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4.1.Le périurbain, une catégorie inexistante pour les habitants

« D : De ce côté-là on est à la campagne, et de l'autre côté on est en ville quand on voit les voitures qui passent ! »

Lorsque Daniel128 prononce cette phrase, nous pouvons saisir la difficulté à laquelle il est

confronté pour qualifier son lieu de vie, comme de nombreux habitants ; Daniel reprend alors les catégories détaillées plus haut dans un premier temps, car elles semblent plus simples à employer. En effet, des imaginaires communs existent sur ces termes, ce qui permet une communication plus facile. Ils iront ensuite, lui et sa conjointe, Éliane, plus dans le détail pour essayer de m’expliquer « là où ils habitent ». De plus, selon son interlocuteur, l’habitant n’aura

pas la même manière d’expliquer ; Georges Perec en parlait dans son essai De quelques emplois

du verbe habiter :

127On retrouve d’ailleurs le même phénomène concernant la proximité au centre historique d’une ville, comme pour Brigitte et Éric qui ne vont pas souvent dans le Vieux Québec mais sont contents de savoir qu’ils peuvent y

aller quand ils veulent. Finalement, cela augmente leurs possibilités de choix.

128Éliane a 62 ans et Daniel 60 ans. Ils vivent à Milizac dans une maison qu’ils ont achetée il y a 30 ans. Elle est

infirmière, lui est à la retraite depuis peu. Ils ont pour projet de déménager dans une autre commune, tout en restant dans la région brestoise. Elle est originaire du centre Finistère et lui de Normandie. Ils ont une fille qui ne vit plus à la maison. Ils ont deux voitures ; ils ont aussi un bateau.

« Si quelqu’un à Paris me demande où je crèche, j’ai le choix entre une bonne dizaine de

réponses. Je ne saurais dire “j’habite rue Linné” qu’à quelqu’un dont je serais sûr qu’il

connaît la rue Linné ; le plus souvent, je serais amené à préciser la situation géographique de ladite rue. Par exemple : “j’habite rue Linné, à côté de la clinique Saint-Hilaire” (bien connue des chauffeurs de taxi) ou “j’habite rue Linné, c’est à Jussieu” ou “j’habite rue Linné,

à côté de la faculté des sciences” ou bien “j’habite rue Linné, près du jardin des Plantes” ou

encore “j’habite rue Linné, pas loin de la mosquée”. Dans des circonstances plus

exceptionnelles, je pourrais même être amené à dire “j’habite le 5e” ou “j’habite dans le

cinquième arrondissement” ou “j’habite au Quartier Latin”, voire “j’habite sur la rive

gauche”. » (Perec, 1985, p. 14)

En effet, les habitants s’adaptent à leur public, selon ce qu’ils savent que l’autre sait du lieu. Entre

les réalités du bâti, les noms des lieux qui évoluent, les spatialités mais aussi les fonctionnalités ou encore les ressentis et imaginaires habitants, qualifier en un seul terme le lieu où l'on vit semble être une gageure. Les lieux, les échelles et les imaginaires sont imbriqués. Entre autres, la ville peut signifier les commodités et la campagne le calme et la tranquillité ; la pollution et le bruit peuvent caractériser les deux (par exemple en ville, les voitures, et à la campagne, le lisier). Tout est à nuancer, même si une catégorie établie permet tout de même d’échanger avec d’autres et de donner une idée du lieu que l’on souhaite décrire.

