélective de cer-taines espèces ligneuses spécialement de la famille de Fabaceae (kakula, mulombwa, lusanga) utilisées comme bois d’œuvre. Ces bois rouges sont exportés

Photo 3.6. Un cultivateur du village Lumata (à 45 km de Lubumbashi sur la nationale n° 1 Axe Lubumbashi-Kasumbalesa, territoire de Kipushi) en pleine coupe d’un arbre dans son champ pour la fabrication du charbon de bois, makala.

(Photo et © Michel Mpundu Mubemba, 2016.) Photo 3.5. Camion transportant des sacs de charbon destiné à

la vente au village Malambwe sur l’axe Lubumbashi-Kasenga.

(Photo et © Michel Mpundu Mubemba, 2016.)

Photo 3.7. Coupe rase des espèces végétales dans le miombo à Maksemu (60 km sur l’axe Lubumbashi-Kasenga) pour la

fabri-cation du charbon de bois, makala.

(Photo et © Michel Mpundu Mubemba, 2016.)

Photo 3.8. Four destiné à la fabrication du charbon de bois en pleine installation en pleine forêt claire du village Lwanza

(territoire de Pweto).

(Photo et © Michel Mpundu Mubemba, 2016.)

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principalement vers l’Asie pour la fabrication de matériels en bois (manches, lits, armoires, etc.). On note cependant que cette coupe sélective pratiquée dans la forêt claire du Haut-Katanga constitue une menace sérieuse et accroît sensiblement les risques d’extinction des espèces précieuses de cette forêt.

L’agriculture traditionnelle sur brûlis (chitemi) qui caractérise l’exploitation agricole dans la région du Haut-Katanga favorise la destruction rapide de la forêt. En effet, les pratiques agricoles courantes dans la région consistent à abattre, incinérer, puis rempla-cer les arbres de la forêt par des cultures vivrières (Photo 3.9).

Et après quelques années de production, les ter-rains sont abandonnés en jachères exposées aux feux de brousse, pendant que d’autres champs sont ouverts dans la forêt (Campbell 1996 ; Malaisse 1997 ; Chidumayo 1997) (Photo 3.10).

Dans la région du Haut-Katanga, les feux sont allumés pour la chasse, le défrichement, la repousse de la strate herbacée pour le pâturage du bétail, ainsi que pour dégager les chemins autour des vil-lages et autour des champs (Eriksen  2007). Dans cette région, on peut distinguer le feu hâtif (début de la saison sèche) du feu tardif (fin de la saison sèche) (Malaisse 1997). Ce dernier étant plus intense suite à la dessiccation prononcée de la végétation (Trapnell 1959 : 129 ; Malaisse 1973). On note cepen-dant que la fréquence de feux tardifs appauvrit non seulement le couvert forestier en favorisant la « sava-nisation » du milieu, mais elle réduit également la fertilité du sol, la survie des champignons ainsi que la biodiversité animale (Malaisse 1997 ; Trapnell 1959 : 129 ; Lawton 1978 : 175-198). Lawton souligne que la gestion du feu reste un outil indispensable dans

le fonctionnement des écosystèmes de la forêt claire du Katanga.

L’installation d’industries minières s’accompagne de la déforestation pour faciliter l’extraction et l’éva-cuation des produits miniers d’une part et, d’autre part, cette activité menace directement la biodiver-sité des affleurements qu’elle exploite par l’extraction de minerais en surface (Bradshaw 2000).

L’intensification des activités minières observée dans cette région exige l’installation d’usines et de bassins de décantation, la création de camps de tra-vailleurs, l’ouverture de routes en pleine forêt. Toutes ces opérations favorisent la fragmentation de la forêt de miombo, et constituent une sérieuse menace à la biodiversité tant végétale qu’animale de cette région.

