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3. A NALYSE STATISTIQUE DES DONNEES

3.2. A NALYSE GENETIQUE DU DIALLELE PARTIEL

3.2.1. M ETHODE DE G RIFFING

3.2.2.2. C OMPOSANTES GENETIQUES DE LA VARIATION

L’analyse du diallèle partiel nous permet d'estimer les composantes génétiques suivantes (Viana et al., 1999, 2001) :

➢ V0L0(1) : Variance des moyennes génotypiques des parents n du groupe 1

➢ V0L0(2) : Variance des moyennes génotypiques des parents n’ du groupe 2

➢ V0L0 : Variance des moyennes génotypiques des parents N, avec : N = n + n’

➢ W01(r)L02 : Covariance entre la moyenne génotypique des générations F2 du rème parent

et la moyenne du parent non récurrent (covariance dans le rème rang)

➢ V1(r)L2 : Variance des moyennes génotypiques des générations F2 du rème parent

➢ W01(s)L02 : Covariance entre la moyenne génotypique des générations F2 du sème parent

et la moyenne du parent non récurrent (covariance dans le sème rang)

➢ V1(s)L2 : Variance des moyennes génotypiques des générations F2 du sème parent

➢ W01(r)L2 : Covariance entre la moyenne génotypique des générations F2 du rème parent

et la moyenne du rang du parent non récurrent

➢ W01(s)L2 : Covariance entre la moyenne génotypique des générations F2 du sème parent

et la moyenne du rang du parent non récurrent

➢ VF2 : Variance des moyennes génotypiques des hybrides F2

➢ V2(rs)L2 : Variance des valeurs génotypiques des individus de la population F2 issue

du croisement entre les rème parents et les sème parents

➢ V2(r)L2 : Moyenne de la somme des variances génotypiques des générations F2 du rème

parent

➢ V2(s)L2 : Moyenne de la somme des variances génotypiques des générations F2 du sème

parent

➢ V2L2 : Moyenne de la somme des variances génotypiques des générations F2 des

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Après avoir effectué une analyse de la variance et estimation des composantes statistiques obtenues, ces derniers sont utilisés pour calculer les composantes génétiques (D1, D2, D3, H1,

H2, h2 et F). D1, D2 et D3 sont des mesures de la variation due aux effets génétiques additifs des

lignées (groupe 1), des testeurs (groupe 2) et des deux groupes ensemble, respectivement. H1 et

H2 sont des mesures de la variation génétique due aux effets géniques de dominance. h2 est le

coefficient de détermination génotypique. F mesure la covariance moyenne entre les effets géniques additifs et dominants (Viana et al., 1999). L'analyse de l'amplitude et de la signification des composantes associées aux effets géniques additifs D (1) et D (2) permet de tirer

des informations sur la variabilité génétique existante dans chaque groupe de parents. Une telle composante, différente de zéro, indique la présence de la variabilité génétique au sein du groupe concerné. Lorsque la différence entre ces deux paramètres est inférieure à zéro (D (1) - D (2) <

0), elle suggère qu’une plus grande variabilité est présente dans le groupe 2. Une plus grande

variabilité existe dans le groupe 1 lorsque cette différence est positive (D (1) - D (2) > 0) selon

Viana et al. (1999).

Le paramètre F donne une indication sur la proportion des gènes dominants et les gènes récessifs. Le F d'un parent donné peut être négatif, nul ou positif. Lorsqu’il est négatif (F < 0), ceci indique que le parent porte plus de gènes récessifs que de dominants (haθa < 0). Au

contraire, lorsqu’il est positif (F > 0), le parent porte une plus grande proportion des gènes dominants (haθa > 0). En présence des effets de dominance, lorsque F prend une valeur nulle

(F = 0), le géniteur mis en jeux porte approximativement le même nombre de gènes dominants et récessifs. Pour tout groupe parental, la valeur de F de l'un des parents est directement proportionnelle au nombre de gènes dominants qu'il porte et qui ne sont pas fixés dans l'autre groupe des parents (Viana et al., 1999). En effet, la valeur moyenne de F des deux groupes de parents (F du groupe 1 et F' du groupe 2) indique la fréquence relative des gènes dominants et récessifs. Lorsque F ou F' est positif, ceci indique que les allèles dominants sont plus fréquents que les allèles récessifs de ce (s) groupe (s) (hawa > 0 ou hawa' > 0). Si les gènes récessifs sont

plus fréquents dans un groupe, sa valeur est négative (hawa < 0 ou hawa' < 0). S’il existe une

dominance et que la valeur moyenne de F est nulle, les allèles dominants et récessifs sont à fréquences égales (Viana et al., 1999).

Compte tenu de la variabilité génétique présente chez les parents dans un groupe, la composante H1 de ce dernier sera nulle en l'absence de dominance et positive en cas de sa

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variabilité existe dans le groupe 1 si la différence est positive et vice-ver-ça. S’il y a une variabilité génétique dans les deux groupes de parents, les composantes H2r, H2s et H2 sont

positives en présence de dominance et nulles en son absence (Viana et al., 1999). L’absence de variabilité dans un groupe parental rend les composantes F et H2 des parents de l'autre groupe,

ainsi que leurs valeurs moyennes respectives nulles. Les paramètres de dominance H1(1), H1(2)

et H2 ont la même ampleur lorsque les gènes ont les mêmes fréquences alléliques dans les deux

groupes de parents (ua = ua'= 0.5 pour chaque locus a) (Viana et al., 1999).

En présence de dominance, l'ampleur relative des composantes de H2 des parents dans un

groupe fournit des informations importantes. H2 d'un parent est importante quand il porte la

moindre fréquence des gènes du groupe auquel il appartient (waθra ou wa'θra < 0, pour chaque

locus a), tandis qu’elle est moins importante lorsque le parent porte les fréquentes géniques les plus élevées (waθra ou wa'θra > 0, pour chaque locus a). En général, la valeur de la composante

H2 d'un parent est inversement proportionnelle à la concentration des gènes de son groupe, et

qui ne sont pas fixés dans l'autre groupe. La différence entre les composantes de H2 des deux

parents du même groupe peut être nulle si les parents ont le même fond génétique ou lorsque les gènes les plus fréquents chez les parents ne sont pas les mêmes. Si toutes les composantes de H2 des parents dans un groupe ont la même ampleur, les fréquences alléliques sont donc

égales à l’intérieur de ce groupe (Viana et al., 1999). La signification des différentes composantes de la variation est vérifiée par le test t, chaque composante est divisée par son écarts-type respectif. La composante est considérée comme significative lorsque la valeur de ce ratio est supérieure à 1.96 à une probabilité de 5% (Singh et Chaudhary, 1985).