Notons que souvent, les habitants rencontrés peinent eux-mêmes à définir leur lieu de vie : des contradictions fortes apparaissent régulièrement au cours de l’entretien. Par exemple, plusieurs

habitants disent au début des entretiens qu’ils sont à la campagne, et au fur et à mesure de

l’entretien ils disent qu’ils n’y sont pas - l’inverse se produit également -, comme Annie qui vit à Lanrivoaré, commune d’environ 1400 habitants :

« Je trouve ça moins contraignant qu'avant quand les enfants étaient petits parce qu’à

Lanrivoaré on habite en rase campagne, c'était toujours compliqué quand on

travaille, c'était pas desservi par les… par les bus, donc… moi je les ai ramenés quand ils étaient… parce que je travaillais dans Brest à ce moment-là, donc je les ramenais du lycée, euh… après mon travail donc ils restaient m'attendre… aujourd'hui ben finalement c'est [son mari] qui prend pratiquement plus sa voiture, et moi je la prends pour venir travailler… et moi je prends la mienne pour venir travailler. »

« J'habite en… Je peux pas dire que j'habite la campagne. Non. J'habite plus… (réfléchit) un… euh… un extérieur de petite ville. Enfin je sais pas comment dire. On peut pas dire que ce soit la banlieue non plus ! Mais j'habite à l'EXTÉRIEUR du village. D'un assez

gros village. Voilà. Et j'ai pas l'impression d'habiter en rase campagne. »

Dans le cas de Gildas qui vit à Saint-Renan, commune d’environ 8000 habitants, c’est l’inverse. Le début d’un entretien laisse à penser que l’habitant se considère en ville, ou en tout cas pas en campagne, puisqu’il a tout :

« G : Donc là-dessus on a… on a continué les… Enfin les recherches quand on a cherché la maison on a cherché un peu partout, dans la région ! En essayant de trouver ce compromis-là, c’est-à-dire : d'être à la fois près de la ville ! Ville de taille… Petite quand même hein, Saint-Renan c'est quand même pas la grosse ville ! Mais voilà d'une certaine taille où on trouve tout ce qu'il faut […]

- Vous vouliez pas être en pleine campagne non plus ?

G : Non ! Non, pas avec des enfants. Je dis pas que dans dix ans on aura le même choix ! » Pour en arriver au fait qu’il habite plutôt à la campagne, et qu’il s’identifie comme étant de la campagne :

« - Et pour vous, est-ce que vous êtes plutôt des gens de la ville ou des gens de la campagne ?

G : Ah moi je me sens pas du tout… Enfin à Saint-Denis, à la Réunion on était près de la ville, euh… Quand on a habité quelques années en tant qu'étudiants à Brest on était en plein centre-ville… (pause) Moi je suis pas citadin. C'est très pratique, c'est très sympa d'avoir le commerce au rez-de-chaussée etc., je suis allé à Paris 4 jours, ben forcément c'est un hôtel au pied du métro etc. ça me déplaît pas ! Mais c'est pas là que je vais vivre !

- Et donc ici vous considérez que c'est quand même plutôt…

G : Moi je suis à la campagne ! Ouais c'est pas, oui c'est pas le désert du Cantal ou je ne sais où, mais oui pour moi c'est ça. »

Ces contradictions apparaissent donc en partie car le lieu de vie est plus complexe que simplement la ville ou la campagne : une potentielle hybridation de lieux dans lesquels les

habitants vivent s’exprime alors. Les échanges avec Pierre et Nadine129 l’illustrent bien

également :

« P : La campagne, c’est le silence, le calme, la paix. Et ensuite… la ville, c'est le monde, la civilisation quelque part, la vie un peu.

- Et pour toi ?

N : Ouais moi c'est à peu près ça aussi mais quand je pense à campagne moi ça m'attire pas. Et quand je pense à la ville… ça m'attire pas non plus (rires). Ouais c’est ça ! P : Je comprends… Et j’aurais demandé mais la campagne ou la mer ? Parce que c'est pas pareil, ça n’a rien à voir.

N : Non pas du tout ! Moi campagne je vois les vaches dans les champs… Il y a la campagne et il y a le bord de mer. Et il y a la ville.

P : Et par contre la mer pour moi ce n'est pas non plus la plage du Longchamp et tout ça, à Brest. C'est pas le port, c'est le bord de mer, la côte sauvage. Plougonvelin, Mazou…

- Et donc vous considérez que vous habitez où ? N : Ni à la ville, ni à la campagne.

