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Chapitre 2 Sur le politique

1. Sur la nature du politique : survol de différentes approches

Nous considérons le politique comme un domaine propre et présent au sein de chaque société humaine. Il est distinct de l’institution imaginaire de la société tout comme du pouvoir. Le politique occupe encore un domaine qui dépasse le seul cadre du pouvoir explicite auquel l’assignait Castoriadis. Nous voulons à cet égard aller un peu plus loin et concéder aussi une consistance théorique au concept « du » politique. Le politique, c’est l’activité qui cherche à donner une forme, à unifier et à maintenir l’unité d’une société. Il ne « produit » sans doute pas les rapports sociaux, mais son influence régulatrice de ces rapports est grande. Il est l’activité qui fait tenir ensemble, dans l’apparence d’un tout unifié, l’ensemble des significations imaginaires sociales qui peuvent aisément aller du noir au blanc en passant par toutes les teintes de gris pâle et de gris foncé. L’activité d’unification qui le caractérise implique significations, passions, volontés, stratégies, groupes ou classes, etc., et elle se manifeste d’innombrables manières en toute société. Le politique n’est pas un produit de la société, il relève de la nature humaine pour autant que l’on entende par cette expression uniquement ce qu’elle désigne et non une nature normative. Le politique a donc plus les allures d’un a priori, d’une condition de départ, que d’une destination ou d’un produit de l’évolution. Il est le travail d’unification d’une société.

La genèse socio-historique comme mode d’accès au politique

Parmi tous les discours soutenant la thèse du caractère historique du politique, la théorie de Freitag, et particulièrement la genèse socio-historique du politique qu’elle étaye, est certainement parmi les plus fortes6. Selon sa perspective, le politique n’aurait pas toujours été effectif à l’intérieur des sociétés humaines et il tendrait aussi à ne plus être prédominant dans le déploiement des logiques organisationnelles balayant les sociétés contemporaines. Le politique est en outre conçu par lui comme tout entier tourné vers le maintien de l’unité de la société, mais cette fonction ne lui est pas entièrement spécifique. Pour Freitag la culture remplit déjà cette fonction et le contrôle, qui caractérise le mode de reproduction décisionnel-opérationnel, accomplit une fonction similaire en regard du système social contemporain. La typologie (réaliste-historique) des sociétés qu’il met de l’avant contient

6 Voir Michel Freitag, « La genèse du politique dans les sociétés traditionnelles », Société, no 6, automne

quatre types principaux, dont deux seulement sont directement en rapport avec le politique7. Les premier et dernier types de cette typologie, le mode de reproduction culturel-symbolique pour les sociétés primitives et le mode décisionnel-opérationnel pour les sociétés contemporaines, seraient des modes de reproduction des pratiques et de la totalité de leurs relations n’impliquant pas le politique, seules les sociétés traditionnelles et modernes le voyant intervenir au cœur même de leur reproduction.

Pour Freitag, il faut le préciser, le politique lui-même est principalement compris comme le politico-institutionnel, c’est-à-dire comme un second degré d’activité sociale, une praxis de second degré, qui se donne précisément pour objet la vie sociale elle-même8. Le politique est alors une sorte de conscience objective de la société.

L’activité politico-institutionnelle porte par définition sur l’activité sociale de base, et son effet n’est pas de transformer directement celle-ci par un remodelage de la médiation symbolique qui lui est inhérente, mais de lui imposer le cadre d’un système de règles générales et extérieures. Celles-ci n’interviennent plus alors spécifiquement par la médiation du sens (immanent à l’action), mais par l’intermédiaire de la sanction. (…) L’effet spécifique de l’institution n’est ainsi pas réintégré dans la structure significative propre à l’univers objectif de l’action de base, elle reste suspendue au-dessus d’elle sous la double forme d’une définition qui objective l’action en catégorie abstraite, et d’un appareil juridico-répressif qui, dans une "pratique" tout à fait spécifique, sanctionne réellement cette définition et impose son actualisation ou son respect dans la pratique de base9.