Par ailleurs, les espèces végétales des affleure-ments métallifères et de la forêt de type miombo, sont détruites par le remaniement du substrat de l’extraction du minerai en surface et ne régénèrent pas dans les zones perturbées (Pascal et al. 2008).

Les écosystèmes métallifères naturels rencontrés dans la région du Haut-Katanga présentent une bio-diversité particulière au niveau de la communauté, de l’espèce et de la génétique. La forte concentration en éléments de traces métalliques dans le sol est à l’origine d’une forte pression de sélection naturelle et aussi d’une dérive génétique associée à l’isolement des populations, qui conduisent à l’apparition de taxa endémiques suite aux processus de microévo-lution et de spéciation. Pourtant, les habitats de ces écosystèmes sont menacés par les activités minières et les émissions atmosphériques en éléments traces métalliques des industries métallurgiques altérant par pollution les écosystèmes non métallifères.

Photo 3.10. Champ abandonné en jachère exposé aux feux de brousse à Sakania.

(Photo et © Michel Mpundu Mubemba, 2016.) Photo 3.9. Coupe rase du miombo haut-katangais pour

l’installation de la culture de maïs.

(Photo et © Michel Mpundu Mubemba, 2016.)

La flore cupro-cobalticole katangaise est adap-tée aux sols métallifères à forte teneur en éléments traces métalliques. Le statut de conservation de cette flore, revu par Faucon selon les critères de l’IUCN, est en cours d’évaluation pour leur inclusion sur la liste rouge (Faucon 2010 : 5-18.). Parmi les métal-lophytes, certaines ont été identifiées comme ayant la capacité d’accumuler dans leurs organes des élé-ments traces métalliques dans des proportions exagérées. L’intérêt est d’utiliser ces espèces dans les programmes de décontamination des sols. Le Katanga compte 85 espèces hyperaccumulatrices des anomalies métallifères ; parmi elles, 14 sont non seulement hyperaccumulatrices, mais également rares. La plupart de ces espèces sont présentes dans la région du Haut-Katanga.

Ces espèces cibles exigent pour leur sauvegarde de prendre différentes stratégies non seulement pour leur conservation, mais aussi pour le test des conditions édaphiques. Certaines espèces béné-ficient d’une conservation in situ adoptée par quelques entreprises minières dans la région de Lubumbashi comme AMCK, mais d’autres font objet d’une conservation ex situ au Jardin bota-nique de la faculté des Sciences agronomiques de l’université de Lubumbashi (Photo  3.12), dont 5 endémiques de la région de Lubumbashi en danger critique  : Crepidorhopalon perennis, Faroa chalco-phila, Crotalaria peschiana, Gutenbergia pubescens et Vigna dolomitica.

L’intérêt de la sauvegarde et de la conservation de ces espèces se fait voir de plus en plus en écologie par des programmes de réhabilitation, de remédiation

et de phytoextraction dans le but de recoloniser et de décontaminer naturellement les sites pollués. La phytostabilisation a été retenue comme la technique la mieux adaptée de remédiation des sols contami-nés du Haut-Katanga (Ngoy et al. 2010 : 616-632).

Les menaces pèsent également sur la biodiversité végétale et animale des parcs nationaux du Haut- Katanga. Le Haut-Katanga compte seulement deux parcs nationaux (Carte 3.1) :

- le Parc national de l’Upemba  : il est à cheval sur les provinces du Katanga, du Haut-Lomami et du Lualaba ;

- le Parc national de Kundelungu  : il est situé dans la province du Haut-Katanga, dans le territoire de Kasenga.

À part la richesse floristique des parcs, il est à signaler une forte diversité animale dominée notam-ment par les antilopes, les babouins, les chacals, les hippopotames, les éléphants, etc. (Van Leeuwe 2009).

La forte biodiversité, la beauté des paysages et la proximité des grands centres urbains font des parcs nationaux du Haut-Katanga des espaces à vocation touristique considérable.