P : Ni à la mer. Donc y'a un problème. Ça pose des questions ! N : c’est drôle… dans une petite petite commune. Une petite ville. P : c'est là qu'on se dit qu'est-ce qu’on fout ici ? (rires) ça fait réfléchir.

N : Quand on dit ville souvent on pense à une grande ville, alors que nous on habite dans une petite ville. Petite ville, voilà, ça me plaît. »

Ces échanges sont particulièrement marquants, car eux-mêmes se rendent compte qu’ils ne sont pas attirés ni par la ville, ni par la campagne. Ils aiment cet entre-deux, le fait d’habiter dans une

petite ville. Bruno et Emmanuelle affirment également aimer la « petite ville » ; ils ne voulaient

129 Nadine et Pierre ont tous deux 58 ans. Ils vivent à Saint-Renan, dans une maison qu’ils ont fait construire il y

a 22 ans. Elle est originaire de cette commune et lui, de Porspoder. Ils ont toujours habité dans la région de Brest. Ils travaillent tous deux à Saint-Renan. Ils ont deux filles de 26 et 32 ans. Ils possèdent deux voitures.

pas habiter en pleine campagne et trouvent agréable d’être à proximité de la grande ville de Brest (qui est pour eux à 20 minutes, et jusqu’à 30 minutes lors des heures de pointe). Nadine ajoute

également : « C'est là la relativité des choses. Un parisien va dire on habite à la campagne et

quelqu'un de Brélès va dire qu'on est en ville ». Nous retrouvons la relativité des lieux illustrée par G. Perec un peu plus haut.

Si Pierre et Nadine semblent avoir à peu près le même ressenti de leur lieu de vie, ce n’est pas toujours le cas au sein d’un couple. Plusieurs cas montrent des divergences, comme pour Émilie et Raphaël, où les imaginaires varient :

« - Ici vous considérez que vous habitez vraiment à la campagne, ou vous dites que c'est un entre-deux ? Comment vous ressentez ça, la vie ici ?

R : (soupire) c'est un peu entre les deux parce… on est en campagne, mais pas tant que ça quand même quoi !

E : si, moi je trouve qu'on est à la campagne, mais la campagne proche de tout. On n’est pas à la campagne paumée voilà…

R : en comparaison à un couple d’amis [cité], ils habitent campagne campagne quoi ! Pour moi. En comparaison de nous.

E : parce qu'ils sont plus loin des villes ?! Peut-être ouais.

R : Ah ben… Ils sont beaucoup plus éloignés que nous ! Eux ils ont vraiment rien à côté. Alors que nous ici…

E : oui nous le Leclerc est juste là… Oui oui oui. (Pause) Mais on est quand même à la campagne !

R : déjà nous il y a un lotissement avec une vingtaine de maisons qui est juste à 200 mètres de chez nous !

E : Regarde combien de fois par jour il y a des tracteurs qui passent devant ! (Rires) on est à la campagne !

R : oui, évidemment, évidemment, je dis pas le contraire, mais au niveau proximité des choses…

E : ben c'est ça qui est bien, c'est pour ça qu'on est… C'est top. »

Dans le couple de Stéphanie130, des différences de représentations existent aussi : elle me dit, en

parlant de sa commune d’habitation, Saint-Renan : « pour moi c'est une petite ville, pour mon

compagnon c'est la campagne. Un village. »

Cette relativité, selon ce que les habitants connaissent, ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils vivent, selon leurs expériences donc, prend tout son sens ici pour qualifier leur lieu de vie mais aussi la ville ou la campagne. Par exemple, certains diront « en ville » pour une petite ville, quand d'autres

emploieront le terme de « à la campagne » pour du périurbain. Par ailleurs, certains habitants qui

n’habitent pas en « pleine ville » mais dans un petit bourg peuvent parfois juger très vite un lieu

de « trou paumé » (exemple : Pencran, Brélès sont considérés comme tel par des habitants de