Pour que cette « conscience » soit effective, pour qu’il y ait émergence du politique au sens plein du terme, on doit retrouver à l’intérieur de la société une articulation particulière de

7 Freitag, 1986(2). 8 Ibid., p. 217.

9 « L'examen des deux autres dimensions a déjà mis en évidence le fait que le politique comportait une

objectivation réflexive de la société par elle-même. L'ordre de la société (son unité, son identité) devient une finalité en lui-même, extérieur à la normativité immanente aux pratiques sociales particulières, qui lui sont désormais subordonnées. Et dans cette extériorité qu'il acquiert vis-à-vis des pratiques, l'ordre social ou sociétal devient alors à son tour l'objet d'une pratique spécifique, celle du

pouvoir qui le définit, l'impose et le sanctionne. Par le pouvoir s'explicite alors la production de la

société par elle-même, en même temps que la subordination instrumentale des pratiques particulières vis-à-vis de la reproduction de l'ordre d'ensemble (si ce n'est vis-à-vis des intérêts particuliers des dominants) » (Ibid., p. 177).

trois éléments10. Le politique se comprend tout d’abord comme un deuxième degré d’activité sociale qui a expressément pour objet la vie sociale au-dessus de laquelle il s’élève (domination)11. Ensuite, la transcendance de cette pratique sociale spécifique doit opérer la médiation d’une « contradiction12 » en agissant sur les normes et les règles qui encadrent la vie sociale (objectivation réflexive de la société) et, finalement, la médiation de la contradiction doit opérer une unification identitaire de la société des deux degrés ou niveaux de la pratique sociale (unité et identité). Ce sont ces trois dimensions qui doivent être en œuvre simultanément, objectivement et de manière synergique au sein d’une société pour que l’on soit situé à l’intérieur du politique selon la théorie de Freitag. Les premières sociétés humaines sont alors très loin de cette réalité puisque, à leurs débuts, elles n’auraient pas eu d’activité sociale ayant expressément pour objet la vie sociale elle- même13.

10 C’est qu’il y a politique chez Freitag « au sens anthropologique du terme, dès que les trois moments

de la "contrainte" ou du "contrôle" social, de l’identité et de l’objectivation de la société prennent valeur d’extériorité les uns vis-à-vis des autres, et ensemble vis-à-vis des pratiques significatives et dès que cette extériorité prend figure concrète { l’intérieur de la société » (ibid., p. 179).

11 « Ainsi, les dimensions "expressive" (symbolique) et "instrumentale" (institutionnelle) doivent être

considérées comme des caractéristiques fonctionnelles générales de tout système d'action, de tout mode de reproduction de la structure sociale (en ce sens, la reproduction simple ne peut être définie en

fin de compte qu'à partir de la reproduction élargie, et non l'inverse), au même titre exactement que les

dimensions fonctionnelles de détermination et d'opérationnalisation appartiennent à tout rapport d'objet considéré d'une manière formelle. Pourtant, c'est seulement dans la forme développée du système d'action que la fonction d'institutionnalisation est réalisée en tant que telle et explicitement, et qu'elle cesse ainsi d'être un simple moment fonctionnel pour apparaître sous la forme d'une superstructure distincte, à caractère cette fois-ci concret. On sera alors effectivement en présence, dans la société, de deux niveaux de pratiques sociales, de deux sphères hiérarchisées d'action sociale, celle des pratiques d'institutionnalisation (ou du "pouvoir" en général), et celle des pratiques de base qui lui sont soumises. C'est à ce moment seulement qu'on parlera de mode de reproduction politico-institutionnel » (ibid., p. 167).