Cependant, les populations vivant dans les envi-rons immédiats de parcs s’adonnent à la coupe de bois de chauffe (nkuni) ou pour la fabrication de braises (makala), à la récolte de produits forestiers ligneux et non ligneux, au braconnage accentué par les troubles récurrents enregistrés dans cette région (Photo 3.13) pour leur survie.

Il est à noter que depuis la mise en place des institutions démocratiques, la majorité des aires

Photo 3.12. Conservation ex situ des espèces endémiques (Crepidorhopalon perennis, Faroa chalcophila, Crotalaria peschiana, Gutenbergia pubescens et Vigna dolomitica) au jardin botanique de la faculté des Sciences agronomiques de

l’univer-sité de Lubumbashi créée avec le projet Remédiation de Lubumbashi (REMEDLU).

(Photo et © Michel Mpundu Mubemba, 2016.) Photo 3.11. Vue d’un terrain après passage du feu de brousse

à Kilela Balanda dans le territoire de Kambove.

(Photo et © Michel Mpundu Mubemba, 2016.)

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protégées du Haut-Katanga est sous contrôle de l’État congolais. L’ICCN et ses partenaires fournissent des efforts pour sécuriser ces aires.

Le taux de contrôle des aires protégées par le gouvernement congolais est estimé entre 40 et 70 % à cause de la présence encore signalée de quelques groupes armés et de milices dans certains sites.

La protection maximale de ces parcs pourrait attirer les touristes et ainsi générer des devises dans cette région.

Carte 3.1. Localisation des parcs nationaux de Kundelungu et Upemba dans le Haut-Katanga.

CONCLUSION

Les ressources de la forêt claire de miombo sont considérées comme leur moyen de subsistance par les populations en milieux ruraux et urbains de la province du Haut-Katanga.

La croissance démographique galopante, ainsi que la détérioration des infrastructures d’électricité accroissent sensiblement cette dépendance quasi totale de ces populations vis-à-vis de la forêt.

L’exploitation à fond des produits ligneux et non ligneux de cette forêt menace significativement la biodiversité tant animale que végétale de la région.

L’amélioration des conditions de vie des popu-lations du Haut-Katanga ainsi que l’application des mesures réglementaires pourront réduire cette dépendance à l’égard du miombo.

Photo 3.13. Vente de makala dans la localité Kalemba (site Lubanda) à la limite du Parc national de Kundelungu

dans le Haut-Katanga.

(Photo et © Michel Mpundu Mubemba, 2016.)

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INTRODUCTION

L’ancienne grande province du Katanga, en général, et la province du Haut-Katanga, en par-ticulier, ne connaissent pas le grand traumatisme lié aux catastrophes naturelles d’origines géophy-siques (volcanisme, séisme), ni même celui des risques climatiques sévères (sécheresse prononcée, inondation).

Si la nature du sol (argileux), du sous-sol (rocailleux), et la morphologie du paysage (hauts plateaux) constituent des facteurs susceptibles de limiter ces événements désastreux, les intensités des pluies, le déboisement, l’exploitation artisanale et même industrielle des mines, de l’élevage et de l’agri-culture, et la croissance démographique, rendent l’environnement du Sud-Katanga très sensible et fra-gile aux forces des pluies.

Ainsi, on assiste de temps en temps à des événe-ments malheureux tels les mouveévéne-ments de masse (éboulement, glissement de terrain), le ravinement, l’érosion fluviale et les formes d’érosion observées dans les chutes et les rapides, les risques naturels du relief karstique qui continue à subir son évolution propre, à cause du changement climatique et, enfin, la pollution et la toxicologie des eaux des rivières qui traversent un environnement pollué.

Tous ces faits portent à croire que le Haut-Katanga n’est pas exempt – il est bel et bien exposé, comme les autres espaces du monde intertropical – de risques naturels hydrologiques et environnementaux. Dans ce chapitre, nous allons exposer les différents risques vécus dans le Haut-Katanga.

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