Plabennec ou de Saint-Renan, par exemple par Nadine : « par exemple Brélès, Lanrivoaré c’est pas

loin ! Mais pour moi c’est archinul. Alors que c’est à 5 minutes d’ici. ») : cela montre bien qu’ils ont,

130 Stéphanie a 38 ans et vit à Saint-Renan. Divorcée, elle vit maintenant en couple avec ses deux enfants de 10 et

13 ans et ceux de son conjoint de 13 et 17 ans, dans une maison qu’ils ont achetée ensemble récemment. Elle est originaire de Saint-Renan. Elle est professeur des écoles dans une petite commune non loin de son domicile et son conjoint travaille à Brest. Ils ont deux voitures.

selon eux, beaucoup d’avantages et sont loin d’habiter dans un endroit sans intérêt. En effet, Christophe parle d’une commune en disant qu’il n’y a rien, pas de commerce, mais il vit lui-même

dans une zone éloignée des commerces – la différence est que dans sa commune, le bourg

comporte beaucoup de services. Même s’il ne peut pas s’y rendre à pied, ces équipements sont présents dans sa commune.

Au Québec, Lynda131 exprime aussi ce qu’est la banlieue essentiellement par ce qu’elle n’est pas :

« Ben je trouve que ça se ressemble, campagne banlieue pour moi c'est la même chose c'est tu te retires de la ville, mais t'es tout près de la ville, ça revient à dire un peu ce qu'on avait eu comme discussions t'sais les gens osent pas dire qu'ils sont en campagne ou en banlieue parce que maintenant les banlieues sont comme un peu plus villes. T'sais t'as les épiceries à proximité, t'as des restos… »

Parmi toutes ces énumérations et tentatives de définitions de leurs lieux de vie, retenons surtout ce qui fait sens dans toutes ces paroles : les habitants n’ont jamais employé d’eux-mêmes le terme

périurbain. Notons néanmoins quelques exceptions à la fin de certains entretiens, quand je parle

de ce terme : certains habitants trouvent qu’il pourrait éventuellement convenir pour qualifier leur lieu de vie, sans paraître grandement convaincus pour autant.

4.2.Entre petites villes, campagne et bord de mer ou « la ville à la campagne » « - Oui, et le ressenti ? Par exemple ici, est-ce que c'est plutôt la ville ou est-ce que c'est plutôt la campagne ?

A : Ah ! C’est une bonne question… Comment on pourrait dire ça. Ici c'est plutôt la campagne quand même. Oui parce que… J'habiterais peut-être… Au centre de

Plouzané je dirais que c'est… On reproduit la ville… (Pause) Ville-campagne je sais

pas comment on peut dire ça c'est un peu mieux, mais on peut très bien être à Plouzané comme on serait à Brest. On peut retrouver un peu la même chose. Enfin je dis Plouzané ou une autre… Et nous ici c'est vrai qu'on est… Comme ça revient toujours, les terrains sont plus grands donc on a un peu plus d'isolement, les maisons sont plus grandes aussi, on se sent pas comme un quartier… Comme l'autre quartier où on a vécu à Locmaria. C'est différent. On se sent plus… On arrive là on ferme on est chez nous. Quand c'est petit terrain ben lotissement, on voit chez notre fils il a construit là il a fait une jolie maison enfin c'est bien ! Mais quand il va être sur sa terrasse et qu'il va parler, celui qui est de l'autre côté il entend tout. C'est pas pareil quand même. Maintenant… On a fait comme ça aussi hein ! Le vis à vis aussi est plus important… Enfin peut-être plus important puisque les terrains sont plus petits. On n’a pas la même intimité on va dire. »

Plusieurs habitants du Pays de Brest, comme Albert qui est cité ici, semblent qualifier leur lieu

de vie de « ville à la campagne »132 afin de restituer cet entremêlement. Pierre Donadieu parle du

modèle de la « ville-campagne » qui « se construit ici à l’interface des valeurs marchandes et non

131 Lynda a 47 ans et Mario 49 ans. Ils vivent avec leurs deux filles dans une maison à Saint-Nicolas (Lévis) depuis

17 ans. Ils possèdent également un petit chalet. Lynda travaille à l’Université Laval à Québec et Mario travaille à

domicile ou chez ses clients, il se déplace beaucoup. Ils ont un chien. Ils possèdent deux voitures dont une de fonction pour le travail de Mario.