12 Le concept de contradiction ne doit pas être confondu avec celui de conflit. Ce dernier désigne une

opposition ponctuelle sur la base d’intérêts divergents alors que la contradiction renvoie quant { elle à la fixation objective d’un antagonisme radical dans les conditions de reproduction elles-mêmes d’une société, ce qui rendra nécessaire le début d’une médiation afin d’assurer sa reproduction. Le conflit est plus contingent et superficiel alors que la contradiction est immanente à la vie sociale en général. Une contradiction survient quand la parfaite synchronie qui rythmait le mythe et la pratique sociale est rompue et, une fois qu’elle s’est cristallisée au cœur d’une société, elle impose un choix radical. Si la société dans laquelle cette contradiction se forme ne veut pas disparaître dans la scission, elle doit la dépasser. Or, par ce mouvement, c’est elle-même qu’elle dépassera. Et c’est dans ce dépassement que se constituera la sphère politique selon Freitag.

13 Freitag, 1989, p. 46. Pour plus de précision : « On a déjà admis que la distinction entre le type-limite

de la communauté primitive régie selon le mode culturel-symbolique, et un type de société comportant déj{ l’établissement de structures stables d’autorité, telle la chefferie, possède surtout un caractère théorique, et que la frontière entre les deux ne peut presque nulle part être tracée strictement de manière concrète » (ibid., p. 57).

Il demeure toutefois important, avant d’aller plus loin, de garder à l’esprit quelques précisions quant à la valeur de réalité accordée au type culturel-symbolique par Freitag : « C’est au titre de type-limite servant de référence "négative" à la conceptualisation des développements politiques caractéristiques des sociétés traditionnelles que je vais présenter ici brièvement le modèle de la communauté primitive. » Cela veut simplement dire qu’il s’agit d’un point de départ théorique. L’identité collective tenait directement à la participation à une même grande parole, celle du mythe, et elle ne faisait appel à aucune forme de médiation pour s’effectuer. « Il s’agit d’une forme de société qui ne comporte aucun procès d’institutionnalisation réflexive minimalement explicite, et qui ne comporte donc ni "domination", ni "pouvoir", ni "institution" – du moment du moins que l’on définit la spécificité de ces "instances" et de ces rapports à partir de l’existence d’un détour réflexif systématique, à caractère alors "politique", dans leur mode de "production" (au sens très général et non formellement économique de producere)14. » Selon Freitag, le politique relève d’un mode particulier de reproduction sociétale; les sociétés primitives possèdent, de leur côté, un mode de reproduction leur étant propre puisque c’est la circulation de la parole mythique qui réalise sous un mode immédiat l’unification identitaire rendant ainsi le détour politique inutile. C’est par la participation à ce langage que s’opère le « travail » dont héritera plus tard le détour politique. « Dans un tel type-limite, dira encore Freitag, c’est spécifiquement le langage – et plus radicalement encore la parole vive, tout informée qu’elle est toujours déjà par un langage commun ayant valeur de culture vernaculaire globale – qui assure alors l’essentiel de la régulation sociale et de la reproduction sociétale15. »

Il existe trois types de transition historique (des sous-types dans le cadre de sa typologie) par lesquels les sociétés humaines auraient progressivement quitté le mode de reproduction culturel-symbolique et dont une seule rend compte de la véritable genèse du politique. Les sociétés de castes et l’empire auraient été deux voies cul-de-sac pour le développement du politique. Même si ces deux sous-types possèdent, au sein de leur mode d’être, certaines caractéristiques proches d’un mode de régulation de type politico-institutionnel, ils conservent aussi des éléments du mode culturel-symbolique de reproduction; ils sont un

14 Ibid., p. 46. 15 Ibid., p. 46-47.

peu comme des hybrides. La société de castes n’est pas de type politico-institutionnel parce qu’ « elle réalise le court-circuitage systématique du politique dans la constitution d’une structure sociétale néanmoins fondée sur l’intériorisation de "contradictions" et sur l’établissement de rapports de domination » 16. La rigidité des structures sociales, la forte détermination qu’elle comporte et l’imperméabilité de chacune de ses positions sont des éléments à partir desquels se fortifie le sentiment d’assurance que le politique n’y prend pas forme au sens freitagien. Et, du côté de l’empire, il s’agit d’une société « composite » et « dualiste » qui n’est pas totalement intégrée et unifiée par le politique. Il reste différents niveaux de régulation des formes sociales qui sont contenues sous son règne. L’effort à l’œuvre dans l’empire consiste précisément à faire tenir ensemble, par en haut, la multitude inscrite sous sa domination impériale, sans parvenir à unifier politiquement la référence identitaire. On comprend donc que les sociétés de castes et l’empire

