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CHAPITRE III : STRUCTURATION DU CICR CICR

B- ORGANES ASSOCIES AU CICR

B- ORGANES ASSOCIES AU CICR

Le CICR entretient des rapports très étroits avec d’autres ONG humanitaires. Par ces rapports, le CICR vise à faciliter son action sur le terrain dans les pays où ces ONG auxiliaires du CICR sont fortement implantées.

Parmi ces ONG, on a :

1-Les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Au départ, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge étaient une solution de promptitude d’intervention lorsqu’il s’agissait des catastrophes naturelles. Mais depuis, leur rôle a évolué. La dernière ratification sur le rôle des Sociétés Nationales a eu lieu en 1999 à Genève. Elle vise une étude approfondie sur le rôle d’auxiliaire des Sociétés nationales en tenant compte des évolutions des besoins humanitaires, mais aussi de santé publique et dans le domaine social, ainsi que le rôle du secteur privé d’un Etat et des organisations bénévoles dans la fourniture des services humanitaires.

Les Sociétés nationales doivent donc collaborer avec les Etats membres afin de répertorier les besoins humanitaires de chacun (santé, social…). Les Sociétés nationales sont des auxiliaires du CICR mais aussi des Etats où elles sont installées, car ils doivent travailler mutuellement afin de faire respecter les différents traités et ratifications. En outre, les Sociétés Nationales de la Croix-Rouge ont un devoir où elles sont présentes, de sensibiliser les dirigeants politiques, surtout dans les pays à forte tension politique, sur les méfaits des conflits armés, sensibiliser les populations dans le domaine de la santé publique.116

La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge fut fondée à Paris, le 5 mai 1919.

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I.1.1.6. 2-L’Organisation des Nations Unies

Le Comité International de la Croix-Rouge a un statut d’observateur depuis la résolution du 16 octobre 1990.

A plusieurs égards, l’existence du CICR sur le plan international est officiellement reconnue. Les quatre Conventions de Genève et les deux Protocoles additionnels de 1977 lui confèrent un mandat fondé sur le Droit international public. Ce qui signifie alors que les 188 Etats signataires de ces textes reconnaissent le CICR comme un acteur des relations internationales. L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité de l’ONU ont également, implicitement ou explicitement, reconnu son existence dans le domaine humanitaire. Beaucoup d’organisations internationales le considèrent d’ailleurs comme une organisation intergouvernementale. Mais la plus belle preuve de la reconnaissance de son fait sur le plan international est la signature d’accord siège entre le CICR et la Suisse, procédure relevant directement du Droit international public qui confère immunités et privilèges à ses membres. Par là-même, la Suisse reconnaît le statut de personne juridique international au CICR pourtant soumis à son ordre juridique interne.

C’est dans le domaine technique, et particulièrement humanitaire au sens classique, que l’ONU va peu à peu se déployer. Des nombreuses agences spécialisées des Nations Unies se mettent en place après la Seconde guerre mondiale, elles se maintiendront en dépit de la guerre froide. Certains vont jouer un rôle décisif : Unicef, OMS, PAM, UNDRO. A la fin des années 1980, un département des affaires humanitaires, destiné à coordonner les actions de toutes les agences humanitaires, avait été créé et placé sous la surveillance du Secrétaire général. Disposant d’un budget conséquent et d’une autonomie plus grande par rapport aux gouvernements. Ces organes techniques sont à même de mener des actions efficaces.117

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3-Le CICR dans le monde

Bien qu’il soit issu de l’initiative privée de citoyens suisses, le CICR est international par son action et par son domaine de compétence. Le CICR dispose des délégations et des missions dans environ 80 pays à travers le monde. Il emploie près 11 000 personnes qui travaillent dans les pays où ils sont ressortissants pour la plupart. Le siège du CICR à Genève emploie près de 800 personnes. Ces personnes fournissent un soutien essentiel pour la bonne marche des opérations sur le terrain et les supervisent. Ils définissent et mettent en œuvre aussi les politiques et les stratégies institutionnelles surtout les membres de l’Assemblée.

Les délégations du CICR sur le terrain peuvent couvrir un seul pays ou, dans le cas des délégations régionales, plusieurs pays. Elles déploient toute une gamme d’activités qui dépendent de la situation et des besoins du pays concerné. Ainsi, ces activités peuvent inclure :

- la protection et l’assistance en faveur des victimes d’une situation de conflit armé ou de violence interne, qui existe déjà ou se dessine. Ceux qui sont concernés par cette action sont : la population civile, les personnes privées de liberté, les familles dispersées, les blessés et les malades ;

- l’action prévention, la coopération avec les Sociétés nationales, la coordination et la diplomatie humanitaire sont les actions qui sont menées en temps de paix.

Les délégations servent surtout de système d’alerte car l’intervention du CICR en cas de situation de détresse doit être prompte pour répondre rapidement et efficacement avant que la situation soit désastreuse en cas de violence ou de conflits armés. En 1998, le CICR compte dans le monde 58 délégations. L’Afrique est le continent qui compte le plus de délégations régionales avec 20 délégations, suivie de l’Asie 8 délégations, l’Europe et l’Asie centrale 15 délégations, le Moyen-Orient 8 délégations, l’Amérique 7 et une délégation au siège de l’ONU où le CICR a un statut d’observateur. Ces 58 délégations ont mené l’action du CICR dans 80 pays.118

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