132À l’inverse, « la campagne à la ville » est également formulée par Gaëlle concernant un de ses anciens lieux de résidence, dans un quartier résidentiel de Brest (rive droite) où « c’était vert, y’avait de la verdure ».

marchandes de l’agriculture » mais qui justement « n’est pas une ville à la campagne » (Donadieu, 2003, p. 160). Albert, qui habite à Locmaria-Plouzané, fait une comparaison avec la vie dans un

lotissement, où il a déjà vécu plus tôt, en famille. Dans le cas de Sophie133, le souhait était

d’ailleurs de conserver pour leur lieu de vie son côté citadin et le désir de campagne de son

conjoint, en venant s’installer dans un lotissement situé à quelques kilomètres du bourg de

Landerneau. Comme évoqué dans l’ouvrage La ville insoutenable par les chercheures Nadine

Cattan et Sandrine Berroir, on peut « considérer la ville-campagne comme un compromis entre un

désir de citadinité et un imaginaire pastoral » (Berque, Bonnin et Ghorra-Gobin, 2006, p. 92). Albert ajoute aussi l’effet village, en mesurant de nouveau ses propos :

« - Et pour qualifier vraiment Trégana - Locmaria, est-ce que pour toi c'est plutôt un village, une petite ville…

A : Moi je traiterais de… Pourtant on a 5000 habitants, mais je traiterais plutôt de village ! C'est peut-être pas adapté hein mais… Je pense que cette perception c'est sur l'étendue de la commune, parce que c'est très étalé, et on a pas de… On a des quartiers, des zones constructibles, et puis après il y a des vides, donc ça donne pas la même sensation que sur Plouzané à surface égale. La densité doit pas être la même. (Pause) Un village c'est plus petit mais… Et puis la mairie est un peu… Parce que y'avait un sondage entre guillemets, et les gens est-ce qu'ils voulaient les bus par exemple, et ça avait été un non. Les gens avaient dit non en majorité, ils voulaient pas de transport… Pour justement garder ce côté… Esprit plus campagne… Enfin moins accessible pour pas que tout le monde débarque par là… En particulier les jeunes des zones et compagnie. Même si il y a des cars pour l'été mais c'est pas le… c'est pas les bus qui passent régulièrement. Des fois c'est des inconvénients pour les enfants mais ça avait été voté à l'époque au moins les gens avaient voté contre. »

Effectivement, au-delà de certains sondages effectués par les communes - celle de Tréouergat avait également réalisé un sondage concernant les transports collectifs -, certaines semblent

elles-mêmes avoir bien cerné les désirs des habitants, puisqu’elles vantent les mérites de leur

ville à la campagne par des affiches exposées aux entrées et sorties de ville, comme dans les communes de la CCPI (Saint-Renan : la ville à la campagne, Tréouergat : le village nature, Brélès : un bourg de caractère, etc., cf. Figure 28).

Finalement, l’habitant pourrait être plus « urbain » dans un bourg d'une petite commune

périurbaineou d’un village qu’en périphérie de Brest : en effet, on y retrouve parfois plus de

commodités, de services et d’équipements à proximité, que dans un quartier résidentiel situé rive droite à Brest par exemple. Chaque habitant peut avoir une idée de ce qu’est l’« urbain » : est-ce au niveau de la morphologie, du bâti, des services et commerces ou encore des mobilités (effectivement généralement plus développées dans les grandes villes grâce à un réseau conséquent de bus, de tramway) ? Plusieurs habitants se réfèrent aux réseaux de bus pour déterminer si le lieu est « en ville » ou non et donc pour établir une sorte de catégorisation des