sont, au point de vue formel, des sociétés organisées de façon symétriquement inverse : l’État impérial "libère" l’individu de son groupe primaire d’appartenance sans l’en détacher pourtant entièrement; il lui procure un champ d’action plus ouvert, mais ce n’est alors que sur le plan de sa vie privée (…). La société de castes, de son côté, renforce l’assujettissement de l’individu à son groupe et l’y enferme, tout en rattachant ce groupe "organiquement" et comme en extériorité typologique à une totalité qui le dépasse par englobement et vis-à-vis de laquelle il a perdu toute autonomie17.

C’est plutôt autour du développement de certaines figures historiques telles le patriarcat, la chefferie tribale, etc., que se trouveraient réunies les conditions de sa genèse. Ces proto- institutions « ont autant pour effet de fixer déjà dans des rapports de domination certaines conditions de reproduction de la vie sociale que de s’opposer à un déploiement alors cumulatif de ces mêmes rapports de domination sur un plan proprement politique »18. (Historiquement, ces formes presque institutionnelles ont assumé un rôle en apparence paradoxal. Elles apparaissent progressivement afin de se prémunir contre la subversion de leur mode de reproduction, mais ce sera précisément dans ce lieu que le dépassement de leur mode de socialité se produira. « Car il n’y a pas de contradiction à concevoir que c’est précisément dans les "institutions" par lesquelles les sociétés primitives cherchent à se

16 Ibid., p. p. 44. 17 Ibid., p. 45. 18 Ibid., p. 53.

garantir contre la subversion de leur mode de reproduction fondamental que cette subversion est, le cas échéant, la plus susceptible de se produire, par une sorte de basculement de ce qui se tient déjà sur la limite, fût-ce pour la défendre19. » Toutefois, si la chefferie est un précurseur au politique et au pouvoir, elle n’en est pas encore exactement et intégralement le lieu, car elle n’a pas encore capté ou détourné à son monopole exclusif la source des significations légitimes20. Ce serait avec les sociétés traditionnelles que le politique émergerait dans sa plénitude, principalement parce que ces formations sociales constitueraient des communautés politiques, c’est-à-dire des regroupements humains unifiés par la transcendance d’une pratique sociale d’ordre politique, parachevant ainsi le mouvement « vertical » entrepris par la chefferie tribale. En monopolisant l’interprétation de la référence significative fondatrice du sens et en établissant un système de droits qui assure la permanence de leur forme, les sociétés traditionnelles voient définitivement se concrétiser, de manière sociétale, le politique selon le sens précis où l’entendait Freitag. La théorie de Freitag est puissante, supportée en plus par toute une réflexion ontologique et épistémologique profonde. Elle ne permet toutefois pas de penser le politique comme un phénomène inhérent à toute société ni, nous le verrons plus tard, de penser la permanence du pouvoir dans l’histoire (qui n’aura pas pour autant, dans notre cadre, le même statut « ontologique » que celui du politique). Surtout, on retiendra que dans sa perspective, l’analyse sociologique des sociétés occidentales contemporaines et les totalitarismes du 20e siècle pourrait tendanciellement faire l’économie de ces notions, ce que nous contestons dans le cadre général de notre thèse.

Les limites de la transhistoricité

Le politique caractérise tout un champ de possibilité de la société, un domaine de la vie sociale nettement distinct de l’institution imaginaire de la société. Il est beaucoup moins

19 Ibid., p. 53-54.

20 Certes, la cosmologie, associée au type intermédiaire de la chefferie tribale, « est déjà caractérisée par

une tendance { l’abstraction et { la transcendantalisation de la référence fondatrice du sens » (ibid., p. 66). Néanmoins, les « personnages » types de la cosmologie, le chef, le devin, le magicien ou encore le sorcier, ne possèdent qu’une compétence particulière et ne sauraient revendiquer un privilège absolu, comme ce sera le cas avec la monarchie. « Ils n’agissent pas encore dans l’ordre "absolu" du pouvoir, dira-t-il, mais dans le champ relatif de la "puissance" » (ibid., p. 63). Or, la puissance, { l’inverse du pouvoir, s’use avec son exercice. Comme le dit Freitag: « Contrairement au roi, le sorcier doit continuellement utiliser ses pouvoirs et donc les dépenser en s’appauvrissant pour les faire valoir » (ibid., p. 56).

une structure objective ou un monde de significations imaginaires sociales qu’une activité effective dont le rôle le plus générique est d’unir ou de mettre en rapport le disjoint, cela on peut le dire en partant de Freitag. Abstraitement, le politique est pur rapport à la différence et il s’incarne dans son irréductibilité fondamentale et dans sa généralité universelle à l’intérieur du rapport des sociétés entre elles, condition permanente des sociétés humaines. Le politique est composé d’un noyau relationnel qui demeure imperméable au devenir historique. Celui-ci implique un certain déploiement des significations imaginaires sociales qui devront le couvrir et lui donner forme. Toutefois, le politique ne conditionne rien, a

priori, de celles-ci et il implique seulement sa prise en charge effective. Nous sommes plus

près ici d’une conception du politique comprise en termes de fondement, de fondement dans son sens réel et non dans son sens dénaturé de « fondement transcendantal ». Il est fondement au sens où il s’agit d’un champ relationnel « objectif » qui devra toujours nécessairement être investi par la société considérée (dans le cas où il ne le serait pas, une simple déclaration de guerre d’une autre société suffira à en faire émerger l’objectivité) sans toutefois impliquer positivement quoi que ce soit sur la manière dont il doit être investi.

Ce noyau fondamental est impliqué dans toute société humaine, mais n’allons pas penser qu’il étire ses racines jusque dans le sol où se creusent celles des animaux, tel que le laisse entendre la thèse de Waal dans La politique du chimpanzé21. Ce livre met à jour les résultats d’une vaste étude comportementale d’une colonie de chimpanzés du zoo d’Arnhem en Hollande. Face à la richesse et à la diversité de la vie sociale observée, face au fait incontestable que les chimpanzés sont constamment en travail, par toute sorte de rapports interindividuels, afin de gravir les « échelons » du groupe, Wall suggère que nous ne sommes pas les seuls animaux sur la terre à connaître la réalité du politique, qu’il

21 Frans B. M. de Waal, La politique du chimpanzé, France : Éditions Odile Jacob, 1995. Maurice

Duverger a repris ces théories éthologiques dans son Introduction à la politique : « L’idée que la politique a des bases biologiques ne peut être rejetée complètement. L’étude des sociétés animales montre que des phénomènes d’autorité et d’organisation du pouvoir s’y sont développés, comparables à certains égards aux phénomènes analogues dans les sociétés humaines. La politique apparaît sur la terre avant l’homme » (Maurice Duverger, Introduction à la politique, Paris : Gallimard, 1964, p. 32). L’existence de hiérarchie, des avantages « personnels » pour ceux occupant les sommets de l’échelle sociale, et des luttes pour l’occupation de ces positions surélevées seraient les critères de base en fonction desquels Duverger considère le politique présent chez les chimpanzés.

n’existe aucun monopole, aucune suprématie sur ce domaine pour l’humain. Le politique se manifesterait déjà chez les hordes de singes parce que la structure de domination n’y est pas fixée pour tout le temps par la génétique : le mâle dominant n’est pas toujours celui qui combine l’âge et la force. Au contraire, la dominance chez les chimpanzés est constituée de